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TANANARIVE (NANISANA)

MM. Fauchère, sous-inspecteur d'agriculture.
Marchand, agent de culture.

Naturelle, contremaître d'agriculture.

MAJUNGA (STATION D'AMBOROVY]

M. Cajon, agent de culture.

FORÊTS

Le service des forêts relève directement du Gouvernement Général, bureau de colonisation. La colonie de Madagascar est divisée en cinq circonscriptions forestières, comprenant, chacune, un certain nombre de provinces ou cercles.

4re circonscription, chef-lieu Manjakandriana.

Provinces d'Ambatondrazaka, Ankazobe, Tananarive, Miarinarivo, Betafo, Ambositra, Manjakandriana, Moramanga, Mananjary, districts de Beforona, Fetraomby, Anosibe, Andovoranto, Vatomandry, Mahanoro.

2 circonscription, chef-lieu Fianarantsoa.

Provinces de Fianarantsoa et Farafangana, cercle des Bara et de FortDauphin.

3 circonscription, chef-lieu Maroantsetra.

Provinces de Diego-Suarez, Vohémar, Maroantsetra, Fénérive, Tamatave, Ste-Marie, cercle de Mandritsara.

4 circonscription, chef-lieu Analalava.

Provinces de Majunga, Nosi-Be, cercles de la Grande-Terre, Analalava, Maevatanana, la Mahavavy.

5° circonscription, chef-lieu Tuléar.

Cercles de Morondava, de Maintirano et de Tuléar.

Ces circonscriptions, organisées au début de 1900, seront pourvues, chacune, dans le courant de cette année, d'un garde général des forêts relevant directement du Gouverneur Général, et secondé par des préposés et brigadiers forestiers. Un garde général sera, en outre, détaché au Gouvernement Général, bureau de colonisation.

La réglementation relative à la conservation et à l'exploitation des richesses forestières de Madagascar est établie par le décret du 10 février 1900.

Les grandes masses forestières sont principalement situées dans l'est de l'île, et plus particulièrement dans le nord-est; la baie d'Antongil est le centre d'un pays essentiellement forestier. L'ouest compte aussi d'assez vastes étendues boisées, encore mal connues. Il existe, en outre, quelques peuplements entre Fianarantsoa et Mananjary, et, sur toute la longueur orientale de l'ile, des massifs boisés couvrent les chainons montagneux qui en constituent l'ossature. Les peuplements sont, en général, d'autant moins denses et moins riches qu'on sc rapproche davantage du sud de l'ile.

Bien que très entamées, les forêts de Madagascar renferment encore des richesses réelles, et, dès que les voies de communication seront établies en nombre suffisant, les bois acquerront une plus-value considérable.

Les forêts des régions moyennes et inférieures sont généralement plus riches

que celles des altitudes supérieures; on y trouve surtout les bois dits précieux, tels que l'andramena, l'acajou, le palissandre, l'ébène, puis des bois de construction comme le hintsina, le nato, le lalona, le takamahaka, etc., enfin des essences à sécrétions, comme les lianes à caoutchouc, le barabenja, etc.

Les forêts du centre, bien que moins favorisées, renferment de nombreuses variétés très remarquables, parmi lesquelles se trouvent le hazomena, le lalona, le vintanina, l'ambora, le merana, le varongy, etc.

La superficie des forêts de Madagascar peut être évaluée à 10 ou 12 millions d'hectares, soit une proportion de 19 à 20 0/0 de la superficie totale. Ce coefficient est suffisant pour l'alimentation en bois du pays, eu égard à la faible densité de la population; mais il n'en est pas de même au point de vue du régime des pluies, leur répartition est, de plus, très irrégulière, pour le plateau

central notamment.

Les concessions pour l'exploitation des produits forestiers sont attribuées dans les conditions prévues par le décret du 10 février 1900.

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PERSONNEL

MM. Guyon, Q, Administrateur des Colonies, chef du 3o bureau (commerce et colonisation) du Gouvernement Général.

N..., garde général.

1re Circonscription

Manjakandriana. MM. N..., garde général.

Ankeramadinika.

Analamazaotra..

Arnaud, brigadier domanial.
Louvet, garde domanial.

2o Circonscription

Fianarantsoa.... MM. N..., garde général.

Cuenin, garde général.

3e Circonscription

Maroantsetra.... MM. Drouot de la Marche, garde domanial.
Viguerie, garde général.
Lacassagne, garde domanial.

Fénérive ......

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CONTRIBUTIONS INDIRECTES

Le service des contributions indirectes n'a pas encore reçu son organisation définitive et n'existe, jusqu'à présent, qu'à l'état embryonnaire.

Le chef du service est un contrôleur de 1r classe faisant fonctions d'inspecteur, nommé par le Ministre des Finances sur la proposition du directeur général des contributions indirectes et mis à la disposition du Ministre des Colonies.

Les fonctions de receveur principal sont, aux termes du décret du 20 août 1899, remplies par le trésorier-payeur de la Colenie, chargé de centraliser les recettes et d'encaisser le montant des cautionnements en numéraire versés par les distillateurs et d'effectuer les dépenses.

Le service des contributions indirectes est spécialement chargé, dans la

Colonie :

1° De l'exercice des distilleries, qui sont au nombre de 20;

2o De l'exercice des brasseries;

3o De la surveillance générale des débits de boissons au point de vue fiscal et hygiénique et de la répression de licence;

40 De la surveillance générale des alcools à la circulation et de la répression des fraudes en matière de distillerie et de brasserie.

L'alcool est fabriqué à Madagascar principalement avec de la canne à sucre ou avec du sucre indigène; dans certaines régions on distille aussi du riz.

Avant la conquête française, le gouvernement malgache avait interdit la distillation de l'alcool dans l'Imerina, alors qu'elle était permise chez les Betsi leo et Betsimisaraka soumis à son autorité, ainsi que dans toutes les autres régions, et le Code malgache [loi sur l'alcool de 1881, art. 303 à 305] édictait des pénalités très sévères au sujet des infractions commises à cet égard.

Une loi du 25 août 1896, promulguée par la reine Ranavalona III et contresignée par M. Laroche, Résident Général, établissait une taxe de consommation de 120 francs par hectolitre d'alcool pur, sur les alcools et les produits à base d'alcool fabriqués ou importés à Madagascar, et autorisait la fabrication de l'alcool à Tananarive et dans les villes où il existait une résidence ou un burean de douanes françaises. Dans les autres localités, cette loi prévoyait la concession du monopole de la fabrication à un seul établissement par voie d'adjudi

cation.

Depuis l'annexion, le décret du 7 mars 1897 a maintenu le droit de consommation de 120 francs par hectolitre d'alcool pur importé ou fabriqué à Madagascar et établi des taxes de consommation sur les vins, cidres, bières, liqueurs, L'opium, les poudres à feu, les tabacs, les allumettes, les cartes à jouer et les huiles minérales.

Le décret du 20 août 1899 a réglementé la fabrication de l'alcool et en a confié la surveillance générale au service des contributions indirectes et à des surveillants nommés par les administrateurs. Des abonnements peuvent être consentis aux distillateurs qui ont été soumis pendant un an au régime de l'exercice. Les indigènes qui distillent le produit de leur récolte (bouilleurs de crû), pour la consommation sur place où dans les environs, peuvent être auto

risés à payer par abonnement une taxe de fabrication en remplacement du droit de consommation. Cette taxe a été fixée à 120 francs par an dans les cercles de Fort-Dauphin, de Maevatanana et dans la province d'Ambatondrazaka, et à 10 francs seulement dans le cercle de Mandritsara.

Une taxe de 50 francs par an a été également établie sur les moulins à belsabelsa, très nombreux sur la côte est.

Le décret du 22 février 1900 a élevé à 200 francs le droit de consommation par hectolitre d'alcool pur et augmenté les droits sur les liqueurs [portés de 30 à 60 francs par hectolitre], sur les tabacs et les cartes à jouer et établi des droits sur le sucre raffiné et sur les sels.

PERSONNEL

MM. Renée, contrôleur de 1re classe faisant fonctions d'inspecteur, chef du service.

Forgue, sous-brigadier des douanes de 1re classe, détaché à Fianarantsoa.

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