CHAP X, Sur les Gens de Fortune,224 CHAP. XI. Sur les Gens de Lètres, CHAP. XII. Sur la Manie du Bel-Efprit, CHAP. XIII. Sur le Raport de CHAP. XIV. Sur l'Eftime & le CHAP. XV. Sur le Prix réel des Respect, chofes, 254 280 316 335 361 CHAP. XVI. Sur la Reconoiffance & fur l'Ingratitude, 376 Fin de la Table des Chapitres. CONSIDERATIONS SUR LES MŒURS DE CE SIÈCLE. INTRODUCTIO N. J'AI vécu, je voudrois être utile à ceux qui ont à vivre. Voilà le motif qui m'engage à raffembler quelques réflexions fur les objets qui m'ont frapé dans le monde. Les fciences n'ont fait de vrais progrès que depuis qu'on A travaille par l'expérience, l'examen & la confrontation des faits, à éclaircir, détruire ou confirmer les fyftêmes. C'est ainsi qu'on en devroit user à l'égard de la science des mœurs. Nous avons quelques bons Ouvrages fur cète matière ; mais come il arive des révolutions dans les mœurs, les obfervations faites dans un tems ne font pas exactement aplicables à un autre. Les principes puifés dans la nature font toujours fubfiftans; mais pour s'affurer de leur vérité, il faut fur-tout obferver les diférentes formes qui les déguifent, fans les altérer, & qui par leur liaifon avec les principes, tendent de plus en plus à les confirmer. Il feroit donc à fouhaiter que ceux qui ont été à portée de conoître les homes, fiffent part de leurs obfervations. Elles feroient auffi utiles à la fcience des mœurs, que les Journaux des navigateurs l'ont été à la navigation. Des faits & des obfervations fuivies, conduifent néceffairement à la découverte des principes, les déga 2. gent de ce qui les modifie dans tous les fiècles, & chez les diférentes nations; au lieu que des principes purement spéculatifs font rarement furs, ont encore plus rarement une aplication fixe, & tombent fouvent dans le vague des fyftêmes. -Je mesuis propofé, en obfervant les mœurs, de démêler dans |