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6 SEPT. Siège et bombardement de Philisbourg par les Français.

7. Le général Moreau met la ville de Gênes en état de siège.

8.

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Loi portant création de trois légions,

du Nord, des Francs et Polonaise.

Le général Mortier bat un corps russe auprès de Zurich.

9. L'Espagne déclare la guerre à la

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Russie.

10. Combat sanglant d'Alckmaër; les Bataves réunis aux Français y sont battus par les Anglais et les Russes.

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12. Les Français lèvent le siège de Philisbourg.

13.

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Le général Jourdan propose au conseil des cinq-cents de déclarer que la patrie est en danger.

15.

Le directoire annonce au conseil des cinq-cents qu'il a fait saisir une proclamation qui invitait les Français à remettre le trône à Louis XVIII.

18. Bataille de Manheim entre l'armée française et celle du prince Charles; les Français évacuent cette ville et repassent le Rhin. 19. Victoire des Français à Berghen, sur les Anglo-Russes, par le général Brune. Le général russe Herman est fait prisonnier par les Français..

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21 SEPT. Le général Championnet prend le commandement de l'armée d'Italie.

22. Décret portant peine de mort contre tout Français qui accepterait des conditions de paix tendantes à modifier la constitution et altérer le territoire de la République française.

24. - Dubois de Crancé remplace au ministère de la guerre le général Bernadotte.

26. Le philosophe Lavater reçoit un coup d'épée à Zurich, au moment où il traversait la rue pour rentrer dans son domicile. C'est un militaire français qui lui porta le coup de la mort. Nous avons dit au commencement de cet ouvrage que Lavater avait porté un jugement défavorable sur la physionomie de Buonaparte, ce qui a vraisemblablement donné lieu à ce crime.

28.

Traité d'alliance entre la Russie et

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30. Napper-Tandy et ses compagnons sont livrés aux Anglais par le sénat de Hambourg.

2 OCTOBRE. Nouvelle attaque faite par les Anglais et les Russes dans le Nord-Hollande. 4. Exécution à Toulouse d'un grand nombre de royalistes.

4 OCT. La digue le Waard-Dyk est percée par l'armée gallo-batave.

5.

Dépêches de Buonaparte sur la situation de l'Egypte; ces dépêches ne contenaient pas un mot de vérité.

réchal.

6.

L'archiduc Charles est nommé feld-ma

Reprise de Francfort par les Français. Suwarow abandonne la Suisse aux Français. Il est rappelé par l'empereur Paul Ier, qui l'élève à la dignité de prince d'Italinski; et l'ordre aux troupes de lui rendre le même honneur militaire qu'à l'empereur.

Bataille de Kastricum, gagnée en Batavie par le général Brune. Evacuation d'Alkmaër par les Anglais.

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9. Nouvelles de l'arrivée et débarquement du général Buonaparte et du général Berthier. 10. Le directoire écrit à Buonaparte pour le féliciter de ses succès, avant de connoître sa conduite dans cette contrée ; mais le directoire lui ayant écrit de revenir, il pensoit qu'il n'étoit revenu que d'après ses ordres, pour diriger encore une fois l'artillerie dans les rues de Paris, comme à la fameuse journée du 15 vendémiaire. Mais Buonaparte avoit quitté l'Égypte et abandonné son armée de la manière la plus lâche et la plus perfide, et sans en prévenir les généraux sousses ordres. Les membres

du directoire étoient comprimés par les jacobins, dont ils avoient été long-temps les associés, et les protecteurs de l'anarchie; ils désiroient Buonaparte pour les débarrassser des factions jacobines, et ne voyaient dans lui que leur sauveur, sans prévoir les évènemens qui suivirent. Buonaparte fut reçu comme un souverain dans toutes les villes qu'il a traversées, depuis Fréjus jusqu'à Paris, particulièrement à Lyon. Pourtant Buonaparte s'étoit sauvé d'Égypte, après y avoir porté tous les fléaux de l'inhumanité. Ayant pris d'assaut la ville de Jaffa, une partie de la garnison est passée au fil de l'épée; mais le plus grand nombre, qui s'étoit réfugié dans la mosquée, implora la pitié des vainqueurs, et obtint grâce de la vie. Trois jours après, Buonaparte, qui avoit blâmé le mouvement de pitié des Français, résolut de de se débarrasser du soin d'entretenir et nourrir trois mille neuf cents prisonniers. I ordonna aux Turcs de se rendre tous sur une hauteur hors de Jaffa, où une division d'infanterie française se plaça en ligne vis-à-vis d'eux; les Turcs s'alignèrent aussi, et un coup de cauon annonça l'horrible scène qui alloit se passer. Des volées de mousqueterie et de mitraille furent tirées au même instant sur ces malheureux Turcs, qui étoient sans défense.

Buonaparte regardoit de loin à travers un télescope, et, lorsqu'il vit la fumée s'élever, il laissa échapper un cri de joie; car il avoit craint avec raison de ne pas trouver les troupes disposées à se déhonorer par cet atroce massacre. Le général Kléber lui avoit fait, à ce sujet, les remontrances les plus vigoureuses; un officier de l'état-major, qui commandoit les troupes en l'absence du général, avoit refusé d'exécuter la volonté du chef, sans un ordre par écrit; mais Buonaparte, sans donner cet écrit, envoya le major-général, pour intimer de nouveau l'ordre verbal. Le massacre horrible des prisonniers Turcs n'est qu'un évènement ordinaire, comparé au suivant : Buonaparte, voyant ses hôpitaux encombrés de malades, fit venir le célèbre docteur Desgenettes, médecin en chef des armées.

Buonaparte entra dans une longue conversation sur les dangers de la contagion, comme pour vaincre sa délicatesse, lui dit : « Il faut prendre un parti; il n'y a que la destruction de tous les malades actuellement dans les hôpitaux, qui puisse arrêter le mal ». Le médecin, effrayé de cette proposition atroce et barbare, fit les remontrances les plus fortes que puisse alléguer l'humanité; Buonaparte persiste et fait des menaces. Le docteur Des

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