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Essai d'extraction de gutta percha

à la station d'essais de Tjikenmenh,pres Buitenzorg (Java).

Le Palaquium borneense;
id. Treubii;

Le Payena Leerii.

2° Parmi les végétaux caoutchoutifères:

L'Hevea Brasiliensis ou caoutchouc du Para;
Le castilloa elastica ou caoutchouc de Panama;
Le ficus elastica;

Le manihot glaziowii ou caoutchouc ceara ;

Le ficus vogelii, etc., etc.

Les expériences faites à Java, quoique commencées depuis un grand nombre d'années, ne sont pas encore achevées.

Il est impossible, à l'heure actuelle, d'en tirer des conclusions assez pratiques et précises pour permettre de conseiller à une société agricole de faire rentrer les cultures de plantes à caoutchouc ou à gutta-percha dans son plan d'exploitation, autrement qu'à titre d'expériences ou d'essais dont il ne faut attendre aucun revenu immédiat.

Il est même probable que la culture des palaquium ou des plantes à caoutchouc ne donnera de résultats avantageux que lorsqu'on sera certain de pouvoir remplacer les procédés d'extraction actuels par le traitement physique ou chimique des feuilles et des écorces. Ces méthodes, en permettant d'exploiter les palaquiums beaucoup plus tôt et de tirer, des écorces, une quantité de gomme beaucoup plus considérable que par saignées, feront sans doute rentrer dans une voie réellement pratique les cultures de plantes à caoutchouc et à gutta-percha.

Bien avant les Français, les Hollandais et les Anglais se sont efforcés de développer l'agriculture dans leurs colonies, soit en forçant les indigènes à s'adonner à certaines cultures, soit en facilitant le plus possible le développement de la colonisation agricole européenne. Ils ont créé à Ceylan, à Java, dans les Straits Settlements, aux Indes, à Sumatra, etc., d'importantes stations de recherches et d'essais agricoles qui ont rendu et rendent encore d'incalculables services à la mise en valeur des régions équatoriales par l'agriculture.

De l'avis de tout le monde, l'institut agricole de Buitenzorg est certainement le plus remarquable de ces établissements, celui où on sait le mieux conduire pratiquement et scientifiquement toutes les recherches d'agriculture tropicale.

L'Institut agricole de Buitenzorg, dirigé par un des meilleurs agronomes coloniaux de notre époque, le distingué Dr Trenb, comprend un véritable corps de savants, chargés de diriger les laboratoires de recherches spéciaux et les essais de grande culture.

Le S'Lands Plantentium de Java (nom officiel de l'Institut de Buitenzorg) comprend une station expérimentale de grande culture, avec laboratoire de chimie agricole, installé à Tjikeumeuh, à quelques kilomètres de Buitenzorg; un laboratoire spécial pour l'étude du tabac de Deli, possédant une annexe à Medan [Sumatra], une autre pour l'étude spéciale du café, un quatrième où J'on s'occupe exclusivement du théier, un herbarium, un musée, un laboratoire de pharmacologie, un jardin botanique proprement dit, un laboratoire pour l'étude du tabac de Java, une section d'étude forestière, un laboratoire de zoologie agricole, une plantation d'arbres à gutta-percha (Tjipetir), etc, etc.

L'Institut de Buitenzorg dispose d'un budget annuel dépassant 500.000 francs, dont près du quart est fourni par des donations particulières..

On lui doit l'introduction d'un très grand nombre de végétaux utiles, l'amélioration des cinchonas, l'hybridation des cafés liberia et arabica, les premiers essais sérieux de végétaux à caoutchouc ou à gutta-percha, etc.

Les Hollandais possèdent en outre, à Java, plusieurs stations agronomiques s'occupant exclusivement de recherches sur la canne à sucre ou sur la préparation de la saccharose et une station d'essais installée à Klaten, dont le seul but est de rechercher les améliorations à apporter à la culture et à l'extraction de l'indigo.

Ces stations sont entièrement dues à l'initiative privée et entretenues per les fabricants de sucre ou d'indigo.

L'administration néerlandaise a enfin organisé, sur divers points de l'ile. de véritables cultures de rapport (quinquina et café), dont les unes, constituant une sorte d'impôt ou de corvée, sont installées gratuitement par les indigènes sur l'ordre du gouvernement culture forcée du café) et dont les autres sont établies par l'administration elle-même, qui, dans ce cas, se livre comme un simple particulier à l'exploitation de certains produits (écorce de quinquina).

Les jardins botaniques anglais de Ceylan, des Strait's Settlements ou des Indes orientales, quoique pour la plupart bien organisés, ne peuvent, sous aucun rapport, être comparés au s'Lands Plantentium de Java. Ils comprennent tons des parcs admirablement dessinés, entretenus avec un soin méticuleux et renfermant de superbes collections botaniques; mais le manque de classification ne permet pas, le plus souvent, de les considérer comme de véritables écoles de botanique.

Les « Jardins botaniques royaux » de Ceylan, de Singapore, de Poulo-Penang et de Calcutta possèdent tous des services de livraisons de plantes et de graines, très bien organisés, mais l'absence presque absolue d'expériences culturale entreprises sur une assez grande échelle, pour pouvoir en tirer des conclusions réellement pratiques, ne permet pas non plus de les prendre comme modèles de stations d'essais agricoles.

Les Anglais ont installé, à Ceylan et aux Indes, des écoles d'agriculture, destinées à vulgariser les meilleurs procédés de culture chez les indigènes, L'école d'agriculture de Colombo, placée jusqu'à ce jour, sous la direction du service de l'enseignement, a donné de si médiocres résultats qu'on s'est enfin décidé tout dernièrement à la rattacher au jardin botanique de Peradeniya. L'école d'agriculture de Madras, conçue d'une façon beaucoup plus pratique, rend de réels services aux indigènes et à la population européenne de la résidence de Madras.

Les Anglais possèdent, en outre, à Calcutta et à Madras, des sociétés agricoles et horticoles particulières, s'occupant de l'introduction et de la vulgarisation des plantes économiques et des végétaux d'ornement.

Il existe enfin, dans les Indes, d'importantes cultures de quinquina, installées par l'administration.

A Java, comme aux Indes, les Anglais et les Hollandais ont exécuté de grands travaux d'irrigation qui ont permis de régulariser et d'étendre la culture du riz de marais.

Il a été possible, grâce à l'extrême bienveillance des directeurs des stations botaniques anglaises et hollandaises, et des planteurs de Ceylan, de Java, de Sumatra, de Singapore et de la côte orientale des Indes britanniques, de rapporter, pour le jardin colonial de Nogent-sur-Marne, pour Madagascar et le Museum d'histoire naturelle de Paris, un très grand nombre de graines on de plants, de végétaux économiques, et une très importante collection de produits agricoles commerciaux.

Il convient de citer parmi les plantes les plus utiles de cet envoi, presque entièrement arrivées en bon état, à Madagascar :

1o Des essences à caoutchouc et à gutta-percha, comme le :

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Usine à fermentation, pour la préparation du tabac. à Deli, environs de Medan

(Sumatra).

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