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ou infirmes au nombre moyen des individus supposés traités pendant toute l'année, on trouve que la proportion de lits inoccupés, qui est de 40 p. 100 dans les hôpitaux, n'est que 10 p. 100 seulement dans les hospices. Il en résulte que si les hôpitaux ont en général un nombre de lits suffisant, les hospices ne pouvaient sans difficulté admettre un plus grand nombre de pensionnaires.

En ce qui concerne le mouvement des individus qui ont passé par ces divers établissements, nous considérerons successivement les malades proprement dits, les pensionnaires des hospices et les enfants assistés.

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On voit par là que la population des hôpitaux après avoir quelque peu diminuée, jusqu'en 1877, tend à s'accroître depuis, et principalement en 1879.

Si l'on rapporte, pour chacune des années observées, le nombre des guérisons ainsi que celui des décès au nombre des individus sortis définitivement de l'hôpital, on obtient les rapports ci-après :

Rapport des guérisons et des décès aux sorties.

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A l'expression de la mortalité qui vient d'être ainsi définie, on en substitue généralement une autre qui consiste rapporter les décès aux malades traités pendant l'année.

I est évident toutefois que si l'on avait à rechercher la mortalité moyenne de la période, il ne faudrait tenir compte que des présents au 1er janvier de l'année initiale, ar pour les années intermédiaires, ces présents feraient double emploi avec les restants de l'année antérieure.

Le chiffre de la mortalité déduit de cette méthode fournit pour les cinq années qui nous occupent les rapports Successifs que voici : 9,1; 9,4; 9,4; 9,2; 9,1, qui d'ailleurs varient dans le même sens que les précédents.

Cette mortalité dépend essentiellement de la durée du traitement. Si l'on veut connaître le risque mortuaire propre au milieu hospitalier, ce terme doit être ramené à l'unité de temps, c'est-à-dire à la journée de présence.

Le nombre des journées de présence étant connu, la durée moyenne du séjour pendant l'année s'en déduit en divisant ce nombre par celui des traités. On obtient alors successivement:

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Quant au danger de mourir du risque mortuaire afférent à chaque journée de présence, on l'obtient facilement en divisant les termes calculés plus haut en fonction des traités, par la durée du séjour.

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Calculée d'après les mêmes principes, la mortalité générale de la population fournit pour la moyenne des cinq années observées, 0,000,63, chiffre 42 fois plus faible que

la moyenne des rapports déduits du mouvement des malades. Les malades traités dans les hôpitaux ont donc 42 fois plus de chance de mourir que la population générale. Il est vrai de dire qu'ils ne courent cette chance que pour la durée du séjour qu'ils font à l'hôpital, laquelle varie de 35 à 36 jours.

Passons au mouvement dans les hospices:

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On voit que dans les hospices le mouvement des entrées n'est pas incessant comme celui des malades, le nombre des admissions dépendant des places disponibles, lesquelles sont assez rares, vu le long séjour que les infirmes font dans ces établissements.

Cette durée a varié, en effet, de 257 à 258 jours; par suite, et bien que la mortalité pour 100 traités soit beaucoup plus considérable que dans les hôpitaux, le danger journalier de mort y est bien moins élevé.

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La moyenne de cette mortalité n'en est pas moins encore sept fois plus forte que la mortalité générale de la population.

Faisons maintenant connaître la situation financière des établissements hospitaliers.

Le nombre de ces établissements est resté depuis longmps stationnaire, néanmoins leurs ressources n'ont pas

cessé d'augmenter. En 1833, leurs recettes étaient de 51,222,079 fr.; en 1861, elles s'élevaient à 103,541,828 fr., la réduction du territoire national les avait ramenées en 1871 à 99,545,166 francs; elles sont aujourd'hui de 116,792,771 francs.

Revenus propres aux établissements...
Subventions de tout genre...

Dons et legs....

Droit des pauvres sur les spectacles....
Recettes diverses...

Remboursements des frais des malades

payants.......

Fords libres reportés.......

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Le tableau suivant indique les modifications qui se sont produites dans la fortuue propre des établissements hos

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Quant aux dépenses, elles se sont élevées à 98,475,725 fr., laissant un excédent de recettes de 18,317,046 francs, à reporter sur les exercices suivants :

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Dépenses diverses (y compris celles des enfants assistés)..

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Si l'on divise le montant des dépenses hospitalières proprement dites par le total des journées de présence

l'hôpital ou à l'hospice, on trouve que le coût moyen d'une journée revient à 1 fr. 88 c.

A la statistique hospitalière se rattache celle des enfants assistés; le nombre de ces enfants au 31 décembre 1879,

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Comparés aux résultats des années précédentes, ces chiffres indiquent que la catégorie des enfants entretenus directement par les hospices, tend à diminuer, tandis que le nombre des enfants secourus chez leurs parents augmente, depuis quelque temps, dans une assez forte proportion.

ASILES D'ALIÉNÉS (1).

T. L.

On estime à 85,000 environ le nombre des aliénés existant en France, soit dans les asiles qui leur sont destinés, soit à domicile. Dans ce nombre, on compte 47,000 fous proprement dits, et 38,600 idiots et crétins, dont il n'y a pas plus de 5,000 dans les asiles.

On ne s'occupera dans ce qui va suivre que de la population des asiles.

En 1879, on comptait en France 61 asiles publics, savoir: l'Asile national de Charenton, 46 asiles départementaux et 14 quartiers d'hospice. Dans les établissements privés au nombre de 42, 17 reçoivent des aliénés indigents et font l'office d'asiles publics; 25 sont des établissements purement privés, ne recevant que des pensionnaires payants.

Ces établissements sont répartis dans 63 départements; il y en a donc 24 (Belfort y compris) qui en sont encore dépourvus.

Voici quel a été, depuis cinq ans, le mouvement d'enpée et de sortie dans tous les asiles réunis.

Statistique annuelle (1879), tome IX.

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