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Détente. C'est la pièce qui sert à faire partir la gâchette, contre la grande branche de laquelle on la presse à cet effet, lorsque le fusil est armé. Elle est composée de deux parties: l'une plate qui entre dans une mortaise pratiquée dans le bois et l'écusson, et qui est percée pour recevoir une goupi.le qui la fixe en bascule sur le fusil; l'autre, qui a la forme d'une portion d'ellipse, est celle contre laquelle on appuie le doigt pour tirer. Battant de sougarde ou d'en bas. Il est entièrement conforme à celui de grenadière; sa queue traverse le devant du pontet et de l'écusson, et est percée pour le passage d'une goupille qui fixe la pièce au bois. Ce battant et celui de grenadière sont destinés à recevoir une courroie pour porter le fusil en bandoulière.

Plaque de couche. C'est la pièce qui garnit l'arrière de la crosse du fusil: elle est pliée en angle droit ; la partie qui revient au-dessus est ovale, et l'autre a la forme du bois en cet endroit. La plaque de couche qui est plane par-dessous est assujettie par deux vis à bois.

Vis de garniture. Leurs têtes sont arrondies par dessus en goutte de suif, fraisées en pointe en dessous, et fendues comme celles de la platine, pour recevoir le tourne-vis; leurs tiges sont cylindriques et taraudées d'une quantité prescrite.

Goupilles. Ce sont des espèces de petites chevilles d'acier, de forme cylindrique, qui servent à fixer le ressort de baguette, le battant de la sougarde et la détente sur le bois,

Baguette. C'est la pièce avec laquelle on enfonce et on bourre la charge. Elle est totalement d'acier, et arrondie dans toute sa longueur. La forme de sa tête est en poire, et le bout est taraudé pour se visser dans le tirebourre. La baguette est pressée dans la partie inférieure de son canal, par un ressort à feuille de sauge ou cueilleron, incrusté dans le bois sous le canon, et retenu par une goupille.

Monture. On entend par monture du fusil, la mise en bois du canon, de la platine, de l'embouchoir, etc.; la partie du bois dans laquelle sont pratiqués le canal du canon, celui de la baguette, et les embáses pour la grenadière et la capucine, s'appelle le fut ou le devant. La crosse est la partie la plus large, dont l'extrémité s'appuie contre l'épaule pour tirer. Le dessus de cette crosse se nomme le busc, et l'intervalle compris entre l'extrémité du corps de platine et ce busc, est la poignée. L'encastrement de la platine est la partie renforcée du bois, du côté de la

lumière.

Tire-bourre. Il est à trois branches, dont deux sont en spirale, et une, qui est au milieu, est droite, et à des filets un peu alongés. Sa tete est percée dans le milieu, et taraudée pour recevoir le petit bout de la baguette, à l'aide de laquelle il sert à retirer la charge du canon : il est d'acier.

Tourne-vis (1). Il a trois branches se réunissant au même centre; deux à biseau servant de tourne-vis, et l'autre cylindrique, à serrer ou desserrer la vis du chien pour mettre ou ôter la pierre : il est d'acier (2).

Baïonnette. C'est la pièce qui s'adapte à l'extrémité supérieure du canon, et qui réunit en quelque sorte au fusil l'avantage de la pique. Sa douille est la partie qui enveloppe le bout du canon : elle est fendue pour le passage du tenon, et elle a une virole qui sert à l'y assujétir. Les

(1) Voyez de quelle manière il est fourni. Circulaire du 30 janvier 1808, no 242. (2) Il en est représenté un nouveau modèle dans le Manuel d'infanterie.

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409 extrémités de cette virole sont repliées en dehors, et forment deux rosettes percées dans leur milieu; celle du côté du coude (la virole ayant son pontet au-dessus de la rainure pour le passage du tenon), est taraupour recevoir l'écrou de la vis qui les serre l'une et l'autre.

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Il y a un pivot rivé sur la douille, pour retenir la virole à sa place : ce pivot s'appelle étouteau.

3 Le coude de la baïonnette est la partie qui tient la lame à une certaine distance de l'axe de la douille, ce qui laisse la facilité de charger et de tirer le fusil sans ôter la baïonnette. La lame est la partie élevée, de forme triangulaire, aiguisée, à dos et évidée : elle est en acier. La douille et la virole sont en fer.

La baïonnette a un fourreau en peau de vache, dans lequel la lame entre entièrement, et qui est terminé par un bout en fer.

Fusil de dragon ou de voltigeurs. Ses pièces ne diffèrent, quant à la forme, de celle du fusil d'infanterie que par la grenadière.

Cette grenadière est composée de deux anneaux joints par une bande, dont l'un est à l'extrémité supérieure de cette bande, et l'autre à son extrémité inférieure. Elle a, d'ailleurs, comme au modèle de 1777, la for me du canon avec le fût; mais par derrière, et à l'extrémité supérieure, la bande est un peu recourbée en dehors, et arrondie, pour faciliter le passage de la baguette, etc.

Le battant, qui est en tout conforme à celui du fusil d'infanterie, est fixé au milieu de l'anneau supérieur, de la même manière qu'à ce der

nier modèle.

Le ressort est placé entre les deux anneaux, et appuie carrément sur celui inférieur : il n'a point de pivot.

Mousqueton. Le mousqueton diffère du fusil, etc. (1).

ORDRE DE DÉMONTAGE. - La baïonnette... la baguette... les deux grandes vis... le porte-vis... la platine... la goupille du battant de sougarde... la goupille de la détente (2)... le pontet... la détente... l'embouchoir... la grenadière... la capucine... la vis de culasse... la vis dė l'écusson... l'écusson... le canon... la culasse (3).

On doit remonter le fusil dans un ordre inverse, c'est-à-dire en commençant par la culasse... le canon... l'écusson... la vis de l'écusson... la vis de culasse... etc.

Démontage de la platine. La vis du ressort de gâchette... (Il faut faire lever le ressort, de façon que le pivot puisse sortir de son encastrement, avant que la vis soit entièrement hors de son trou). Le ressort de gâ chette... la vis de gâchette... la gâchette... la vis de bride... la bride... la vis de noix... la noix... (Pour la faire sortir du carré du chien, il faut la repousser avec un poinçon qui entre facilement dans le trou destiné à recevoir sa vis.) Le chien..... (Il tombe de lui-même, la noix étant ótée. ) La vis du grand ressort... le grand ressort... la vis de batterie... (On l'óte à l'aide d'une pression qu'on fait sur le ressort, avec le monte-ressort.)

(1) Il sert aux sapeurs d'infanterie, dans quelques régimens. Voyez la Circulaire, du 11 fructidor an 12, n° 302.

(2) Pour repousser les goupilles, on doit se servir d'un poinçon cylindrique, dout le diamètre soit un peu moindre que celui de ces goupilles.

(3) On ne doit pas déplacer la plaque de couche.

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La batterie... la vis du ressort de batterie... le ressort de batterie... la vis du bassinet... le bassinet... la vis du chien... la mâchoire.

Remontage de la platine (1). Le bassinet... la vis du bassinet... le ressort de batterie... la vis du ressort de batterie... la batterie... la mâchoire... la vis du chien... le grand ressort... la vis du grand ressort... la noix... le chien... la vis de noix... la bride de noix... la vis de la bride de noix... la gâchette... la vis de gâchette... (La gáchette doit être libre lorsque cette vis est remontée à fond; il doit en étre de même par rapport à celle de la batterie.) Le ressort de gâchette..... la vis du ressort de gâchette.

Nota. Avant de replacer les vis, il faut mettre une petite goutte d'huile à chaque trou, ou sur l'extrémité de chaque tige; il faut avoir la même précaution pour les trous qui reçoivent l'axe et le pivot de la noix, et lorsque la platine est remontée, la même opération doit avoir lieu sous les branches mobiles des ressorts, et sur la griffe de la noix. Il faut s'assurer si les pièces de la platine rôdent bien (2).

Description du monte-ressort en usage (3). Ce monte-ressort se compose d'une pièce en fer et d'une vis de même métal. La pièce a un bout plié carrément, percé et écroui, qui forme la tête. L'autre bout a une partie recourbée carrément, parallèlement à la tête, et repliée à angle droit, et une autre partie de forme circulaire.

La vis est taraudée dans toute son étendue, et au même pas que l'écrou; elle a une tête pour donner la facilité de la serrer et de la desserrer.

Pour appliquer cet instrument sur le grand ressort, soit monter pour ou démonter la platine (on suppose, dans les deux cas, le ressort fixé sur le corps de platine par sa vis et son pivot), il faut poser la partie recour bée, ou mâchoire inférieure, de manière qu'elle embrasse l'épaisseur du corps de platine, et celle de la queue du bassinet, le plus près possible de la griffe du ressort; on fait ensuite porter la vis sur la partie inférieure du grand ressort, et on visse jusqu'à ce que le grand ressort soit à une hauteur convenable, pour pouvoir placer ou ôter facilement la noix.

Lorsqu'on démonte la platine, le monte-ressort doit rester dans la situation ci-dessus, jusqu'à ce que le chien soit ôté ; et quand on la re

(1) Ce démontage et ce remontage s'opèrent d'une manière différente avec le nouveau monte-ressort. (Voyez la planche ci-contre).

Pour démonter le grand ressort, on applique le monte-ressort de manière que patte recourbée de la pièce principale, ait son point d'appui sur la petite brauche du ressort, à la hauteur du rempart de la batterie, et que la branche transversale se trouve placée de l'une de ses extrémités, sous le derrière du ressort, et de l'autre, terminée par un petit crochet dans le creux de la griffe. Alors, on serre ou on desserre la vis de pression, selon qu'il est nécessaire.

Pour démonter le ressort de batterie, on place l'instrument de façon qu'une coche faite dans la branche transversale corresponde à l'œil de la vis de ce ressort, et on fait agir la vis de pression comme pour le grand ressort.

(2) On dit qu'une pièce rôde bien, la noix par exemple, quand elle tourne d'une manière uniforme sur le corps de platine.

(3) Ce monte-ressort a le défaut de n'être pas commode; et d'endommager à la longue le dessous du bassinet. (Voyez sur quels fonds est fourui le monte ressort, Circulaire du 30 janvier 1808, n° 242).

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