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du général Saint-Chamans, arrivèrent en même temps à Campillo. Appuyée de deux compagnies de voltigeurs des 24° et 39° régiments, la cavalerie débusqua l'ennemi du village. Les troupes constitutionnelles couronnaient les premières hauteurs qui ferment la vallée immédiatement après Campillo. Le général Saint-Chamans les y attaqua avec impétuosité, et, après plusieurs charges brillantes, les poussa vivement sur la route de Cambil, où le général en chef le fit soutenir par un demi-bataillon du 39e, et où il parvint à se maintenir, malgré le feu plongeant et continu de l'ennemi, jusqu'à ce qu'il eût opéré sa jonction avec la division Loverdo.

et

Pendant ce temps, le 24o régiment et un bataillon du 39o, sous les ordres du général Buchet, avaient attaqué et gravi les hauteurs, qui, entre les deux chafnes de montagnes principales, dominent Campillo, poussant l'ennemi devant eux, étaient parvenus, en dépit d'un feu meurtrier, à s'établir sur un plateau assez vaste au pied du Castillo, ayant en réserve les dragons Domon, qui étaient venus se former sur le même plateau où se trouvait aussi le général en chef. De son côté, le général Loverdo, dès qu'il eut vu

Bientôt après, le général Loverdo, qui avait pris la direction de droite pour s'emparer d'abord des Albuñuelas, couronnées par l'ennemi, ne tarda pas à entrer en action. Une colonne d'infanterie, qui longeait son flanc droit et cherchait à manœuvrer sur ses derrières, gravissait les hauteurs de Santa Coloma. Le général Corsin la fit attaquer par un bataillon de voltigeurs aux ordres du commandant Bourckholtz-Fleury, sou- | tenu par les 1er et 11° régiments de ligne. Cette attaque se fit avec tant d'intelligence et de résolution, que l'ennemi, malgré sa résistance, malgré l'avantage de la position et du nombre, fut repoussé des hauteurs de Santa-Coloma et poursuivi à travers les montagnes où il se retira en désordre. Le régiment léger d'Aragon fut en partie fait prisonnier, et laissa sur le terrain une quarantaine de morts, dont un lieutenant co-déboucher les têtes de colonne de la division Pelleport, lonel, plusieurs officiers et beaucoup de blessés. Ce succès rendit les Français mattres des Albuñuelas, où les 1er et 11° de ligne prirent position, ayant de l'autre côté de la route leur brave bataillon de voltigeurs. Tandis que ces premiers résultats s'obtenaient à la droite de la division Loverdo, les voltigeurs des 4o et 8 légers, également réunis en bataillon, marchaient vers la montagne de Campillo, et ces deux régiments, conduits par le général Bonnemains, se dirigeaient vers les montagnes escarpées situées à gauche, et formant le prolongement de celles qu'on nomme Las-Albuñuelas, qui dominent précisément le point de Campillo.

En même temps le général en chef, à la tête de la division Pelleport, suivie des dragons du général Domon, continuait sa marche sur l'extrémité de la droite de la position des Espagnols. Arrivé à une demi-lieue de Campillo, à l'embranchement du chemin qui conduit à ce village, et de celui qui mène à Novalejo, le général Molitor voyant que le terrain devenait de plus en plus difficile, et qu'il ne pouvait y faire usage de son artillerie, la laissa à l'embranchement des débouchés sur Monteijar et Isnallos sous la garde des deux bataillons, ce qui réduisit ses forces agissantes à moins de 6.000 hommes

dans la vallée de Campillo, fit porter le général Bonnemains vers le pic qui domine le moulin Velasco, situé sur le Dormillo, à une petite lieue plus bas que Campillo, et où l'avant-garde avait reconnu des éclaireurs ennemis. Le 1er bataillon du 8e léger fut lancé au pas de charge sur ce point difficile; et pendant qu'il escaladait les rochers où les constitutionnels s'étaient crus en sûreté, le 2o bataillon du même régiment les tournait et, entamant le régiment léger de Valence, dont la résistance avait été opiniâtre, parvenait à le mettre dans une déroute complète. Le drapeau, deux lieutenants colonels, cinq officiers et une cinquantaine de soldats restèrent au pouvoir des Fran│çais, et l'ennemi couvrit de ses morts et de ses blessés les revers de la montagne.

Le général Loverdo était maître du chemin de Cambil. Mais l'ennemi occupait en force les hauteurs entre Campillo et le Castillo. Il présentait sur ce point cinq régiments d'infanterie avec 800 chevaux.

La brigade Bonnemains fut rapidement portée audelà du moulin de Velasco, et poussa en avant ses voltigeurs dans la direction de Campillo.

La majeure partie des troupes étaient engagées : le feu était extrêmement vif sur tous les points; l'ennemi disputait avec ténacité le terrain inextricable qu'il avait à défendre. Deux de ses régiments venaient de charger à la baïonnette sur les bataillons français qui les avaient repoussés. Alors sa cavalerie se retira en toute hate par les crêtes du Castillo.

Le général Saint-Chamans, avec les 4° et 20° de chasseurs à cheval, suivit la route jusqu'à Novalejo, d'où il chassa l'ennemi. Le général en chef, l'infanterie du général Pelleport, qui ne consistait plus qu'en quelques bataillons, et les dragons du général Domon Cependant son infanterie, qui avait tenu dans plufirent tête de colonne à droite, se dirigeant directe-sieurs positions, et principalement au Cortijo del Casment sur Campillo, et descendirent dans le vallon où tillo, fut successivement chassée de tous ses postes par est situé ce village. les 4 et 8e légers, le 11 de ligne (division Loverdo) et par le 24°, tête de la colonne de la division Pelleport, que le général en chef avait fait déboucher sur la gauche du plateau. Un bataillon du 8e léger, ayant épuisé ses cartouches, chargea vaillamment à la baïon37

Les bataillons du général Pell eport, et les escadrons

1 La division Loverdo avait deux pièces de trois sur des affùts de montagne, qui furent transportées à dos de mulet jusqu'au champ de bataille.

T. V.

nette. Le 1er de ligne, après s'être emparé du Puertode-Arenas, gardait le cours du Dormillo et les débouchés sur Cambil.

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tionnelle, ralliée par le général Quiroga, s'était retirée dans la Corogne. Le général français résolut aussitôt de l'y poursuivre.

Marche sur la Corogne.

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Combat des hauteurs de Sainte-Marguerite. - Le mouvement du général Bourcke sur la Corogne commença le 13 juillet. Le lendemain son avant-garde rencontra à Betanzos les avant-postes ennemis, qui furent aussitôt repoussés et rejetés sur Burgo, en laissant en notre pouvoir quelques prisonniers, notamment un aide de camp de Quiroga. Le village de Burgo, situé sur l'autre rive d'une rivière qui se décharge dans la mer, au fond de la baie de la Corogne, communique avec la route de Betanzos, par un pont en pierres que l'ennemi avait déjà commencé à détruire par une première explosion de mine, et qu'il travaillait à faire écrouler en entier par l'établissement d'un second fourneau. Une soixantaine de mineurs, protégés par un détachement de cavalerie et d'infanterie, étaient occupés à cette opération. Le général La Rochejaquelein ordonna à son aide de camp, le capitaine Fernel, de se porter sur Burgo avec 50 hussards, d'en chasser l'ennemi et de s'emparer du pont. Cet officier arriva à temps pour empêcher l'explosion du fourneau qui fut aussitôt détruit.

Pressée de toutes parts, l'infanterie ennemie essaya de se rallier une quatrième fois. Elle se retira dans la superbe position du Castillo, hérissa les rochers de tirailleurs, et couronna les crêtes par ses troupes. Alors la 1re brigade de la division Loverdo, et les voltigeurs de la seconde, ayant en réserve le 11o de ligne, attaquèrent la position, avec une ardeur difficile à décrire, du côté de Puerto-de-Arenas, tandis que le 24 de ligne, soutenu par le 39 (division Pelleport), la tournaient et l'abordaient avec la même impétuosité sur l'autre face du saillant du Castillo, celle qui regarde Campillo. Les tirailleurs de l'ennemi, retranchés dans des rochers qui semblaient inaccessibles, en furent délogés à la baïonnette; ses lignes furent forcées sur tous les points de sa formidable position, et il fut contraint de se retirer en désordre sur Cambil, laissant derrière lui une grande quantité de prisonniers, de morts, de blessés, d'armes et de bagages. La poursuite dura jusqu'à la nuit à une demi-lieue de Charchelejos : l'aspérité du terrain, en empêchant l'action de l'artillerie et de la cavalerie, sauva, dans cette journée, d'une destruction totale le corps de Ballesteros, qui, le lendemain, se trouvait réduit à 8,000 hommes. Le 15, au point du jour, la division du général Après la bataille de Campillo, le général Molitor Bourcke continua sa marche. La brigade La Rocheporta son quartier général à Grenade.

Le 4 août, par une convention conclue avec le général français, le général Ballesteros, avec son armée, reconnut l'autorité de la régence établie à Madrid au nom du roi Ferdinand.

Opérations en Galice et dans les Asturies. Combats divers. Le général Morillo commandait en Galice une armée assez considérable, et que le général en chef de l'armée française ne pouvait laisser derrière lui au moment où il allait s'avancer sur Madrid. Le duc d'Angoulême, en quittant Burgos, avait donc ordonné au général Bourcke de marcher par Carrion et Léon sur la Galice et d'y attaquer Morillo aussitôt que le royaume des Asturies et la province de la Montaña (Vieille Castille ) seraient purgés des partis ennemis que l'on savait y être assez nombreux.

Le général Hubert, du 3e corps, fut chargé, avec une colonne mobile, de chasser les constitutionnels de ces deux provinces; il y réussit en peu de jours, battit l'ennemi le 21 juin à Pisuès, à Casia-Maria et à Puente Viejo, le 23 à Couvion, près de Colunga, le 25 à Gijon et à Avilès; enfin il occupa le 27 l'importante ville d'Oviedo.

Le général Bourcke commençait dans le même temps son mouvement sur la Galice. Une de ses brigades, sous les ordres du général d'Albignac, battit, le 21 juin, le général constitutionnel Palarea, qui avait pris position à Puente-de-los-Hierros.

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jaquelein, formant l'avant-garde, était suivie de la brigade du général Bertier. Aussitôt que le pont fut rétabli, l'infanterie le passa. La cavalerie avait profité du moment où le reflux permettrait de traverser à gué la rivière pour prendre position sur la rive gauche. L'infanterie se porta rapidement sur les hauteurs qui se trouvent à une lieue de la Corogne, et au-delà desquelles, sur les collines moins élevées de Sainte-Marguerite, l'ennemi avait construit divers retranchemeats que, depuis quinze jours, il travaillait à rendre formidables.

La gauche des constitutionnels s'appuyait sur une redoute bastionnée, liée par un retranchement avec une colline placée sur leur droite, et où plusieurs batteries avaient été établies. Quelques moulins å vent s'élevaient sur cette colline, formée de différents mamelons que l'ennemi avait garnis de tirailleurs. Une ligne de troupes nombreuses occupait tous les retrans chements. Les généraux Wilson et Quiroga animaient les soldats par leur présence et leurs discours. Un bataillon de transfuges, le même qui, sur les bords de la Bidassoa, avait tenté d'ébranler la fidélité des soldats, était encore dans les rangs ennemis.

Le 7° léger, arrivé le premier devant les retranchements de Sainte-Marguerite, avait reçu l'ordre d'attaquer. Il n'attendit pas l'arrivée des 22o, 37° et 38o de ligne, qui, impatients de se mesurer avec les constitutionnels, accouraient à un quart de lieue en arrière pour prendre part à l'affaire. La fusillade commença sur la gauche des retranchements, en face de la redoute devant laquelle nos soldats étaient d'abord arrivés. Les balles ne causaient aucune perte aux ennemis, à couvert derrière les épaulements, «Soldats du

«7o léger», s'écrie le général Bourcke d'une voix forte, | et le feu des batteries, qui tirèrent plus de 500 coups en montrant la colline où s'élevaient les moulins, et de canon, l'investissement de la Corogne fut complet qui dominait la position : «Soldats, c'est à vous qu'est en moins de quatre heures. « réservé l'honneur d'enlever ces retranchements. Là«haut, dans ces rochers, se trouve l'ennemi. En avant! «au pas de charge!»>

«A la baïonnette, à la baïonnette,» s'écrie-t-on de toutes parts. Alors le feu cesse du côté des Français. Les bataillons du 7o se forment en colonnes, et, guidés par le général Bourcke, s'élancent au pas de charge vers l'ennemi. L'une des colonnes, à la tête de laquelle marchent le général La Rochejaquelein et le colonel Lambot (du 7 léger), se dirige sur les moulins, et gravit les hauteurs sans s'inquiéter de la grêle de balles qui part de toute la ligne ennemie. L'autre colonne marche droit à la redoute bastionnée.

Dans cet engagement, où la perte de l'ennemi fut très considérable, sir Robert Wilson reçut une blessure assez grave. L'honneur de la victoire appartint tout entier au 7o léger qui seul fut engagé. Les autres régiments, malgré la promptitude de leur marche, n'avaient pu arriver sur le champ de bataille, qu'après que l'ennemi avait été culbuté et chassé de ses retranchements.

Prise de la Corogne. Immédiatement après le combat de Sainte-Marguerite, le général Bourcke commença le siége de la Corogne. Le 6 août toutes les batteries furent prêtes à commencer leur feu. Le général Quiroga avait quitté la place et s'était embarqué pour Vigo, laissant le commandement au général Novella. Sir Robert Wilson et le bataillon des transfuges avaient quitté également la ville assiégée, dans l'intention de gagner Cadix par mer.

Le colonel Lambot devance ses soldats, et du haut des rochers, un mouchoir blanc à la main, leur montre le chemin qu'ils doivent suivre. Plus loin, le général La Rochejaquelein est aussi le premier au poste du danger. L'ennemi, étonné de tant d'audace, cesse son feu et, malgré les exhortations de Wilson Les batteries furent démasquées le 6 août, et le feu et de Quiroga, semble hésiter à repousser par la baïon- commença des deux côtés avec une égale vivacité ; cenette l'attaque des Français. Ceux-ci s'avancent, es- lui des Français incendia de grands bâtiments dans caladent les retranchements, pénètrent dans les bat-plusieurs quartiers de la ville. La constance de la garteries d'où les artilleurs espagnols, après avoir tiré deux fois à mitraille, avaient déjà emmené les canons. Les soldats constitutionnels sont culbutés et les moulins occupés. L'ennemi fuit en toute håte sur la ville,tutionnelles, qui tenaient encore la campagne sous les vers laquelle deux grandes routes facilitent sa retraite. Dans le même temps la redoute de droite est enlevée avec la même valeur et la même rapidité.

L'ennemi, vivement poursuivi, fut obligé de rentrer dans la place; et, malgré l'étendue des fortifications

nison dura cinq jours: le 11 elle demanda à capituler,
et le 12 les Français entrèrent dans la place.
Quinze jours après, le 27 août, les troupes consti-

ordres des généraux Rosello, Vigo et Palarea, capitulèrent et mirent bas les armes.- La province des Asturies et la Galice se trouvèrent ainsi délivrées d'ennemis.

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1823.

FIN DE LA GUERRE D'ESPAGNE.

PRISE DU TROCADÉRO.

CAPITULATION DE CADIX

SOMMAIRE.

-

Ordonnance d’Andujar. — Arrivée da

Opérations en Andalousie. Sortie générale de la garnison de Cadix. Elle est repoussée. duc d'Angoulême devant Cadix. Prise de l'ile Verte et d'Algésiras. - Attaque et prise du Trocadero. Prise du fort de Santi-Petri. Bombardement de Cadix. Visite des travaux. - Mot du duc d'Angoulême. Négociations sans résultat. —Situation des constitutionnels dans Cadix. - Expédition de Riego. Il échoue auprès de Ballesteros. Combat de Jaen. Combat de Jodar - Riego est arrêté. Son jugement. Sa mort. Mitans et Llobera à Tarragonne. Combats de Cabriana et de Caldés, d'Altafulla, etc. - Investissement de Tarragonne. - Expédition sur Fignières. - Combats de Llado et de Llers. - Capitulation de la colonne de Fernandez Reddition de Figuères. Combat de Mirabété. — Siége et prise de Pampelune. Colonne d'Évariste San-Miguel. Sa défaite à TraDélivrance du roi Ferdinand VII. Capitulation de Cadix.

maced.

Prise de Lerida,

ARMÉES FRANÇAISES.

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Opérations en Andalousie. - Les troupes de ligne | côte des approches de celles de l'ennemi, le fort de qui s'étaient retirées dans l'ile de Léon s'élevaient à Santa-Catalina, la batterie de Cabezuela furent arplus de 15,000 hommes. La milice de Cadix, nom- més; on éleva à l'embouchure du Guadalété la battebreuse, bien armée et attachée à la constitution, pou- rie de Carignan; la ville de Puerto-Real, journellevait offrir facilement un renfort de 20.000 hommes au ment inquiétée par les chaloupes canonnières et les gouvernement des cortès. Ferdinand, à son arrivée batteries du Trocadero, fut défendue par une battedans Cadix, avait refusé de reprendre l'exercice du rie qui prit le nom de batterie d'Angoulême. pouvoir royal, il était retenu prisonnier dans l'hôtel de la douane; mais le ministère, dévoué à la révolution, continuait à publier ses actes au nom du roi. - La ville manquait de vivres; on en attendait de Gibraltar. Le contre-amiral Hamelin, chargé du commandement de la flotte française employée au blocus de Cadix, n'avait aucun moyen d'empêcher le passage des bâtiments légers; son escadre ne se composait que de deux vaisseaux de guerre, de deux frégates et de deux bricks.

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Le duc d'Angoulême, instruit de la position de l'ar-se décidèrent à tenter une sortie générale, afin d'attamée en Andalousie, donna ses ordres pour que les troupes de terre et de mer reçussent les renforts et les approvisionnements qui leur étaient nécessaires. Des convois d'artillerie furent envoyés de Brest et de Bayonne; une partie du riche matériel trouvé dans le royaume de Valence, fut chargée sur des bâtiments de commerce, et dirigée sur Cadix ; des troupes d'artillerie partirent en poste de Madrid pour la même des tination.

Le 16 juillet, à cinq heures du matin, ces troupes commencèrent leur mouvement: la première colonne était forte de 2,000 hommes; elle passa le canal de Santi-Petri auprès de son embouchure dans la mer, et Le général Bordesoulle, chargé de faire concourir se forma ensuite sous la protection des batteries du les opérations des troupes de terre avec celles des forces fort de Santi-Petri et de l'île de Léon. La seconde conavales, fit réunir dans les ports de Séville, de San-lonne, protégée par le feu de quelques chaloupes caLucar, et de Santa Maria, tous les bâtiments légers nonnières, passa le canal au pont de Suazo. Elle était qui pouvaient être utilement employés ; des ateliers de forte de 5.000 hommes, qui se partagèrent en trois construction y furent organisés, l'artillerie reçut l'or-divisions. Son mouvement fut protégé par quelques dre de préparer les armements de cette petite flottille, qui devait se composer d'une vingtaine de chaloupes canonnières, de sept à huit bâtiments légers, et de douze à quinze bombardes, dont la construction seule était capable d'effrayer la ville, et dont l'emploi devait être regardé comme un sûr et dernier moyen.

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