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MONSIEUR,

Au Rédacteur.

Lyon, le 8 février 1815.

Je profite de la voie de votre Journal pour soumettre aux artistes qui s'occupent de machines à feu, quelques observations qui pourraient en multiplier l'emploi.

Depuis que nos communications sont rétablies avec les Anglais, on a appris que l'air atmosphérique, refoulé par leurs procédés au fond de la chaudière des pompes à fen, et en traversant T'eau échauffée, produit, dit-on, par sa dilatation, une très-grande puissance, et rend inutile, par ce moyen, l'eau d'injection.

Je pense que, dès que ce procédé sera connu, on s'empressera de réaliser les avantages qui doivent nécessairement en résulter, soit pour les artistes, soit pour tous ceux qui sont dans le cas d'employer ces espèces de machines.

J'ai l'honneur d'ètre, Monsieur, etc.
JAYEL.

VARIÉTÉS.

Histoire des Sociétés secrètes de l'Armée, et des Conspirations militaires qui ont eu pour objet la destruction du gouvernement de Buonaparte (1).

(IIe et dernier Article.)

Il est vraiment étonnant que le colonel Oudet, chef de la société des Philadelphes, n'ait pas été plus connu jusqu'à ce jour, on ignorait à-peuprès son existence. Doué, suivant son historien, des dispositions les plus merveilleuses, l'un des hommes les plus braves de l'armée, et ne le cédant à aucun orateur pour féloquence, réunissant à un égal degré une foule de qualités brillantes et opposées, comment se fait-il qu'un personnage aussi extraordinaire n'ait laissé aucune trace sur la terre? C'est une énigme qu'il n'est pas facile d'expliquer.

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Ce qui nous parait bien certain, malgré l'avis de quelques hommes sages qui pensent que l'ouvrage dont nous parlons est le fruit d'une imagination feconde, et ne repose sur aucun fondement, c'est que la société des Philadelphes a existé, et qu'elle n'a point été étrangère à ce mouvement général des esprits contre la tyrannie, que les moins clair-voyans ont aperçu longtemps avant qu'elle s'écroulât. Et lors même qu'elle n'aurait contribué qu'à préparer la tentative généreuse de Mallet, elle ne devrait pas moins exciter un vif sentiment de reconnaissance, puisque le succès de cette journée tint à peu de chose, et que d'ailleurs cette malheureuse expérience prouva que le gouvernement de Buonaparte était

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environné d'ennemis qui ne manquaient ni de courage, ni de hardiesse. Au reste, comme le remarque notre auteur, « les conspirations ne sont point l'élément d'un homme de bien : mettez un scélérat à sa place (de Lahory), et celle-ci réussissait. »

Mais les Philadelphes n'avaient pas attendu cette époque si déplorable pour la France, où la plus belle, la plus vaillante armée qui eût paru sur la terre, se vit presqu'entièrement anéantie en une campagne, par les suites d'une imprévoyance incroyable et sans exemple. Plusieurs années auparavant, ils avaient formé le projet d'enlever Buonaparte dans les montagnes du Jura, qu'il devait traverser en allant poser sur sa tête à Milan la couronne de fer, sur les débris des républiques que lui-même avait fondées. On savait qu'il n'était accompagné, dans ce voyage, que de 5o cavaliers, divisés en deux pelotons, dont l'un précédait, et dont l'autre suivait sa voiture. Les mesures étaient prises, l'expédition paraissait assurée; déjà plusieurs messages successifs avaient annoncé l'approche de Buonaparte..... Tout-àcoup on apprend qu'il est retourné sur ses pas au dernier refai, pour prendre une route plus longue et plus difficile qu'il avait quittée la veille, et l'entreprise échoue complétement. L'inquiétude qu'on avait remarquée sur la physionomie de l'usurpateur prouva clairement la cause de cette démarche rétrograde le secret de la conspiration lui avait été vendu, et l'auteur entre à ce sujet dans des détails très-intéressans.

Forcés de nous circonscrire, nous allons cependant orner cet article de quelques fragmens d'une certaine étendue, qui feront juger du style de l'ouvrage :

« Les victoires multipliées de Buonaparte lui avaient donné dans l'Europe l'ascendant de la force, et personne ne pouvait le lui contester; mais il lui manquait un prestige indispensable aux rois, cette illustration du sang qui est plus puissante sur l'imagination des hommes que celle de la renommée. Accoutumé à ne se défier de rien, il osa prétendre, contre toutes les apparences, à une alliance dont la pensée seule étonnera l'histoire, et il y parvint sans difficulté. Son bonheur invariable sembla braver la fortune, ou plutôt sa volonté, toujours servie par les évènemens, sembla tenir la place de la destinée elle-même, et disposer librenrent du sort de la France et du monde ; tant la Providence se plaisait à élever sa chute pour la rendre plus mémorable. L'immensité de son pouvoir démesuré, qui pourtant ne cessait pas de s'accroitre encore, fatigua jusqu'à la longue patience de ses ennemis. Les partis de l'intérieur s'humilièrent peu à peu devant lui comme les souverains; les résolutions les plus énergiques et les plus éprouvées fléchirent sans houte sous un poids que l'univers ne portait qu'à peine, et toutes les haines s'évanouirent, excepté la haine immortelle de la vertu qui ne sait jamais transiger avec les crimes heureux, qui s'irrite au contraire et s'affermit en raison de leur prospérité. Philadelphie, inquiète sans être tout-à-fait abattue, reconnut l'impuissance momentanée de ses armes; mais elle ne les brisa point devant le colosse, parce qu'elle s'aperçut facilement qu'il avait des pieds d'argile, et qu'il ne faudrait bientôt qu'un effort pour le renverser, »

:

« L'ambition de Buonaparte s'était révélée au monde entier, et plus elle était imposante, plus elle était haïssable par ses résultats la cause de la France opprimée était devenue celle de l'Europe opprimée; et tous les pays, impatiens du joug commun, ne devaient plus faire qu'une nation pour le briser. Buonaparte étendait chaque jour son empire immense, mais il ne le faisait point saos multiplier ses ennemis. La ligue des Français avec l'étranger 'n'était plus un crime dans cette circonstance imprévue et peut-être unique; ou, pour mieux dire, il n'y avait plus d'étrangers pour un cœur vraiment français que les esclaves de la tyrannie, qui auraient pu s'obstiner à la maintenir contre la volonté et pour le malheur de tous. Une guerre vraiment sans prétexte, qui n'avait pas plus l'approbation de la France qu'elle n'aura celle de l'histoire, allait cependant renouveler les calamités de l'Europe, et porter la désolation dans des pays où notre nom était à peine connu; mais cet évènement faisait naître des espérances mieux fondées que toutes celles qui nous avaient bercés jusqu'alors. I prouvait que cette manie insatiable dont Buonaparte était dévoré, toujours habile à se créer de nouveaux obstacles, toujours prête à se placer dans de nouveaux périls, tendait à délivrer d'elle-même les peuples qu'il opprimait du lourd fardeau de sa fortune. Cette chance, qui se renouvelait à chacune de ses entreprises, devait nécessairement le faire échouer dans la plus maladroite, dans la plus hasardeuse de toutes, et on ne le vit pas s'enfoncer dans les déserts de la Moscovie, au commencement de la saison la plus rigoureuse, sans deviner que la Providence le poussait à l'écueil où il ne pouvait manquer de périr. Smolensk et la Moskowa proclamaient encore ses succès, que sa chute ne laissait plus d'incertitudes; pressentiment malheureusement mélé d'une idée affreuse, trop complétement réalisée. C'est que ce dernier acte du délire inconcevable d'un ambitieux coûterait le plus pur sang de la patrie, déjà épuisée par tant de victoires et appauvrie par tant de conquêtes.

» On n'épargna rien pour s'assurer des dispositions des souverains dont Buonaparte voulait ébranler la puissance. Il en était un qui se recommandait dès-lors à l'admiration de l'Europe, par la modération de son caractère et par l'étendue de ses lumières : cet Alexandre du Nord, dont nous avons reconnu de si près les magnanimes vertus', qu'il est du devoir indispensable d'un Français, de les avouer; et l'on ne doutait point qu'il ne répondit à l'attente de la nation, si l'on pouvait le mettre en rapport avec elle, par l'intermédiaire de ses citoyens les plus purs, de ceux qui avaient le droit de se charger de toute responsabilité, sans en être démentis, des représentans naturels de la France esclave. Le hasard avait fait l'un prince et l'autre proscrit : il les avait jetés sur deux hémisphères, et privés de toute communication apparente, au point que Buonaparte n'en soupçonnait pas même la possibilité. C'étaient Bernadotte et Moreau. Il fallait donc établir entre Bernadotte et Moreau, et de ces deux grands'capitaines à cet Alexandre, qui était si digne de les entendre, une voie facile de communication que le malheureux Lahory était chargé de tracer. »

« La conspiration européenne qui reposait sur l'alliance merveilleuse de deux généraux républicains, dont l'un banni et l'autre roi, comme je viens de le dire, étaient séparés par tout le diamètre du globe, est le fait le plus étonnant de l'histoire, mais c'est le plus, incontestable, et les résultats possibles n'en sauraient cure, appréciés.

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On ne saurait se dissimuler que, malgré la profonde vénération dont l'auteur a cherché à environner la mémoire du colonel Gudet, malgré la haute opinion que le lecteur ne peut s'empècher de prendre lui-même d'un brave guerrier, véritablement ami de sa patrie, l'Histoire des

Sociétés secrètes acquiert un degré d'intérêt infiniment plus puissant, lorsque Moreau paraît à la tête de la grande conjuration. Cet illustre et infortuné général la couvre de tout l'éclat de sa réputation militaire, de ses actions brillantes et de ses vertus sans tache. On a voulu flétrir la mémoire de ce grand homme, en le comparant à Coriolan, armé contre sa patrie. Ce serait l'outrager que de penser qu'il a besoin de justification. Nous nous bornerons à citer le passage suivant, par lequel nous terminerons cet extrait :

.... L'armée française sait que la charge de 40,000 hommes de cavalerie, qui a précédé de quelques heures la catastrophe par laquelle Moreau nous a été enlevé, n'avait d'autre but que de saisir Buonaparte et de lui substituer Moreau. L'armée française a su clairement depuis, que la paix était signée d'avance entre les alliés et la France, représentée par Moreau. Il n'y a personne qui ne soit convaincu que la marche de l'armée française cessait dès-lors d'être une retraite : c'était un voyage amical au milieu des nations, sous la conduite d'un héros ami des hommes, et qui déterminait, comme de lui-même, les limites respectives de chaque état. Cette grande pensée a survécu à Moreau dans l'ame héroïque d'Alexandre; mais Alexandre n'était pas Français, ne guidait pas des armées françaises, et ne devait être connu des Français qu'après les avoir conquis. Je crois pouvoir répéter, que s'il y a un fait incontestable dans l'histoire, c'est celui-là : j'en appelle à la conscience de ceux qui le connaissent, et à la raison de ceux qui l'ignoraient.

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Je ne vois rien de plus beau dans les annales du monde, rien de plus propre à exciter un enthousiasme inexprimable dans toutes les ames, que cette marche triomphale de Moreau, général français, naguère proscrit par le tyran qu'il vient de renverser; signant, avec les rois de TEurope, devenus ses amis, une paix glorieuse et durable; ramenant dans sa patrie ces ariées valeureuses, parmi lesquelles vivent quelques-uns des soldats qu'il a jadis conduits à la victoire; remettant le trône de France à son Souverain légiline, à ce Louis XVIII qu'il était si digne de connaître et d'aimer; et, inaccessible à l'ambition, choisissant peut-être encore une retraite paisible, semblable à celle où il avait si souvent reçu la visite des étrangers, ses admirateurs et ses rivaux; plus bgnoré enfin par son nom et par son carcere, que par les faveurs éclatantes dont un o genéreux se serait empressé de le collec. Mais une telle destinée était au-dessus de l'humanité, et la Providence n'a pas pernis qu'elle devint le partage 'd'un mortel.

,།།

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1 Cours des Effets publics, du og dine, 3 re Cinq pour cent consol, jouiss. du 22 septembre: 1814, 771908 915 80 85 86¢ 75c. Actions de la Banque de de France, jonnence du erjanvier,

f

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1165f 1163875 11628 569 116345. Idrog) jouiss, du 22. mars 18. aufg. I sup cott Oblig. du Trés. roy. p. ojo p. par an. 1/6, 1/8, 1/6.

-

De l'imprimerie de BALLANCHE, aux halles de la Grenette.

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D'après les ordres de S. S., la secrétairerie des brefs a expédié aux personnes qui, dans tous les pays, ont donné au Saint-Père des preuves d'attachement, des lettres en forme de brefs pour leur témoigner sa gratitude.

On remarque dans ce nombre, avec le plus vif intérêt, le nom de M. le comte de Chabrol, ancien intendant à Alexandrie, en Piémont, et aujourd'hui préfet du département du Rhône.

-Par délibération du 4 février 1815, le conseil municipal de la commune de St-GenisLaval, arrondissement de Lyon, offre à S. M., comme une nouvelle preuve de son dévouement, sa renonciation au remboursement de tout ce qui peut lui être du pour les dépenses occasionnéés par les frais de la guerre et le séjour des différentes armées sur son territoire.

Elle annonce, en même temps, avoir soldé le montant des contributions ordinaires et extraordinaires de 1814, et fait l'avance d'une grande partie de celles de 1815.

-M. Jauffret a eu l'honneur d'être présenté, le 5 de ce mois, après la messe du Roi, à S. A. R. MADAME, duchesse d'Angoulême, et de lui offrir un exemplaire de ses Fables nouvelles, dont S. A. R. avait bien voulu accepter la dédicace. S. A. R. a reçu cet hommage avec une extrême bonté. Nous avons rendu compte, il y a quelque temps, de ce Recueil de M. Jauffret, un des meilleurs et des plus agréables de ce genre.

-Son Exc. le ministre de l'intérieur a adressé une circulaire à MM. les préfets, pour leur faire connaitre que la publicité du cours des obligations à la Bourse de Paris doit servir de règle pour le même cours dans les départemens, et que cette publicité a sur-tout pour but de prémunir les vendeurs et les acheteurs contre les surprises des spéculations particulières.

-Dix communes du département des Ardennes ont généreusement fait la remise à l'état, du prix

des fournitures faites aux troupes pendant les derniers évènemens de la guerre.

Cing communes du département de la Charente Inférieure, et quatre communes du département de l'Hérault, ont généreusement remis à l'état le prix de différentes fournitures militaires.

-Quatre communes du département du Nord, celle de St-Cannat (Bouches-du-Rhône), celle de Lanhelin (lle-et-Vilaine), et celle de Vars (Charente), ont généreusement remis à l'état le prix de diverses fournitures militaires,"

L'Université de Cambridge, en Angleterre, vient de proposer un prix consistant en une médaille d'or, pour la meilleure ode grecque sur le rétablissement de Louis XVIII sur le trône de ses pères

Ecole de Peinture de Lyon.

L'école de peinture de Lyon, qui compte au nombre de ses habiles professeurs MM. Richard, et Revoil, a vu naître en son sein un digne émule de ces maîtres distingués.

tout

M. Duclaux, instruit par leur exemple, et surt par une étude approfondie, de la nature, grand maître qui n'égare jamais, a composé de charmans tableaux, remarquables par cette vérité d'expression rare qui décèle l'observateur de génie. Les objets que M. Duclaux est appelé à peindre, sont le paysage et les animaux.

L'histoire de Don Quichotte lui a fourni d'heureux sujets. L'attitude de son héros, combattant contre un troupeau de boeufs, est bien en harmonie avec les idées que nous donnent les descriptions du romancier. Les boeufs sont dessinés avec pureté, et bien peints, vrais, quoiqu'offrant une grande diversité de mouvemens et de poses.

Son tableau de Don Quichotte ramené chez lui dans une cage, est aussi rempli de mouvement;, les petites figures et les animaux en sont dessinés avec esprit; le paysage est d'un bon goût, la, couleur vraie, l'effet un peu indécis, faute de quel

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Journal de Pharmacie et des Sciences accessoires.

- Depuis six années, le Bulletin de Pharmacie a publié tout ce que cet art proprement dit, la chimie, la matière médicale, et l'hygiène publique, ont offert d'intéressant et de favorable à l'avancement de ces sciences. Malgré la difficulté des temps, ce Bulletin a propagé avec ardeur les travaux de tous les pharmaciens estimables qui ont bien voulu soutenir cette entreprise de leurs efforts, et y concourir par leurs talens et leur savoir.

Encourages par l'accueil de leurs confrères et du public, sollicités même par plusieurs pharmaciens, les rédacteurs-propriétaires se sont déterminés à renouveler leur association. Mais, ne devant point obliger de nouveaux souscripteurs à prendre les volumes précédens du Bulletin; ni cesser toutefois d'offrir aux anciens abonnés une utile continuation, les rédacteurs commencent une autre collection sous le titre de Journal de Pharmacie et des Sciences accessoires. Cet ouvrage périodique n'ayant point d'autre but que de favoriser, d'une manière plus spéciale et plus essentielle, les progrès d'un art important à la société, et d'honorer plus dignement les travaux de toutes les personnes qui l'exercent, réunira, sans doute, aux avantages que présentait l'ancienne collection, les perfectionnemens dont elle peut être susceptible.

Le Journal de Pharmacie paraîtra exactement les premiers jours de chaque mois. Il sera composé de trois feuilles d'impression (48 pages in-8. grand format); le prix de son abonnement sera de 12 fr. par an, franc de port pour Paris et pour les départemens de la France. On ajoutera i fr.

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50 cent. pour le recevoir dans les pays étrangers. Ce Journal contiendra :

1. Des mémoires inédits sur la pharmacie pratique et théorique, la physique, là chimie, l'histoire naturelie et la botanique, dans leur rapport avec l'art pharmaceutique;

2.o Des articles de pharmacologie, et des recherches littéraires ou historiques sur cette branche de l'art de guérir ;

3. Les formules nouvelles de médicamens qui paraîtront dignes d'ètre publiées et connues;

1

4. L'examen rigoureux des remèdes secrets et des prétendus spécifiques que le charlatanisme veut introduire dans la pharmacie ;

5. Des analyses de substances nouvelles ou récemment appliquées à la thérapeutique, et des gravures représentant de nouveaux appareils ou d'autres objets essentiels à connaître ;

6. Des extraits d'ouvrages scientifiques dont le sujet a du rapport avec la pharmacie ;

7. Le précis des découvertes importantes qui intéressent la médecine ou l'économie domestique; 8. Des tableaux de statistique médicale; 9. Des notes sur les procédés adoptés ou recommandés l'autorité par assurer la salupour brité publique; 10. Les lois ou actes de l'autorité, relatifs à l'exercice de la pharmacie, et à la réformation des abus dont elle se plaint;

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11. Un choix de correspondance pharmaceu-, tique française et étrangère;

12. Les rapports des travaux des sociétés de pharmacie, et l'annonce des prix proposés par les sociétés savantes;

13.o Des articles nécrologiques sur les pharmaciens distingués que les sciences viendraient à perdre ;

14. L'annonce bibliographique des ouvrages publiés sur la pharmacie et les sciences qui lui

sont accessoires.

Les rédacteurs, MM. Cadet, Planche, Boullay, Boudey, Virey et Pelletier, membres de la société de pharmacie de Paris, animés par le succès du Bulletin, croient qu'il ne leur est pas nécessaire de développer les considérations nombreuses qui prouvent l'utilité générale et particulière du Journal de Pharmacie. Cette utilité a pour bases l'intérêt public et l'intérêt de tous les pharmaciens. Dans le moment où toutes les branches de l'art de guérir vont recevoir de la régénération universelle un nouveau mode d'organisation, les pharmaciens doivent sentir le besoin d'étendre leurs rapports, de soutenir avec zèle l'honneur d'une estimable profession, de s'éclairer mutuellement en se confiant le résultat de leurs recherches, et de réunir leurs efforts pour élever l'art pharmaceutique à la hauteur des autres branches des sciences médicales.

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point central pour leurs travaux, un foyer qui réfléchira tous les traits lumineux qu'il aura réunis, des archives où se retrouveront tous les renseignemens utiles à la science pharmaceutique, et où s'inscriront honorablement les noms des savans qui coopéreront à ses progrès. Ces avantages sont trop faciles à sentir pour avoir besoin de commentaires, et les rédacteurs du Journal de Pharmacie se bornent à les énoncer.

Le bureau général d'abonnement au Journal de Pharmacie est chez Louis Colas fils, imprimeurlibraire, rue du Petit-Bourbon-Saint-Sulpice, en face de la rue Garencière.-On ne peut s'abonner pour moins d'une année, à partir du mois de janvier.

Indépendamment des extraits d'ouvrages insérés au Journal de Pharmacie, l'éditeur fera paraître, tous les mois, une Notice bibliographique contenant, par ordre de matières, les ouvrages nouveaux qui auront été publiés, tant en France qu'à l'étranger, et particulièrement ceux qui ont pour objet les sciences pharmaceutiques. Cette notice, destinée à faciliter à MM. les souscripteurs l'acquisition des ouvrages qu'ils voudront se procurer, ne sera imprimée qu'en nombre d'exemplaires proportionné à celui des personnes qui auront souscrit pour la recevoir; et il serait inpossible d'en envoyer les premiers Nos à ceux qui la demanderaient dans le courant de l'année. Le prix de la souscription pour recevoir, chaque mois, la Notice bibliographique, franche de port, est de 3 francs 50 centimes par an.

NOUVELLES DE PARIS.

Paris, le 7 février.

S. M. a rendu, le 20 janvier, une ordonnance sur la composition des conseils d'administration des corps de troupes,

-La commission de liquidation nommée par le Roi, pour liquider les dettes de S. M. et celles des princes de la famille royale, a déjà commencé son travail, auquel elle se livre avec une activité qui donne lieu de croire que ses opérations seront terminées dans quelques mois. Elle se réunit tous les lundis chez Son Exc. M. le ministre de la maison du Roi.

- Le dernier N.° du Bulletin des Lois contient les deux ordonnances du Roi, portant l'une, création d'un directeur-général de l'administration des communes, sous l'autorité du ministre de l'intérieur; et l'autre, la nomination à cette place de M. Benoît, conseiller-d'état.

Quatre personnes, en dix jours, ont été asphyxiées par la vapeur du charbon. On ne saurait trop répéter les avertissemens sur les dangers des houilles, tourbes, charbons dans les appartemens où il n'y a point un courant d'air.

-

Le ci-devant roi de Suède, qui est actuellement à Bâle, a publié une déclaration remarquable, signée de lui, et adressée à l'amiral Sidney Smith, pour la remettre au congrès de Vienne; elle porte en substance ce qui suit :

«Ayant été en 1809 victime d'une révolution dans laquelle la nation suédoise a cru devoir sacrifier son roi à ses intérêts politiques, mon acte d'abdication en a été la suite. Je l'ai écrit et signé de ma propre main, étant prisonnier, quoique j'aie déclaré qu'il était libre et volontaire.. Mais vu l'état actuel des choses, je me fais un devoir de révoquer cette déclaration. Je déclare en même temps que je n'ai jamais renoncé au trône au nom de mon fils; je n'en avais pas le droit, et je n'aurais pu le faire sans me déshonorer. Mais j'espère que mon fils Gustave, au mo-. ment où il aura atteint sa majorité, saura se prononcer d'une manière digne de lui, de son père, et de la nation suédoise, qui l'a exclu du trône. »'

-Il paraît que le congrès n'est pas près de sa fin; un des plénipotentiaires fait venir son épouse, et des personnes qui sont ici depuis l'ouverture du congrès retournent dans leurs foyers, avec l'intention de revenir lorsque les négociations seront plus avancées.

-

On assure que l'armée napolitaine entoure Rome, où elle est au moment d'entrer. On parle d'une proclamation de Joachim. Elle respire," dit-on, une audace factieuse, et Murat ne veut plus voir dans le pape qu'un évêque de Rome. Ainsi, un roi usurpateur dont personne ne veut, que les princes légitimes et les peuples rejettent à l'envi, ose disputer au souverain pontife ses droits sacrés, et porter ses mains sur la tiare : c'est un scandale que les puissances ne souffriront pas; il est temps que l'Europe rentre dans l'ordre, que des individus qui ne devaient leur existe nce précaire qu'au bouleversement des choses soient remis à leur place. (Moniteur.) -Plusieurs journaux contiennent l'article suivant :

et

Le bruit est général que 20,000 hommes de troupes napolitaines sont entrés dans Rome. On ajoute que le pape n'est plus dans sa capitale, et que Joachim Murat n'a pas quitté Naples. Des lettres particulières, reçues de l'Italie septentrionale, ne disent pas un mot de ces étranges nouvelles.

VARIÉTÉ S.

Première représentation de Jeannot et Colin opéra-comique en trois actes, par MM. Etienne et Nicolo.

M. Etienne, jeune encore, s'est placé au rang des auteurs les plus féconds de ce siècle, il faut le dire aussi, des plus agréables. Le célèbre opéra de Cendrillon, dont le succès prodigieux est un

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