Page images
PDF
EPUB

la commission se borna à proposer, le 19 mars, un réglement sur le rang des agens diplomatiques des têtes couronnées, qui fut adopté 1.

Commission relative aux prétentions de l'infante Marie-Louise, reine d'Etrurie, composée de l'Autriche, de l'Espagne, de la France, de la Grande-Bretagne et de la Russie. Elle ne s'est jamais assemblée.

Commission pour les affaires du roi de Sardaigne, nommée le 13 novembre 1814, et composée de délégués de l'Autriche, de la France et de la Grande-Bretagne, chargés de traiter avec les plénipotentiaires de Victor-Emanuel et de la république de Gênes.

Commission relative au duché de Bouillon, composée de délégués de la France, des PaysBas et de la Prusse, et chargée de prononcer entre le prince de Rohan-Guémenée, et le prince Philippe d'Auvergne, prétendans l'un et l'autre à la possession de ce petit pays.

Commission chargée d'examiner si, après les événemens qui se sont passés depuis le retour de Napoléon Buonaparte, il seroit nécessaire de procéder à une nouvelle déclaration. Elle fut nommée le 9 mai 1815, et fit son rapport le 122. Commission nommée au mois d'avril par les quatre puissances qui avoient conclu l'alliance du 25 mars, pour négocier, avec les princes et

1

Voy. Recueil de pièces officielles, Vol. VIII, p. 401.

[ocr errors]

Voy. ibid., Vol. V, p. 229.

question.

états souverains d'Allemagne, leur accession à cette alliance 1.

Commission nommée par l'Autriche, la Prusse et la Russie, au mois d'avril 1815, à l'effet de conclure, avec les princes et états souverains d'Allemagne, des traités pour l'entretien des trois armées, pour les moyens de transport et pour l'établissement des hôpitaux

nécessaires 2.

Nous passons sous silence des commissions nommées pour de simples affaires de rédaction, telle que celle qui fut chargée, le 12 mars 1815, de la rédaction de l'acte du congrès, etc. §. II. Reconstruction de la monarchie prussienne; question polonoise et saxonne. Etat de la La reconstruction de la monarchie prussienne et les questions qui s'y rattachoient, occupèrent le congrès depuis l'arrivée des ministres à Vienne jusqu'au mois de mai 1815. Non seulement elles furent par elles-mêmes l'objet le plus intéressant qu'on traita dans cette réunion avant l'apparition de Buonaparte en France; mais le peu d'accord qui se manifesta dans les dispositions des cabinets sur une matière qu'on avoit tant de raisons de croire décidée d'avance, influa d'une manière désastreuse, et quelquefois même alarmante, sur

1

Congrès de Vienne; Recueil de pièces officielles, Vol. IV, p. 270, 284, 288, 314.

2 Ibid., Vol. IV, p. 276, 326, 328; Vol. V, 41, 69, 73, 80.

toute la marche de cette discussion. Ces questions ont été sur le point de rallumer le flambeau de la guerre. La modération des souverains prévint cette calamité. On a dit, avec raison, que , que les débats sur le sort de la Pologne et de la Saxe ont sauvé l'Europe. L'exilé d'Elbe avoit, on ne peut en douter, ses affidés à Vienne: prenant les apparences pour la réalité, et écoutant leurs vœux, au lieu d'observer avec attention ce qui se passoit, ils lui annoncèrent que la guerre étoit inévitable. Trompé par ces faux rapports, il entreprit son aventure quelques mois trop tôt pour qu'elle pût réussir. L'Europe, assemblée à Vienne, concerta les mesures qui devoient la faire manquer; aucun instant ne pouvoit être plus favorable pour cela, puisque, d'accord sur le sort de la Saxe, les gouvernemens alloient donner les ordres pour la réduction des armées que les débats relatifs à ce pays avoient jusqu'alors maintenues sur le pied de guerre.

La reconstruction de la Prusse qui donna lieu à ce qu'on appela la question saxonne, éprouvoit des difficultés par la déclaration de l'empereur Alexandre qui vouloit conserver non seulement le cercle de Bialystok qui lui avoit été cédé en 1807, mais aussi tout ce qui avoit formé le duché de Varsovie; ainsi le pays que, jusqu'en 1806, on avoit nommé Prusse méridionale, Nouvelle-Prusse orientale et NouvelleSilésie, avec la partie de la Galicie qui avoit

été enlevée à l'Autriche en 1809; il consentoit tout au plus à céder à la Prusse une lisière de la Grande-Pologne du côté de la Nouvelle-Marche. Les débats auxquels cette prétention donna lieu, furent nommés la question polonoise qui, de cette manière, fut l'origine de toutes les dissensions qui agitèrent le congrès de Vienne.

Un des articles séparés du traité de Kalisch, des 27 et 28 février 1813', avoit promis à la Prusse qu'elle seroit reconstituée dans des proportions statistiques, géographiques et financières, conformes à ce qu'elle étoit avant la guerre de 1806. Un article séparé du traité de Reichenbach, du 14 juin, entre la Prusse et la Grande-Bretagne, dit que les proportions statistiques dans lesquelles on agrandiroit la Prusse, seroient au moins telles qu'elles étoient avant la guerre de 18062. Le premier article séparé du traité de Töplitz, du 9 septembre 1813, entre l'Autriche et la Prusse, statue que la reconstruction de la monarchie prussienne se feroit sur l'échelle la plus rapprochée de celle où elle se trouvoit en 1805 3.

Il y a quelque contradiction entre ces dispositions. L'Autriche accorde à la Prusse une échelle la plus rapprochée de celle de 1805, ainsi pas tout-à-fait l'échelle de 1805; mais on ne dit pas si la différence pourra être en

[merged small][ocr errors][merged small]

plus ou en moins. La Russie consent que la Prusse soit replacée, sous tous les rapports, dans l'état où elle étoit avant la guerre de 1806, c'est-à-dire après qu'elle eut échangé les principautés de la Franconie, le duché de Clèves et la principauté de Neuchâtel contre les possessions de la maison de Brunswick-Lunebourg: or, cet état surpassoit celui de l'année 1805 d'environ 600,000 ames. Enfin la Grande-Bretagne promet que la reconstruction de la Prusse égaleroit au moins l'état de 1806, c'est-à-dire qu'elle le dépasseroit plutôt que de rester audessous. Il étoit en effet conforme à l'intérêt de toute l'Europe que la Prusse et l'Autriche, entre lesquelles il ne peut plus désormais exister de motifs de jalousie, et que le même intérêt réunit, formassent une masse de forces qui pût opposer une digue à l'ambition d'un voisin qui préféreroit le rôle de conquérant au titre d'auteur d'une alliance fondée sur les bases de la justice et de la religion.

Or, la Prusse faisoit monter à 3,360,216 ames la perte qu'elle éprouvoit, soit parce que, la Russie retenant ses anciennes provinces polonoises, elle n'étoit pas rentrée dans la totalité des provinces dont la monarchie se composoit avant 1806, soit parce qu'elle avoit pris l'engagement de céder quelques-unes de celles que le sort des armes lui avoit rendues. Elle demandoit au moins le remplacement de lation, si toutefois on ne vouloit

cette popupas lui accor

« PreviousContinue »