Bibliothèque des mémoires relatifs à l'histoire de France pendant le 18e siècle ...

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Firmin-Didot, 1877 - France
 

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Popular passages

Page 27 - J'ai dit, à l'assemblée nationale, mon opinion sur les principes et sur les conséquences du décret qui règle l'exercice du droit de paix et de guerre ; mais je me suis borné là. Je n'ai point tenu , dans le jardin des Tuileries , le propos que vous citez ; je n'ai pas même parlé à la foule des citoyens qui se sont assemblés sur mon passage au moment où je le traversais. Je crois devoir désavouer ce fait, i°.
Page lxiii - Le silence le plus profond régnait dans toute la salle : l'accusateur public conclut à la peine de mort; l'infortuné Camille, défait, perdant l'usage de ses sens, laissait échapper ces mots : « Je m'en « vais, je veux m'en aller !
Page 189 - Helvétius alors opprimé, et on ne trouvera peut-être de plat dans son article que les citations qu'il empruntait au livre de Marat pour le critiquer. Par exemple, lorsque Marat dit que la pensée fait vivre l'homme dans le passé, le présent et l'avenir, l'élève au-dessus des objets sensibles, le transporte dans les champs immenses de l'imagination, étend pour ainsi dire à ses yeux les bornes de l'univers, lui découvre de nouveaux mondes, et le fait jouir du néant même , Voltaire répond...
Page 400 - Bergasse ne me cacha pas qu'en élevant un autel au magnétisme, il n'avait en vue que d'en ériger un à la liberté. «Le temps est arrivé, me disait-il, où la France a besoin d'une révolution. Mais vouloir l'opérer ouvertement, c'est vouloir échouer; il faut, pour réussir, s'envelopper du mystère; il faut réunir les hommes sous prétexte d'expériences physiques, mais, dans la vérité, pour renverser le despotisme.
Page 297 - Pelleport avait de l'esprit, l'apparence de la bravoure, un goût effréné pour le plaisir, un mépris profond pour toute espèce de moralité. C'était une sorte d'Alcibiade qui se prêtait à tous les rôles qu'on voulait lui faire jouer.
Page 36 - Tel était l'état de doute et d'erreur où j'ai passé quelques-unes de mes années, jusqu'à ce qu'enfin éclairé par les ouvrages de JeanJacques, ayant mûrement pesé le témoignage de mon sens intime, j'ai pris le parti de croire à un Dieu, et de régler ma conduite en conséquence.
Page 190 - Prête-moi ta plume, disait-il, prête-moi ton talent enchanteur, prête-moi tes accents sublimes». Voltaire ajoutait: « avec lesquels tu as enseigné à tous les princes qu'ils doivent épouser la fille du bourreau si elle leur convient, et que l'honneur joint à la prudence est d'assassiner son ennemi, au lieu de se battre avec lui comme un sot ». Heureusement pour l'honneur de Voltaire qu'il avait terminé sa carrière avant la Révolution ; Marat l'eût fait passer pour un aristocrate et un...
Page 145 - Quand j'entrai le matin dans la maison, on venait de trouver ce malheureux baigné dans son sang, tenant encore dans ses mains un pistolet avec lequel il s'était tué, et auquel il avait attaché cette devise : Quand on n'est rien, et qu'on est sans espoir, La vie est un opprobre et la mort un devoir.
Page 385 - C'était un masque à la faveur duquel il répandait dans le public des vérités hardies; mais il ne connaissait malheureusement ni la langue anglaise, ni l'état de l'Angleterre. Je lui offris gratuitement d'être son collaborateur pour cette partie, et il accepta avec son amabilité ordinaire. Hardi dans l'attaque, il eut de •violentes disputes avec...
Page 126 - J'étais presque parvenu à l'antichambre, où il n'y avait pas moins de mouvement ce jour-là que la veille; j'entendis du bruit au-dedans; la porte s'entrouvrit : assailli par ma sotte timidité, je redescendis rapidement; mais, honteux de moimême, je retournai sur mes pas. Une femme, que le maître de la maison venait de reconduire, était au bas de l'escalier. Cette femme était belle , et elle avait une physionomie aimable. Je n'hésitai pas à m'adresser à elle; je lui demandai si elle pensait...

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