en chaque paroiflè , est sort utile pour parvenir à taxer l'industrie du mena peuple , à l'éducation des enfans & au soulagement des vieillards caducs & estropiés ; & des uns & des autres , lorsqu'ils seront malades , qui est une attention que les Rois doivent avoir , par preserence à l'augmentation de leur revenu , puiíque c'est du nombre de leurs Sujets qu'ils tirent leurs forces &* leur puissance. .

L'ciiité de Ces chambres ainsi établies, les perbili cnTM" fònnes , qui les composeront, seront à te quc les portée de connoître les differentes proseront" fessions des habitans des paroisses de bicn oc- leur demeure , & ce que chacun gagne

b"in' »». P01 )our , ou Par faÇon ou entreprises;

jé*. & s'ií arrive qu'ils ne le sachent pas parfaitement, ceux qui seront travailler , les instruiront ; au lieu que si on ne fait pas cet établissement, on ne paítiendra que très-imparfaitement à táxer l'industrie : on ne soulagera point les pauvres dans leurs besoins : la dureté continuera dans les riches , qui feront leurs ouvrages eux-mêmes , plti* tôt que d occuper de pauvres journaliers ; ou s'ils les occupent , ils les forceront à donner leur tems & leur travail pour une vie très-frugale qu'ils leur donneront , & croiront encore' leur faire charité : en sorte que, pendant que le pauvre homme gagnera sa vie d'un côté , il faudra que sa femme & ses énfans aillent mandier leur pain de l'autre. Cela n'arrivera absolument, pas, si cet établissement est fait ; d'autant que plus les ouvriers gagneront & plus il y en aura d'occupés, plus la retenue sera considerable : & la Bourse commune de la paroifle ayant de gros fonds, elle sera en état de payer les impositions , non seulement des pauvres , mais encore des riches qui les auront occupés. Cela est d'une singuliére attention , pour que personne ne soit oisif,qu'il n'y ait aucun pauvre qui mandie, & que les enfans foient bien élevés.

Il n'y aura plus qu'à òrdottner que L'éducatous les journaliers, manœuvriers, ser- ti<M,dcs viteurs, domestiques, compagnons, St "^"„f toas gens de métier, de quelque âge , pourvuc, sexe 8c qualité qu'ils soient, qui travaillent à journées, façons & entreprises , gages, ou apointemens, qui voudront être exempts des impôts ,. collecte d'iceux , solidité & rejets, chacun dans les paroisses où ils feront leur résidence, pour faire instruire & élever leurs enfans juíqu'à l'âge de dix ans , & être soulagés dans leurs besoins étant malades, estropiés ou devenus caducs , seront tenus de se faire inscrire à la chambre de Direction de la paroiíse de leur demeure, sur le Livre que le Comjniflajre Inspecteur tiendra, à cet efFer..

Soin qu'on la chambre & Direction de

les gens chaque.paroifle , ou les personnes pré<oisspa" posées pour, la composer , auront .ípin ay.tn-de que ceux qui seront inscrits sur le Litouvrage Vre du Commiflàire Inlpecteur , ayent de l'òuvrage & soient occupés, par préference à ceux qui n'y. seront pas inscrits; veilleront à ce qu'aucun des habitans., ni autres , ne mandient: & s'il y en a quelqu'un qui fafle cet exercice fainéant, ils le feront arrêter & conduire en prison. A ce faire, les;. Prevôts & Officiers de Justice seront tenus de donner main forte gratis.

Qu'il sera retenu suv tous ceux qui Argon re^ seront inscrits sur le Livre du Commis- ïj"rus£[ai;. saire Inspecteur, le cinquiéme de ce ies. qu'ils gagneront par jour , mois ou années , ou par entreprises; laquelle retenue sera faite par l'Agent Treforier de la Bourse commune de la paroiíflè.

Et à cet effet, tous ceux qui feront travailler , ou qui auront des-Commisou Domestiques, remettront ès mains du Tresorier ce qu'ils devront payer aux uns & aux autres , pour gages, apointemens , journées, façons ou entreprises , dans les tems qu'ils seront convenus, afin que le Treforier puisse payer pour eux ,, & faire la retenue ordonnée., 1

L'ouvrier qui gagnera beaucoup , Equité d»..aura beaucoup de reste; celui qui ga- <e P1»TMguera peu , payera peu, & aura peu de reste : ainsi la proportion sera gar?dée,,sans qu'aucun puisie s'en plaindre.

De cette retenue, d'un cinquiéme usage dt sik les journaliers, gens de métier &

autres il y en aura moitié pour Isc Bouríe commune , qui sera employée à l'éducation & nourriture des enfans , & à soulager & nourrir les pauvres caducs , malades & estropiés , afin qu'aucun ne mandie. Pour exciter les jeunes hommes à íe marier & travailler , >ils seront mis à la taille, concurremment avec ceux qui seront mariés afin que n'y ayant point de difference des uns aux autres, ils se déterminent à se marier, n'y ayant que la Taille qui y a porte obstacle, & qui les emporte à la débauche. Util,té Le Roi est le pere de (es peuples , mcr'Tdu & en cette q«al"é S. M. est obligée de bied. veiljer à leur subsistance.

C'est une erreur de croire qu'il ne faut jamais toucher aux bleds : on y peut toucher, fans que cela cauíè le moindre dérangement: 1. Pour eri «onnoître la qualité." II. Pour en reserver la provision. III. Pour en permettre le transport du surplus à l'Etranger; & cette mâne ne devient marchandise que lors qu'on l'a transportée à l'Etranger..