Page images
PDF
EPUB
[blocks in formation]
[blocks in formation]

MM. Le Merle de Beaufond, vérificateur de 3o classe.
Louys, sous-brigadier de 2 classe.
Aballéa, sous-patron de 2o classe.
Minelle, préposé de 2o classe.

Haumée,

Collomp, préposé.

id.

Fabre,

id.

AMBANORO

M. Thomas, préposé de 1re classe.

GRANDE-TERRE

M. Artigalet, brigadier de 1re classe.

ANALALAVA

MM. de Megret de Belligny, receveur.
Bareyre, sous-brigadier de 2 classe.

SERVICE

DES

POSTES ET TÉLÉGRAPHES

Personnel. Le service des postes et télégraphes est assuré à Madagascar par des fonctionnaires, des agents de la Métropole, des agents du cadre local, des télégraphistes indigènes, et, dans les localités où il n'existe pas d'agent technique, par le personnel administratif, les commandants de cercle et les employés des douanes.

En outre, pour parer aux nécessités multiples causées par le développement rapide et incessant du service, un certain nombre de soldats, choisis autant que possible parmi ceux qui possédaient quelques connaissances en télégraphie, ont été mis par le Gouverneur Général à la disposition de l'administration des postes et télégraphes.

Le cadre local prenant chaque jour une extension plus grande, ces agents militaires, dont le nombre devient de plus en plus restreint, sont remplacés par les stagiaires qui ont satisfait à l'examen d'aptitudes professionnelles exigé.

Le recrutement des agents locaux se fait par voie de concours selon les besoins du service. Il a été institué à Tananarive une école théorique et pratique des postes et télégraphes pour l'instruction des agents du cadre local et des télégraphistes indigènes.

Courriers. Sauf en ce qui concerne le trajet de Tamatave à Tananarive, où l'achèvement de la route carrossable permet aux sacs de dépêches d'être transportés au chef-lieu, partie par bateaux, partie par automobiles, dans des conditions exceptionnelles de rapidité, et sur la section Majunga-Maevatanana, où est utilisée la voie fluviale, les courriers postaux sont transportés à dos d'hommes. La plupart des lignes sont pourvues de relais de porteurs chargés spécialement du service des courriers.

Sur la plupart d'entre elles également, le service se faisant de jour et de nuit sans autre arrêt que celui nécessité par le changement des porteurs aux relais, les courriers marchent avec une rapidité qui, en l'état actuel des choses, peut difficilement être augmentée. C'est ainsi que les correspondances mettent moins de cinq jours pour aller de Tamatave à Mananjary et quatre jours à peine pour franchir la distance de Tananarive à Maevatanana.

Les relais ont été créés de distance en distance dans les localités les plus importantes sur les lignes qu'ils desservent. Ils sont placés sous la surveillance des receveurs des postes et télégraphes, des commandants de poste et même, en certains cas, sous celle des gouverneurs indigènes.

Pour s'attacher les porteurs et obtenir d'eux le maximum de résultats, l'administration a été amenée, après quelques talonnements, à prendre les dispositions suivantes: ne faire que du recrutement régional qui, en ne dépaysant

pas les hommes, leur permet de résister parfaitement au climat de la région à laquelle ils sont affectés; mettre dans chaque relais des cases et des terrains de culture à la disposition des porteurs, et pourvoir, après quelques mois de service, au remplacement de ceux qui sont souffrants ou qui ne désirent pas servir plus longtemps.

Enfin, pour parer à l'imprévoyance de ce personnel de courriers, le service. a dû régler, au mieux des intérêts des hommes qu'il emploie, le salaire alloué à chacun d'eux: le karama (partie fixe) est soldé mensuellement, et le vatsy (avance pour la nourriture) est donné chaque fois que les porteurs sont mis en route. En 1901, le réseau télégraphique atteint une longueur de

Télégraphe. plus de 3.200 kilomètres.

Aux lignes existantes est venue s'ajouter celle de Tananarive à Diego-Suarez, s'étendant sur une longueur de près de 900 kilomètres, construite au prix d'efforts considérables, à travers un pays très difficile.

Cette ligne dessert quatorze postes :

Anjozorobe, Antanimenakely, Ambatondrazaka, Ambohimanga, Imerimandroso, Ambatobe, Ampalakamaroreny, Mandritsara, Maroantsetra, Antalaha, Sahambava, Vohemar, Antserasera et Diego-Suarez.

La pose d'un deuxième fil, récemment terminée, facilite considérablement l'échange des télégrammes en accélérant la transmission.

La ligne de Majunga a été pourvue d'un deuxième fil de Tananarive à Mae

vatanana.

Dans le sud, la ligne de Betroky à Fort-Dauphin vient d'être récemment terminée.

-

Lignes projetées. En 1901, plusieurs nouvelles communications électriques seront entreprises:

1° De Mananjary à Fianarantsoa. (Le matériel nécessaire est concentré à Mananjary);

2o De Betroky à Tulear (terminée);

3o D'Antserasera à Nosi-Be.

D'autres lignes sont à l'étude, qui relieront Ambositra à Morondava, FortDauphin à Masikoro.

L'entretien des lignes télégraphiques a été particulièrement difficile pendant le cours de l'année 1900.

Des orages très violents ont souvent renversé de nombreux poteaux. La ligne de Majunga, éprouvée plus que toute autre, a été l'objet d'une surveillance particulière.

Le projet de la construction d'une ligne en fer de Majunga à Tananarive et de Tananarive à Tamatave est à l'étude.

En l'adoptant, la Colonie serait dotée, de l'ouest à l'est, d'une communication de premier ordre, dont les frais d'établissement, assez élevés, seraient vite compensés par l'économie résultant de la facilité de son entretien.

Depuis l'achèvement de la route de Tamatave à Tananarive, la ligne suit le nouveau tracé et le seul fil, en fer, utilisé entre Andovoranto et la capitale vient d'être remplacé par un fil de cuivre de haute conductibilité.

Aux appareils Morse, actuellement en usage dans la Colonie, viendront s'ajouter des appareils Hughes, à impression automatique, dont le rendement, triple de celui du système Morse, permettra le rapide écoulement des télégram

mes.

Les bons résultats obtenus par l'emploi des paratonnerres sur les poteaux télégraphiques se sont confirmés. Des mesures ont été prises pour que tous les appuis placés sur les hauteurs en soient pourvus.

Pour les appuis en plaine, un quart seulement seront pourvus d'un fil de dérivation.

Grâce à la généralisation de cette mesure, il y a lieu d'espérer que les dérangements occasionnés par les décharges atmosphériques se feront de plus en plus

rares.

Téléphores. Le réseau des téléphones urbains a pris une plus grande extension. Un arrêté du 10 août 1900 a réglementé l'installation des postes téléphoniques chez les particuliers.

L'abonnement est de 400 francs par an, et les appareils sont fournis par l'administration, qui se charge également de la construction de la ligne et du montage du poste.

Le réseau suburbain fonctionne dans de bonnes conditions. Les postes reliés à Tananarive sont: Arivonimamo, Nanisana, hôpital de Soavinandriana, Soanierana, Ambohimanga et Ilafy.

Dès la mise en service des appareils Hughes sur les lignes de Majunga et Tamatave, il pourra être installé un réseau téléphonique à longue distance.

La parfaite conductibilité des lignes en cuivre ou en bronze siliceux permettra de les utiliser, simultanément, pour le service de la télégraphie et celui des téléphones.

Des cabines publiques seront installées dans les différents bureaux et des abonnements mis à la disposition du public.

[blocks in formation]
« PreviousContinue »