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PROVINCE DE FARAFANGANA

Limites. La province de Farafangana a pour limites: au nord, l'Itampolo, qui la sépare du territoire de Mananjary; à l'ouest, la province de Fianarantsoa et le cercle des Bara; au sud, la rivière Andrangitra, qui sert de limite au cercle de Fort-Dauphin; à l'est, l'Océan Indien.

Divisions administratives. La province est provisoirement divisée en 4 districts: Farafangana, Ambohipeno, Vangaindrano et Karianga.

Orographie. Le pays forme à l'ouest et à l'est trois zones bien distinctes: La zone côtière, plate, marécageuse ou sablonneuse, couverte de brousse et de forêts, qui s'étend sur une largeur de 3 à 6 kilomètres;

La zone médiane, large de 40 à 60 kilomètres, d'une altitude de 40 à 200 mètres;

La zone occidentale, qui borde la falaise forestière limite du cercle des Bara, de même largeur que la précédente, avec une altitude de 3 à 400 mètres. Quelques points sont beaucoup plus élevés; sur la limite de la province de Fianarantsoa, quelques sommets atteignent 1.100 et même 1.600 mètres.

Hydrographie. - De nombreux cours d'eau sillonnent la province: la plupart prennent leur source dans la chaîne des hauts plateaux qui séparent la province du Betsileo du cercle des Bara. Les principaux sont:

La Matitana; affluents: la Sandrananta et la Rianana;

La Manampatrana, aussi appelée Iantara, dans laquelle se jette, non loin de l'embouchure, la Manambava;

La Mananivo;

La Mananara, qui a comme affluents l'Iampolo, l'Ionaivo, la Menarahaka; à son embouchure est installé le poste de douane de Benanorenana;

La Masianaka, avec un estuaire immense (5 kil. de large], anciennement très fréquenté; le village d'Anosy est situé sur une île au sud de l'estuaire;

L'Isandra.

Ces principales rivières prennent leur source en dehors de la province. Elles sont navigables sur un parcours variant entre 40 et 60 kilomètres pour les embarcations d'un tirant d'eau moyen de 60 centimètres. Les pirogues les remontent au double de cette distance.

Les bateaux peuvent effectuer leurs opérations de chargement et de déchargement à la Manakara, à la Matitana [district d'Ambohipeno], à Nosi-Kely, à Farafangana [district de Farafangana], à la Mananara, à la Masianaka, à la Manambondro, à Sandravinany, estuaire de l'Isandra (district de Vangaindrano).

La barre de Farafangana est loin d'être aussi mauvaise qu'on s'est plu à le répéter; elle est praticable presque en tout temps. Les commerçants de la ville possèdent actuellement 10 chalands, contre 5 en 1899.

Climatologie. Le climat de la province varie suivant les lieux; il se ressent, dans la première zone, du voisinage de nombreux marais. C'est ainsi qu'un séjour prolongé dans certains centres de cette région, tels que Farafangana, Ambohipeno et Vangaindrano, est très débilitant pour les Européens. Les

deux autres zones offrent, au contraire, au colon toutes les garanties désirables, à condition toutefois qu'il observe les règles élémentaires de l'hygiène aux colonies.

Les mois de novembre, décembre, janvier, février et mars sont les plus chauds; le thermomètre s'élève alors à 33 et 34° à l'ombre; le reste de l'année, la température est fraîche, quelquefois même froide, et dépasse rarement 25o. En hiver, il n'est pas rare de voir le thermomètre descendre jusqu'à 7o dans la nuit.

Voies de communication. — Diverses routes, muletières pour la plupart, sillonnent la province. Les principales sont: la route de Mananjary à FortDauphin, qui traverse la circonscription du nord au sud, près du litoral, et dessert Ambohipeno, Ambohitsara, Farafangana, Vangaindrano, Benanorenana; celle d'Ambohipeno à Fianarantsoa par Fort-Carnot; celle de Farafangana à Fianarantsoa par Mahamanina, Karianga et Ankitsika; celle de Farafangana à Ivohibe par Mahabetena.

De nouvelles routes muletières relient Vohipeno à Farafangana, Vangaindrano à Amparihy.

On a inauguré récemment des ponts faits à l'européenne. Deux ont été lancés sur les rivières Andrakara et Nanovotra (route de Farafangana à Mananjary). L'administration se propose d'en jeter sur la plupart des rivières traversées par les routes muletières.

Commerce et industrie. Les toiles forment la plus grande partie de l'importation. Viennent ensuite le sel, les marmites, la quincaillerie, les liquides et les conserves alimentaires.

L'exportation roule sur les peaux, les cornes, la cire et quelque peu de caoutchouc.

Un grand marché hebdomadaire se tient tous les samedis à Farafangana. La briqueterie de M. Bouquet, située près de la Manambato, à 2 heures en pirogue de Farafangana, a pris une nouvelle extension depuis que des machines perfectionnées y ont été installées.

Il y a place, dans le pays, pour plusieurs exploitations forestières et, à n'envisager que les besoins locaux, il est certain que l'installation d'une scierie mécanique serait une opération très avantageuse pour celui qui en prendrait l'initiative.

Agriculture. Les terrains de la province sont très variés et paraissent convenir à la plus grande partie des cultures tropicales. Ceux des zones intermédiaires sont tout indiques pour l'élevage; beaucoup d'entre eux se prêteraient admirablement à la grande culture fourragère.

Des concessions très importantes ont été accordées à plusieurs colons e sociétés, entre autres à MM. Blanc et Lecomte, à Raibolo (district de Farafangana), 2.000 hectares; 5.000 hectares à la Société des plantations de Farafangana, dirigée par M. Richard, à Andemaka (district d'Ambohipeno); 6.000 hectares à la Société agricole et immobilière de Madagascar, à Ambilo [district d'Ambohipeno), dirigée par MM. Pérès et Vernet, ingénieurs des arts et manufactures; 10.000 hectares à la Société française de colonisation agricole et commerciale, à la tête de laquelle se trouve M. le commandant en retraite Victor Nicolas et que dirige M. Despayrous.

Le café dit Leroy, la vanille, le cacao et le caoutchouc sont la base de ces diverses entreprises agricoles.

Population. La province de Farafangana est l'une des plus peuplées de Madagascar. Elle est habitée par un grand nombre de tribus, dont les principales sont les Antaimoro, les Antefasy, les Zafintsoro, les Zaramanampy, les Vohilakatra, les Zarafanilia, les Antevato, les Antesonjo, les Zafimananga et les Rabehavana. La population peut être évaluée à 150.000 habitants, qui se décomposent ainsi :

Farafangana..
Vangaindraino.
Ambohipeno...
Karianga...

ADMINISTRATION

MM. Bénévent, , administrateur de 3o classe, chef de la province.
Vergely, administrateur-adjoint de 3o classe.

Leloup, adjoint de 1re classe des affaires civiles.
Byasson, adjoint de 2o classe des affaires civiles.
Gerbinis, commis de 1re classe.

id.

Paris, commis de 3o classe du corps des comptables.

Travaux publics

M. Mallac, commis de 3o classe.

Douanes

MM. Lainé, sous-brigadier de 2o classe.

Rouveix, préposé de 2o classe (Benanorenana).

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38.839

60.527

21.708

17.506

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CERCLE DES BARA

Limites.

Les limites du cercle sont au nord, le Mangoky du nord on Onimainty, puis le Zomandao, son affluent de gauche, le plateau de Lamboany et le versant nord du massif de l'Andringitra, qui marquent les confins sud de la province du Betsileo; à l'est, la ligne de faites entre l'Iantara et son affluent, Ja Rianana, puis un ligne fictive coupant l'Iantara entre labolanga (ancien poste Gallois) et Mahazoarivo, coupant la Mananara en aval de son affluent avec la Sahampindra et suivant ensuite la ligne de faîtes entre l'Itomampy et les petits fleuves côtiers; au sud, la ligne de faites entre l'Itomampy, l'Ionaivo et le Mangoky d'une part, le Mandrare d'autre part, puis une ligne laissant au cercle la haute vallée de la Manantanana, et les vallées de l'Isoanala et de l'Ifangorano; à l'ouest, une ligne coupant l'Onilahy (ou Mangoky du sud) entre Benenitsa, Sakamare et allant rejoindre le Mangoky du nord, en suivant la vallée du Malio. Une nouvelle délimitation est à l'étude pour la frontière ouest entre le cercle des Bara et celui de Tulear.

Orographie. A l'est, la grande chaîne faîtière de l'île se prolonge, au sud du Betsileo, par une énorme muraille brisée que jalonnent les pics Ambondrombe, Itomako et Andringitra jusqu'au majestueux pic Ivohibe. La chaîne s'abaisse graduellement jusqu'à la Mananara; elle se relève ensuite aux sources de l'Ionaivo et de l'Itomampy, pour atteindre 1.200 mètres d'altitude avec le Tsitongakanga, massif épais, tourmenté, désert et peu boisé qui sépare le cercle du secteur de Tamo-Tamo; à l'ouest, le plateau central se continue par l'Horombe, vaste steppe dénudée et déserte.

Entre les deux Mangoky et séparant les vallées de l'Hazofotsy et du Malio, le vaste massif de l'Isalo dresse à pic ses crêtes granitiques, et ne présente guère qu'une fissure empruntée par la route allant de Fianarantsoa à Tulear, par Ihosy

Hydrographie. -- Bien partagé au point de vue hydrographique, le cercle des Bara est sillonné par de nombreux cours d'eau. Beaucoup d'entre eux, très réduits où mème complètement à sec pendant la saison sèche, augmentent dans des proportions considérables pendant la saison des pluies.

Ils ont un régime torrentueux qui suit les moindres fluctuations des pluies. Trois grands collecteurs conduisent les eaux du plateau central à la mer. Ce sont au nord, l'Onimainty, qui draine, par son affluent le Zomandoa, les eaux de la riche vallée de l'Ihosy; à l'est, l'Iantara, formé par la réunion des trois cours d'eau les plus importants du pays bara, le Menarahaka, l'Ionaivo, l'Itomampy;-cette région, couverte de forêts, est la plus difficile, mais aussi la plus riche du cercle;-à l'ouest le Mangoky du sud où Onilahy. Ce fleuve est utilisé pour le ravitaillement de la partie ouest du cerc le.

De tous ces cours d'eau, le Mangoky du sud et l'Onimainty semblent seuls propres à la navigation sur un parcours important.

Dans les vallées de l'Iantara et de la Mananara, s'entassent des encombrements de rochers, non seulement dans le lit même des rivières, mais aussi sur les flancs des hauteurs qui les enserrent étroitement,

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