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quindi a guerra finita, come si avesse a ricostituire la nuova Italia ed il compenso da darsi alla Francia per gli aiuti d'armi che si sarebbero dati al Piemonte.

A guerra finita l'Italia avea a ricostituirsi in regni come segue:

«La Vallée du Pô, la Romagne et les Légations auraient constitué le royaume de la Haute Italie sur lequel régnerait la Maison de Savoie. On conserverait au Pape Rome et le territoire qui l'entoure. Le reste des États du Pape avec la Toscane formerait le royaume de l'Italie centrale. On ne toucherait pas à la circonscription territoriale du royaume de Naples; les quatre États italiens formeraient une confédération, à l'instar de la confédération germanique, dont on donnerait la présidence au Pape pour le consoler de la perte de la meilleure partie de ses États ».

Cet arrangement, scrivea il conte di Cavour a re Vittorio Emanuele, mé paraît tout à fait acceptable, car Votre Majesté étant souverain de droit de la moitié la plus riche et la plus forte de l'Italie, serait Souverain de fait de toute la Peninsule ».

"

Così ripartita territorialmente l'Italia, l'Imperatore avrebbe detto: qu'il verrait avec plaisir Murat remonter sur le trône de son père, et de mon côté, avrebbe soggiunto il conte di Cavour, j'ai indiqué la duchesse de Parme, comme pouvant occuper, du moins d'une manière transitoire, le palais Pitti. Cette idée a plû infiniment à l'Empereur, qui paraît attacher un grand prix à ne pas être accusé de persécuter la duchesse de Parme en sa qualité de princesse de la famille de Bourbon ".

Il Re delle due Sicilie dovea passare in disponibilità assieme al Gran Duca di Toscana e al Duca di Modena. Ricostituita l'Italia nel suo nuovo governo, restava il

compenso da offrirsi alla Francia per l'aiuto armato da darsi alla Sardegna, e il conte di Cavour scrivea:

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Après avoir réglé le sort futur de l'Italie, l'Empereur me demanda ce qu'aurait la France, et si V. M. céderait la Savoie et le comté de Nice. Je répondis que V. M. professant le principe des nationalités comprenait qu'il s'ensuivait que la Savoie dût être réunie à la France; que par conséquent elle était prête à en faire le sacrifice, quoique il lui en coutât excessivement à renoncer à un pays qui avait été le berceau de sa famille, et à un peuple qui avait donné à ses ancêtres tant de preuves d'affection et de dévoument; que quant à Nice la question était différente, car les Niçois tenaient par leur origine, leur langage et leurs habitudes plus au Piémont qu'à la France, et que par conséquent leur annexion à l'Empire serait contraire à ce même principe qu'on allait prendre les armes pour faire triompher.

- Là-dessus l'Emperur caressa, à plusieurs reprises, ses moustaches et se contenta d'ajouter que c'étaient là, pour lui, des questions tout à fait secondaires, dont on aurait le temps de s'occuper plus tard ».

La prima parte del colloquio si terminò col passare in rassegna le questioni politiche occasionali e quelle in ispecie riguardanti la forza numerica armata francese e piemontese da portar in azione contro le falangi austriache di cui si ricordava il valore nei fatti d'armi avvenuti sotto il primo impero francese.

La seconda parte del colloquio di Plombières, che ebbe luogo percorrendo in phaeton le valli e le foreste dei Vosgi, tutta s'aggirò sul matrimonio del principe cugino colla figlia di re Vittorio Emanuele.

L'Empereur avait dit qu'il désirait vivement le ma

riage de son cousin avec la princesse Clotilde; qu'une alliance avec la famille de Savoie serait de toutes, celle qu'il préférait; que s'il n'avait pas chargé Conneau d'en parler à Votre Majesté, c'est qu'il croyait ne pas faire des démarches auprès d'elle sans être certain d'avance qu'elles seraient agréées.

« Je comprends que le Roi ait une répugnance à marier sa fille si jeune; aussi je n'insisterai point pour que le mariage ait lieu tout de suite; je serais tout disposé à attendre un an et plus, s'il le faut; tout ce que je désire c'est de savoir à quoi m'en tenir.

« Veuillez en conséquence prier le Roi de consulter sa fille et de me faire connaître ses intentions d'une manière positive. S'il consent au mariage, qu'il en fixe l'époque ; je ne demande d'autres engagements que votre parole réciproquement donnée et reçue ".

"Là-dessus nous nous sommes quittés. L'Empereur en me serrant la main, me congédia en me disant: Ayez confiance en moi, comme j'ai confiance en vous ".

Nella restante parte della lettera si contengono gli argomenti tutti e le ragioni più o meno politiche e personali di cui si valse il conte di Cavour per persuadere il re Vittorio Emanuele ad acconsentire al matrimonio della sua figlia col principe Gerolamo Napoleone.

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L'Emperur, ha scritto il conte di Cavour, n'a pas fait du mariage de la princesse Clotilde avec son cousin une condition sine qua non de l'alliance; mais il a clairement manifesté qu'il y tenait beaucoup. Si le mariage n'a pas lieu, si V. M. refuse, sans raison plausible, les propositions de l'Empereur, qu'arrivera-t-il? L'alliance sera-t-elle rompue? C'est possible, mais je ne pense pas que cela ait lieu. L'alliance se fera; mais l'Empereur y apportera un esprit tout

différent de celui qu'il y aurait apporté, si pour prix de la couronne d'Italie qu'il offre à Votre Majesté, Elle lui aurait accordé la main de sa fille pour son plus proche parent. S'il est une qualité qui distingue l'Empereur, c'est la constance dans ses amitiés et dans ses antipathies. Il n'oublie jamais un service, comme il ne pardonne jamais une injure.

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Or le refus auquel il s'est exposé, serait une injure sanglante, il ne faut pas se le dissimuler. Ce refus aurait un autre inconvénient. Il placerait dans le conseil de l'Empereur un ennemi implacable. Le prince Napoléon plus corse encore que son cousin, vous vouerait une haine mortelle, et la position qu'il occupe, celle à laquelle il peut aspirer, l'affection, je dirai presque, la faiblesse que l'Empereur a pour lui, lui donneront des moyens nombreux de la satisfaire.

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« Je n'hésite pas à déclarer avec la plus profonde conviction, qu'accepter l'alliance et refuser le mariage serait une faute politique immense qui pourrait attirer sur Votre Majesté et notre pays de grands malheurs. Le prince Napoléon n'est pas roi, il est vrai, mais il est le premier prince du sang du premier empire du monde. Il n'est séparé du trône que par un enfant de deux ans ». Il conte di Cavour chiudeva la sua argomentazione, il suo fervorino politico-personale in favore del principe Napoleone con dire:

Si Votre Majesté daigne méditer sur les considérations que je viens d'avoir l'honneur de lui soumettre, j'ose me flatter, qu'elle reconnaîtra qu'elle peut comme père consentir au mariage, que l'intérêt suprème de l'État, l'avenir de sa famille, du Piémont, de l'Italie tout entière lui conseillent de contracter ".

Perisca la mia riputazione, perisca il mio nome, dicea il conte di Cavour in uno dei momenti più solenni e più sabrosi del patrio riscatto, ma si faccia l'Italia; quindi per lui nessun sacrifizio dovea essere impossibile al conseguimento del grande scopo.

V.

Nel distribuire i troni per la ricostituenda Italia, secondo il preconcetto disegno, l'imperatore Napoleone non avea esitato a metter avanti pel regno delle due Sicilie la candidatura del principe Luciano Murat, come quella che stava agitandosi sin dal tempo della guerra di Crimea, e per la quale gruppi di liberali andavano maneggiandosi per guadagnar partigiani. Del resto nelle provincie meridionali non era spenta la ricordanza dei benefizi ricevuti dal poco avventurato suo genitore. Ma pel regno centrale l'Imperatore avea dovuto pel momento mostrarsi soddisfatto dell'idea del conte di Cavour, riservandosi di preparar il terreno pel candidato che tenea in pectore. E il terreno si volea preparato dall'Imperatore col matrimonio che si stava trattando per il principe Napoleone colla principessa Clotilde.

Se però l'imperatore Napoleone, nella sua distribuzione dei regni nella nuova Italia, non avea creduto opportuno a Plombières di pronunziarsi, senza più, pel cugino principe Gerolamo Napoleone come si era pronunciato pel principe Luciano Murat, vi fu il toscano avv. Vincenzo Salvagnoli che pensò bene di pronunciarsi egli in luogo e vece dell'Imperatore. Ad un tal effetto egli recavasi nel novembre

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