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Bureau des Colonies.

prendra le contrôle du Département des Colonies de la Couronne avec son travail si considérable et important. Mr. Cox aura le contrôle du Département Général; règle générale il présidera les comités permanents; et, en qualité de conseiller, ses services seront comme aujourd'hui utilisés en rapport avec tous les départements. Le Département des Dominions sera sous le contrôle du plus ancien Assistant Sous-secrétaire Mr. Lucas, et il aura pour adjoint Mr. Just, le plus jeune Assistant Sous-secrétaire, que j'ai nommé Secrétaire permanent de la Conférence Impériale. La longue expérience de Mr. Lucas de l'administration coloniale dans ce Bureau, est doublée d'une connaissance spéciale des questions d'émigration; et il apportera à ces nouveaux devoirs des années d'étude de l'histoire coloniale. Inutile de rappeler à vos Ministres que Mr. Just était un des secrétaires conjoints de la récente Conférence: il a servi dans le Bureau des Colonies depuis 1878, a agi en qualité d'assistant-secrétaire de la première Conférence coloniale en 1887, et a une expérience personnelle du Sud-Africain. A mon avis, il a toutes les qualités pour la charge que je lui ai confiée, et j'ai confiance que de sa part et de la part de ceux qui lui aideront, tous les efforts seront faits pour exécuter le travail du Secrétariat avec efficacité et succès.

8. Voilà un exposé de mes propositions de distribuer le travail du Bureau des Colonies. Elles sont présentées avec le vif désir de promouvoir les intérêts de tous les parties de l'Empire et de produire un traitement efficace et sympathique des nombreuses questions qui surviennent. Je vous demande, et je suis certain que je la recevrai, la cordiale coopération de tous les intéressés.

J'ai l'honneur d'être,

Milord,

Votre très humble serviteur,

ELGIN.

Incluse.

"Hansard" vol. clxxxi, pp. 1067-1071;

AFFAIRES DES COLONIES AUTONOMES.

LE COMTE DE JERSEY: Je désire poser au noble comte le Secrétaire d'Etat pour les Colonies, la question qui paraît à mon nom, c'est-à-dire :—

"Est-il en mesure de faire connaître à la Chambre les moyens pris pour la meilleure administration des affaires des colonies autonomes, et des Conférences impériales, qu'il a dit être à l'étude à la récente Conférence."

En posant cette question, je dirai seulement qu'à la récente Conférence on a exprimé un ardent désir que quelque réorganisation du Bureau des Colonies fût opérée qui mettrait ce Bureau en plus intime contact avec les colonies autonomes, et aussi pour pourvoir au travail des Conférences Impériales. Cette tâche fut laissée au noble comte le Secrétaire

Bureau des Colonies.

que

LE SECRÉTAIRE D'ETAT POUR LES COLONIES (le comte d'Elgin) Inutile de dire je serai aussi succinct que possible à cette heure de la nuit Mais, comme l'a dit le noble comte, ceci est une question qui a attiré beaucoup d'attention, non seulement dans ce pays-ci, mais aussi dans les colonies, et j'aimerais, comme je suis en mesure de le faire maintennat, donner quelque explication quant aux moyens que nous nous proposons de prendre. La première résolution qui a été adoptée à la récente Conférence contenait un passage que je désire citer. Elle disait

"Qu'il est désirable d'établir un système au moyen duquel les divers gouvernements représentés seront informés, dans les intervalles entre les conférences, sur les matières qui ont fait le sujet de discussion, au moyen d'une secrétairerie permanente chargée, sous la direction du Secrétaire d'Etat pour les Colonies, du devoir d'obtenir des renseignements pour l'usage de la Conférence, de veiller à ses résolutions, et de conduire la correspondance sur les matières concernant ses affaires." J'ai soumis cette proposition au nom du gouvernement de Sa Majesté, et en conséquence ce que j'ai à faire est de dire de quelle manière je propose de remplir la promesse que j'ai faite alors. On se rappellera qu'il y avait d'autres propositions devant la Conférence sur ce sujet. C'étaient des résolutions qui avaient été préparées par les colonies d'Australie et de la Nouvelle-Zélande et du Cap, et les propositions qu'elles contenaient étaient appuyées par les représentants de ces colonies à la Conférence. Elles suggéraient la nomination d'un Secrétariat, indépendant du Bureau des Colonies, par la Conférence même. Le gouvernement de Sa Majesté s'opposa à cet arrangement, donnant pour raison qu'il était complètement incompatible avec la responsabilité ministérielle qui existait, non seulement dans ce pays, mais aussi dans chacune des colonies qui jouit d'un gouvernement autonome, et nous fûmes appuyés dans cette manière de voir par plusieurs membres de la Conférence, et surtout par le premier ministre du Canada, Sir Wilfrid Laurier. Sir Wilfrid Laurier parle avec tant d'autorité et d'à-propos que je désire donner son opinion dans ses propres paroles. Sir Wilfrid Laurier dit:

"J'approuve tout à fait le principe admis que ce qui est fait doit être fait sous la responsabilité directe. C'est le seul sujet, tel qu'originairement proposé, auquel je me sois opposé, parce qu'il semblait créer un corps indépendant. Du moment qu'on reconnaît ici qu'il sera sous une respor.sabilité directe, je suis content. Je suis prêt à accepter le nouveau principe, mais je ne voudrais pas adopter immédiatement le projet de la résolution, qui pourrait bien être modifié."

Maintenant, milords, je ne puis référer à aucune liste de division-heureusement nous n'avons pas eu beaucoup de divisions formelles à la Conférence--mais il n'en reste pas moins avéré que bien que les représentants des colonies dont j'ai parlé aient appuyé leurs propres propositions, la résolution que j'ai citée fut finalement adoptée sans une voix dissidente. Toutefois, je suis obligé de saisir la Chambre d'une autre citation, car sans cela le langage concis de la résolution même pourrait ne pas être aussi bien compris. Dans le cours de la discuss on, je me suis efforcé de faire disparaître autant que possible toute ambiguité quant aux intentions du gouvernement de Sa Majesté. Le premier jour j'expliquai notre position comme suit: Je dis

"Si vous acceptez notre proposition que nous établissions avec la responsabilité ministérielle, le lien que vous désirez, et que vous désirez avec raison, à notre avis, entre Conférence et Conférence, vous devriez nous donner libre jeu sous d'autres rapports. La proposition que je soumets, je la soumets sous ma propre responsabilité comme Secrétaire d'Etat pour les Colonies, mais avec l'assentiment de mes collègues, et j'espère donc que la Conférence lui accordera au moins une considération aussi favorable que possible Nous nous efforcerons, et je

pense que nous réussirons, à séparer les divisions de ce Bureau de telle façon que vous aurez dans le Bureau un division distincte traitant des affaires des colonies

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autonomes. Je ne dirai pas qu'elle sera exactement distincte, parce qu'il y a, et doit y avoir à la tête, dans tous les cas, un lien de raccordement entre les diverses parties d'un bureau, mais il y aura une division qui sera concernée avec les affaires de toutes les colonies autonomes, et non pas directement avec celles des colonies de la Couronne."

Le deuxième jour je trouvai nécessaire d'ajouter une autre explication, et je dis―

"Ce que nous voulons exécuter, et que nous espérons pouvoir exécuter plus tard, c'est de nommer un n embre de notre personnel comme Secrétaire de la Conférence, non pas pour une seule conférence, mais pour continuer les choses c. mme membre du personnel du Bureau, et dans une division du Bureau, comme je l'ai déjà dit, mais ce sera son travail spécial, et par ce moyen toute la besogne sera concentrée de la manière que l'ont exprimée tous les membres de la Conférence dans leurs diverses résolutions. C'est ce que nous espérons de faire, et c'est pourquoi nous employons l'expression 'secrétairerie'. Vous comprenez, je crois, que nous pouvons faire cet arrangement sans intervenir dans la responsabilité ou l'organisation de ce bureau, mais d'une manière, je pense, autant que possible à être dans l'enceinte du Bureau de manière à rencontrer les désirs que les autres membres de la Conférence ont exprimés. C'est là le sens de l'expression." Là-dessus Sir Wilfrid Laurier dit—

"Je ne tiens pas à la forme de l'expression, je n'attache d'importance qu'à la responsabilité ministérielle.”

Je crois donc, milords, avoir démontré clairement que l'intention de créer un corps indépendant n'était pas acceptée par la Convention, et en second lieu, que l'idée d'un secrétariat dans l'enceinte et sous la responsabilité du Bureau des Colo ies était soumise à la Conférence et était approuvée par elle. Ainsi donc, le seul projet qu'on puisse s'attendre que je soumette à vos Seigneuries ce soir est dans ce sens. Je ne retiendrai pas la Chambre par une description de l'organisation du Bureau des Colonies tel qu'il existe. Il me suffira de dire que les divisions géographiques dans lesquelles il était primitivement divisé sont devenues quelque peu effacées par les accrétions graduelles de sphères de devoirs dans plusieurs endroits du globe; et il n'est pas facile aujourd'hui de définir un principe distinct, d'après lequel il est organisé. Toutefois, le travail en général est divisé en quatre départements sous le contrôle de quatre assistants sous secrétaires d'Etat, au-dessus d'eux se trouve le Sous-secrétaire d'Etat permanent comme chef du Bureau, et un lien entr'eux et le Secrétaire d'Etat. J'espère que ceci suffira à faire comprendre à vos Seigneuries le changement que nous proposons d'introduire. Notre intention est de diviser le Bureau en trois départements au lieu de quatre. Le premier de ces départements nous le désignerons Département des Dominions. Il s'occupera exclusivement ou presque exclusivement des Dominions autonomes au delà des mers. Le seul travail en dehors des affaires de ces Dominions sera celui qui surviendra de certains protectorats ou possessions qui sont géographiquement ou d'autre manière reliés aux Dominions. Je mentionnerai comme exemple les protectorats dans le Sud-Africain sous la charge du Haut-Commissaire, et les îles du Pacifique. Naturellement, les autres départements ne tombent pas directement sous la question du noble comte, et je n'en donnerai pas les détails, mais je puis dire que nous avons l'intention d'appeler le deuxième département le Département Colonial. Comme de raison il s'occupera des colonies de la Couronne, et sera un très grand département à cause de l'immense somme de travail administratif et de contrôle nécessitée par l'administration des colonies et possessions de la Couronne, et de l'importance et valeur toujours croissantes qui s'y rattachent. Le troisième département sera appelé le Département Général. Il s'occupera des questions de loi, de finances et autres questions générales du Bureau, et je dirai que dans ce département nous proposons d'établir une nouvelle charge sous la forme de certains Comités permanents qui feront une étude collective de matières telles que contrats, concessions, baux miniers et

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autres qui nous viennent de toutes les parties du monde, et aussi la question du patronage, qui est d'une grande importance et est très délicate dans le Bureau des Colonies. Voilà, en termes généraux, l'arrangement du travail que nous proposons d'introduire dans le Bureau. Je ne fatiguerai pas la Chambre en donnant des détails, mais je dirai simplement, pour empêcher tout malentendu, que nous ne nous occupons pas seulement des officiers supérieurs, mais que nous projetons une réorganisation complète avec toutes les divisions et subdivisions nécessaires.

Je prendrai l'autre branche du sujet, qui est le personnel, et je propose de placer à la tête du Département des Dominions le plus ancien assistant sous-secrétaire d'Etat. Mr. Lucas est une personne d'une grande distinction académique et littéraire, qui a trouvé moyen, malgré les préoccupations de ses devoirs officiels, d'écrire des œuvres de mérite sur l'histoire coloniale, et surtout sur l'histoire canadienne. Il a eu une longue expérience de l'administration coloniale, et sa personnalité attractive et sympathique lui a fait beaucoup d'amis partout. Je suis certain que la tâche de recommander ce nouveau département à nos frères au delà des mers peut sûrement lui être confiée. En suite de cette nomination, vient une nomination qui attirera probablement plus d'intérêt, est la nomination du Secrétaire de la Conférence. J'ai déjà cité ce que j'ai dit à la Conférence à ce sujet. J'avais promis de choisir dans notre personnel une personne apte aux devoirs spéciaux résultant du travail de la Conférence tant pour le passé que pour l'avenir. Je dis sans hésiter que ce poste doit être rempli par un homme d'une habileté éprouvée, de grande expérience, et d'une condition qui lui permette d'avoir accès, lorsque nécessaire, directement au Secrétaire d'Etat. Je suis heureux de dire que je puis garantir ainsi une continuité de Conférence à Conférence. Je sens que je suis capable d'avancer à ce nouveau poste le monsieur qui remplissait la position de Secrétaire-conjoint de la récente Conférence. Mr. Just a une expérience des affaires coloniales qui ne le cède à aucune, et une connaissance spéciale des affaires sudafricaines, ayant visité le pays en même temps que le Secrétaire d'Etat. Il a une capacité sans rivale pour le travail, et les papiers qu'il a préparés pour la dernière Conférence ont toujours été approuvés par les membres. Il a le grade d'Assistant Sous-secrétaire, et je prétends qu'en le nommant à ce poste, j'ai nommé un homme d'expérience, de mérite, et de position qui doivent lui attirer l'estime que lui souhaitent ses meilleurs amis. Je n'en dirai pas davantage ce soir: je ne mentionnerai pas d'autres membres du personnel par leur nom, mais j'observerai seulement que je sens que je pourrai trouver des hommes dans notre service qui ont visité les colonies autonomes, et je serai trop heureux de profiter de leur expérience.

Je pense qu'il n'est que juste de faire une remarque sur l'injustice qui est quelquefois commise par des allusions quasi-méprisantes envers les employés du Bureau des Colonies. C'est une expression propre à tromper, mais je suis certain que la Chambre ne sera pas induite en erreur, il est bien connu par tous ceux qui tiennent à le savoir, que les rangs les plus élevés dans le service public de ce pays sont remplis par des membres du grand Service Civil dont ce pays est fier, et qui répondent aux besoins de l'Inde aussi bien que de l'Angleterre par les mêmes examens et les mêmes listes. Les messieurs dans le Bureau des Colonies ont subi les épreuves les plus sévères, plusieurs d'entr'eux possèdent des honneurs universitaires, et ils ont volontiers dévoué les meilleures années de leur vie à un travail qui nul doute a des moments de grand intérêt et d'excitation, mais qui, après tout, est sujet à devenir monotone, et est certainement ardu, incessant et responsable, beaucoup plus que la tâche de la plupart des hommes. J'observerai seulement que cette carrière est ouverte à tous les sujets de Sa Majesté, et est ouverte à nos frères au delà des mers s'ils veulent s'y appliquer, et, comme j'ai osé le dire à la Conférence, il est possible que par l'influence des Rhodes Scholarships un plus grand nombre de coloniaux entrera dans nos rangs. Nous serons des plus heureux de leur souhaiter la bienvenue. Je ne dirai qu'un mot pour finir. J'ai démontré que c'était la décision de la Conférence même qui m'avait restreint au système d'avancement que j'ai suivi. Je

Pensions aux veuves ei enfants d'officiers et soldats.

maintiens que j'ai rempli mon mandat pleinement et sans réserve, et bien que je ne sois pas sans sympathie pour ceux qui croient qu'il existe des postes plus avancés qui pourraient être occupés par la suite, j'ose dire que nous avons pris possession des postes les plus avancés que nous puissions occuper avec sûreté. Après tout, les institutions représentatives sont les meilleures défenses de nos libertés, et il nous faut rendre le rouage gouvernemental conforme aux exigences des institutions représentatives que nous possédons. Je pense avoir donné au noble comte tous les renseignements qu'il est raisonnable d'infliger à la Chambre ce soir.

LE COMTE DE JERSEY: Je pense que l'énoncé que le noble comte vient de faire démontre clairement qu'il a exécuté ce qui était convenu, d'après le livre bleu, à la récente Conférence. Je crois aussi que sa décision d'avoir un Département des Dominions pour les colonies autonomes sera reçue avec grande satisfaction dans toutes les parties de l'Empire. J'ai aussi été content de lui entendre dire un mot en faveur du personnel du Bureau des Colonies. Il est vrai que souvent des critiques sont faites au sujet du personnel, mais, somme toute, les critiques sont faites sur les meilleurs des personnels, et ils proviennent quelquefois de ce que les gens n'obtiennent pas ce qu'ils veulent. Ceux qui ont eu l'occasion d'avoir affaire avec le Bureau des Colonies, que ce soit avec le chef ou avec ses subalternes, admettront qu'ils ont toujours rencontré là la plus grande habileté et aussi la plus grande courtoisie, et j'ai confiance que dans les Dominions de la Couronne la même satisfaction sera éprouvée que je ressens moi-même des remarques que le noble comte a faites au sujet de la décision dans la réorganisation de son bureau.

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PENSIONS et allocations de commisération pour les veuves, enfants et autres parents qui dépendent d'officiers et de soldats.

EDOUARD, R. et I.

Considérant que Nous jugeons opportun de prolonger le délai dans lequel doit s'ensuivre la mort d'un officier ou d'un soldat qui a été blessé dans l'exécution d'un devoir militaire, ou qui a contracté ou commencé une maladie lorsqu'il était en service actif, pour que sa veuve, ses enfants ou autres parents qui dépendent de lui aient droit à la pension ou aux allocations de commisération;

Nous voulons et désirons que la période fixée dans Notre décret du 30 août 1907, soit prolongée de 2 ans à 7 ans, et que Notre dit décret soit modifié en conséquence et soit censé s'appliquer à tous les cas où ces blessures ont été reçues, ou cette maladie contractée ou commencée, le ou après le 11 d'octob.e

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