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Rails.

Les rails sont des pièces de fer laminé de 4 mètres 50 centimètres: ils reposent et sont fixés sur des tra verses, assis ou enchâssés sur des coussinets, et serrés par des coins.

Le mot rail vient de l'anglais, et signifie littéralement barre. Le but des rails est de diminuer la difficulté qu'éprouve le tirage des voitures sur des routes ordinaires, en présentant aux roues une surface unie et toujours également résistante.

Coussinet.

Un coussinet est en fer fondu et pèse 10 kilogrammes environ : il est fixé sur la traverse par deux longues chevilles en fer ou en bois; le rail y entre librement et y est ensuite retenu par un coin.

Coussinet double.

Dans les jonctions et croisements de voies, qui se rencontrent aux embranchements et aux points d'arrivée et de départ sur toutes les lignes, on se sert de doubles coussinets, qui peuvent recevoir deux rails à la fois.

Les coussinets sont ordinairement en fonte de seconde fusion.

Fonte.

La fonte est une combinaison chimique, un mélange de fer et de carbone.

Il y a trois sortes de fonte: la fonte grise, la fonte blanche et la fonte truitée.

Dans les chemins de fer, on emploie la fonte de préférence au fer pour les rails et pour les coussinets; on l'emploie même pour les chaudières avec plus de succès que la tôle.

Coins.

Les coins dont on se sert pour fixer les rails dans leur support sont en bois de chêne, taillés exprès, plus étroits par un bout que par l'autre ; ils sont fabriqués à la mécanique, et reviennent à un prix très peu élevé.

Traverse.

On appelle traverse une pièce de bois placée sur le sol perpendiculairement à la direction de la voie d'un chemin de fer, et sur laquelle repose le rail par l'intermédiaire des coussinets. Les traverses ont l'avantage de maintenir l'écartement des deux lignes de rails, et de leur laisser une certaine élasticité nécessaire à la douceur du roulage. Les traverses en bois de chêne sont préférées parce qu'elles ont plus de durée.

Pose.

La pose des rails est l'achèvement de la ligne proprement dite; elle consiste à enchâsser les traverses dans la terre à une distance voulue sur un même niveau, et à y fixer et assembler les rails en deux lignes solides uniformément droites. On recouvre ensuite le tout avec du gravois et du sable, de manière à tenir les traverses et les coins à l'abri de l'action de l'air, de la pluie et du soleil.

On distingue deux espèces de poses, la pose fixe et la pose volante. La première est celle des chemins définitifs destinés au transport de voyageurs et de marchandises; la seconde s'applique aux chemins de fer provisoires employés dans les ateliers au transport de terres et de matériaux; elle n'exige pas à beaucoup près la même précision et la même solidité que la première.

Poseur.

L'ouvrier qui s'occupe spécialement de la pose et de l'assemblage des rails sur une ligne de chemin de fer, s'appelle poseur. Lorsque la pose d'une ligne est achevée, et que le chemin a été livré à la circulation, il est indispensable d'organiser des brigades de poseurs qui parcourent la voie par divisions sous la direction d'un conducteur des ponts et chaussées, et veillent à son entretien.

Ligne.

Une double ligne de rails établie comme il a été expliqué ci-dessus, montant ou descendant d'un point extrême vers un autre point extrême, est la ligne-mère de la distance qu'elle parcourt. C'est sur elle que viennent ensuite se lier une multitude d'autres petites lignes construites de la même manière et dans les mêmes conditions. Celles-ci prennent des noms différents, et forment d'autres voies plus ou moins longues.

On les appelle :

1° Voies de croisement;

2o Voies d'embranchement;

3o Voies d'évitement ou de garage.

Aiguilles.

Les voies de croisement, d'embranchement, d'évitement ou de garage sont toutes entées sur la ligne-mère au moyen d'un mécanisme fort simple composé de portions de rails mobiles sur le sol, autour d'un point fixe servant à faire passer les voitures d'un chemin de fer, d'une voie sur une autre; on a donné à ce mécanisme le nom d'aiguille, parce que, suivant la volonté de l'employé préposé à sa garde, celui-ci le fait mouvoir, et présente au train arrivant, lorsqu'il y a nécessité, un rail taillé en pointe sur lequel s'engagent, glissent et courent les roues de la locomotive et des vagons.

Aiguilleur.

L'employé préposé à la garde d'une aiguille se nomme aiguilleur.

Un aiguilleur peut surveiller et faire manœuvrer plusieurs aiguilles.

L'aiguilleur doit être choisi parmi les employés les plus anciens et les meilleurs. Cet emploi demande beaucoup d'activité, de la précision, et surtout une grande aptitude de la part de celui qui le remplit.

Le plus léger oubli, la plus courte absence de la part de l'aiguilleur, peuvent avoir les plus funestes conséquences.

Croisement.

Il arrive souvent que l'on a besoin de faire passer les voitures d'un chemin de fer d'une voie sur une autre. Lorsque ce passage se fait par une diagonale, c'est un croisement.

Embranchement.

On appelle embranchement une voie qui, s'embranchant sur une ligne-mère, s'étend plus ou moins loin dans d'autres localités. Cet embranchement prend alors le nom du pays qu'il va vivifier. C'est ce qui est arrivé, par exemple, pour la ligne de SaintGermain, ligne-mère, sur laquelle se sont embranchées d'abord la ligne de Versailles (rive droite), et puis ensuite la ligne de Paris à Rouen.

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