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cultés d'exploitation sont considérables (manque de main-d'œuvre et de moyens de transport).

Le commerce des bœufs, autrefois très actif et rémunérateur, ne pourrait, à l'heure actuelle, se faire que sur une très petite échelle, par suite de la diminution considérable des troupeaux, dont tous les beaux sujets ont été achetés à des prix assez élevés et emmenés par des marchands venus d'Imerina.

Industrie.

L'industrie est à peu près nulle dans tout le cercle. Toutefois, il existe à Bosy et à Belo-sur-Mer, quelques charpentiers assez habiles pour construire des pirogues, boutres et goëlettes. On peut se procurer une pirogue à balancier, sans la voilure, pour 50 francs. Le prix d'une goëlette de 2 à 4 tonneaux varie entre 600 et 1.200 francs; à partir de 4 tonneaux les prix demandés sont généralement de 500 francs par tonneau de jauge.

Des salines d'une certaine étendue existent à Andranopasy, Belingo, Bosy et Belo-sur-Mer. La première scule serait d'une exploitation facile et d'un bon rendement, le sel y est de belle qualité et abondant; il serait indispensable d'amener du dehors le personnel nécessaire à l'exploitation, car on ne saurait le recruter sur place.

Au Betsiriry, les alluvions aurifères des cours d'eau descendant du BongoLava, exploitées par la compagnie des mines d'or de l'Imerina pendant l'année 1900, ont été abandonnées par cette compagnie pour des gisements plus riches.

Agriculture. -Les principales cultures du pays sont le riz, le manioc, les patates, le maïs, les haricots.

Malgré la grande fertilité du sol, et en raison de la paresse des habitants, les quantités récoltées sont encore insuffisantes pour fournir aux habitants et aux troupes indigènes qui occupent la région le riz indispensable à leur nourriture. Ces cultures de première nécessité étant négligées, il est à peine besoin de dire que toutes les autres le sont aussi.

Le delta de la Morondava et la vallée de la Tsiribihina sont des régions particulièrement riches et fertiles. A la saison des pluies, de vastes étendues de terrain sont inondées et à la saison sèche, l'eau, en se retirant, laisse un dépôt de limon humifère dans lequel les cultures les plus variées réussiraient à merveille.

Sur les plateaux de faible relief, entre la Morondava et le Mangoky, les boeufs trouvent, pendant l'hivernage et pendant une partie de la saison sèche, une herbe très bonne pour leur nourriture.

Ces immenses pâturages naturels se prêteraient fort bien à des entreprises d'élevage.

Il semble que les soins à donner au bétail soient l'occupation qui répugne le moins au Sakalava; cela permet d'espérer au moins une prompte reconstitution des troupeaux de boeufs, principale richesse du pays.

Enseignement. La seule école officielle du cercle est celle de Morondava, fréquentée par une trentaine d'élèves. Il existe également des écoles dans les centres de Tsimanandrafozana, Mahabo, Malaimbandy, Mandabe, Manja, Beria, Manandaza et Miandrivazo. Ces écoles sont dirigées par les interprètes des postes ou des gradés indigènes.

La mission norvégienne possède aussi des écoles à Betely et Betania, près Morondava, à Bezezika et Belo-sur-Mer.

Population. La population du cercle est très peu dense, à peine un habitant par kilomètre carré. D'après les recensements sommaires faits jusqu'à ce jour, elle s'éleverait à environ 32.500 habitants, comprenant: 1.500 Hova, 4.000 Betsileo, 1.800 Makoa et 25.200 Sakalava.

Les centres les plus populeux sont ceux de Morondava, Manja, Mahabo. En dehors de ces trois points, les villages sont rares et de très mediocre impor

tance.

Les Hova vivent surtout de leur commerce (artisans, bouchers).

Les Betsileo s'occupent exclusivement d'agriculture. Il serait à désirer qu'ils veuillent se décider à émigrer de la vallée de la Sakeny, où ils sont cantonnés,

dans les autres régions du cercle, où leur exemple exciterait peut-être les Sakalava à travailler.

Les Makoa habitent surtout dans le delta de la Morondava et sur la côte; ils peuvent être utilisés pour la culture et surtout comme pêcheurs.

Les Sakalava, qui forment presque la totalité de la population, sont non seulement inaptes, mais réfractaires à tout travail, se contentant de vivre au jour le jour; il y a lieu toutefois de faire une exception pour une catégorie spéciale de Sakalava, les Vezo (500 environ), plus intelligents et plus travailleurs, qui habitent la côte et fournissent les équipages des pirogues, boutres et goëlettes; ils s'occupent également de la construction de ces embarcations et font preuve d'une certaine habileté comme charpentiers.

ADMINISTRATION

MM. Brodiez, *, chef de bataillon d'infanterie coloniale, commandant le cercle. Marin, lieutenant d'infanterie coloniale, officier de renseignements. Belanger, lieutenant d'infanterie coloniale, chancelier.

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COMMANDEMENT SUPÉRIEUR DU SUD

MM. Lyautey,, colonel de cavalerie, commandant supérieur du sud. Charbonnel, *, capitaine d'artillerie coloniale, adjoint au commandant supérieur.

PROVINCE DE FIANARANTSOA

Limites. La province de Fianarantsoa est située entre le 21° et le 22° degré de latitude sud et entre le 43° et le 45° degré de longitude est.

Elle est limitée au nord, par le Matsiatra et une ligne fictive qui part de l'embouchure de son affluent, la Manandriana, passe à 8 kilomètres au nord de Fiadana et rejoint la haute Mananoka; à l'est, par le Faravory et une ligne qui part de l'embouchure de son affluent, l'Ampitambe, passe sur la route de Mananjary, par le village d'Ankofafamalemy, et rejoint les postes de Sahasinaka, Bekatra et le confluent de l'Ifandiova et de la Matitanana; au sud, la Matitanana, la Mananana, la ligne de partage des eaux des bassins de la Rianana et de la Matitanana, et, plus à l'ouest, le plateau de Lamboany, qui sépare les bassins du Zomandao et du Menakaraka; enfin, à l'ouest, le mont Ifandana, la rivière Ampandra et le Zomandao jusqu'à son confluent avec le Matsiatra ou Mangoky.

Divisions administratives. La province est divisée en six districts:

Le district de Fianarantsoa, qui comprend 32 cantons et une population de 144.431 habitants, tout l'ouest étant dépeuplé.

La ville de Fianarantsoa est bâtie sur une colline dont le point culminant est occupé par le Rova, dans lequel se trouve encore aujourd'hui l'administration indigène. Autour du Rova, escaladant la colline, se pressent sans ordre de petites maisons en briques, la plupart à étages. Les rues étroites, mal alignées, sont à pentes très raides. Quelques temples d'architecture fort simple et la gendarmerie occupent la ville malgache. Au bas de cette première colline est la place du marché (le marché est quotidien), autour de laquelle s'élèvent quelques maisons de commerce, le Trésor, la résidence du commandant d'armes; à proximité, en allant vers le nord, la cathédrale dresse sa masse imposante; les établissements des sœurs de St-Joseph de Cluny, des Frères de la doctrine chré

tienne, l'école normale des Pères jésuites, et, enfin, la Résidence, donnent à cette partie de la ville un aspect de petite sous-préfecture de France.

Le magnifique parc de la Résidence, à gauche, et un ravin à droite bordent l'avenue, qui, en pente douce, relie l'ancienne ville à la nouvelle.

Cette dernière comprend de nombreuses maisons de commerce, des écoles laïques, l'école professionnelle, la poste, l'hôpital, le Cercle français et le marche couvert.

A l'est, séparées de la nouvelle ville par un ravin, s'élèvent les casernes du 2 malgache, sur la colline de Tsaramandroso; au nord, sur la route de Tananarive, les établissements de la mission norvégienne se dressent sur une colline et y forment un petit village. Un peu en avant de la mission norvégienne, les bâtiments et les plantations du jardin d'essais égaient le paysage un peu dénudé. Emplacement des services

Résidence. Sur l'avenue reliant la ville haute et la ville basse [avenue Le Myre de Vilers].

Services administratifs. Sur la même avenue, plus près de la ville basse.

Trésor. Place du Marché.

Postes el télégraphes. Ville basse, avenue de Fianarantsoa.

Palais de Justice. Situé actuellement dans la ville malgache, sera prochainement construit sur le grand boulevard.

Commandant d'armes. Place du Marché.

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Cercle Français.

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Avenue Le Myre de Vilers.

En face l'entrée du parc de la Résidence.
Hôtels, Restaurants

Hôtel du Betsileo. L. Lecomte, propriétaire. Déjeuner, 3 francs; diner, 3 fr. 50, pain, vin, café compris; chambres, 2 francs par jour. Pension au mois, 130 francs. Chambre et pension au mois, 150 francs.

Restaurant Serrié.

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Pension au mois, 120 francs.

Rue du Rova. Déjeuner, 3 francs; diner 3 francs.

Maisons de commerce

Principales compagnies ou sociétés commerciales:

Société de commerce et de navigation, place de la Cathédrale. M. Chennevière, agent principal.

Société des grands bazars du Belsileo, avenue Le Myre de Vilers. M. Rouyer, agent.

Principales maisons de commerce :

Blanc et Lecomte frères, place de la Cathédrale.

Delacre, avenue Le Myre de Vilers.

Dattin,

id.

Soost et Brandon, ville malgache.

Procter Brothers, avenue Le Myre de Vilers.

O'Swald et Cie, rue du Rova.

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