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INSTITUTES DE GAÏUS.

DE GAÏUS

CONTENANT LE TEXTE ET LA TRADUCTION EN REGARD

AVEC LE COMMENTAIRE AU-DESSOUS

PAR

M. L. DOMENGET

DOCTEUR EN DROIT, JUGE AU TRIBUNAL DE PREMIERE INSTANCE DE BERGERAC

auteur du Traité élémentaire des actions privées en droit romain

du Mandat, etc.

ancien collaborateur des Répertoires de jurisprudence et du Journal du Palais

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17, RUE SOUFFLOT, 17

1866

९331

PREFACE.

M. Duvergier, président au Conseil d'État, et M. Bonjean, aujourd'hui sénateur et président à la Cour de cassation, avaient porté le jugement le plus favorable sur la première édition de cet ouvrage. Cette appréciation a été confirmée par le public. C'est pourquoi j'ai dù céder aux nombreuses sollicitations de ceux qui me pressaient de rééditer mon travail, et de le compléter par un commentaire qui en rendrait l'intelligence plus facile. J'aime à croire qu'il me sera tenu compte des efforts que j'ai faits pour arriver à ce résultat.

Peu de personnes se font une idée exacte des soins qu'exigent les œuvres de la nature de celle que je viens de terminer. Traduire un auteur ancien est déjà une chose bien délicate; mais l'expliquer est une entreprise encore plus difficile, surtout quand le livre traduit est l'exposé d'un corps de doctrines intermédiaires entre un droit qui n'est plus et un droit postérieur qui l'a profondément modifié. Les développements historiques qu'entraînent une foule de propositions émisés dans le texte sont d'abord une cause de fatigue constante, et font craindre, en outre, à chaque instant, d'être inexact et incomplet. Souvent il arrive qu'un paragraphe paraît poser un principe absolu qui semble mitigé par un paragraphe placé ailleurs ou dans un texte étranger: de là naît l'incertitude. Pour la dissiper, on a recours aux interprètes autorisés, et il n'est pas rare que les explications contradictoires ou insuffisantes qu'ils fournissent augmentent les doutes, et par suite la perplexité du commentateur. Dans une telle situation, le découragement s'emparerait certainement de son esprit, s'il n'était soutenu par la conscience d'un devoir à remplir et l'assurance de trouver quelques lecteurs indulgents.

C'est principalement pour les jeunes gens de nos facultés que j'ai

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