MM. LES DÉPUTÉS

ADAM Achille; ALLARD; Comte d'ALSACE, Prince d'HÉNIN; ANDRIEU; ARAGO François; ARBQUIN; ARMEZ; ASTIER; AUGE AYNARD;

BALI

BACHIMONT; BALANDREAU; TRAND BALLANDE; BARTHOU; BAUDET Louis; BAUDIN; BAUDON; BEAUQUIER; BERGER Georges; BERNARD Abel; BERSEZ; BERTEAUX ; BERTHET; BERTRAND Lucien ; BERTRAND Paul; BICHON ; Bos Charles; BOUHEY-ALLEX; BOURRAT; BOUVERI; BOYER Antide: BRETON J.-L.; BRIAND Aristide; BUISSON Ferdinand; BUSSIÈRE; BUYAT;

CAILLAUX CAMUZET; CAZAUVIEILH; CAZEAUX-CAZALET; CAZENEUVE; CHAIGNE; CHAMBIGE; Marquis de CHAMBRUN; CHANAL; CHANDIOUX; CHAPUIS; CHABERT Charles; CHARRUYER; CHASTENET; CHAUMET; CHAUTEMPS A. ; CHAUVIÈRE ; CLÉMENTEL; CODET ; COLIN COLLIARD; CONSTANS Paul; CORDEROY; CORNET Lucien COUTANT J.; COUYBA; CRUPPI ;

DAVID Henri; DEBAUNE; DEBUSSY; DECKER-DAVID; DEJEANTE; DELARBRE;

DELARUE; DELAUNE; DELBET; DELÉ-
GLISE; DELONCLE; DELORY; DÉRIBÉRÉ-
DESGARDES; DERVELOY; DESCHANEL
Paul;
DEVILLE Gabriel; DORMOY ;
DRON; DUBIEF; DUBOIS Emile; DUFOUR;
DUMONT DUPUIS Pierre ;

EMPEREUR; ERMANT; D'ESTOURNELLES DE CONSTANT; EUZIÈRE ;

FÉRON; FERRERO; FLANDIN Etienne ; FOULD ;

Gabriel DENIS

GALLY-GASPARROU; GAUTIER Léon; GAUVIN; GENTIL; GÉRALD; GÉRAULT-RICHARD; GERVAIS; GIROD; GOUJAT; GOURD ; GOUZY ; GROSJEAN Georges GUIEYSSE;

HÉMON HENRIQUE-DULUC; HOLTZ; HUBBARD; HUGUES Clovis ;

D'IRIART D'ETCHEPARE; ISNARD ;
JANET JAURÈS; JUMEL;

DE LA BATUT; LAFFERRE; DE LANESSAN; LAROCHE - JOUBERT; LARQUIER; LAURAINE; Leffet; LÉGLISE ; LEMIRE; LEROY Modeste; LESAGE; DE LESPINAY; LEYGUE Raymond; LHOPITEAU; LOUP; LozÉ;

MALASPINA; MANDO; MARET Henry; MAROT; MARTIN-BIENVENU; MAS; MAUJAN; MENIER Gaston; MERLOU; MESSIMY; MICHEL Henri; MILL; MILLERAND;

MOLLARD; MOREL J.; MOTTE; MUTEAU; MEUNIER Paul;

NOEL; NOULENS ;

PAJOT; PAMS; PAVIE; PÉRET; PÉRIER Germain; PETITJEAN; PICHERY; POISSON Pierre; PLISSONNIER; POULAIN Albert; DE PRESSENSÉ ;

RAGOT; RAJON; RAULINE; RENOULT René; RÉVEILLAUD; RÉVILLE Marc; RIOTTEAU; ROCH; ROUANET; RUAU;

SABATERIE; SALIS; SARRAUT; SCHNEIDER Charles; SEMBAT ; SIEGFRIED ; SIMYIAN; SURCOUF Robert ;

THIERRY J.; THIERRY-CAZES; THIVRIER; TORCHUT; TOURGNOL; TOURNIER Albert;

URSLEUR;

VAILLANT; VAZEILLES; VIGNE Octave; VIGOUROUX; VILLAULT - DUCHESNOIS ; VILLEJEAN; VIOLLETTE; WALTER.

LES VISITES

du Roi d'Angleterre

et du Président de la République

A l'occasion de la visite du Roi d'Angleterre en France et du Président de la République en Angleterre, la Commission du budget de la Chambre des Députés fut saisie d'un projet de loi portant ouverture d'un crédit extraordinaire de 600.000 francs.

Au nom de la Commission, M. Francis de Pressensé, rapporteur, demanda à la Chambre de voter ce crédit. Puis le Président du groupe de l'Arbitrage international prit la parole dans la discussion générale.

Voici, d'après le Journal Officiel, les discours de MM. de Pressensé et d'Estournelles :

DISCOURS DE M. DE PRESSENSÉ

Messieurs,

La Commission estime que la Chambre voudra s'associer par son vote à des actes qui sont, à ses yeux, de nature à contribuer à l'affermissement de la paix. (Très bien! très bien !) Dans l'état présent des relations

internationales, les visites réciproques des chefs élus ou héréditaires des nations ne peuvent que préparer et aplanir les voies à cette entente permanente des peuples civilisés, où l'opinion publique éclairée voit de plus en plus la base de l'ordre universel. (Applaudissements).

Sans doute, c'est avant tout sur la dépendance croissante et l'harmonie grandissante des intérêts mutuels que repose la paix du monde. Sans doute encore, il convient de compter surtout sur les progrès de l'esprit de solidarité, sur ceux de la conscience et de la raison humaines pour prévenir de regrettables conflits, pour conjurer des guerres qui finiront bien, même de nation à nation, par être envisagées comme civiles et intestines, et pour substituer à l'appel à la force brutale le recours à l'arbitrage pacifique. (Trés bien! très bien !) Il n'en est pas moins vrai que les manifestations officielles de bonne volonté réciproque tendent à faciliter sa tâche à une diplomatie de plus en plus pénétrée de sa haute mission et qu'à ce titre une démocratie comme la nôtre a le devoir d'accueillir ces démarches courtoises dans l'esprit même qui les a dictées et d'y répondre, dans le juste sentiment de sa dignité et de sa force, avec un égal bon vouloir. (Très bien ! très bien !) Rien d'ailleurs ne complètera mieux ces échanges de bons procédés entre chefs d'Etat et ne contribuera davantage à leur donner tout leur sens et toute leur valeur que des démonstrations comme celle qui se prépare à brève échéance entre les Parlements de France et de Grande-Bretagne.