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M. Leconte fut successivement lieutenant et capitaine au 320 de ligne. Promu chef de bataillon au 42o, le 19 mars 1841, il quitta ce régiment pour devenir lieutenant-colonel au 48, le 8 octobre 1846, et enfin fut nommé colonel du 50° le 7 décembre 1848.

M. Leconte a fait l'expédition d'Espagne en 1823 et celle de Rome en 1849.

De nombreux amis ont accompagné le colonel Leconte à sa dernière demeure. Les coins du poële étaient tenus par MM. le colonel Sanglier, le lieutenant-colonel du 3o du génie, le chef d'escadrons Mourlans, chef d'état major de la division, et le commandant d'un bataillon du 33° de ligne.

La musique de ce dernier régiment et un piquet d'honneur accompagnaient le char mortuaire.

La Société des médaillés de Sainte-Hélène, dont le défunt était membre, figurait dans le convoi avec son drapeau.

M. Haudebourt, chef d'escadrons, commandant la gendarmerie du Pas-de-Calais. Dans les premiers jours du mois de septembre 1876, M. le chef d'escadrons Haudebourt, commandant la compagnie de gendarmerie du département, officier de la Légion d'honneur, est décédé à Pas-en-Artois où il s'était momentanément rendu pour essayer de réparer ses forces dans le repos. Ce brave commandant est mort d'épuisement, à la suite d'une longue maladie, occasionnée par les nombreuses blessures qu'il avait glorieusement reçues en face de l'ennemi.

<< M. Haudebourt, dit le Courrier du Pas-de-Calais, dans son numéro du 5 septembre, était aimé, adoré, devrait-on dire, de tous ses subordonnés. C'était pour eux un véritable père, occupé sans cesse de tout ce qui pouvait leur être utile. La bonté la plus affectueuse formait le fond de son caractère et il s'efforçait toujours de prévenir les sévérités disciplinaires par de sages conseils, dictés par une longue pratique militaire.

<< Parti comme simple soldat, M. Haudebourt comptait plus de trente années de services; il avait gagné tous ses grades sur le champ de bataille et avait pris part à toutes les campagnes. Nommé chevalier de la Légion d'honneur au siége de Paris, pendant lequel il fut laissé pour mort à la suite

d'un vif combat, il entra ensuite comme capitaine dans la gendarmerie et c'est en 1873 qu'il vint à Arras, en qualité de chef d'escadrons.

« Les malheureux événements qui affligèrent le pays houiller lui imposèrent de pénibles devoirs, remplis avec une prudence et une distinction qui motivèrent sa promotion comme officier de la Légion d'honneur.

« M. Haudebourt laisse une famille cruellement éprouvée par sa mort. La population d'Arras prendra une vive part à sa douleur.

« C'est le plus bel éloge que nous puissions faire du défunt. >>

Nous regrettons de ne pouvoir que mentionner ici les noms de MM. l'abbé Eustache Barbe, ancien professeur de philosophie à l'Institution de Mgr Haffreingue à Boulogne; Nicolle-Duwetz, président du Conseil de prud'hommes de Saint-Omer; SyCompiègne, maire des Attaques; Ronnaux, maire de Palluel; Masse, maire de Neuve-Chapelle, et Duval, ancien imprimeur, fondateur du Journal de Montreuil, décédés dans le courant de l'année 1876.

J. COFFINIER.

Péronne (Somme), 6 décembre 1876.

RENSEIGNEMENTS USUELS

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Affaires administratives (indication des formalités à remplir pour certaines affaires intéressant les particuliers). Bourses dans les lycées et colléges formalités à remplir). Calendrier municipal (devoirs des maires). Foires et marchés du Pas-de-Calais. Liste nominative, par ordre alphabétique, des hameaux du département, ayant en regard le nom de la commune dont ils dépendent. - Nomenclature, par ordre alphabétique, des communes du département, avec indication des arrondissements, des cantons, des bureaux de poste, etc., etc.

Affaires administratives.

Nomenclature des formalités à remplir pour l'instruction de certaines affaires intéressant les particuliers."

Aliénés.

Mode et conditions d'admission dans les asiles de Lommelet et de Saint-Venant. La séquestration des aliénés a lieu en vertu de la loi du 30 juin 1838 et de diverses instructions émanant du Ministre de l'Intérieur.

Une circulaire préfectorale, en date du 6 mars 1849, publiée dans le Recueil des Actes administratifs de la Préfecture, no 6, de la même année, a réglé de la manière suivante le mode et les conditions d'admission des aliénés du Pas-de-Calais, dans les asiles de Lommelet et de Saint-Venant.

Le Maire adresse au Préfet ou au Sous-Préfet une dem an de d'admission pour l'aliéné dont la séquestration est reconnue indispensable dans l'intérêt de la société.

Cette demande doit être accompagnée des pièces suivantes :

1o Extrait, sur papier libre, de l'acte de naissance de l'aliéné;

2o Bulletin dressé par un docteur-médecin, constatant l'état mental de l'individu et indiquant les causes, le caractère, la marche et toutes les particularités de sa maladie, ainsi que la nécessité de le faire traiter dans un asile d'aliénés et de l'y tenir renfermé.

3. Un procès-verbal d'enquête dressé par le Commissaire de police ou le Maire de la résidence de l'aliéné, et contenant la relation des actes de démence et les déclarations faites et signées séparément des personnes qui en ont été les témoins;

4. Un bulletin contenant les renseignements suivants: Nom et prénoms de l'aliéné, profession, âge, lieu et date de naissance, lieu du domicile, nature et cause de la maladie mentale (indiquer si elle est héréditaire ou non), état-civil (dire s'il est célibataire, marié ou veuf; dans l'un de ces derniers cas, indiquer le nom du conjoint), moyens d'existence qui lui sont personnels, impôts qu'il paie, ses charges; moyens d'existence de ses ascendants ou de ses descendants, les impôts qu'ils paient, leurs charges;

5o Si l'aliéné ou ceux qui lui doivent des aliments sont en état de payer la pension ou une portion de la pension, un engagement pris par eux de payer, par trimestre, le quart, le tiers, la moitié, les trois-quarts ou la totalité de cette pension.

MM. les Sous-Préfets transmettent, avec leur avis, le dossier de chaque aliéné au Préfet, qui statue immédiatement.

Ateliers insalubres, dangereux ou incommodes.

Les ateliers insalubres, dangereux ou incommodes sont régis par le décret du 15 octobre 1810, l'ordonnance royale du 14 janvier 1815 et le décret du 30 décembre 1866. Ils sont divisés en trois classes: la première classe comprend les ateliers qui doivent être éloignés des habitations; la seconde

classe, les manufactures et ateliers dont l'éloignement des habitations n'est pas rigoureusement nécessaire mais dont il importe néanmoins de ne permettre la formation qu'après avoir acquis la certitude que les opérations qu'on y pratique y seront exécutées de manière à ne pas incommoder les propriétaires du voisinage, ni à leur causer des dommages. Dans la troisième classe sont placés les établissements qui peuvent rester sans inconvénient près des habitations, mais qui sont soumis à la surveillance de la police.

Les demandes en autorisation sont adressées directement au Préfet, pour l'arrondissement d'Arras, et par l'intermédiaire de MM.les Sous-Préfets pour les autres arrondissements. Elles doivent être produites sur timbre et faire connaître, avec les nom, prénoms, profession et domicile du pétitionnaire, la désignation exacte de l'emplacement sur lequel doit être formé l'établissement projeté et la nature des matières qu'il se propose d'employer.

A la demande doivent être joints deux plans fournis chacun en deux expéditions, dont une sur papier timbré. L'un de ces plans reproduit l'état général des propriétés, maisons d'habitation ou autres, voisines de l'emplacement projeté, dans un rayon de 500 mètres pour la 1re classe, de 200 mètres pour la 2o, et de 100 mètres pour la 3o. Il ne doit pas être une simple reproduction du cadastre, mais indiquer avec la plus grande exactitude la nature des terrains et être établi à l'échelle de 1 à 2,500. Le second plan présente les dispositions intérieures de l'usine à l'échelle géométrique de 5 millimètres par mètre. Ces pièces sont renvoyées dans les mairies par le Préfet ou par les Sous-Préfets, pour qu'il soit procédé à l'accomplissement des formalités prescrites par les règlements.

S'il s'agit d'établissements appartenant à la 1re classe, une enquête de commodo et incommodo doit être ouverte dans toutes les communes situées dans un rayon de 5 kilomètres de celle où doit être formé l'atelier. Aussitôt que les Maires ont reçu communication ou avis d'une demande de cette nature, ils. doivent en informer leurs administrés par une affiche en forme de placard et les prévenir, en même temps, suivant le mode ordinaire des publications, qu'ils sont admis à présenter, pendant un mois, à la mairie, leurs observations pour ou contre le projet. Ces observations doivent être signées par leurs au

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