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Chez ARTHUS-BERTRAND, Libraire, rue Haute-
feuille, N° 23, acquéreur du fonds de M. Buisson et
de celui de Mme Ve Desaint,

1808.

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(SAMEDI 2 JANVIER 1808.)

MERCURE

DE FRANCE.

POËSIE.

VERS

Adressés à M. DELILLE, à l'époque du touvel an.

QUE j'aime à voir éclore, ingénieux DELILLE',

L'année, où tes nòbles travaux,

Toujours heureux, toujours nouveaux,

Brilleront échappés de ta veine fertile.

Ils vont prendre enfin leur essor,

Ces beaux ver's, don't ta voix a flatté mon oreille;
De leur éloquente merveille

Nous verrons éclater l'harmonieux trésor.
Combien j'applaudirai ces chants, où la nature
Déployant la beauté de ses règnes divers,

A ses charmes unit le charme de tes vers;
Ou, dans la nuit la plus obscure,
En nous guidant de ton fanal,

Tu viens nous éclairer, audacieux rival
Et de Lucrèce et d'Epicure..

Nous allons bientôt recueillir

Les savantes moissons de ton fertile automne ;
La nature, bientôt, de sa triple couronne

Verra ton front s'émorgueillir.

L'imagination, si féconde en prodiges,

Dans les vers où tu peins tous ses étonnans prestiges
A deja déroulé ses tableaux ravissans:

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