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Sur 1,000 maisons,

82 ont un seul étage, le rez-de-chaussée,

443 ont deux étages, et

476 en ont trois et plus.

100 maisons comptent en moyenne 881 habitants, et 100 pieces ou chambres en logent 142.

On a trouvé 25,289 ménages ou familles, nombre presque double de celui des maisons, et pour 100 familles, 447 individus logés dans 315 pièces.

Sur 100 familles,

37 occupent chacune une seule pièce,

24 en ont deux,

39 en ont 3 et plus.

Sur le même nombre de 100 familles, 23, ou un peu moins du quart, sont inscrits sur la liste des indigents. Mais M. Quételet pense que cette proportion exagère beaucoup l'état réel du paupérisme à Bruxelles.

Parmi les 113,207 habitants de cette ville, 52,538 étaient du sexe masculin et 60,669 du sexe féminin. C'était 116 des seconds contre 100 des premiers.

En comparant entre eux les deux sexes sous le rapport de l'état civil, l'auteur a constaté que 114 femmes célibataires répondent à 100 hommes célibataires, et 266 veuves à 100 veufs. Il a compté, sur 1,000 individus du sexe masculin et de tous âges,

623 celibataires,

338 mariés,

39 veufs.

Et sur 1,000 femmes également de tous âges,

617 célibataires,

292 mariées, et

91 veuves.

Ainsi, un tiers ou environ de la population masculine et les trois dixièmes de la population féminine sont mariés, et il y a beaucoup plus de veuves que de veufs. Le nombre des premières est double ou plus que double de celui des seconds.

Ce dernier fait, c'est-à-dire la proportion si considérable des veuves, reconnaît deux grandes causes qui n'ont pu échapper à la sagacité de M. Quételet.

L'homme se marie généralement plus tard que la femme, ot, d'un autre côté, celle-ci est naturellement plus vivace que lui, a une vie moyenne un peu plus longue. En outre, beaucoup moins de veuves que de veufs contractent un second mariage.

Les habitants d'origine bruxelloise étaient au nombre de 65,125; 39,579 autres belges et 8,503 étrangers seulement, composaient le reste de la population. D'où il suit qu'un peu plus de la moitié des habitants de Bruxelles, les six dixièmes, y sont nés, et que cette ville est pour un treizième ou environ celle des personnes étrangères à la Belgique.

La population non sédentaire, mais qui séjourne au moins un mois, était de 2,737 individus; c'est un quarante-unième de la population totale. Dans ce nombre ne figurent point, ni par conséquent dans le recensement, 942 étrangers, dont 43 femmes seulement, qui passent moins de temps encore à Bruxelles. On comprend qu'il doit y avoir sous ce rapport une différence énorme entre cette ville et les autres parties de la Belgique.

Il n'a pas été possible pour les langues parlées de trouver une limite entre le français et le wallon, qui n'est qu'un vieux français, et entre le flamand et le hollandais.

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Ainsi, à Bruxelles, le flamand est la langue des trois cinquièmes de la population. Elle domine surtout dans les quartiers pauvres, situés au bas de la ville, comme le français dans les quartiers qui se font remarquer par des conditions opposées et par une proportion considérable d'étrangers.

Ce qui distingue le recensement exécuté à Bruxelles en 1842, des autres opérations du même genre faites précédemment, c'est qu'il a eu lieu par un dénombrement nominatif fait à l'aide de bulletins écrits à la date du même jour (15 mars), pour toute la ville.

M. Villermé annonce qu'un travail semblable s'exécutera prochainement dans les diverses villes de la Belgique. Il regrette qu'en France les dénombrements opérés ne nous apprennent rien

Sur 1,000 maisons,

82 ont un seul étage, le rez-de-chaussée,

443 ont deux étages, et

476 en ont trois et plus.

100 maisons comptent en moyenne 881 habitants, et 100 pieces ou chambres en logent 142.

On a trouvé 25,289 ménages ou familles, nombre presque double de celui des maisons, et pour 100 familles, 447 individus logés dans 315 pièces.

Sur 100 familles,

37 occupent chacune une seule pièce,

24 en ont deux,

39 en ont 3 et plus.

Sur le même nombre de 100 familles, 23, ou un peu moins du quart, sont inscrits sur la liste des indigents. Mais M. Quételet pense que cette proportion exagère beaucoup l'état réel du paupérisme à Bruxelles.

Parmi les 113,207 habitants de cette ville, 52,538 étaient du sexe masculin et 60,669 du sexe féminin. C'était 116 des seconds contre 100 des premiers.

En comparant entre eux les deux sexes sous le rapport de l'état civil, l'auteur a constaté que 114 femmes célibataires répondent à 100 hommes célibataires, et 266 veuves à 100 veufs. Il a compté, sur 1,000 individus du sexe masculin et de tous âges,

623 célibataires,

338 mariés,

39 veufs.

Et sur 1,000 femmes également de tous âges,

617 célibataires,

292 mariées, et

91 veuves.

Ainsi, un tiers ou environ de la population masculine et les trois dixièmes de la population féminine sont mariés, et il y a beaucoup plus de veuves que de veufs. Le nombre des premières est double ou plus que double de celui des seconds.

Ce dernier fait, c'est-à-dire la proportion si considérable des veuves, reconnaît deux grandes causes qui n'ont pu échapper à la sagacité de M. Quételet.

L'homme se marie généralement plus tard que la femme, ot, d'un autre côté, celle-ci est naturellement plus vivace que lui, a une vie moyenne un peu plus longue. En outre, beaucoup moins de veuves que de veufs contractent un second mariage.

Les habitants d'origine bruxelloise étaient au nombre de 65,125; 39,579 autres belges et 8,503 étrangers seulement, composaient le reste de la population. D'où il suit qu'un peu plus de la moitié des habitants de Bruxelles, les six dixièmes, y sont nés, et que cette ville est pour un treizième ou environ celle des personnes étrangères à la Belgique.

La population non sédentaire, mais qui séjourne au moins un mois, était de 2,737 individus; c'est un quarante-unième de la population totale. Dans ce nombre ne figurent point, ni par conséquent dans le recensement, 942 étrangers, dont 43 femmes seulement, qui passent moins de temps encore à Bruxelles. On comprend qu'il doit y avoir sous ce rapport une différence énorme entre cette ville et les autres parties de la Belgique.

Il n'a pas été possible pour les langues parlées de trouver une limite entre le français et le wallon, qui n'est qu'un vieux français, et entre le flamand et le hollandais.

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Ainsi, à Bruxelles, le flamand est la langue des trois cinquièmes de la population. Elle domine surtout dans les quartiers pauvres, situés au bas de la ville, comme le français dans les quartiers qui se font remarquer par des conditions opposées et par une proportion considérable d'étrangers.

Ce qui distingue le recensement exécuté à Bruxelles en 1842, des autres opérations du même genre faites précédemment, c'est qu'il a eu lieu par un dénombrement nominatif fait à l'aide de bulletins écrits à la date du même jour (15 mars), pour toute la ville.

M. Villermé annonce qu'un travail semblable s'exécutera prochainement dans les diverses villes de la Belgique. Il regrette qu'en France les dénombrements opérés ne nous apprennent rien

sur les âges, les professsions, et si l'on en excepte le nombre de électeurs, des éligibles et des jurés, sur les conditions sociales. Il y a cependant une foule de questions d'un ordre très-élevé que ces omissions ne permettent pas de résoudre.

Si l'on objectait la difficulté et même l'impossibilité de connaître les âges de tous les habitants, les professions, les métiers et les conditions sociales de toutes les familles, il suffirait de citer sous certains rapports les dénombrements de la Prusse, de la Suède, de la Belgique, de la Grande-Bretagne, de la Sardaigne, de plusieurs États allemands et cantons de la Suisse....; car, tout en supposant qu'un recensement complet de la population française fût impossible, on y suppléerait par un recensement partiel fait dans un très-grand nombre de communes, et semblable en quelque sorte à celui que Laplace fit faire en 1802 dans 30 départements, pour connaître les rapports des naissances, des mariages et des décès entre eux et avec la population.

M. Villermé émet le vœu que la législature intervienne chez nous, comme cela a lieu en Angleterre et aux États-Unis, toutes les fois qu'il s'agira de recenser la population. Si la loi déterminait le jour précis où le recensement devrait commencer partout et prescrivait les principaux moyens d'exécution, elle y aiderait beaucoup, et ce serait en même temps une garantie d'exactitude.

SÉANCE DU 18. Le révérend père Girard est nommé correspondant de l'Académie dans la section de morale, en remplacement de M. de Fellemberg. -Comité secret. - M. Berriat Saint-Prix donne lecture d'un travail ayant pour titre : Comparaison de la charte grecque et de la charte française. M. Berriat Saint-Prix fait observer en commençant que la charte grecque a été évidemment inspirée par la charte française. Cette assertion se justifie nonseulement par l'organisation du pouvoir politique et par un grand nombre de dispositions de détail, mais aussi par la traduction presque littérale d'une trentaine d'articles.

Les améliorations que l'on rencontre dans la charte grecque résultent de la différence des circonstances dans lesquelles ont eté placés les législateurs des deux pays. La charte de 1830, calquée sur celle de 1814, a été rédigée en quarante-huit heures, tandis que le travail de la charte grecque a duré trois mois.

Dans la charte grecque les règles relatives au pouvoir legislatif

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