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JOURNAL

DU DÉPARTEMENT DU RHÔNE,

CONTENANT

Les Actes Administratifs et les Nouvelles Politiques et Littéraires.

Etat du thermomètre de Réaumur, fait par Felleta, opficien, successeur de Casali, place du Lycée, à Lyon. Mardi 19, à midi, 5 degrés au-dessus de o; à 7 heures heures du soir, 1 degré 1/2 au-dessus. Mercredi 20, à 7 heures du matin, 5 degrés au-dessous de o ; à midi, 2 degrés audessus; à 7 heures du soir, 4 degrés 1/2 au-dessus de o.

Lyon, 21. décembre.

Par ordonnance du 8 novembre dernier, S. M. a nommé le sieur Balleydier, avoué licencié, juge au tribunal de première instance de Lyon, département du Rhône, en remplacement du sieur Gairal, appelé à d'autres fonctions.

Par la même ordonnance, le sieur Moutonnat juge suppléant, est nommé juge au même tribunal de première instance de Lyon, en remplacement du sicur Durand de Vermont, appelé à d'autres fonctions.

-C'est aujourd'hui que l'Académie royale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, décerne le prix extraordinaire de poésie qu'elle avait proposé sur le retour des Bourbons.

La séance publique, qui aura exclusivement pour objet la distribution du prix, se tiendra ce soir, à quatre heures précises, dans la salle du tribunal de commerce, à l'hôtel-de-ville. Elle sera présidée par M. le comte de Laurencin.

GARDE NATIONALE DE LYON.

Ordre du jour du 18 décembre 1815. Chaque capitaine divisera sa compagnie par escouades de dix à quinze hommes, suivant sa force chaque escouade sera commandée de revue ou de service par son caporal, qui aura soin de se faire représenter le fusil et le fourniment de chaque militaire, pour s'assurer qu'il est en état. Celui qui ne se présentera pas, à l'heure où il aura été commandé, sur la place d'armes, sera condamné à une amende d'un frauc; s'il ne se trouve pas à l'appel sur la place d'armes du bataillon, sera condamné à une amende de deux fraucs; celui enfin qui, sans raisons légitimes, ne se trouvera pas à la revue, sera condamné à l'amende de trois francs.

Ceş amendes seront de rigueur, et spécialement employées aux frais d'impressions des billets de garde.

Le colonel-commandant, DE CHAMBOST.

Concours pour la nomination de médecins de l'hôpital-général des malades de Lyon. L'administration des hôpitaux civils de Lyon, Vu ses délibérations des 27 et 14 décembre 1811, Vu l'arrêté de M. le comte de Chabrol, conseiller d'état, préfet du département du Rhône, du 2 de ce mois, pris en conformité de la décision de S. Exc. le ministre de l'intérieur, du 18 septembra dernier,

Donga avis que le jeudi 4 janvier prochain, à 9 heures du matin, il sera ouvert, dans la salle des assemblées administratives de l'hôpital-général des malades, dit le grand Hôtel-Dieu, un concours pour la nomination de médecins suppléans de cet hôpital.

Les médecins suppléans remplacent dans leur service les médecins titulaires, dans tous les cas d'absence.

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Ceux qui seront nommés succéderont, par rang de nomination, aux médecins titulaires actuels lorsque ceux-ci auront terminé leur service, dont la durée est de dix ans.

Tout médecin, de quelque pays qu'il soit sera admis au concours, en exhibant son diplôme de docteur, et en justifiant, par pièces authentiques, de six années de pratique depuis son admission au doctorat.

Ceux qui voudront concourir devront se faire inscrire au secrétariat de l'administration, à l'Hôtel-Dieu, au moins quinze jours avant celui indiqué pour l'ouverture du concours, et y déposer les pièces probantes de leur pratique.

Le concours aura lieu à huis clos, et se composera de quatre séances.

Dans chacune des trois premières séances, les concurrens, traiteront, par écrit, une question tirée au sort, sur les matières suivantes :

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Séance Anatomie médicale et physio- Pièces de 2 roubles.

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ARRÊTE Ce qui suit :

Art. 1. A dater de ce jour, les pièces d'or d'argent et de billon des empires de Russie et d'Autriche, des cercles d'Allemagne, du royaume de Prusse et du pays de Hollande, ne seront plus reçues dans les caisses publiques, que suivant la valeur fixée pour chacune d'elles, par le tarif ci-joint, et ce, jusqu'au 31 janvier prochain, et dans la proportion du tiers des payemens à effectuer.

Passé ce délai, elles ne seront plus admises dans les caisses publiques, sous quelque prétexte que ce soit

2. Le tarif dont il s'agit sera imprimé à la suite du présent arrêté, publié et affiché par-tout où

besoin sera.

5. MM. les sous-préfets et maires du département, MM. les directeurs et chefs des administrations financières, ainsi que les receveurs des contributions directes et indirectes, sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté."

Fait à Lyon, à la préfecture, le 19 décembre 1815.

Le comte CHABROL. Par le Préfet le secrétaire-général, MEULAN.

TARIF DU CHANGE DES MONNAIES. Valeur, en monnaies françaises, des pièces d'or, d'argent et de hillon des empires de Russie et d'Autriche, des cercles d'Allemagne, du royaume de Prusse et du pays de Hollande; savoir:

Empire de Russie.

Impériale de 10 roubles avant 1763. Deini-impériale' de

roubles..

Impériale de to roubles depuis 1673. Demi-impériale de 5 roubles.

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Or.

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d'un idem.

d'un demi idem.

Ducat.

8 f. 201

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Empire d'Autriche. - Et cercles d'Allemagne.

Double ducat.

Ducat.

Double souverain.
Souverain.

Double maximilien.
Maximilien.

Demi-maximilien.

Carolin ou 3 florins.
Demi-Carolin ou demi-florin.
Quart de carolin.

Florin.

Dix thalers de Saxe.
Cinq thalers.
Deux thalers et demi.

Double frederic.
Frederic.
Demi-fréderic.

Royaume de Prusse.

Empire de Russie. Argent.

Rouble avant 1763.

Demi-rouble idem.

Demi-rouble idem.
Quart de rouble.
Griwna ou 10 kopecks.
Piat ou 5 kopecks.

Rouble depuis 1763.

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Pièce de 4 kopecks de Livonie. Pièce de 20 kopecks.

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de 10 idem *.

de 5 idem *.

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23 20

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4231 HOOOO

-Et cercles d'Allemagne.

Empire d'Autriche.
Rixdale ou écu de convention.
Demi-rixdale ou florin.-
Vingt-quatre et vingt kreutzers.

Douze et dix kreutzers.
Six et cinq kreutzers.
Couronne de Brabant.
Demi - couronne.
Quart de couronne.

Huitième de couronne.
Florin.

Demi-florin.

Double escalin.

Escalin.

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.

Plaquette ou demi-escalin. Pièce de 5 sous..

de deux sous et demi. Batz ou 4 kreutzers. Kreutzer..

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Royaume de Prusse. Rixdale ou écu de 24 gros. Demi-rixdale ou 12 gros. Tiers de rixdale ou gros. Quart de rixdale ou 6 gros. Sixième de rixdale ou 4 gros. Douzième de rixdale ou 2 gros.

Ryder. Demi-ryder. Ducat.

Hollande.

Ducatón ou ryder. Demi-ducaton idem. Pièce de 3 florins. .

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Argent.

Or.

20

03

15

5 04

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*L'administration, malgré ses recherches, n'a pu se pro curer des pièces de ro et de 5 kopecks, pour en faire consta ter le titre..

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Le Préfet du Rhône, signé, le comte CHABROL.

CHAMBRE DES PAIR S. Bulletin de la séance du 15 décembre 1815. La chambre s'est réunie à une heure, sous la présidence ordinaire de M. le chancelier.

L'ordre du jour appelait le rapport de la commission spéciale chargée de l'examen du projet de loi sur le rétablissement des cours prévôtales.

Ce rapport a été fait par M. le comte Ferrand, l'un des membres de la commission, qui a conclu à l'adoption du projet.

La chambre a ordonné l'impression du rapport. Elle a ensuite entendu l'opinion d'un pair, qui a combattu le projet.

Aucun autre opinant ne demandant la parole, il a été voté au scrutin sur l'adoption du projet, après une dernière lecture pour la proposition des

amendemens.

Le nombre des votans était de 151; sur ce nombre, le projet a réuni 120 suffrages. M. le président, au nom de la chambre, en a proclamé l'adoption.

CHAMBRE DES DÉPUTÉS.

Séance du 16 décembre.

La séance s'ouvre à une heure trois quarts, sous Ja présidence de M. Bellart.

L'ordre du jour appelle la discussion sur le projet de la loi qui a pour objet,

1.° De supprimer les places de substituts des procureurs-généraux, faisant fonctions de procureurs criminels dans les départemens;

2. D'attribuer leurs fonctions aux procureurs du Roi près les tribunaux de première instance des arrondissemens dans lesquels siégeront les cours d'assises, ou à leurs substituts;

3. De charger les procureurs-généraux de la surveillance directe confiée par les lois et par les règlemens aux procureurs criminels.

Deux légers amendemens ont été proposés et rejetés, et le projet de loi a été adopté au scrutin secret, à la majorité de 251 voix contre 5. La chambre s'est formée en comité général. Lundi, séance publique pour une communication ministérielle.

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NOUVELLES ÉTRANGÈRES.

Bále, 4 décembre.

On travaille à force à Huningue à enlever ce qui reste encore dans les magasins, dont la plus grande partie est livré à Bâle, en déduction des sommes qui doivent être payées à la Suisse. Il s'est trouvé 2080 barriques de vin et d'eau-de-vie dans le seul magasin destiné aux vins, bâtiment vaste, en voûtes, et reposant sur trois immenses caves également voûtées et à triple étage; on va le faire sauter, ainsi que le magasin à poudre, qui repose sur de fortes voûtes souterraines, et également à triple étage. On travaille sans relâche à la démolition des casernes, où l'on aurait pu loger vingt mille hommes. La maison du commandant est presque entièrement rasée. Les revêtemens de tout le contour des remparts sont détruits; mais il s'y trouve encore beaucoup de maçonneries et de voûtes qu'on va faire sauter. Un grand ouvrage à cornes situé en dehors de la place, du côté de Neudorf, est encore intact. Trois mille travailleurs seront envoyés chaque jour à Huningue, sous une escorte suffisante, jusqu'à l'entière démolition de la place, qui prendrá nécessairement encore bien du temps. Toutes les mesures de précaution sont prises pour que rien ne vienne troubler cette démolition stipulée par le traité de paix: six canons sont même braqués sur la droite du Rhin, en face d'Huningue. (Journal du Commerce.)

DIEU,

LES BOURBONS ET LA PAIX, Inspiration poétique dédiée aux Prêtres catholiques, au moment où toutes les églises de France retentissent des prières expialoires les plus ferventes, et des plus éloquens comme des plus efficaces discours.

O Rex, Legifer noster, expectatio Gentium et desideratus earum ; veni ad salvandum nos, et ad docendum no☛ viam prudentia.

APÔTRES du Très-Haut, votre saint ministère
Doit rendre les vertus et la paix à la terre ;
Inspirez à nos cœurs cette céleste paix
Que les traités des rois n'ont assuré jamais.
II la faut à tout prix. Elle sera durable,
Si ce peuple égaré par un siècle coupable,
Pratiquant vos leçons, abjurant ses erreurs
Retourne à ses devoirs et change enfin ses mœurs...
Si contens d'obéir à des lois paternelles,
Nous vivons, nous mourons à nos sermens fidèles....
Si, comme un seul faisceau (1), nous nous réunissons
Au légitime Roi, l'Antonin des Bourbons.

Prêtres, anges de paix, vos ferventes prières
Vont obtenir du ciel ces changemens prospères ::
Du Dieu qu'on insultait, désarmez le courroux ji
Montrez la France en deuil, ses élus à genoux,
Son peuple repentant du long amas de crimes,
Dont ses enfans étaient instrumens et victimes.

Elle pleure, elle prie, et dans nos temples saints
Court accomplir ses vœux et ses pieux desseins.
Qui, son Dieu soutiendra, quand tout nous abandonne,,
Le trône par l'autel et l'autel par le trône.
A, près de l'Eternel, ses éternels appuis.
Le trône très-chrétien de Clotilde et Clovis,
La tige des Bourbons, en héros si féconde
Compte des saints nombreux, que vénère le monde ;;

purs

O profanations! ô monstres détestés!
Fuyez, punissez-vous de tant d'impiétés !
De Maric et du Christ l'impérissable culte
Renaît, et leur clémence, oubliant votre insulte,
Ne vous condamne plus, sous le règne du Roi,
Qu'à voir le grand triomphe obtenu par la foi.
Mais..., laissons dans l'oubli tant de scènes infames.
Laissons à leurs remords ces criminelles ames;
Leur juge est patient, mais il est éternel (10).
Songeons à rétablir ce temple et cet autel;
Que l'amour dans nos cœurs ranime l'espérance.
Ce prodige, Princesse ! est authentique en France;
Est-il rien d'impossible au Dieu qui fait les rois ?
Quel miracle est plus grand que tous ceux que tu vois ?
Sara n'y croyait point, et Sara centenaire

Aux pieds du Dieu des Francs ils déposent nos pleurs,
Surs qu'il a des pardons pour toutes les erreurs.
La justice elle-même appelle la clémence;
La clémence d'un Dieu n'est-elle pas immense !
La clémence a donné ses paroles de paix,
Le premier des besoins, le plus grand des bienfaits.
O France! ton bon Roi, seul te réconcilie
Avec les ennemis que t'a faits ta furie........
Ah! sans ses droits divins, sans ses nobles vertus,
Ta
était jurée,
perte
et tu ne serais plus.
Reprends, dans le repos, tes coutumes aimables;
N'ameute point encor ces ligues formidables,
A qui tu sus apprendre à braver ta valeur;
Sur celui de ton Roi modèle ton honneur.
Le brave qui trahit dégrade son courage;
Sa valeur, ses succès, ne sont qu'un brigandage;
Nos preux mouraient martyrs de leur fidélité,
Et leurs noms volaient à l'immortalité.
Voyez leurs faits guerriers consacrés dans l'histoire;
Soyez Français comme eux, vous obtiendrez leur gloire.
Leur devise était: Dieu, la Patrie et le Roi;
Chevaliers de leur dame, ils l'étaient de la foi....
Trois cultes, il est vrai, passionnaient leur vie ;
(On confondait alors le prince et la patrie)
Mais leurs nobles exploits n'étaient qu'un dévoûment
Religieux, promis sous le sceau du serment;
Le Prince était leur mailre, et l'amante maitresse;
La France, d'une mère, inspirait la tendresse.....
Tels étaient nos Seigneurs à Solyme, à Damas (2);
Et tels les Duguesclin, les Bayard, les d'Assas;
Et tel est, sous nos yeux, ce Prince magnanime,
En qui, du grand Henri, revit l'ame sublime;
Aimable, valeureux, Français comme..... d'Artois,
Digne d'être l'époux de la fille des Rois,
Qui soutient en héros cette gloire immortelle
Que Thérèse conquit roi du Hongrois fidèle (3).

O toi que, sans cesser, frappaient tous les malheurs,
Sans abattre jamais le plus royal des cœurs,
Permets à tes Français, du haut du rang suprême,
Cet amour qui tressaille au seul nom d'Angoulême,
Que la mère d'un Dieu, la Vierge des douleurs,
Soit la consolatrice et tarisse tes pleurs!
Un Roi pieux nous mit sous sa puissante égide;
En elle, en son amour, un grand espoir réside;
Renouvelle ce vou, sacré pour les Français;
Que puisse ton bonheur, naissant avec la paix,
Par la faveur du Ciel te rendre bientôt mère,
Et te donner des fils images de leur père!

Ainsi le sage Roi, père du grand Louis (4),
Après plus de vingt ans obtint enfin ce fils,
A son peuple donné par la dame des graces (5);
De la stérilité cessez tristes disgraces.

La foi vient d'honorer d'un rejeton royal,
Et le vœu de la reine et le lit conjugal!
Louis reconnaissant et sa mère pieuse,
Consacrant de ce fait l'histoire merveilleuse,
Appendirent aux murs d'un temple révéré,
L'image de la Vierge et du roi désiré.
Cent ans on conserva dans l'antique chapelle
Ce précieux tableau, du roi portrait fidelle,
De ce roi qui, prenant son écharpe d'azur,
En fit l'hommage lige à l'Etre le plus pur.
Et plaça son hymen sous sa tutelle sainte,
Roi chrétien, il voulut, je l'en loûrai sans erainte (7),
Que l'église, que Dieu ratifiât son choix,
Avant que le contrat fût signé par les rois.

Il envoya depuis, orné de pierreries,

Ce célèbre traité par qui deux cours unies (8), Des rochers de Pyrêne abaissant la hauteur, Promettaient une paix...... (9)

(6)

Mais l'affreuse terreur A sur ces monumens exercé sa furie..... Elle a placé Maral sur l'autel de Marie !!!

Au mois, au jour prédit, devint heureuse mère.
Si l'hiver quelquefois voit mùrir de doux fruits,
Que sera la saison des roses et des lis!

La nature obéit à cette Providence,

Qui par nos rois, gouverne elle-même la France (11);
Qui de son peuple veut faire un peuple nouveau,
El de Louis éteint rallumer le flambeau (12).
Demandons, supplions, et Dieu fera le reste.
Si la France fléchit la colère céleste,

Si de Ninive en pleurs elle a le repentir,
Et fait taire le cri du sang du roi martyr;
Le grand Dieu d'Isaac, le Dieu de Zacharie,
T'accordera ce ils protégé de Marie,

Le ciel veut qu'on le force, armons-nous de la foi (13) ;)
Le cri d'ordre et du cœur sera, Vive le Roi!!

Par M. L. P. BERENGER, de l'Académie de Lyon, membre-associé de l'institut, inspecteur, officier de l'université.

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JOURNAL

DU DÉPARTEMENT DU RHÔNE,

CONTENANT

Les Actes Administratifs et les Nouvelles Politiques et Littéraires.

16 Lyon, 22 décembre.

Par ordonnance du Roi, du 13 décembre 1815, le sieur Catherine François Bernat, avocat, est nommé substitut du procureur du Roi près le tribunal de première instance de Lyon, département du Rhône, en remplacement du sieur Manel, et il lui est accordé des dispenses à raison de sa parenté au degré prohibé avec le sieur Bernat, vice-président au même tribunal.

Par autre ordonnance du même jour, le sieur Anglès, ancien magistrat, est nommé premier président de la cour royale de Grenoble, en remplacement du sieur de Barral, admis à la retraite. Académie royale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon.

L'académie a tenu, jeudi dernier, 21 de ce mois, une séance publique pour la distribution du prix extraordinaire de poésie qu'elle avait proposé sur le retour des Bourbons. La réunion a eu lieu dans la salle d'audience du tribunal de commerce, à l'hôtel-de-ville. Cette salle avait été fraîchement et convenablement disposée. Jamais une séance publique n'avait eu un objet plus intéressant et plus auguste. Aucune assemblée n'a été plus brillante et plus nombreuse.

cordés ; l'un à M. Alphonse Rostan, de Marseille ; et l'autre à M. Sassy, fils aîné, de Lyon. Nous ferons connaître dans un prochain n.° l'épigraphe et le premier vers de chacune de cinq autres pièces de vers qui ont été mentionnées honorablement. M. le comte de Laurencin n'a point terminé son discours, sans faire naître l'occasion de payer un juste tribut d'éloges à deux académiciens de Lyon; qui, dans le sein même de nos troubles et de nos malheurs, ont enrichi la littérature par des proauteur d'Antigone, et M. Dugas-Monbel, dernier ductions de l'ordre le plus relevé, M. Ballanche, traducteur de l'Iliade d'Homère.

M. Renger, ancien professeur de rhétorique et d'éloquence, dont le nom est fort connu dans la république des lettres, a rendu un compte détaillé des pièces envoyées au concours, et du jugement qu'en a porté l'académie. Il n'a pu manquer de saisir un à propos, en renouvelant l'expression des regrets publics sur la suppression de la fête de l'éloquence, célébrée jadis à Lyon le 21 décembre, jour de St. Thomas, et en témoignant le désir de voir rétablir enfin une institution municipale dont la cité s'honor ait à juste titre, puisqu'elle avait sur-tout pour objet d'offrir annuellement un hommage public aux vertus de l'auguste famille des Bourbons.

M. le comte de Laurencin, président, a fait connaître, dans son discours, les sentimens qui M. Dumas, secrétaire, a terminé la séance par avaient porté l'académie à choisir l'heureux et la lecture du poème couronné. Les acclamations noble sujet qu'elle avait mis au concours, senti- générales, les interruptions fréquentes par des mens qu'elle se fait gloire de partager avec tous applaudissemens long-temps prolongés, les cris ses concitoyens, et qui se sont manifestés de nouunanimes de vive le Roi! ont manifesté la proveau dans cette séance publique, avec le plus vif fonde impression que l'ouvrage produisait sur et le plus sincère enthousiasme. M. le président a l'assemblée, ont confirmé irrévocablement le juannoncé que le prix avait été décerné à l'una-gement de l'académie, et ont offert de nouvelles nimité, au poème enregistré sous le n.o 22. M. Monperlier, jeune poète lyonnais, est l'auteur de cet ouvrage. Présent à la séance, sur l'invitation de l'académie, quoiqu'il fût indisposé, il a reçu modestement sa couronne, au milieu des acclamations enivrantes de ses compatriotes, et tout a paru se réunir pour ajouter à l'éclat et aux douceurs de son triomphe. Deux accessits ont été ac

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palmes de gloire à l'auteur, qui a si dignement chanté le plus sage, le meilleur des Rois, et le rétablissement d'une dynastie qui peut seule assurer le repos et le bonheur de la France.

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Nous croirions manquer essentiellement à notre devoir, si nous ne rendions pas à M. le comte de Laurencin, le tribut d'éloges qu'il a justement mérité par un discours beau de pensées tout-à-la

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