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Supplice dans le Royaume de Maroc.

Dict de la Pénalité.

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· ACCROCHÉ. Au commencement du dix-huitième siècle, Mouley Ismaël, roi de Maroc, habitait Miquenez, sa capitalé. La cruauté de ce prince rendant plus pesans encore les fers des esclaves chrétiens, grand nombre de ceux qui ne pouvaient être compris dans les rachats, cherchaient à conquérir leur liberté par la fuite.

Entre autres supplices qu'il faisait souffrir aux esclaves repris, Ismaël en inventa un digne de lui. Il avait fait élever, au milieu de la place publique de Miquenez, des poutres de dix-huit à vingt pieds de hauteur, armées de gros crampons de fer, auxquels il faisait accrocher ces malheureux, qui mouraient ainsi dans d'horribles tourmens (1).

› ACCUSATEUR. C'est celui qui impute à un autre un crime ou un délit, et en poursuit la réparation en justice.

Chez les Romains, où l'accusation était publique, un accusateur injuste était noté d'infamie, et on lui imprimait sur le front la lettre K. Auparavant, la loi des 'douze tables les avait soumis à la peine du talion. On donnait des gardes à l'accusateur, pour qu'il fût hors d'état de corrompre les juges ou les témoins.

A Athènes, on le condamnait à une amende de mille dragmes (2), s'il n'avait pas pour lui la cinquième partie des suffrages; c'est ce qui arriva à

(r). Le P. DOMINIQUE BUSNOT: Histoire du règne de Mouley Ismaël.

(2) Le dragme attique valait 10 sous.

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