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Pour Saumur, les mesures n'ont été faites qu'au galvanomètre ordinaire (g).

La comparaison des trois groupes de courbes de la figure 3 (jour de l'éclipse) et des courbes de la figure 2 (jeudi 4 avril) met en évidence d'une manière indéniable l'influence très nette de l'éclipse sur la propagation des ondes.

840

A Poitiers, l'énergie reçue qui diminuait depuis 8 h 40 m reste constante

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15

10 50

A

Galvanometre a tadre G

5

A

0 40

Galvanometre a Cadre G

ST BENDIT

30

50 20

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40.10

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35

30 0

A

Cadre G

B

25

Galvanome

20

Bahatigue

15

10

5

0

840

a. microampere

Fig. 3.

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145

+

Sensibilités

G: division
B: division

01002 COP 01481

in decharges atomsphériques | (?) mesures inexistentes bu douteuses

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Mesures du jour de l'Éclipse (17 avril 1912) faites à Poitiers, Saint-Benoit et Saumur. Émissions de 10 secondes toutes les 10 minutes aux époques indiquées

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Sensibilité Saumur (g), une division = 0,0035 μ¤; Saint-Benoît, (g) une division = 0, 0059 μx; (B), une division = 0,03 μa; Poitiers, (g) une division = 0,002 μa, (B), une division = 0,0148 pa.

de 10 h 40 m à 11 h 15 m, puis on constate une ascension rapide et notable de la courbe, aussi bien de celle relative aux élongations du galvanomètre ordinaire (g) que de celle relative au galvanomètre balistique (B).

Le maximum de l'éclipse à Poitiers et à Saint-Benoît (Saint-Benoît n'est distant de Poitiers que de 4 km environ) a été observé à 12 h 6 m. L'éclipse y fut partielle.

Or, la courbe (g) présente son maximum à 12 h 20 m; la courbe (B) l'indique pour 12 h 35 m. Ces maxima sont très nets et très importants. L'élongation maxima marquée par la courbe (g) est de 48 alors que le minimum marqué est de 11. Pour la courbe (B), maximum, 26,5; minimum, 9,5.

פלים

Par l'effet de l'éclipse, les élongations des galvanomètres, sous l'influence des ondes émises par la Tour Eiffel, ont donc plus que quadruplé pour (g) et presque triplé pour (B).

A Saint-Benoît-Mauroc, l'effet est également très net, l'élongation observée passe de 41 à 10 h 40 m, à 53 à 12 h 6 m. Au galvanomètre balistique (B) de Saint-Benoît, l'effet est moins intense, mais cependant fort net: 21 à 10 h 40 m; 29 à 12 h 20 m.

La sensibilité de l'ordre de 7 de microampère par division différait d'un instrument à l'autre. Cette sensibilité est indiquée en marge des courbes.

A Saumur, le maximum de l'éclipse a été observé avec beaucoup de soin de la terrasse même du château par M. Rivault, instituteur, et par Mlle Peton, licenciée ès lettres, ces deux observateurs étant munis de montres à secondes réglées par l'envoi des signaux de l'heure de la Tour Eiffel. L'éclipse observée ne fut ni totale ni annulaire, la quasi égalité des diamètres apparents de la Lune et du Soleil fit que, à 12 h 1 m, le fuseau visible du Soleil disparut brusquement du bord Est et réapparut vers le bord Ouest comme par un mouvement de déclic qui arracha une exclamation d'étonnement à tous les spectateurs attentifs au phénomène. Ce fait ne me paraît devoir s'expliquer que par l'égalité des diamètres apparents des deux astres en éclipse, Soleil et Lune.

La courbe relative à Saumur (fig. 3, courbe c c') indique que le maximum d'énergie reçue coïncide, à quelques minutes près, avec le maximum d'obscurité. On relève au seul galvanomètre (g), qui fut employé à Saumur une élongation de 5,5 à 10 h 40 m et de 17 à 12 h 15 m, c'est-à-dire une élongation trois fois plus notable au moment du maximum de l'éclipse qu'avant le commencement du phénomène astronomique.

Les courbes relatives à Poitiers et à Saint-Benoît, tant celle a a' relevée avec le galvanomètre (B) que celle A A' relevée avec le galvanomètre (g), indiquent un maximum d'énergie reçue situé à peu près 30 minutes en retard sur le maximum de clarté. Doit-on reporter ce retard à un effet d'ionisation de l'air? Il serait, me semble-t-il, désirable qu'on eût fait, si possible, concurremment à ces mesures, des déterminations susceptibles de renseigner sur l'ionisation de l'air pendant l'éclipse.

Tous ces résultats sont en concordance avec ceux des expériences allemandes également comparatives faites à Grazt et à Marbourg, par MM. Takes et Vos.

En terminant ce compte rendu, je tiens à remercier M. le Dr Peton, maire de Saumur, et M. Raymondeau, directeur de la Société d'électricité à Saumur, grâce au dévoué concours desquels l'installation d'une antenne de réception des ondes électriques au château de Saumur a été rendue possible. Je remercie, également, mes dévoués collaborateurs, M. Jupeau, professeur au lycée de Poitiers, agrégé de l'Université, qui a bien voulu

se charger des mesures fort pénibles, vu leur fréquence, faites au poste de Poitiers le jour de l'éclipse; Mile Moutol, professeur de Mathématiques au collège de Saumur, qui a effectué toutes les mesures préparatoires, faites à Saumur, depuis le 1er avril, et M. Blet, licencié ès sciences, préparateur à la Faculté des Sciences de Poitiers, qui a observé à Mauroc, du 25 mars au 18 avril.

CHIMIE.

M. LE DT ET. BARRAL,

Agrégé à la Faculté de Médecine, Lyon.

LES TUBES EN ÉTAIN,

CAUSE D'ERREURS DANS LE DOSAGE DE L'AMMONIAQUE.

545.2546.17-2

26 Mars.

Pour le dosage de l'ammoniaque, j'ai montré (1) que, si l'on emploie des tubes d'étain neufs, comme réfrigérants des appareils Schlesing modifiés, les résultats sont souvent faussés par absorption d'un peu d'ammoniaque.

Depuis, j'ai constaté que les réfrigérants en étain, qui ne retenaient plus de l'ammoniaque et qui ne laissaient pas l'ammoniaque fixée se libérer, pouvaient fonctionner dans de bonnes conditions lorsqu'ils servaient fréquemment.

Mais, si ces appareils sont laissés en repos pendant quelques mois, ils donnent de nouveau des erreurs qui peuvent atteindre jusqu'à 20 % pour un simple dosage d'azote total de l'urine. Si l'on fait ensuite bouillir de l'eau distillée, celle-ci entraîne de l'ammoniaque par distillation.

C'est surtout dans le dosage de l'azote ammoniacal et albuminoïde des eaux que les erreurs sont colossales.

Il faut donc rejeter, d'une façon absolue, l'emploi des tubes en étain comme réfrigérants des appareils Schlosing modifiés.

(1) Bull. Soc. chim., 1910, p. 8.

M. LE D' ET. BARRAL.

EMPLOI DE L'HYPOPHOSPHITE DE SODIUM DANS LA MÉTHODE
DE KJELDAHL.

26 Mars.

Je me suis servi avec avantages de l'hypophosphit de sodium comme réducteur, pour doser l'azote par la méthode de Kjel lahl dans plusieurs dérivés nitrés, dans beaucoup de substances azotés et de produits biologiques (lait, urine, liquide d'épanchement, etc.).

Les avantages sont les suivants : 1o diminution de la durée de l'opération; 2o non production de sels insolubles donnant des soubresauts dans l'attaque par l'acide sulfurique; 3° dans la distillation avec la soude en présence du zinc, le liquide ne donne pas de soubresauts.

Par exemple, avec le lait, la durée est réduite à 2 heures 10 minutes, au lieu d'être de 7 à 8 heures. Avec l'urine, il faut 40 à 50 minutes.

On chauffe la substance, pesée ou mesurée, avec 3 à 4 gr d'hypophosphite de sodium, 10 gr de sulfate de potassium et 10 cm3 d'acide sulfurique pur à 66o, jusqu'à décoloration complète. En ajoutant 1 gr de sulfate de cuivre, on diminue un peu la durée de l'opération, mais les résultats sont parfois plus faibles.

Pour les dérivés nitrés, certains corps azotés, le lait, etc., il est préférable de faire, d'abord, bouillir la matière avec 10 cm3 d'acide chlorhydrique et 3 à 4 gr d'hypophosphite de sodium, puis d'ajouter le sulfate de potassium et l'acide sulfurique.

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