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TABLE DES MATIERES

ANNÉÉ

1899

Emploi de l'électricité dans le pressage à chaud

des draps, système dit électro-colidor, page 2.

Appareils de nettoyage des fibres textiles, par

M. Hardman, 50.

Machine à fouler pour feutres, 66.

Procédé pour donner à la laine et aux tissus de
laine le brillant et le toucher de la soie, par
MM. Lecomte et Déprés, 98.

Machines à fouler les étoffes, par MM. Hart et
Patin, 195.

Apprêts des lainages; tissus mous, 210.
Décatissage des tissus à l'eau et à sec, par M.
Giering, 226.

Epaillage des laines et tissus de laine, par M.
Manichon, 290...

Nouveautés et Montage

Genres pour été, pages 4, 19, 37, 50, 66, 82, 98, į
114, 130, 146, 162, 179.

Les nouvelles étoffes, par Mme Marguerite Le-

blanc, 68.

Les tissus à la mode, 116.

Tissu silk-laine, par MM. Chanay et Pupat, 146.

Commerce

Chroniques industrielles et commerciales, pages
1, 17, 33, 49, 65, 81, 97, 113, 129, 145, 161,
177, 193, 209, 225, 241, 257, 273, 289, 305,
321, 337, 353, 369.

Brevets d'invention intéréssant l'industrie lai-
nière, pages 91, 107, 157, 173, 220, 236, 253,
267, 284, 298, 313, 348, 363, 377.

Revue des marchés, pages 11, 28, 43, 61, 76, 91,

107, 126, 139, 157, 173, 189, 204, 220, 236, 253,

268, 285, 298, 315, 331, 348, 363, 377.

Adjudications, pages 269, 286.

Renseignements commerciaux, pages 13, 29, 45,

62, 77, 93, 109, 126, 142, 159, 174, 190, 206,

222, 238, 254, 270, 286, 302, 318, 332, 350, 366,

379.

La durée du travail dans les établissements in-
dustriels, page 7.

Le commerce lainier de la France avec l'étran-

ger, 38.

Revue commerciale et industrielle de Mazamet,

page 51.

L'industrie lainière à Reims, 54.

Réponse de la Chambre de commerce de Sedan à

deux questionnaires de la commission des va-

leurs de douane, 68, 70.

Les salaires des ouvriers et employés (Chambre

de commerce d'Elbeuf), 70.

Le travail dans les manufactures (Chambre de

commerce d'Elbeuf), 71.

Création d'un office colonial, 83.

Règlement d'atelier; paiement des salaires, 86.
Enseignement technique, 87.

La loi sur les accidents du travail, 101.

La loi sur les accidents du travail; circulaire
du Garde des Sceaux, 229, 242, 258.

Réponse de la Chambre de commerce d'Elbeuf au questionnaire de la commission de l'enseignement, 101.

L'industrie lainière en France, 131.

Le Congrès pour l'unification du numérotage des files, 133, 200, 261.

La Chambre syndicale drapière de Vienne et les accidents du travail, 136.

Sujets mis au concours par la Société Industrielle du Nord de la France, 135.

Les membres du Comité d'installation de l'exportation de 1900, 149.

Commerce français lainier avec l'extérieur, 151. L'unification du numérotage des filés (Chambre

de commerce de Roubaix), 164; Article du Travail National sur le même sujet, 341. Les accidents du travail; les barêmes de la Caisse de l'Etat, 164.

Nouveaux membres du Conseil de commerce extérieur, 181.

La loi sur les accidents du travail; circulaire du Ministre du Commerce, 274.

Création à Paris d'un office colonial (Chambre de commerce d'Elbeuf), 181.

Le contrat de louage (Chambre de commerce d'Elbeuf), 195.

Conseils aux preneurs d'assurances contre les accidents du travail, 213.

L'industrie à Reims pendant le 1er semestre de 1899, 227.

Louage d'industrie; marchés à forfait (Chambre de commerce d'Elbeuf). 278.

Le travail dans les usines; circulaire du Ministre du Commercè, 323.

Rapport de la Commission des douanes au Ministre du Commerce sur les laines, fils et tissus de laine, 325.

Bureau de conditionnement à Roubaix, 326. Le travail des femmes et des enfants dans les manufactures, 341.

Questions mises au concours par la Société Industrielle d'Amiens, 344.

Conditionnement: taux de reprise des blousses (Chambre de commerce de Sedan), 354.

La loi sur le travail des femmes et des enfants, pagé 373.

Transports

Echantillonnage, empaquetage et emballage des marchandises pour l'exportation, page 20.. Avis aux expéditeurs de laine (Chambre de commerce de Mazamet), 150.

La baisse des prix du fret de la Plata à Bordeaux (Chambre de commerce de Mazamet), 326. L'emballage du peigné, 340.

Ile de Chypre Tarifs de transports, 374.

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Collections d'échantillons de tissus de laine acquises par le musée commercial, 136, 309, 375. Le service d'échantillons de la Chambre de com. merce française de Charleroi, 154. Considération de la Chambre de commerce de Verviers sur le commerce des fils et tissus de laine, 154.

Rapports de la Chambre de commerce d'Anvers ; laines, blousses, peignés, 170, 327.

Les corsaires du commerce (Avis de la Chambre française de Charleroi), 216.

Le numérotage uniforme des filés (Chambre de commerce de Verviers), 279.

Le transit français en Belgique, 290. L'industrie belge d'après le nouveau recensement, 309.

Création d'une Chambre de commerce française à Bruxelles, 327.

Les marchés à terme (Chambre de commerce de Verviers), 357.

L'activité de la circonscription de Liège en 1897 et 1898, 360.

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Danemark

Ses importations en textiles et tissus; ses fabri-~~ ques, 59.

Copenhague Conseils aux exportateurs français, 88.

Sur la création d'un dépôt d'échantillons fran çais à Copenhague, 358.

Suède et Norvège Importations des fils et tissus en Suède, page 88. Importations et exportations de Suède et Norvège, 362.

Maisons de commerce de Bergen, 363.
Russie

Le commerce à Novorossiisk, pages 8, 329. Importation des tissus de laine français; formation d'un syndicat en Russie,.39.

La situation du marché de Moscou en 1897, 58. Droits d'entrée en Russie sur les laines, tissus, etc. (Chambre de commerce d'Avesnes), 72. Ouverture de nouveaux débouchés à l'industrie française, 86.

La Pologne en 1897; laine et industrie textile, 87.
La Pologne en 1898; laine et industrie textile, 314.
Débouchés en Russie; exemple à suivre, 167.
Les industries textiles en Russie, 185.
L'industrie des laines au Caucase, 219.
Moscou Commerce de la laine, des filés et lis-
sus, 236.

La foire d'Irbit en 1899, 251.

La foire aux laines à Varsovie, 266. Conditions imposées aux échantillons de tissus admis en franchise en Russie, 293.

Où, de préférence devrait-on installer une fabri

.

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Art. 1er. Toute personne jouissant en France d'un droit privatif en vertu des lois sur la propriété industrielle, ou ses ayants droit, pourra, sans encourir la déchéance de son privilège, faire figurer à l'Exposition universelle de 1900 à Paris et introduire à cet effet sur le territoire français des objets fabriqués à l'étranger et se:nblables à ceux qui sont garantis par son titre, si ces objets ont été régulièrement admis à ladite exposition.

Art. 2. Toutefois, la déchéance prévue par les lois en vigueur sera encourue si les objets visés à l'article 1r ne sont pas réexportés dans le délai de trois mois à dater du jour soit de la clôture officielle de l'Exposition, soit de l'ordre d'enlèvement antérieur qui aurait été signifié aux intéressés par les autorités compétentes.

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Art. 3. Toute personne qui aura fait figurer à l'Exposition universelle de 1900 un objet semblable à celui qui est garanti par son titre de propriété industrielle sera considérée, en tant que de besoin, comme ayant exploite en France sa découverte ou son invention pendant la durée de l'exposition.

Le délai pourvu par les lois sur la propriété industrielle, et à l'expiration duquel la déchéance est encourue à défaut d'exploitation courra de nouveau à partir soit de la clôture officielle de l'exposition, soit de l'ordre d'enlèvement antérieur qui aurait été signifié aux intéressés par les autorités compétentes,

Art. 4. Les objets figurant à l'Exposition universelle de 1900 qui seraient argués de contrefaçon ou qui porteraient des marques. ou autres indications prohibées ne pourront y être saisis que par description.

Toutefois, les objets admis à l'exposition, circulant en France à destination ou en pro venance de l'exposition, ou y figurant, ne pourront être saisis, même par description,

1

ÉTUDE SUR LES BUREAUX DE CONDITIONNEMENT PUBLIC DES LAINES EN FRANCE

Il y a en France quatorze bureaux de conditionnement qui sont, par ordre alphabétique: Amiens, Aubenas, Avignon, Lyon, Marseille, Nîmes, Paris, Privas, Reims, Roubaix, Saint-Chamond, Saint-Etienne, Tourcoing et Valence.

Le conditionnement tout le monde le sait est l'opération par laquelle on évalue, dans des établissements spéciaux, la proportion d'humidité que renferment les textiles. Tous ceux-ci en contiennent, en effet, une certaine quantité ou plus exactement une proportion d'eau hygrométrique variant avec les opérations qu'ils ont déjà subies, la température qu'ils possèdent, et le degré hygrométrique de l'eau.

On comprend de suite tout l'intérêt que peut avoir un vendeur, qui achète ses textiles au poids, à ne pas laisser se dessécher ses provisions de matières brutes, ou même à leur incorporer, lorsqu'il les vend dans les mêmes conditions, le plus d'eau possible. En outre, comme, la plupart du temps, ce vendeur n'est qu'un intermédiaire, il ne peut, sans risquer de se ruiner, vendre ses marchandises plus sèches qu'il ne les a achetées, et il doit bien se référer à un tiers pour en dé-. terminer l'humidité.

Mais, alors, à quelle proportion d'eau se limiter pour rester loyal, et surtout comment évaluer cette proportion?

On se trouve amené naturellement à recourir à un arbitre expert, d'une autorité et d'une impartialité hors de conteste. Cet arbitre, c'est la condition publique qui, officiellement organisée comme administration, offre en outre une discrétion garantie sur les transactions qui lui sont révélées.

Le but immédiat et principal de conditionnement est donc de déterminer aussi exactement que possible la proportion d'humidité que renferme un lot de matière textile et, par suite, le poids marchand net de ce lot.

Comment arriver à cette évaluation?

Depuis longtemps, on avait remarqué que la teneur en eau hygrométrique tend sensiblement vers un chiffre constant pour un même textile, quand il se trouve placé assez longtemps dans des conditions moyennes de température et d'humidité. Ce chiffre constant semble être de 9.50 0/0 pour la soie, 14.50 0/0 pour la laine peignée ou filée, 7.80 0/0 pour le coton filé, et 10.70 0/0 pour le lin et le chanvre. Cette observation servit de base aux pro cédés primitifs de conditionnement des soies. On détaillait la soie, et on la laissait exposée, pendant un temps assez long, au libre contact de l'air dans un local ventilé naturellement. On pesait ensuite le lot tout entier, et le poids trouvé était adopté par le vendeur et par l'acheteur comme base de leur règlement de compte.

Cette façon d'opérer ne pouvait donner qu'une approximation variable surtout avec les saisons, et on comprend aisément quels avantages les malins pouvaient trouver à acheter par un temps sec et à vendre par un temps humide. D'autre part, ce mode d'opérer nécessitait un matériel encombrant de grands cadres à claire voie et de magasins ou séchoirs d'une étendue considérable.

Le véritable principe du conditionnement, fut en réalité établi par les travaux de Talabot et de d'Arcet à la Condition de Lyon.

De leurs expériences nombreuses, il résulta que la soie, portée à une température notablement supérieure à 100 degrés, se dépouillait rapidement de toute son eau hygrométrique sans que ses propriétés textiles en fussent altérées. Le poids de la soie absolument desséchée fut appelé poids à l'absolu. Plus tard, on reconnut qu'il en était de même pour les autres textiles tels que la laine, le coton et le lin, mais que, pour atteindre la dessication abso lue sans altérer les fibres, il fallait que la température maxima fut bien inférieure à celle trouvée pour la soie, tout en restant en dessous de 100 degrés.

Pour obtenir ce poids à l'absolu; des appareils furent inventés par Talabot, puis perfectionnés par Gamot, qui les disposa de façon à pouvoir effectuer la pesée du textile dans l'appareil même de dessication. On avait remarqué, en effet, que, sortie de l'étuve, la fibre textile reprenait très rapidement de l'humidité en proportion notable. Enfin, Perroz père créa, de concert avec Rogeat, de Lyon, l'appareil employé aujourd'hui presque partout en France, où le chauffage est effectué par un courant d'air chaud provenant d'un calorifère.

Ceci connu, il est facile de comprendre ce qu'est le conditionnement. On détermine d'abord le poids à l'absolu du lot présenté à la condition. On y ajoute la reprise légale ou celle convenue entre le vendeur et l'acheteur, cette reprise représentant la quantité d'humi

dité que peut loyalement renfermer le lot pour être dans des conditions marchandes. Le poids total ainsi obtenu est le poids conditionné, servant de base à la rédaction des factures. Telle est l'opération du conditionnement.

Celle-ci comprend, en pratique, deux opérations.

La première consiste à déterminer, à l'aide d'une étuve, combien les échantillons renferment d'humidité pour 100. L'expérience a fait constater que lorsqu'un échantillon n'accuse plus de diminution de poids appréciable après dix minutes d'intervalle, on peut le considérer comme séché à l'absolu. Le poids en est alors relevé contradictoirement par deux employés, et on le retire de l'appareil. Par un calcul très simple, on déduit du poids primitif et du poids absolu la proportion d'humidité que renferme l'échantillon appelé preuve ou épreuve.

La seconde opération se fait dans les bureaux. Elle consiste à appliquer les résultats precédents au calcul du poids conditionné, c'est-à-dire au poids que devraient peser les épreuves et par suite le poids tout entier s'il ne renfermait que la quantité d'humidité admise comme loyale et marchande.

Cette proportion d'humidité porte un nom consacré par l'usage, c'est la reprise, qu'il ne faut pas confondre avec la teneur 0/0 en humidité. Définissons la par un exemple. On a admis, et l'autorité supérieure a adopté comme taux légal, 17 0/0 comme reprise de la laine. Cela veut dire que si le poids net conditionné d'une balle de laine est de 117 kilos, il s'y trouve 100 kilos de laine absolument sèche et 17 kilos d'eau à l'état hygrométrique. Cette laine renferme donc comme humidité 17/117 pour 100 soit 14.530 0/0. Autrefois on inscrivait sur les bulletins le poids conditionné du lot tout entier; on en calculait d'abord le poids absolu, puis on ajoutait la reprise. Pour diverses raisons, on se borne maintenant à indiquer de combien pour cent le poids net primitif ou poids d'entrée doit être augmenté ou diminué.

Nous devons dire quelques mots du taux de reprise des divers textiles. Comme ces matières, placées dans des conditions identiques, n'absorbent pas la même proportion d'humiditité, il en résulte que chacune doit avoir un taux de reprise correspondant à sa capacité. hygrométrique particulière. Mais comment déterminer ce taux ? Nous touchons là une question extrêmement controversée et pour ainsi dire encore en discussion. Le taux légal de la soie, fixé d'abord à 11 pour 100 de reprise, n'a pas été changé et il est toujours en vigueur. Pour la laine, on n'a jamais pu se mettre complètement d'accord.

La reprise légale, fixée d'abord à 15 pour 100, a été ensuite élevée à 17 pour 100; mais les centres commerciaux du Nord, où la laine se prépare et se file en majeure partie, n'ont cessé de protester et de réclamer une reprise

plus élevée, 18 1/4 pour 100, 19 pour 100 et même davantage, en arguant surtout que la laine doit posséder cet excès d'humidité pour pouvoir se travailler facilement. Pour trancher la difficulté, le gouvernement a décidé que le taux légal de 17 pour 100 ne saurait plus obligatoire, et que, outre le poids conditionné à la reprise de 17 pour 100, les bulletins de conditionnement pourraient donner aussi les résultats d'une reprise quelconque convenue expressément par les intéressés. La question en est là pour le moment.

La reprise conventionnelle la plus usitée pour la laine est celle de 18 1/4 pour 100, sauf pour les blousses de laine que l'on conditionne souvent à 8, 9. 10, 12 et 14 pour 100 de reprise. La reprise du coton, fixée d'abord à 7 1/2 pour 100, a été reconnue trop faible: on admet généralement le taux de 8 1/2 pour 100. Les autres textiles ne se conditionnent pas.

CHAMBRE DE COMMERCE DE MAZAMET

Séance du 29 décembre 1899
CONDITIONNEMENT DES BLOUSSES

Par sa lettre du 20 novembre dernier, M. le Ministre du Commerce demande l'avis de la Chambre sur l'opportunité qu'il y aurait à fixer par la loi le taux de reprise des blousses: à 10 0/0 pour les blousses épurées, à 17 0/0 pour les blousses non épurées.

M. Sarrat, chargé d'étudier la question, donne lecture de la lettre suivante qu'il propose d'adresser en réponse à M. le Ministre :

«En réponse à la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'adresser, à la date du 20 novembre, la Chambre de commerce, après en avoir délibéré, dans sa séance du 31 décembre, me charge de vous répondre que ce n'est qu'exceptionnellement que jusqu'ici les blousses ont été conditionnées en France.

«Les blousses produites dans le Nord de la France, sont pour la plus grande part, des blousses « Listes » renfermant de 3 à 5 0/0 d'huile généralement vendues poids de peignage et conditionnées aux taux de 8 à 10 0/0 dans les très rares cas où cette opération est demandée.

«Les blousses « Schlumberger » qui se vendent en France sont épurées et proviennent d'établissements étrangers, principalement d'Allemagne. Elles sont généralement vendues poids de sortie » des magasins. Dans les rares cas où elles sont conditionnées le taux de reprise est de 16 ou de 17 0/0. «Les faits ainsi établis, la Chambre estime que les taux de reprise proposés de:

« 10 0/0 pour les blousses non épurées ; 170/0 pour les blousses complètement épurées,

semblent rentrer dans des conditions ration nelles.

« Veuillez agréer, etc. ».

La Chambre donne son approbation à cette lettre.

SOCIÉTÉ INDUSTRIELLE
ET COMMERCIALE

DE ROUBAIX-TOURCOING EN 1899

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Les Tissus. L'année 1899 a été plus favo rable que 1898 à presque toutes les branches de l'industrie de Roubaix Tourcoing.

En fabrique, la production des tissus accuse une augmentation sur l'année précédente: la proportion des métiers inactifs a diminué sensiblement; à certain moment l'alimentation était presque complète et, si 1899 n'a pas été une année de grande prospérité, elle a dénoté une situation beaucoup meilleure.

La hausse de cours des matières premières a entraîné fatalement l'augmentation des prix des tissus; cette hausse, dès le début, a été assez difficile, mais, depuis un moment, les acheteurs sont forcés de se soumettre et l'acceptent sans murmurer; la marchandise, du reste, devient rare, et plusieurs genres sont engagés sur des époques éloignées.

La «Fantaisie » vient en première ligne parmi les genres les plus favorisés; elle a contribué à alimenter, en partie du moins, le tissage et a alténué les effets du marasme de l'année dernière.

Les fabricants s'étaient, d'ailleurs, ingéniès à trouver des dispositions nouvelles, tant en pure laine, qu'en chaine coton trame laine, où, par la finesse des nuances, le coton arrive à jouer des effets de soie; ils ont également produit des petits carreaux genre tailleur, d'un caractère sérieux qui ont été très goûtés, et qui, avec les fonds dits épinglés, ont formé la base du succès.

«L'Ecossais casimir » a été remplacé par des « Diagonales », des «Natés», des «Granités »; d'heureuses modifications ont été apportées dans les grains et les nuances, les articles fantaisie appelés «Pluie d'or» ont obtenu, grâce à une combinaison de fils soie ou simili soie, une certaine vogue dans le commerce d'exportation. Aux grands effets d'autrefois, on a susbtitué des dispositions plus modestes, aux nuances vives, des teintes plus foncées, l'article a, pour ainsi dire, revêtu une forme nouvelle.

Les genres métalliques» ont été complètement abandonnés: l'oxydation provenant des fils employés en est une des principales

causes.

Les «Foulés» et «Sublimes » n'ont pas subi

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