donner pour successeur, au moment où s'ouvrait la Révolution, le député du clergé de Paris n'eût pas de suite. Quoi qu'il en soit de sa mort en avril 1789, « Messire Claude-François Lizarde de Radonvilliers, prêtre du diocèse de Nevers, conseiller d'Etat ordinaire » n'était plus « prieur du Prieuré simple et séculier de SaintOrens» depuis plus de deux ans à cette date (1). Le 27 février 1787, en effet, par acte de Me Griveau, notaire au Châtelet de Paris - insinué au greffe des Insinu ations ecclésiastiques de Paris le 29 février suivant il résignait son bénéfice en faveur de « Monseigneur François-Xavier-Marc-Antoine Fezensac de Montesquiou, prêtre du diocèse d'Auch, vicaire général du diocèse d'Aix, licentié en théologie de la Faculté de Paris, abbé commendataire de l'abbaye de N.-D. de Beaulieu, ordre de Citeaux, diocèse de Langres, et de celle de Beaulieu, diocèse du Mans, Congrégation de France, agent général du clergé de France, demeurant à Paris, rue de Monsieur, paroisse Saint-Sulpice ». Le 18 mars suivant, le pape Pie VI donnait « des provisions en forme gracieuse (2) ». Le 21 avril de la même année, l'abbé Fezensac de Montesquiou, par acte de Me Dome, conseiller du Roi, et notaire au Châtelet de Paris, donnait procuration à Mathieu Pibrac, licencié en théologie de la faculté de Paris, chanoine et doyen en titre de l'église collégiale de Saint-Orens, pour prendre possession, en son nom, de ce bénéfice. Cette cérémonie eut lieu seulement le 10 mai 1788, avec une solennité particulière, « les grandes cloches (1) Archives de l'Archevêché d'Auch: Insinuations ecclés., 1788, fs 233, 284, 294, 295; 1789, fos 83, 85; 1790, fo 237. (2) Apud Sanctum Petrum quinto decimo kalendas aprilis. étant à la vollée et au son des orgues qui sont jouées par l'organiste de l'Eglise... l'autel garni de grands cierges allumés et d'un missel ». Le procureur fut conduit « à la stalle et place prioralle qui est la première à droite en entrant au choeur... au cloître... dans les bâtiments et château du Prieuré ». L'abbé Fezensac de Montesquiou, qui tenait déjà dans le clergé de France une si grande place, semble avoir apprécié le titre de prieur d'une maison religieuse que tant de souvenirs de famille lui faisaient aimer; car il n'avait pas hésité à accepter les conditions léonines du résignataire, qui se démettait «< qui se démettait « sous la réserve d'une rente et pension annuelle et viagère de quinze mille livres à prendre sur tous les fruits et revenns dudit bénéfice ». Et comme il pouvait se faire moitié des revenus dépassent cette somme, le prudent abbé ajoutait « ou de la moitié desdit fruits et revenus au choix et option dudit S résignataire ou de ses successeurs (1) ». que la Le 4 septembre de la même année, le nouveau prieur venait en personne prendre solennellement possession de sa stalle, et parcourait lentement les cloître, bâtiments et château, entrait au jardin, se promenait << dans les différentes allées»; « il a coupé quelques branches d'arbre et y a fait d'autres actions de maître (2) ». (1) Présents: « Mr Jean-Pierre Lassus, chanoine de l'E. M Sainte-Marie d'Auch; Claude-Charles de Mallet Rejeaumont, chevalier de Saint-Louis; Mr Jean-Marie Bertrand Devienne, ch" de prie Eglise; Me Joseph Bourdonnié, av' au Parlement; M Jean-Baptiste Rothy aussi av au Parlement; M Jean-Baptiste Timotée Lécussan, procureur au Bureau de finances d'Auch ». (2) A cette installation figurent « Messire Jean Pierre Campardon, ch", archidiacre de l'Eglise Me d'Auch, vicaire général du présent diocèse ; Mre Thomas Roger Duprat de Carrolle, che de la même Eglise M et vicaire général du présent diocèze habitants d'Auch; Jacques Marie Séverin Barailhé, av au Parlement, habitant de la ville de Mauvezin; Me Etienne François Dralet, av au Parlement, habitant au château de Marsan »>. |