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M. Orieux, plus des deux tiers sont à peu près perdus pour la récolte; sol trop humide, ombrage peut-être trop épais. Main-d'œuvre, 5 à 10 indigènes.

Concession Vollard. - A Ivondrona; 40 hectares. - 35.000 pieds de vanille, 6 ouvriers malgaches.

Concession Deloute fils. A Ambaokarivo, 49 hectares; superficie cultivée: 8 hectares, dont 4 plantés en céréales, potagers, etc., et 4 en vanille, renfermant 20.000 pieds plantés depuis un an; 400 pieds de café de la Réunion. La réussite de cetle dernière culture passe pour difficile dans la région de Tamatave; le succès de M. Deloute fils rendrait un véritable service aux colons de la vallée en élucidant une question encore mal connue. Directeur: M. Thomas Mignon; 10 ouvriers environ.

Concession Payet. - A Antanamiranty; 75 hectares; superficie cultivée: 10 hectares, situés sur la rive droite de l'Ivondrona. 8.000 caféiers, 4.000 pieds de cacao et 1.400 pieds de vanille; maïs et manioc. La propriété entrera en rapport fin 1902. Là vanille est cultivée à titre d'essai. 20 ouvriers malgaches.

Concession Andrahovolo. - Propriétaire: M. Dupuy, 100 hectares; superficie cultivée: 25 hectares, sur la rive gauche de l'Ivondrona. 8.000 pieds de café Liberia en plein rapport. Pépinière. Les arbres en rapport ont été ététés à 1m 80 du sol, de telle sorte que toute la sève s'est portée sur les rameaux latéraux fournissant les fruits. 20 Malgaches et 1 commandeur.

Concession « Mon Calvaire ». Propriétaire M. Chantepic; 200 hectares ; superficie cultivée: 18 hectares, sur la rive droite de l'Ivondrona. 15.000 cacaoyers de 1 à 3 ans ; 6.000 caféiers Liberia de 1 à 2 ans ; 5.000 vanilliers de 1 an. La réussite pour les trois plantations paraît certaine. 14 Malgaches, 1 contre-maître créole.

Concession «Constantine ». Propriétaire: M. Castel-Dugenet; 500 hectares; superficie cultivée: 300 hectares, sur la rive gauche de l'Ivondrona. Importants travaux d'assainissement et de drainage. La concession s'est constituée peu à peu depuis 1887. Très bien dirigée et entretenue. 25.000 cacaoyers, les plus agés ont 12 ans; 2.000 caféiers Liberia âgés de 6 ans, 2.000 girofliers. Grande rizière. La dernière récolte de cacao a été de 2.000 kilogrammes. Main-d'œuvre: 10 travailleurs indigènes.

Concession Balisson.

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50 hectares; superficie cultivée: 20 hectares, sur la rive droite du fleuve. Depuis 3 ans 1/2, 6.000 caféiers Liberia, 3.000 cacaoyers de 3 ans, 10 hectares de rizières, 2 de cannes à sucre; le rhum est vendu sur place. Pépinière de cannes. Potager: arbres fruitiers, dont 150 cocotiers. Essai de thé de Ceylan et de caoutchouc. 40 porcs. 25 à 30 ouvriers.

Concession Melville. Propriétaires: MM. Dupuy et Micouin, 700 hectares; superficie cultivée: 125 hectares, sur la rive gauche de l'Ivondrona. Une fabrique de sucre et une distillerie comme à « L'Avenir»; 4.000 kilogrammes de sucré à T'hectare. Cannes cultivées: canne Penang, canne Lousier, canne Port-Makay.Fabrication: La canne passe d'abord aux cylindres et y abandonne 70% de son poids en jus au versoir. Le vesou, traité immédiatement par l'acide sulfureux et la chaux vive qui saturent les bases et les acides, passe ensuite aux défecateurs pour être clarifié. Il est amené ensuite aux bacs décanteurs, d'où il est extrait après un repos de 5 à 6 heures et amené, par une tuyauterie, aux Wetzel, qui les concentrent à chaud jusqu'à 18 degrés Baumé. Le sirop passe alors au vide, où il est cuit et évaporé jusqu'à cristallisation.

La masse cuite est enfin versée dans des bassins où on la laisse refroidir pendant une durée de 24 à 36 heures. Elle subit finalement l'opération du turbinage, qui a pour résultat de séparer les cristaux de sucre de la mélasse.

Le sucre ainsi obtenu à Melville est d'un beau blanc et bien cristallisé. Il atteint sur le marché de Tamatave le cours de 45 francs les 100 kilos. Une distillerie jointe à la sucrerie de Melville traite les mélasses; elle peut produire journellement trois barriques de rhum à 34 degrés.

La pénurie de la main-d'oeuvre (80 à 150 travailleurs) empêche scule les propriétaires de donner à leurs opérations une extension plus grande.

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Concession Mahasoa. — Propriétaire : M. Maricot; directeur : M. Poulyquen.

Exploitation d'élevage commencée en 1898; pores et vaches; 350 porcs nourris de manioc et de bananes. Ils sont laissés en liberté et ne rentrent que le soir au clapier.

Difficultés dans le recrutement de la main-d'œuvre, mais l'exploitation est en voie de prospérité. Prix actuel des porcs sur pied à Tamatave: 1 fr. à 1 fr. 60 le kilog.

Enseignement. La circonscription possède 14 écoles fréquentées par 465 élèves, et 5 écoles libres fréquentées par 500 élèves.

Population. La population de la province est de 20.287 habitants, dont 8.027 hommes, 7.286 femmes et 4.974 enfants. Elle se compose de Betsimisaraka, qui forment la majorité, d'Antaimorona, el de gens venant de l'Imerina.

VILLE DE TAMATAVE

Tamatave, en malgache Toamasina (corruption de St-Thomas, nom qui lui fut donné par les navigateurs portugais qui les premiers y débarquèrent), est depuis longtemps le point le plus fréquenté de la côte orientale.

La ville, bâtie sur une couche profonde de sable, couvre un rectangle d'environ 2 kilomètres de long sur 500 mètres de large, dans la direction ouest-est et formée en grande partie d'une pointe qui s'avance dans la mer (Pointe Hastie).

En deux ans, Tamatave s'est complètement transformée et on a de la peine à reconnaître, dans la ville actuelle, l'ancienne agglomération composée de cases branlantes édifiées au milieu d'une végétation trop abondante et de marais insalubres. Aujourd'hui, elle présente un tout autre aspect avec ses rues animées, ses trottoirs, ses squares, ses boulevards en construction et tous les grands travaux entrepris, qui en feront dans peu de temps une des villes coloniales les plus agréables.

Parmi les travaux achevés ou en voie de l'être, il faut mentionner tout d'abord le wharf métallique de 284 mètres de long. Le montage en a été entrepris par la Société de constructions de Levallois-Perret, pour le compte de la Banque franco-suisse. Cet important travail facilite dans une large mesure les opérations d'embarquement et de débarquement, jusqu'ici fort difficultueuses, étant donné le peu de sécurité qu'offre la rade de Tamatave. Le wharf est relié à la voie ferrée d'Ivondrona et, par conséquent, au canal des pangalana par deux voies de 14 mètre qui permettent d'expédier, sans transbordement, vers leurs destinations respectives, les marchandises débarquées des paquebots ou des voiliers.

Lorsque la jetée et le boulevard maritime, dont le service des travaux publics a entrepris la construction, seront terminés, Tamatave sera dotée d'une fort jolie promenade de 3 kilomètres, qui reliera, par le littoral, la Pointe Tanio et la Pointe Hastie. La jetée, destinée à protéger les érosions de la mer, sur la partie du rivage comprise entre le débarcadère actuel et le wharf, est faite en maçonnerie de béton et de ciment, consolidée du côté de la mer par une ligne de pilotis jointifs devant lesquels des blocs de pierre factice sont coulés et servent de brise-lames. Le boulevard a 15 mètres de largeur et sera suivi par le futur Métropolitain », qui va être établi dans le courant de l'année, et qui desservira la nouvelle et l'ancienne ville par un réseau de ceinture de 8 kilomètres de longueur.

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A la Pointe Hastie, se trouvent les magasins de transit destinés à l'entrepôt, pendant les épidémies, des marchandises à destination de l'intérieur ou des autres points de la côte et les magasins à pétrole. C'est également dans ce quartier de la ville que vont être édifiés les magasins généraux concédés à la Compagnie coloniale de Madagascar avec l'entrepôt réel des douanes qui permettront le warrantage des marchandises.

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