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une partie de la flamme reflue par l'ouverture laissée antérieurement pour les charges, et que l'on peut aussi clore à volonté.

On peut, sans nuire à l'appareil de carbonisation, placer au-dessus du gueulard un appareil à air chaud, et utiliser ainsi toute la chaleur développée, non seulement par la flamme dégagée, mais encore par la combustion des gaz qui se répandent inutilement dans l'atmosphère en échappant à l'inflammation.

Il existe entre les fours à carboniser un espace de six pouces (162 mm.) dans lequel circule la flamme; les plaques de fonte auxquelles on donne une épaisseur de 54mm sont retenues d'un côté par les murs latéraux extérieurs, et de l'autre, quand il n'y a pas d'appareil à air chaud, par des piliers en briques construits aux angles, et dont chacun soutient les quatre angles des plaques des quatre fours, de sorte que ces piliers servent pour les huit fours.

S'il existe uu appareil à air chaud, on place à ses deux extrémités des piliers supportant des maràtres sur lesquelles rcposent les fours supérieurs.

Pour que le déchargement du four s'opère facilement, les plaques de fond sont inclinées d'arrière en avant de 15°; elles sont retenues en avant par des bandes de fer méplat maintenues d'ancres.

au moyen

Les fours en briques réfractaires, 1, 2, 3, 4, fig. 35, présentent chacun une ouverture supérieure 7, 8, close au moyen de portes 5, 6, et une autre ouverture antérieure au-dessous desquelles sont placés des étouffoirs fermés par des tampons, et antérieurement par le moyen d'une porte gondée destinée à les vider.

Fig. 34, élevation du fourneau.

A massif du fourneau, B cheminée du gueulard, Couverture du four à carboniser, D étouffoirs, E cheminée d'appel pour la flamme, F plaque servant à clore l'ouverture de la cheminée, caisse pour la carbonisation, c c tuyaux d'appel pour la fumée qui sort du four.

Fig. 34, plan du fourneau à différentes hauteurs.

A guculard du fournean, 3, 4 caisses à la hauteur de la sole,

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1, 2 caisses à la partie supérieure ; 7 ouverture de chargement, 8 encadrement de l'ouverture; 5, 6 portes gondées fermant les ouvertures; a a a cheminées partielles se réunissant dans la cheminée générale.

Entre chaque four et le mur extérieur, il existe un carneau de 162 millimètres de largeur; chaque série de carneau communique avec la cheminée générale; la série intérieure direcet les deux latérales par des rampants.

tement,

Pour déterminer avec facilité l'inflammation des gaz dans l'appareil, on ménage près de l'entrée quelques ouvertures de 27 à 54 millimètres ( 1 à 2 pouces) que l'on peut clore à volonté.

Le bois débité à la main, ou mieux, à l'aide d'une scie circulaire, qui n'exige pas une force de plus d'un cheval, en billettes de 5 à 6 pouces ( 13 à 16 centimètres) de largeur, sont fendues s'il est besoin, on parvient à les fendre avec une grande facilité au moyen de deux lames d'acier en croix, enchâssées dans un billot; suivant que la billette doit être divisée en deux ou en quatre, on la place sur une lame ou la réunion des deux ; pour obtenir un bon produit, il convient d'assortir les bois en réunissant les rondins ou les bois refendus.

Le bois refendu s'altère facilement, il n'en faut préparer que peu à l'avance.

La porte antérieure du four doit être margée, celle du chargement n'exige pas ce soin. Aussitôt que la chaleur réagit, il se dégage de la vapeur d'eau que remplace bientôt une fumée épaisse, noire, sentant la suie; cette fumée devient bientôt blanche, claire; très piquante, et prend fortement à la gorge; arrivée à ce terme, la carbonisation est suffisamment avancée; elle dure ordinairement de deux à quatre heures; trop rapide, elle s'opérerait à une trop haute température, il se dégagerait des matières volatiles, et le produit ne serait pas régulier dans ses caractères; bien conduite, elle donne un charbon plus homogène et en plus grande proportion.

Quand on n'a pas d'appareil à air chaud, il est bon de déverser la flamme par des ouvertures convenablement disposées afin de ne pas avoir trop de chaleur; dans tous les cas, il est indispensable de pouvoir régler la chaleur au moyen de registres.

Le bois bien carbonisé dans toute sa masse est noir, ou de couleur de café brûlé, et se pulvérise facilement.

Si la température a été bien conduite, la masse du charbon, dans chaque four, n'offre pas de différence sensible, quoique près des portes de déchargement où la température est moins élevée il y ait presque toujours un peu de bois mal carbonisé.

Pour le déchargement, il faut quelquefois éteindre avec un peu d'eau quelques charbons qui s'enflamment; la vapeur produite empêche presque toujours l'inflammation des autres parties.

AFFINAGE PARTICULIER.

On suit dans quelques parties du pays de Galles un procédé d'affinage de la fonte qui diffère beaucoup du procédé anglais que nous avons décrit. L'affinage s'opère dans un creuset beaucoup plus petit à une seule tuyère, qui, d'abord horizontale, devient ensuite extrêmement plongeante; le fine-metal coule du creuset dans un autre d'une forme analogue aux renardières ordinaires, dans lequel on le chauffe au moyen de charbon de bois. Une seule tuyère est disposée comme dans le premier fourneau; la masse est souvent agitée et présentée à la tuyère; on en forme des loupes qui sont portées sous un marteau à drôme pesant 700 livres. Les plaques obtenues sont chauffées dans un four au-dessus d'une masse de coke, on les place pour cela sur des barres que l'on fait pénétrer dans le fourneau par deux ouvertures latérales. Le fer ainsi affiné est très estimé et se vend à un prix presque double de celui qui a été pudelé.

PUDELAGE A LA TOURBE.

La TOURBE est employée dans beaucoup de cas comme combustible, mais son volume et à la proportion de cendres qu'elle fournit le plus habituellement limitent son usage à un certain nombre d'opérations; cependant, par de bonnes dispositions de fourneaux on peut même la faire servir au travail du fer. M. Alex s'étant bien convaincu que la flamme de la tourbe est plus longue que celle de la houille, a déterminé par expérience les dimensions à donner à

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