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O tuyaux de la machine soufflante, P buse, Q plan incliné destiné à conduire le wagon jusqu'au gueulard pour qu'il y

verse son contenu.

a plan incliné; fermes placées en divers points b b ; c cordes transmettant le mouvement imprimé par le moteur; d système d'embrayage pour le mouvement des wagons; e corde conduisant les wagons; fwagon vide descendant; g wagon plein montant; h plate-forme.

Fig. 31. Système d'embrayage.

a roue oblique, fixée à l'extrémité de l'arbre sur lequel s'enroule la corde b attachée aux wagons; c d roues d'angles engrenant avec la première; ef poulies folles, à volonté, sur lesquelles passent les cordes fixées au moteur; g carré d'embrayage de la poulie e; h levier destiné à faire embrayer à volonté l'une ou l'autre des poulies pour monter et descendre alternativement les wagons; on le fixe sur un râtelier.

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DES COMBUSTIBLES. Le seul combustible employé pendant long temps pour le travail du fer au haut-fourneau fut le charbon de bois, il n'y a pas cinquante ans qu'on a commencé, en Angleterre, à se servir de coke, et c'est tout récemment que l'on a cherché à y substituer d'une manière suivie les combustibles crus, houille ou bois.

Fig, 31.

a

Toutes les espèces de bois ne sont pas également favorables pour produire du charbon pouvant servir au travail du hautfourneau; sans faire attention à la division botanique à laquelle ils appartiennent, on peut les diviser, relativement à leur facilité à brûler, en bois durs, comme le chêne, le hêtre, le charme, le bouleau, l'orme et le châtaignier, et en bois tendres, qui sont particulièrement le pin, le sapin rouge et blanc, le mélèze, le tilleul, le saule et le peuplier.

La même espèce de bois présente des variations de propriété assez considérables, suivant la nature des terrains sur lesquels elle s'est développée.

S'il est important, dans tous les cas où l'on veut fabriquer du charbon, de faire attention à l'état et à la nature du bois dont on se sert, c'est plus particulièrement quand le charbon doit

être employé à l'industrie du fer que cette nécessité se fait le plus sentir : les bois trop vieux, altérés et humides, donnent du charbon léger et qui développe peu de chaleur ; le charbon provenant du bois trop récemment abattu donne également peu de chaleur; quant aux proportions de cendres que fournissent les bois, ceux qui sont pourris en donnent beaucoup plus que les bois sains; cette différence a peu d'inconvénients, parce que les cendres du bois ou des charbons qui en proviennent sont, par les sels alcalins qu'ils renferment, de bons fondants; il en est tout autrement pour d'autres combustibles, comme la houille.

A poids égaux, les charbons de bois durs développent la même quantité de chaleur que ceux de bois tendre; mais à volumes égaux les premiers en fournissent davantage : la densité exerce ici une grande influence, mais elle est beaucoup moins sensible avec des charbons obtenus en meules que pour ceux qui sont fabriqués par distillation: les premiers fournissent leur chaleur dans un espace très restreint, tandis que les charbons provenant de la distillation, renfermant plus de produits volatils, leur combustion totale n'a lieu que dans un espace plus étendu; en outre, comme nous l'avons vu à l'article CARBONISATION, les charbons provenant de la distillation brûlent beaucoup plus facilement que les autres, et comme on ne profite jamais, dans les appareils des arts, de toute la chaleur développée par le combustible, la quantité perdue augmente beaucoup avec la rapidité de la combustion.

Par suite de leur différence de combustibilité, les charbons ne peuvent être brûlés dans le haut fourneau avec un vent égal : plus le charbon est léger, moindre doit être le vent; il en résulte que les charbons légers ne peuvent servir au traitement des minerais très réfractaires.

Nous devons cependant faire observer que la calcination en vases clos peut donner de très bons charbons pour le haut-fourneau, et que Reichenbach & Hijflau (V. CARBONISATION) obtient par ce procédé une grande quantité de charbon destiné à l'approvisionnement des nombreux hauts-fourneaux de la localité; mais ces charbons, fabriqués dans de vastes appareils où le bois n'éprouve l'action de la chaleur que d'une manière

successive, sont bien différents de ceux que produit l'action subite d'une chaleur rouge; ainsi, quand on dit généralement que les charbons faits par distillation à vases clos portent moins de minerais et produisent moins avantageusement la température convenable, on ne peut l'entendre que des charbons légers provenant d'une action subite de la chaleur sur le bois.

Le charbon exposé quelque temps à l'air absorbe de l'humidité, mais sa proportion n'est nullement nuisible pour l'opération qui nous occupe, quoiqu'une certaine quantité de chaleur soit nécessaire pour la volatiliser; mais si le charbon a été humecté par la pluie, et surtout refroidi avec de l'eau au sortìr des fourneaux, son emploi offre des inconvénients réels. Les charbons légers, surtout ceux qui sont fabriqués à vases clos par une calcination subite, en absorbent de plus grandes quantités. Pour diminuer autant que possible les inconvénients qui résultent de cette cause, la halle dans laquelle on conserve le charbon doit être aussi bien abritée que possible des eaux pluviales ou d'inondation.

DES MINERAIS. - Préparations préliminaires. Nous avons vu au commencement de cet article quelles sont les diverses variétés de minerais employés pour l'extraction du fer; les unes se présentent sous la forme de masses plus ou moins volumineuses, accompagnées de gangues dont la quantité est très variable, et exigent pour préparation un bocardage, un cassage et un lavage. Voyez CASSAGE, MACHINE A PILONS et PRÉPARATION DES MINERAIS. D'autres, comme les minerais en grains ou empatés dans une masse friable, n'exigent qu'un lavage qui sépare une grande partie de cette matière étrangère; ce lavage s'opère ordinairement au moyen de patouillets, dans lesquels le minerai est à la fois broyé et lavé suivant les besoins.

Quelles que soient les opérations préliminaires auxquelles on soumet les minerais, on les amène à ne plus contenir de gangues que la portion que l'on ne saurait en séparer avec économie, ou que l'on reconnaît nécessaire pour la fusion; on les réunit ensuite sur le chantier du fourneau s'ils n'ont pas besoin d'être grillés. Dans le cas contraire, on les soumet à cette

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