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Mr. Corbet, évêque d'Obba, vicaire apostolique de Madagascar nord.
R.P. Pichot, supérieur des missionnaires, procureur de la mission.
R.P. Delpuech, aumônier de l'hôpital.

R.P. Thiénard, chargé de l'annexe d'Anamakia et des villages du nord.
M. Thély, directeur de l'école communale des garçons à Antsirane.
Mme Lambriquet, directrice de l'école des filles au cap Diego.

M. Rondeau, directeur du pensionnat St. Joseph, à Antsirane.

Service de santé

MM. Berthier, médecin de 1re classe de la marine, chargé des services civils. Séguin, vétérinaire militaire, chargé de l'inspection des viandes.

Commission municipale

MM. Cardeneau,, administrateur-maire, président.

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CERCLE DE LA GRANDE-TERRE

Limites. Le cercle de la Grande-Terre touche, au nord, au territoire militaire de Diego-Suarez, dont le sépare un contrefort de la montagne d'Ambre: à l'est, la ligne de partage des eaux entre les deux versants de l'ile forme sa limite avec la province de Vohemar; au sud, il est borné par le cercle d'Apalalava, au delà de la chaîne de partage entre le Sambirano et le Maevarano, puis la rivière Berondra; enfin, à l'ouest, il est borné par le canal de Mozambique. Divisions administratives. Le cercle se divise en quatre secteurs : le secteur d'Ambato, dont le chef-lieu, Ambato, est également celui du cercle, le secteur d'Ampasimena, le secteur du Sambirano et le secteur des AntanCes secteurs se subdivisent eux-mêmes en sous-secteurs dont le nombre est en rapport avec leur importance.

karana.

Orographie. Au delà d'une plaine basse dont la largeur, très variable, ne dépasse nulle part 25 kilomètres, se dressent une série d'alignements dirigés du sud-ouest au nord-est, dont les principaux atteignent une altitude d'environ 800 mètres, au Kalobenono et au Galoko. Ils limitent, à l'ouest, une région montagneuse très tourmentée d'où émergent une série de chaînes d'altitude croissante jusqu'à la limite de la province de Vohemar et de l'Ankaizinana. Les sommets dépassant 1.500 mètres n'y sont pas rares; le massif du Tsaratanana, à l'angle S.-E. du cercle, atteint 2.500 mètres; au nord, les chaînes s'abaissent vers la dépression d'Anivorano au delà de laquelle se dresse la montagne d'Ambre.

La région montagneuse se laisse difficilement traverser. Cependant, vers le sud-ouest, les communications sont possibles entre Ambodimadiro et Ankaramy. Les deux dépressions d'Ambakirano et d'Anivorano ouvrent de bonnes routes vers Vohemar et Diego-Suarez.

Hydrographie. Les principales rivières sont, du nord au sud : l'Ankarana, la Mananjeba, la Mahavavy, l'Ifasy, le Sambirano, la Jangoa et la Berondra. La Mahavavy seule atteint un développement de 150 kilomètres. Elles débouchent toutes dans la mer par une série de bras sinueux et envasés qui y rendent la navigation difficile en dehors des heures de marée.

La Mahavavy vient du voisinage de Tsaratanana; elle sort des montagnes de Zarandahy et sa basse vallée est très fertile et peuplée; elle se jette dans la mer par un delta de cinq branches.

L'Ifasy, grossi à droite du Mamoro, se jette dans la mer au nord des collines d'Ambohimanga par deux embouchures, dont la plus septentrionale est presque

obstruée.

Le Sambirano vient, comme la Mahavavy, du Tanantanana; il sort des montagnes à Marotoalana. A partir de ce point, sa vallée s'élargit très vite; sa fertilité est exceptionnelle. Le Sambirano reçoit à droite la Ramena.

Climatologie. Comme dans toute l'ile, deux saisons partagent l'année: de novembre à avril, la saison des pluies, d'avril à novembre, la saison sèche. Leur durée et leur intensité different suivant que les régious sont côtières ou situées

à l'intérieur; sur la côte, la saison des pluies n'est régulièrement établie qu'en fin décembre ou au commencement de janvier. Il pleut plus tard que dans la région montagneuse; il pleut moins aussi à mesure qu'on se rapproche des hauts sommets boisés.

La température moyenne de la région côtière ne dépasse pas 32° pendant l'hivernage, et 25° à la saison froide; celle de l'intérieur ne diffère pas sensiblement de celle de la côte.

Le degré hygrométrique, relativement élevé à l'intérieur, est faible sur la côte, grâce aux vents qui y règnent en toute saison. Dans la matinée, souffle la brise de terre E.-O.; dans l'après-midi, souffle la brise du large O.-E., la première est le varatrazo, la deuxième le talio. Le talio, plus persistant que le varatrazo, peut souffler tard dans la soirée; le varatrazo commence parfois de très grand matin pour cesser au réveil. En outre de ces variations diverses, ces deux vents sont soumis à des variations saisonnières. Ils sont beaucoup plus violents et irréguliers aux mois de juin et de juillet qu'en février-mars.

Ce régime de vents constants, précieux pour la navigation à voile, n'existe pas à l'intérieur. Grâce à lui, la température moyenne est peu élevée et la région est très saine.

Voies de communication.

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Une grande artère accessible aux porteurs de filanjana et, en certains points, carrossable, traverse le cercle du nord au sud en passant par le chef-lieu, reliant en quelque sorte le territoire militaire de Diego au cercle d'Analalava. Dans l'intérieur, les sentiers malgaches ont été, pour la plupart, convertis en pistes accessibles aux mulets et aux porteurs de filanjana.

Les artères fluviales qui descendent vers la mer sont couramment utilisées par les indigènes pour se rendre à la côte. La plupart sont navigables pendant la moitié de l'année.

Commerce. Le commerce tend à s'accentuer, mais il n'atteindra son véritable développement que lorsque l'indigène aura acquis le goût des transactions et vaincu la répugnance qu'il éprouve à se déplacer. Tous les éléments d'un commerce actif se trouvent sur les lieux, mais l'insouciance de l'indigène les rend improductifs et enraye, en quelque sorte, l'évolution commerciale d'un pays remarquablement favorisé.

Les importations atteignent un chiffre élevé, attribuable, semble-t-il, à l'heureux procédé employé par les commerçants et consistant à répandre leurs marchandises par la voie du colportage. Au point de vue des exportations, le bétail et le riz occupent le premier rang.

Industrie.

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L'industrie indigène est des plus rudimentaires. Elle consiste dans la confection de poteries et de rabanes. Encore, cette dernière branche périclite-t-elle depuis l'importation des tissus d'Europe, peut-être moins solides que les rabanes, mais dont le bas prix les rend accessibles à toutes les bourses.

L'industrie des constructions maritimes mérite d'être signalée. Des entrepreneurs construisent des boutres et des pirogues de mer qui constituent, sur la côte, l'unique moyen de locomotion usité.

Agriculture. Les indigènes cultivent le riz, le manioc, la patate, le sorgho, l'arachide et le maïs. Quelques-uns se livrent à la culture du tabac et de la canne à sucre, mais ne donnent à ces plantations qu'une importance limitée à leurs besoins ou à la consommation locale.

Seul, le riz est ensemencé sur une vaste échelle et dans des conditions de rapport judicieusement comprises. Aussi, cette céréale procurera-t-elle à l'indigene un rendement très rémunérateur et, à l'exportation, un de ses principaux éléments d'activité.

La vanille et le café sont les seules cultures riches entreprises par les colons. C'est surtout dans la vallée du Sambirano que ces derniers se livrent à ce genre de culture. En outre, la Société d'études et d'entreprises, représentée par M. de Rechniewski, tente actuellement un essai de plantations de caoutchouc

d'espèces diverses et de tabac de différentes provenances (Havane, Maryland, Virginie, tabac de Dellia).

Forêts. Les massifs boisés sont nombreux et couvrent généralement les soulèvements montagneux. On n'y trouve pas, en grande quantité, les essences précieuses, mais on peut y puiser de magnifiques bois de construction. Les arbres et les lianes à caoutchouc n'y sont pas rares. Le littoral est bordé d'une forêt de palétuviers plus ou moins épaisse selon les régions. Ces palétuviers atteignent un diamètre permettant de les convertir en planches de 020 et même de Om40 de large.

La résistance et l'imputrescibilité de ces bois en font une essence de première qualité pour les constructions ordinaires et, notamment, pour les constructions maritimes.

Colonisation.

La presque totalité des lots susceptibles d'être concédés dans le secteur du Sambirano sont aujourd'hui entre les mains de détenteurs particuliers ou de sociétés d'exploitation et de colonisation.

Toute la superficie cultivable dans le secteur d'Ampasimena a été concédée à la Compagnie générale franco-malgache.

Cette société, concessionnaire de vastes terrains, est décidée à renouveler la prospection des gisements houillers, de telle manière que ses investigations aboutissent à un résultat concluant.

Seuls, les secteurs d'Ambato et des Antankarana, où se sont installés quelques colons, restent ouverts à l'exploitation. La création récente d'un bureau de colonisation à Ambato permettra de déterminer les lots de colonisation dans ces secteurs, et de fournir aux futurs immigrants tous les renseignements concernant les lots demandés.

Enseignement.

Des écoles ont été créées dans tous les secteurs. Elles sont dirigées par des instituteurs recrutés sur place et que surveillent les commandants de secteur et de poste.

Une école mixte, installée au chef-lieu du cercle, à Ambato, fonctionne sous la direction de deux instituteurs indigènes. Elle ne compte pas moins de 130 élèves des deux sexes. Toutes ces écoles sont des établissements officiels.

Population. La population peut être évaluée à 30.000 habitants. Les recensements faits jusqu'à ce jour n'ont été opérés qu'en vue de la confection des rôles, mais ils permettent de penser que le nombre des habitants atteint ce chiffre et, peut-être même, le dépasse.

Les races qui composent cette population sont très diverses. On trouve dans le cercle beaucoup de Makoa, de Comoriens, d'Anjouanais, quelques Tsimihety et Hova, enfin, un assez grand nombre d'Indiens. Mais la race dominante est là race sakalava.

ADMINISTRATION

MM. Arnault, *, capitaine d'infanterie coloniale, commandant le cercle.
Musotte, lieutenant, officier-adjoint.

Douanes

M. Artigalet, préposé de 1re classe.

Service topographique

M. Bertrand, géomètre principal de 3o classe.

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