Contes et fables indiennes, de Bidpaï et de Lokman: traduites d'Ali Tchelebi-ben-Salch, auteur turc, Volume 2

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P. G. Simon, 1778 - Fables
 

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Popular passages

Page 224 - ... la nuit à foupirer & à pleurer. Mais le jour étant venu , les nouveaux honneurs qu'on lui fit détruifirent fes remords} il reprit le foin des affaires, & devint injufte comme les gens du fiècle. Un jour il condamna à inort une perfonne qui , fuivant les loix & la coutume , ne méritoit pas de mourir.
Page 383 - C'eft pourquoi je fupplie Votre Majefté de me faire jeter dans le feu, afin qu'au milieu des flammes je demande à Dieu qu'il me change en Hibou , peutêtre qu'il exaucera ma prière ; alors je faurai bien me venger de mon ennemi. Le Hibou Vifir qui avoit parlé contre...
Page 308 - Brochèrent de la gazelle , & lui firent mille honnêtetés. Elle en fut fi pénétrée, qu'elle promit de demeurer avec eux toute fa vie. Ainfi ces quatre amis paflbient le tems fort agréablement enfemble.
Page 279 - J'appartiens , ajouta-t-elle, à un Payfan qui tire de moi mille profits; je lui donne tous les ans un Veau ; je fournis fa maifon de lait , de beurre &. de fromage ; & à préfent que je fuis vieille...
Page 282 - Couleuvre , dit l'homme ; & elle me veut perfuader que, pour réconapenfe, il faut me faire du mal. Elle a raifon, s'écria le Renard. Mais apprenez-moi quel bien elle a reçu de vous ? L'Homme lui raconta de quelle manière il l'avoit retirée des flammes avec le petit fac qu'il lui montra. Quoi, reprit le Renard en riant, vous prétendez me faire...
Page 260 - Vous venez , dit le roi, de me raconter l'hiftoire d'un fourbe , qui , fous de faufles apparences d'amitié , a caufé la mort d'un innocent. Je vous prie de me dire de quelle utilité font les amis dans la vie civile. Il faut , répondit le bramine , que votre majefté fache que les honnêtes gens n'eftiment rien tant au monde qu'un véritable ami , parce que c'eft un autre nous-mêmes , à qui nous communiquons nos plus...
Page 231 - ... féduire par les belles paroles d'un criminel qui tâche d'éviter les rigueurs de la loi. En difant cela , elle fe leva de colère , & fe retira dans fon appartement. Le lion , pour plaire à fa mère, ou plutôt commençant à croire Dem* ÏT FABLES INDIENNES.
Page 64 - ... pour les rôtir enfuite impitoyablement à un grand feu. Si vous aviez les mêmes objets devant les yeux , vous ne vous arrêteriez pas un moment auprès des hommes , & vous ne regarderiez pas leurs maifons comme des afyles. Par cet exemple , ajouta Choutourbeh , vous voyez que les favoris des princes , qui ne font pas réflexion aux difgraces qui arrivent tous les jours à leurs femblables, ni aux funeftes effets de colère dont ceux qui les ont précédés ont été écrafés, font autant d'infenfés...
Page 386 - R afTez grande pour être mariée, lui dit : choifis dans toute la nature l'être que tu voudras , je te promets de te le faire époufer. Je veux, répondit la fille, un mari qui foit fi fort, qu'il ne puiffe être vaincu. C'eft donc, répliqua le vieillard...
Page 307 - C'eft , répondit la gazelle , que je viens de me fauver des mains d'un chafîeur qui m'a hier* perfécutée. Ne vous éloignez pas d'ici , reprit la tortue , & foyez de nos amies , notre commerce vous fera de quelqu'utilité. Les fages difent que le nombre d'amis diminue les peines ; & quand on a mille amis ) il ne les faut compter que pour un ; & au contraire , lorfque l'on a un ennemi, il le faut compter pour mille , tant il eft dangereux d'avoir un ennemi.

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