Craint, adoré .... Mais j'entens la victoire T MADRIGAL. Iran dont tout fe plaint, Tiran que tout adore, Donne quelque relâche au mal qui me devore Fais pour me foulager que mon aimable Alcandre Va porter dans fon fein cette bouillante ardeur, Ces violens transports, cette langueur extrême Dont tu remplis mon trifte cœur Depuis l'heureux moment qu'il aime. Ne crains pas que tes foins foient mal récompenfez : Mon Alcandre connoît ta puiffance fuprême. Il aime. Mais, helas! il n'aime pas affez. RONDE AU. LE RONDE A V. E bel efprit, au fiecle de Marot, Des dons du Ciel paffoit pour le gros lot; Des grands Seigneurs il donnoit accointance, Menoit par fois à noble joüiffance, Et qui plus eft, faifoit bouillir le pot. Or eft paffé ce tems, où d'un bon mot, A prix d'argent l'auteur comme le fót, pance. Tome 1. B RONDE A U. Contre Ontre l'amour, voulez-vous vous défendre? Empêchez-vous & de voir & d'entendre Gens dont le cœur s'explique avec efprit. Il en eft peu de ce genre maudit, Mais trop encor pour mettre un cœur en cendre. Quand une fois il leur plaît de nous rendre De la raison il ne faut rien attendre: Trop de malheurs n'ont fçû que trop apprendre, Contre l'amour. CELIMENE. EGLOGUE. A SSISE au bord de la Seine, Il defcend dans la prairie, Le fouvenir d'un Berger, Tantôt cedant à la force -Elle grave fur l'écorce 1680 Puiffe durer, puisse croître Tantôt mèlant fur le fable Quelle cruelle avanture, Je briferois la muzette A ces mots elle, repaffe |