nonyme de toutes les injustices, comme il est le précurseur de tous les maux. Le système conservateur a pour appui l'équilibre général et les équilibres partiels, quoique à l'époque où l'on combattait tout ce qu'avaient défendu les hommes habiles, on ait tenté de nier la réalité et même la possibilité d'un équilibre approximatif, parce qu'il était en opposition avec la doctrine de l'usurpation. On n'a point à craindre d'ici à long-tems les agglomérations monstrueuses d'états. La politique a perfectionné ses théories: la nécessité du salut universel ayant éclairé les cabinets, ils ont mieux cimenté leurs traités, mieux combiné leurs efforts; et un concert universel pourrait au premier signal d'alarme, se développer contre toute puissance envahissante. Le retour vers l'équilibre général, ce grand objet du Congrès de Vienne, a eu lieu, 1o au nord-ouest, par la reconstruction de la Prusse et la création du royaume des Pays-Bas; 2° au centre de l'Europe, par la confédération germanique, les nouvelles proportions de forces établies entre plusieurs de ses membres et la reconstitution de la ligue helvétique; 3° au sud ouest, par les accroissemens donnés à l'empire autrichien, et par le rétablissement des royaumes de Sardaigne et des Deux-Siciles. Le Congrès a aussi contribué aux équilibres partiels de l'Italie et de l'Allemagne. Peut-être l'équilibre du nord n'a-t-il pas été suffisamment balancé; mais on a exposé les circonstances qui s'y sont opposées, en même tems qu'on a indiqué les moyens généraux d'y suppléer. L'équilibre dans l'Orient, n'était pas confié au Congrès. Quant à l'équilibre maritime qui tient de trèsprès au système conservateur, on a déja remarqué qu'il échappe à la précision des calculs, plus encore par la multiplicité des circonstances qui peuvent lui porter atteinte, que par l'étendue des moyens qui peuvent le relever. Les guerres destructives de la révolution, l'anéantissement de plusieurs marines, et surtout l'enlèvement à la Hollande et à l'Espagne, de leurs plus riches colonies, ont dû déranger l'équilibre dans les divers Océans. Les peuples navigateurs des deux hémisphères, et principalement les ÉTATS-UNIS contribueront un jour à le rétablir. Si les nations d'Europe sont sages, elles n'ont plus qu'à jouir d'une félicité long-tems inespérée; et notre persuasion est que ce bienfait est dû principalement au Congrès de Vienne. TABLE DES SOMMAIRES CONTENUS DANS CE VOLUME. LIVRE VIII. en France. - Annonce de cet événement au Congrès. Im- grets de l'empereur Alexandre. — D'un prétendu traité de Bonaparte avec l'empereur d'Autriche. Intrigues de l'u- surpateur. Renvoi d'Eugène Beauharnais, de Vienne. Rapport du conseil d'état de Bonaparte, et sa réfutation. Rapport fait dans le Congrès sur Bonaparte. Quadruple alliance entre l'Autriche, la Russie, l'Angleterre et la Prusse. État de la Suisse. Ses députés au Congrès; leurs instruc- tions. Accueil sévère d'Alexandre au député de Berne. Création d'un comité pour les affaires de la Suisse. Délibération. Opinion des plénipotentiaires composant et mémoire de son député Zerleder. cussion au sujet de Genève. - Opposition du dé- Réclamation de Zug. Dis- - Cessions du roi de Sar- plénipotentiaire français. Déclaration du cabinet autri- chien à ce sujet. Réclamation des familles grisonnes LIVRE X. De l'Italie. Reconstruction de la monarchie autrichienne. Discussion au sujet de la réunion de Gênes au Piémont. Protestation du député de Gênes, marquis de Brignole, contre leur réunion. Décision du Congrès au sujet de la succession au trône de Sardaigne. Considérations. - Pré- tentions de l'infant Charles-Louis sur la Toscane. Note du plénipotentiaire espagnol, Labrador. —Réponse du plé- nipotentiaire toscan, don Neri Corsini. France sur cette contestation. Autre note du chevalier Labrador. Réintégration du prince de Piombino dans ses possessions. Concession des Présides au grand-duc de Possession du duché de Modène par l'archiduc - Note De la reine de Naples, Caroline d'Autriche. Du comman- - Déclaration de la cour de Vienne à son sujet. -- - - Note des plénipotentiaires de Murat. Réponse de l'Au- tentiaires. -- - Consi- LIVRE XII. Situation de l'Allemagne. Formation du comité germanique. --- Bases d'un pacte fédératif proposé par l'Au- triche et la Prusse. Du droit des confédérés d'entrer en la guerre. siens et hanovriens. de Wurtemberg. - Déclarations des rois de Bavière et au sujet des villes libres. Du tribunal fédéral. . Note LIVRE XIII. - Suspension des séances du comité germanique. — Leur reprise. |