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duite à trente mille hommes, dont dix mille étoient armés; il n'y avoit plus de cavalerie. Buonaparte a perdu dans cette retraite toute sa gloire militaire. Les vingt-cinquième et vingtsixième bulletins de la grande armée française, datés de Noilsko, le 20 octobre, et le 23 de Borows, sont totalement en contradiction avec la vérité.

18 ocr. Brûlurent d'une immense quantité de marchandises anglaises à Boulogne, consistant en tissu, plaqués, selleries, faïences, grès, verreries, clous, etc., par ordre de Buonaparte.

Combat de Winskowo, entre le roi de Naples et le général Bennigsen.

18-20.

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Combat de Jureewisk, Beleva et Polotsk, entre le maréchal Gouvion Saint-Cyr et le comte de Wittgenstein,

18. Surprise du général Sébastiani par les Cosaques.

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19. Départ de l'armée française de Moscou.

20. Le corps prussien lève le siège de Riga et se retire à Mittau.

Combat de Slonim, entre l'amiral Tchitchagoff et le général polonais Konopka.

21. Le général Wittgenstein force le passage de la Duna; retraite de l'armée de Gouvion Saint-Cyr vers Wilna.

22 ocr. Levée du siège du château de Burgos par le général Wellington; retraite de l'armée anglaise vers le Portugal.

23. Tentative malheureuse du général Mallet pour délivrer la France de Buonaparte, pendant son séjour en Russie. Mallet et dix autres conjurés sont fusillés à Paris. Mallet, plein d'audace, avoit arrêté et conduit en prison le ministre de la police (Savari ou Rovigo), ainsi que le préfet de police (Pasquier ); Hullin, commandant de la place, reçoit chez lui un coup de pistolet; Frochot, préfet, fait préparer un local à la maison de ville pour y recevoir le prétendu gouvernement provisoire. Frochot est disgracié au retour de Buonaparte. Mållet doit être considéré comme l'un des plus braves militaires français. Il est mort glorieu

sement.

Le maréchal Mortier fait sauter en l'air le Kremlin.

24.

Combat de Malo-Jaroslawetz, entre le vice-roi d'Italie et le prince de Kutusoff.

25. Tremblement de terre à Trente, dans le Tyrol, à sept heures cinquante-six minutes du matin; la secousse a été assez forte dans les environs pour occasionner une crevasse dans la montagne d'Atzwang. Une partie de cette montagne s'est éboulée le lendemain, et a rompu la communication avec la Bavière.

26 OCT. Commencement des désastres de l'armée française dans sa retraite de Moscou. 1er NOVEMBRE. Rentrée des Français dans Madrid.

2. Combat de Wiasma, du général Miloradowisch contre le vice-roi d'Italie et le maréchal Davoust.

4. chiens.

9.

Passage du Narew par les Autri

Arrivée du quartier - général de la

grande armée française à Smolensk.

Combat de Dorogobusch, entre l'hetman Platoff et le vice-roi.

10. Jonction des trois armées françaises en Espagne, dites du Portugal, du centre et du midi, opérée à Alba-de-Tormea.

15-18. Combat de Wilkowitz, entre les généraux Saken et Régnier.

-

15. — Arrivée de la grande armée française à Krasnoi.

17. Combat de Krasnoi des premier et quatrième corps de la grande armée française. -Les Français abandonnent Smolensk.

18.

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Second combat de Krasnoi, du troisième corps de la grande armée.

19. Combat de Dubrowna de l'hetman Platoff.

Passage du Dnepr par l'armée française. 20. L'armée française quitte Orja.

22 NOV. L'armée de Volhinie de l'amiral Tchitschagoff arrive à Borissoff.

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24. Combat de Borissoff, entre le maréchal Oudinot et l'armée russe de Volhynie.

25. Bataille de la Beresina, entre l'armée française et les deux armées de la Volhinie et de la Dwina réunies.

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Passage de la Bérésina par l'armée

28. Les Français traversent Wilna.

5 DÉCEMBRE. Arrivée des Français à Molodetschno; confection du vingt-neuvième bulletin.

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5. Napoléon s'échappe de son quartiergénéral de Smorgono, après avoir remis le commandement de son armée au roi de Naples. 10. Arrivée incognito de Napoléon à Varsovie, sur une mauvaise voiture montée sur un traîneau fait de quatre morceaux de bois de sapin, scul équipage qui lui restoit de tant de grandeur et de magnificence. Il loge à l'hôtel d'Angleterre; il fait venir M. de Pradt, après lui avoir fait plusieurs questions, lui dit : Il faut lever dix mille Cosaques polonais. Une lance et un cheval suffiront. On arrêtera les Russes avec cela. Le comte de Stanislas Potock et le ministre des finances, sur les protestations réitérées de ces messieurs, de la satisfaction qu'ils éprouvoient à le voir sain et sauf

après tant de dangers: « Dangers! pas le moindre. Je vis dans l'agitation; plus je tracasse, mieux je vaux; il n'y a que les rois fainéans qui engraissent dans les palais : moi, c'est à cheval et dans les camps. Du sublime au ridicule, il n'y a qu'un pas; je vous trouve bien alarmés ici. L'armée est superbe; j'ai cent vingt mille hommes; j'ai toujours battu les Russes. Ils n'osent pas tenir devant nous. Ce ne sont Plus les soldats de Friedlan et d'Eylau; on tiendra dans Wilna; je vais chercher trois cent mille hommes. Le succès rendra les Russes audacieux; je leur livrerai deux ou trois batailles sur l'Oder, et dans six mois je serai encore sur le Niémen. Je pèse plus sur mon trône qu'à la tête de mon armée; sûrement je la quitte à regret, mais il faut surveiller l'Autriche et la Prusse. Tout ce qui arrive n'est rien: c'est un malheur; c'est 'effet du climat ; l'ennemi n'y est pour rien: je l'ai battu partout. On vouloit me couper à la Bérésina : je me moquai de cet imbécile d'amiral. J'avois de bonne troupes et du canon; la position étoit superbe mille cinq cents toises de marais, une rivière. » Cela revint deux fois. Il ajouta beaucoup de choses sur les âmes fortement trempées, sur les âmes foibles, à peu près tout ce que l'on trouve dans le vingt-neuvième bulletin ; pais il continua en disant : « J'en ai v

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