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elle sest trouvé servye de my admettre par provision, Et oins que je cognoysse la charge de l'impertance qu'elle est, et requérant aultres personnage que moy, Toutefois com(me) il est raisonnable que en toutes choses Sa Maté soit servye et obeye, nay peu delaissé de l'accepter. En quoy jay fait tant moins de difficulté considerant que Sa Maté nous asseure si fermement de sa venue par deça au prinstemps prochain en attendant laquelle lon peult tenir pour certain que je travailleray tout ce qui me sera possible pour le bien et tranquillité de ces pays de par deça sans my espargner en riens. A quoy je prie a Dieu me donner sa grace et qu'il vous ait Tres chiers et bons amis en sa guarde. De Bruxelles le dernier de décembre 1567.

Le bien vost (re)

F. Az. duc dAlve.

Au nombre des pièces de la correspondance du duc d'Albe avec l'Université, on remarque la lettre suivante qui recommande le maintien exact des statuts sur l'enseignement: « Venerables nos Tres chiers et biens amez Les Recteur et ceulx du Conseil de l'Université de Louvain ».

<< Don Fernando Alvarez de Toledo, Duc d'Alve etc. Lieutenant gouverneur et Capne gen. etc.

<< Venerables Tres chiers et bien amez. Sa Maté a qui nous avons ces jours passés envoyé la relation que nous

aviez fait tenir touchant les lecons y instituées et entretenement dicelles, nous y a respondu de lavoir veu volontiers et trouvé l'exercice fort bon, saulf qu'elle a remarqué que il y avait quelque faculté en ce qui touche les professions royalles Magistri Sententiarum et du decret nous commandant de tenir la main a ce que le tout fut bien leu et entretenu Dont navons voulu delaisser de vous advertir a fin que schachant la volunté de Sa Maté vous y donniez l'ordre que convient pour l'accomplissement d'icelles. Venerables Tres chiers et bien amez Dieu vous ait en sa guarde. De Bruxelles le VIJ de juillet 1569.

D. F. A. Duc dAlve.

PIÈCES RELATIVES A L'ÉRECTION DE L'UNIVERSITÉ DE DOUAI EN 1562.

Philippe II ayant approuvé les plans qui lui furent proposés pour l'établissement d'une seconde Université dans les provinces belgiques, le siége en fut placé à Douai, et le pape Paul IV conféra bientôt d'importants priviléges à une école qui allait devenir un autre boulevard de la foi catholique, aux frontières du royaume de France. Le cardinal de Granvelle, évêque d'Arras, travailla de concert avec Viglius à hâter l'ouverture de la nouvelle Université, destinée à être un des ornements de son diocèse. La gouvernante des Pays-Bas, Marguerite de Parme, se chargea de demander à l'Université de Louvain le choix de quelques personnes qui pussent contribuer à une prompte organisation de l'académie de Douai; cet appel fait à l'ancienne institution du pays est daté du mois de Juin 1562 (1):

« MARGARETA Dei grâ Parmæ et Placentiæ Ducissa etc. etc. pro catholica Regia Mate Gubernatrix etc. etc. >> Spectabilis et honorabiles, docti et syncere nobis dilecti.

(1) Ce document et ceux qui suivent sont copiés d'après les autographes.

>> Quoniam pro communi Eccl(es)iæ et Reipub. bono, re diligenter deliberata, Regiæ Mati visum est, ut ad bonarum artium et studiorum amplificationem, novam scholam Universæ doctrinæ literariæ in oppido Duaco per fol. Re. Pontificem Maximum Paulum quartum erigendam curaret: Et res nunc eo sub hoc Pontifice Pio perducta est, ut et erecta, et certis annuis redditibus, (non parvo sumptu et molestia suæ Matis) fundata sit, nec aliud restet, quam ut pro cujusque disciplinæ ratione diversi doctores et professores, viri probi et eruditi, et in eo genere versati, quærantur, qui ad novam hanc scholam regendam ac sustinendam recte præfici possint: rogati sumus ab ejus urbis magistratu, ut hac in re ipsis adesse et operam n(ost)ram impertire velimus. Quod quidem uti pro ratione muneris n'ostri minime censuimus denegandum, sed contra ad officium n(ost)rum pertinere, ut executionem instituti hujus Regiæ Matis tam pii ac sancti, et his turbulentis temporibus tam necessarii, quantùm in nobis sit, promeveamus: ita non aliunde magis quam a vobis et ex schola v'est)ra professores hos petendos et accersendos duximus. Nam præterquam quod vos id genus hominibus bonis et doctis et vera Religione catholica imbutis non dubitamus abundare, ex quibus nullo v(est)ro incommodo certe non magno facile aliquot carere, et in novam hanc studiorum coloniam emittere potestis: tum ad rectæ quoque Religionis conservationem, et novæ hujus scholæ ad v(est)ræ confor

mationem, perpetuamque inter vos necessitudinem et concordiam pertinere putavimus, si a vobis potissimum primi isti doctores proficiscantur; ad quam quidem rem eo magis propensi esse debetis, quod cum inter cætera ab Regia Mate constitutum sit, ut schola Duacensis v (est ram scholam tanquam matrem ac parentem agnoscat, simul etiam convenire et non parum gloriosum vobis fore videtur, ut vos primos ejus patres præstetis. Quæ quidem cum ita se habeant, his paucis voluimus vos monitos, ut, quantum ad hanc rem attinet, ei qui has adfert auxilium et opem v(est)ram, quatenus sine incommodo universitatis vest)ræ fieri potest, præbeatis. Quod uti vos non gravate confidimus facturos, ita idem nomine Regiæ Matis serio a vobis postulamus. Spectabilis, et honorabiles, docti syncere nobis dilecti, Deus vos conservet. Datum Bruxellæ XI Junii MDLXII. >>

MARGARITA.
VAN DER AA.

Spectabili, et Honodilectis, Rectori Uni

L'adresse était ainsi conçue rabilibus doctis et syncere nobis versitatis, Decanis facultatum, et cæteris consiliariis studii generalis Lovaniensis.

Trois mois après la missive de la gouvernante, les magistrats de la ville de Douai invitaient l'Université de Louvain à envoyer une députation aux fêtes qui allaient être célébrées pour l'installation de leur Université, et ils adressaient, en date du 16 Septembre,

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