2677 DE FRANCE. 8886 PIÈCES FUGITIVES EN VERS ET EN PROSE 2677 RÉPLIQUE A la Réponse faite à une Epigramme inférée dans l'Almanach des Mufes de cette année, & imprimée dans le Mercure de Samedi dernier. Pour Tu nous le dis & je le croi: Mais quand ton nom feul nous fait rire Pour bâiller en dépit de soi, Peut-on être tenté, dis-moi, De t'écouter ou de te lire ? (Par un Abonné. VERS A Mademoiselle D******. QUAND je cherche l'Amour dans vos yeux qu'il enflamme, Je le vois aimable & charmant; Quand je le cherche dans mon ame, Je le vois fenfible & conftant. Vous qui craignez l'Amour, parce qu'il eft volage Uniffez vos efforts à mon tendre courage Pour le fixer entre nous deux. Il a votre beauté, joignons-y ma constance ; Sous les traits joyeux de l'enfance, ( Par M. D***. Av. en Parl. } LA LIBERTÉ DE LA PRESSE, со N TE. CERTAIN Filou fur la place de Grève, Yoyoit pendre Fa... ; fur fa mort s'affligeoit. A fa douleur pour faire trève, Parmi la foule il exerçoit Sur certains curieux fa vigilante adreffe, Montres, mouchoirs, de tout il s'arrange; De le faifir chacun s'empreffe. On le conduit incontinent Chez l'homme noir, en ce cas pertinent. Le Commiffaire, homme plein de fagefle, ́Lui demanda fi c'étoit la détresse............. Non, point du tout, répond-il hardiment; L'on fait de tous côtés l'éloge hautement De la Liberté de la Preffe ; J'en profitois, Monfieur, en ce moment. (Par M. Juhel.) 1 LA VEILLÉE 6e. HISTOIRE. Q VEL fut le plus beau jour de ma vie, dit le Cuié; vous l'avez entendu. Il faut donc que j'en rappelle un autre, moins heureux, mais heureux encore; & le veici. Nous avons dans ce voifinage un Gentilhomme, qui, après avoir fervi fon Roi & fa Parrie avec diftinction, s'eft retiré au fein de fa famille, décoré de ce beau prix de la valeur, que deux de fes enfans ont déjà reçu comme lui. M. de 1 Ormon ? dit Olympe.Oui, Madame, lui-même ; c'est de lui que je vais parler. Ne d'un père auffi brave, auffi eftima→ ble que lui mais qui, s'étant ruiné au fervice, l'avoir life fans bien, fon unique efpérance étoit l'héritage d'un oncle dont il étoit aimé. Cet oncle, homme de bien, mais bouillant & colère, comme le font affez naturellement les bons cœurs, s'appeloit M. de Glancy. Il avoit eu deux frères, l'Ormon & d'Orambré, l'un diffipateur, l'autre avare. Chacun des deux avoit laiffé un fils; l'Ormon, comme je vous l'ai dit, un |