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Cette affaire existe et ce point s'offre lui-même à notre attention. Le 8 mai dernier, Orléans a fêté le 464 anniversaire de la délivrance de la ville et de notre patrie par Jeanne d'Arc. La cérémonie a été aussi patriotique, aussi belle que jamais; il semble même que l'empressement des foules augmente à mesure que nous nous rapprochons du jour si attendu où Jeanne sera notre patronne céleste.

Pourquoi le 8 mai, fêté à Orléans, ne le serait-il pas dans toute la France? Pourquoi ce jour ne deviendrait-il pas enfin celui de notre grande fête nationale ? Nous ne sommes point seuls, nous catholiques, à le demander. M. Fabre et M. Dupuy, qui n'ont pas notre foi, l'ont demandé comme nous. En 1429, la France était anéantie politiquement et en fait. Le traité de Troyes et la conquête anglaise l'avaient réduite à quelques provinces, qui allaient sans nul doute succomber à leur tour, lorsque Jeanne a déchiré l'infâme traité de 1429, chassé les Anglais et refait notre nation. Elle a fait plus que nous libérer : elle a créé une seconde fois la France perdue.

Tous les partis honorent la vierge de Domremy. « Jeanne d'Arc est le point culminant de notre histoire nationale, » a dit le libre-penseur Henri Martin. Comme nous, les radicaux et les républicains de toute nuance l'appellent la plus grande des filles de France, et la libératrice. Nous l'honorons de plus comme l'Envoyée de Dieu et la plus illustre des chrétiennes françaises, en attendant que nous puissions l'invoquer publiquement comme une sainte. Nul autre personnage historique, si grand qu'il soit, n'a ces titres à la reconnaissance, à l'amour de la nation. Nul autre évènement de nos annales n'a l'importance des actes accomplis par elle.

La fête nationale, que nous demandons avec tant de libres-penseurs, peut avoir des caractères très divers; la nation officielle, le gouvernement peuvent la célébrer d'une façon toute laïque, pendant que l'Eglise joint à la fête publique ses prières, ses panégyriques et tout ce qui peut en augmenter la splendeur. Ne serait-ce pas le commencement de l'union complète si désirée, si nécessaire, que cette grande fête nationale, à laquelle tous les Fran

çais sans exception prendraient une part si sincère, si enthousiaste?

Nous formulons cette demande et nous croyons fermement que cette pensée réalisée serait le début d'une ère de paix intérieure. Qui ne doit la désirer et l'appeler de tous ses vœux? Ne serait ce pas, pour nous tous Français, et aussi au regard du monde, un magnifique spectacle, plein de grandeur et d'espoir, que celui de toute la nation réunie de cœur pour célébrer celle qui nous a sauvés, pour honorer et aimer cette douce vierge martyre, sans laquelle nous serions aujourd'hui sujets anglais ?

J'ose promettre, pour cette fète si essentiellement nationale et à laquelle nul autre peuple ne pourrait rien comparer, le concours le plus splendide de tous les catholiques, de toute l'Eglise de France. Si un pauvre catholique inconnu et sans autorité ose parler ainsi, c'est qu'il est cent fois certain que son engagement serait ratifié par qui de droit.

Que Jeanne prie pour nous! que Dieu nous entende, et que de toutes parts, en France, les honnêtes gens de toutes les opinions se lèvent pour demander la réalisation de cette pensée d'union, de paix, de réconciliation nationale!

A. DESPLAGNES,

Ancien magistrat.

TABLE DES MATIÈRES

Du 140 volume de la 2° série. 1 semestre 1893

La réforme de la Société ancienne par le christianisme; Claudio
Jannet, p. 3, 148, 220.

Choses d'Eglise; Aug. Onclair, prêtre, p. 24.

Fausse route; Hubert-Valleroux, p 33, 134.

Representation proportionnelle; Severin de la Chapelle, p. 43,
173 245.

Note sur la question juive; comte Ch. de Nicolay, p. 57.

Loi du 9 mars 1891, relative au droit de l'epoux survivant; p. 63.

Examen critique de l'Histoire universelle de Cantu, par le
R. P. Brunengo; Aug. Onclair, prètre, p. 97, 327, 385, 500.

Avis à nos lecteurs; la Rédaction, p. 179.

Cent ans après; Lucien Brun, p. 193.

De l' utorité; Aug. Onclair, prêtre, p. 198.

Renan et l'Ab esse de Jouarre; A.Charraux, professeur à l'Uni-

versite catholique de Lille, p. 231.

Le Chancelier d'Aguesseau; Ch. de Lajudie, professeur à la
Faculté catholique de droit de Lyon; p. 289, 405.

L'Association forme-t-elle, en droit français, une personne mo-
rale; G Thery, avocat à Lille, p. 313.

Societé catholique d'economie politique et sociale. Compte-
rendus; Hubert-Valleroux, p 341.

Décret du 27 mars 1893 concernant les fabriques; p. 435.

Loi du 29 juillet 1881 sur la presse; p. 443.

Loi du 19 mars 1893 sur la presse; p. 457.

Programme du Congrès des Juriconsultes catholiques, 1893,

Aix-en-Provence; p. 481.

Pour ou contre le capital; Hubert-Valleroux, p. 485.

De la capacité des établissements ecclesiastiques; Anguste
Rivet, Professeur à la Faculté catholique de Droit de Lyon,
p. 517.

De l'empêchement au mariage pour cause de parenté; Th. Xa-

vier d'Haucourt, avocat à la Cour de Rennes, p. 532.

MÉLANGES. Les institutions juridiques des Romains, Jules

Cauvière, p. 65.

Un nouveau traité de droit naturel, du ma-

riage; J. Bourgeois, avocat à la Cour de Chambéry, p. 87.

Commentaire théorique et pratique du Code civil, par Th. Huc;

A. C., p. 92. Devant l'ennemi, par le R. P. Fred. Rouvier.

A. D., p. 93. L'abbé Bourbonne, par l'abbé Séméraire, p. 95.

Les parias du fisc, par A. Robert, p 95. L'Enseignement

du droit et des sciences politiques dans les Universités d'Al-
lemagne.par Eugene Duthoit; comte de Vareilles-Sommières,
p. 96.
L'histoire du bréviaire romain, par l'abbé Batiffol,
p. 192.
La carita nell'organismo sociale, par M. Torregrossa;
V. Mangano, p. 284. Le compte de l'armee anglaise au
siège d'Orléans, par Louis Jarry; C., p. 285. Traite de droit

naturel théorique et appliqué, par Tancréde Rhote, p. 287.
L'esprit de servilité dans la démocratie, par Léon de Gemeu,
P 287. Enseignements à la jeunesse catholique, par l'abbé
Fava, p, 288. Mgr Freppel, par le R. P, Cornut; A. D. page
Cours de théologie catholique, par le chanoine Didiot;
C. de Vareilles-Sommieres, p. 477.. La Revolution dans la
société chrétienne, par Charles ***; p. 479. Léon XIII et
l'Union catholique, par un prêtre, p. 480.

383. -

BULLETIN DE JURISPRUDENCE

(C. Aninard, avocat à la Cour d'Aix, bâtonnier.)

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-

Mense épiscopale.

Legs pour maisons
Validité.

-

-

Possession.

-

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Inexécution..
Revocation.
Preuve. (Trib. Corbeil,

2° Capital légné Versement

4 novembre 1892), p. 365.

DONATION. Bureau de bienfaisance. — Sœur. — Garde-malade.
Cause impulsive et determinante. - Condition. Inexécution.
Donation. Somme d'argent. Rente sur l'Etat. Indi-
visibilité Révocation pour le tout. (Dijon, 21 juillet 1892),

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p. 458.

CIMETIÈRE. Agrandissement. · Translation. Concessions.
Deplacement. Concessions trentenaires. Renouvel-
- Inhumation. Interdiction. Ar-
Excés de pouvoirs. (Cons. d'Etat, 27 mai

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