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Au sud-ouest-ouest, nord-ouest, l'Ankazongoaika, l'Ambohidavenona et, successivement, le lac Itasy, la Kalariana et l'Ombe inférieur.

Orographie.

Le sol du district d'Arivonimamo est un terrain primitif

avec formations volcaniques nombreuses.

La décomposition des feldspaths a donné, dans certains endroits, des argiles très pures, propres à la fabrication des poteries fines.

Dans le sous-gouvernement de Ramainandro se trouve la région montagneuse du massif de l'Ankaratra jusqu'à la source du Kitsamby, à la limite du Sous-gouvernement d'Ambatolampy.

A une heure au sud d'Arivonimamo se dresse l'Ambohimahavony et, à une heure et demie de ce même point, le pic rocheux de l'Ambohitrambo, poste optique mettant en communication Tananarive et Miarinarivo.

Hydrographie. Les principaux cours d'eau qui arrosent le district sout, en allant vers l'ouest : l'Ombe, l'Irihitra et la Kalariana; En allant vers le sud-ouest: l'Ombe, l'Ampitabe, le Kitsamby; En allant vers le nord: l'Ombifotsy, l'Ikopa; Enfin en allant vers l'est: l'Ombifolsy.

Climatologie. Le climat du district, comme celui des autres territoires de l'Imerina, est très sain. Toutefois, dans le sous-gouvernement du Vakindrano, au nord, à Ramainandro et dans le Vinaninony au sud, la fièvre fait souvent son apparition et cause quelques victimes pendant la saison des pluies. A Arivonimamo même, il règne, pendant la saison sèche, un vent qui acquiert parfois une très grande violence.

Dans la partie nord du district, la température varie entre 10 et 18°, en hiver, et entre 14 et 28°, en été; dans la partie sud, le thermomètre est sujet à des oscillations sensibles et fréquentes; c'est ainsi qu'il descend parfois audessous de zéro et qu'on a pu constater assez souvent de la gelée blanche et même de la glace sur les sommets montagneux.

D'importants travaux

Travaux publics et voies de communication. ont été effectués pendant l'année 1900. C'est ainsi que les ponts de la nouvelle route Arivonimamo-Tananarive sont entièrement terminés et livrés à la circulation. La route est kilom trée depuis Arivonimamo jusqu'au lieu dit Imerintsiafindra, soit sur une longueur de 33 kilomètres. Des poteaux indicateurs ont été placés aux carrefours et croisements de routes.

Les principales voies de communication sont :

1° La route Arivonimamo-Tananarive;

2o La route Arivonimamo-Ramainandro-Faratsiho; 3o La route Arivonimamo-Miarinarivo.

Ces trois voies sont dans un bon état d'entretien.

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Commerce. Il existe dans le district 28 grands marchés hebdomadaires et cinq petits marchés quotidiens.

Industrie.

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Les deux plus importantes industries du district sont celles de la soie et des angady.

On nourrit le ver à soie (landy) avec les feuilles du tapia. On peut faire par an deux élevages, un en hiver et un pendant la saison des pluies. Les vers peuvent aussi ètre nourris avec les feuilles du tsitoavina ou de l'ambrevade. C'est Betafo, sous-gouvernement d'Ambohitrambo, qui constitue le centre le plus renommé pour la fabrication des angady. Betafo possède 30 forges occupant 150 forgerons. Quelques forges sont également établies dans le sous-gouvernement du Vakindrano, mais elles confectionnent surtout des haches et des couteaux.

Un bon forgeron peut fabriquer ane angady par jour. La production du district est de 1.500 angady par mois, représentant une valeur de 7.500 francs. Les sous gouvernements du Vakindrano et d'Ambohitrambo fabriquent des poteries ordinaires qui sont vendues sur les différents marchés.

Le district d'Arivonimamo renferme quelques gisements aurifères, mais dont la teneur est peu élevée. L'or n'a été exploité, jusqu'à présent, que dans les dépôts alluvionnaires. Un gisement exploitable est situé à Amboanana.

Il existe, dans le sous-gouvernement de Ramainandro, à 15 minutes environ du village, une source thermale. C'est une eau alcaline tenant à la fois des eaux de Vichy et de St-Galmier. Elle est très agréable au goût; le débit est d'environ 40 litres par minute; M. Dandricu, pharmacien à Tananarive, en a obtenu la

concession.

Une autre source existe également dans la région de Ramainandro, à 7 kilomètres du chef-lieu. Ses propriétés se rapprochent de celles de l'eau de Vichy (Grande Grille) et son débit est peu considérable. C'est M. Lemaire, de Tananarive, qui en a affermé l'exploitation.

Agriculture.

Les principales cultures indigènes du district d'Arivonimamo sont le riz, le manioc, la patate, le saonjo, la pomme de terre, les haricots et la canne à sucre.

Depuis deux ans environ, les efforts de l'administration ont eu pour résultat d'étendre le plus possible les terrains de rizières et ceux destinés à la culture des légumes indigènes. L'effort principal s'est porté sur la création de nouvelles rizières et la mise en valeur de celles abandonnées depuis l'insurrection.

De même que le riz, les cultures secondaires ont reçu la plus grande extension, de sorte qu'aujourd'hui, non seulement les besoins de la population sont amplement assurés, mais encore les bestiaux peuvent être engraissés avec les excédents.

Le tabac est cultivé dans les deux sous-gouvernements du sud, Ramainandro et Faratsiho. Sa qualité est très appréciée des indigènes, qui en font un fructueux trafic. On peut évaluer que la récolte de l'année 1900, entièrement écoulée sur les marchés du district et de la capitale, a produit 200.000 francs environ.

Elevage. L'élevage a fait, pendant l'année 1900, des progrès très marqués. Il accuse une augmentation de 1/5 environ sur le nombre des animaux recensés l'année précédente.

Enseignement. Le district comprend cinq écoles officielles fréquentées par 202 garçons et 95 filles.

Il existe, en outre, 193 écoles libres fréquentées par 7.491 garçons et 4.848 filles. Population. Le chiffre de la population du district s'élève à 107.550

habitants.

DISTRICT D'AMBATOLAMPY (1)

Limites. Le district d'Ambatolampy a été créé par une décision locale du 31 mai 1900. Il s'étend en longueur entre le district d'Arivonimamo, à l'ouest. et les districts de Tananarive, d'Andramasina, de Tsinjoarivo, au nord et à l'est. Au sud, il confine à la province de Betafo. A vol d'oiseau, son plus grand axe, sensiblement orienté sud-est, nord-ouest, mesure un peu plus de 100 kilomètres. La largeur varie entre 25 kilomètres, au nord, et 50 kilomètres au sud.

Il a pour limites, au nord: le cours de l'Andromba, depuis les marais que forme cette rivière vers Belanitra jusqu'au village d'Antanifisaka, et une ligne se

(1) Une décision locale en date du 11 janvier 1991 a réuni dans le mème district les sous-gouvernements de Ramainandro, Faratsiho et Antanifotsy.

dirigeant de ce point sur l'Ombifotsy par les sommets peu élevés d'Ambohijanamasoandro et de Kinavango;

A l'ouest, le cours de l'Ambifotsy, du village d'Andranoka jusqu'à Antanifisaka, en face de l'Ambohitrarivobe; la ligne de partage des eaux entre l'Irihitra et le haut Onibe; la ligne de faite de l'Ankaratra, du pic d'Ankafotra au sommet d'Antsofimbato;

Au sud, la chaîne de l'Irihitra, le confluent de l'Anjamana avec le Ranotsara, le sommet d'Analanomby et le plateau qui le prolonge à l'est; les collines de Betampona et le confluent de l'Onive avec l'Ambatatra ou Sahabe;

A l'est, le confluent de l'Andranofito et de l'Ambatratra, l'Ambatolampy sud et l'Onive, jusqu'au confluent de l'Ambatolampy nord, la rivière Belambo, l'Ambohipeno, le village d'Amboniriana et la ligne de partage des eaux courant entre les bassins de l'Andromba et de la Katsoaka, son tributaire.

Orographie. La partie occidentale du district a une physionomie extrê mement montagneuse, avec sa superbe chaine de l'Ankaratra, où se dressent, dans le voisinage du Tsiafajavona (2.607 mètres), les pics d'Ankafotra (2.559 mètres), d'Andohalambomaty (2.419 mètres), et d'Inanobe (2.310 mètres). La région d'Antanifotsy présente un aspect particulièrement pittoresque, parfois comparable aux contrées les plus vantées des Alpes. Les bassins y divergent dans un enchevêtrement compliqué, pour se diriger tantôt en chutes impétueuses, tantôt en ondulements gracieux vers le canal de Mozambique ou vers l'Océan Indien. Entre les rameaux qui se détachent de la chaîne principale en des poussées volcaniques imprévues, s'étalent des plaines d'une remarquable fertilité.

A l'est et au nord, le massif d'alatsara et la succession des collines de la rive gauche de l'Andromba forment une muraille parallèle, beaucoup moins élevée, rocheuse et aride, dont la partie centrale, située entre Behenjy et Ambatolampy sur un parcours de 20 kilomètres, est à peu près inhabitée.

Dans la partie médiane de ces deux chaines, et séparées par la petite ramification de l'Ambohimahavony, prennent naissance deux vallées, l'Ambatolampy et la Katsoaka, d'abord étranglées à leur base et qui s'épanouissent à l'est et à l'ouest en de merveilleux champs de riz et de cultures variées. Cette partie de plaines est complétée, au sud, par les beaux évasements de l'Ilempona et de l'Onive. D'une façon générale, les véritables lignes de partage des eaux empruntent bien plus souvent les basses pentes et les ramifications secondaires que les arêtes régulières des chaînes se profilant à l'infini sur l'horizon.

Hydrographie.

au nord:

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Les principaux cours d'eau sont, en remontant du sud

L'Onive, qui a sa source dans la province de Betafo, un des plus gros tributaires du Mangoro, et qui reçoit lui-même, dans sa traversée du district, de nombreux affluents, notainment I'llempona ou Ambatofotsy, l'Ambatotsipihina, Thazolava et l'Ambatolampy nord.

L'Andromba, dont la rive gauche est utilisée et délaissée à plusieurs reprises pour la délimitation du district de l'est au nord.

La Katsaoka et son principal affluent, le Miarinarivo.

L'Ombifotsy, qui marque la frontière ouest sur un parcours de près de 30 kilomètres.

L'Onibe, sous-affluent de l'Ikopa, dont les sources se confondent presque avec celles de l'Ombiotsy dans la région culminante de l'Ankaratra, au milieu d'un chaos de monts affectant toutes les formes et fort curieux à visiter.

De l'immense réservoir que forme l'Ankaratra sourdent une infinité de torrents qui alimentent, d'un côté, les grands générateurs de l'Ikopa et de la Tsiribibina, de l'autre, le principal tributaire du Mangoro, avec lesquels ils descendent les deux versants de l'ile pour atteindre deux réceptacles opposés: le canal de Mozambique à l'ouest, l'Océan Indien à l'est.

La quantité d'eau tombée annuellement n'a encore pu être observée faute d'instruments, mais il est certain que la moyenne des pluies dans la région est

sensiblement supérieure à celle relevée à l'observatoire de Tananarive et que le massif de l'Ankaratra, où l'établissement d'une petite station est en projet, joue un rôle prépondérant dans l'emmagasinage et la distribution des eaux à travers le plateau central.

Climatologie.

Les dispositions de l'ossature orographique et les différences d'altitude qui en résultent, combinées avec l'influence solaire, dans les pays de la zone intertropicale entraînent, on le prévoit aisement, une variété de climats très distincts.

Dans les matinées de juin à septembre, les températures sont extrêmement basses dans l'Ankaratra, où l'on rencontre fréquemment la gelée blanche. Le thermomètre descend parfois à zéro et l'on cherche instinctivement à découvrir la neige sur les hauts sommets de la chaîne.

Pour les Européens, ce climat est particulièrement propice. C'est le lien d'ajouter que la nature géologique du terrain dans les vallées et sur la plupart des pentes se présente dans les conditions les meilleures pour favoriser l'établissement et la prospérité des entreprises de colonisation. Par contre, l'indigène s'accommode mal de cet abaissement de la température, contre les rigueurs de laquelle il apporte une incompréhensible apathie à se garantir.

Pendant la saison chaude, d'octobre à mai, le thermomètre oscille entre 15 et 30°, mais ces données sont tout approximatives et, pour la raison déjà indiquée, n'ont pu être contrôlées. Quoi qu'il en soit, le climat de l'Ankaratra est très agréable durant toute l'année. Il comporte peu de grands vents en dehors de quelques orages soufflant en tempête à la saison des pluies. Des brises d'est dominent néanmoins en courants légers et rafraichissants pendant les journées chaudes.

Dans le nord et le nord-est, les fluctuations thermométriques sont moins accentuées; elles doivent varier entre 10 et 18° l'hiver et entre 14 et 28° l'été. Mais un fort vent d'est y règne en permanence pendant toute la saison sèche et rend le séjour de certains lieux fort désagréable.

L'agriculture se ressent forcément de ces profondes différences climatériques. Certaines espèces de la flore locale telles que le manguier, l'ananas etc., cantonnent leur zone de végétation ou de culture dans le nord et le nord-est et ont toujours été réfractaires aux tentatives faites en vue de leur acclimatement dans les parties basses de la montagne.

Voies de communication. Deux routes carrossables traversent le district. Au nord, celle d'Arivonimamo, dont le tracé est dù à M. le capitaine Granet, entre l'Andromba et l'Ombifotsy, a été achevée à la fin de 1900. Au sud, celle de Fianarantsoa, qui ne comprend qu'un tronçon de vingt-deux kilomètres, est poursuivie par un tracé nouveau passant par Antsirabe.

Un excellent chemin existe entre Ambatolampy et Arivonimamo par Miantsoarivo, avec bifurcation en ce point sur Tananarive par Tsirangaina, Maizinandro et Fenoarivo.

Une quatrième voie, amorcée sur la grande artère de pénétration vers le sud, et appelée à un rôle actif, unit Ambatolampy à Tsinjoarivo. Elle traverse ou dessert actuellement 5 concessions et 7 lots de colonisation. Le chemin, tel qu'il existe, constitue sur tout son parcours un véritable chemin vicinal qui sera renda carrossable à peu de frais.

A part ces quatres voies, il existe de nombreuses pistes malgaches, la plupart muletières, en tout cas suffisantes pour l'instant.

Commerce.

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La vie commerciale du district a sa principale manifestation sur les grands marchés hebdomadaires, au nombre de 2 et sur les marchés quotidiens au nombre de 14, tous de plus en plus fréquentés.

Les produits qui y sont apportés proviennent de Tananarive pour les articles d'importation, et de l'intérieur du district pour les articles d'alimentation, les seuls, à quelques objets manufacturés près et de valeur d'ailleurs médiocre, que le pays fournisse, par grandes quantités, il est vrai.

Il n'existe pas d'entrepôt de commerce sérieux. La proximité de la capitale,

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