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Les Actes Administratifs et les Nouvelles Politiques et Littéraires.

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L'académie royale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, va décerner le prix extraordinaire de poésie qu'elle avait proposé sur le retour des Bourbons. Plus de quarante pièces ont été envoyées au concours. On assure que le poème couronné est d'un auteur Lyonnais.

d'apprendre; presque tous se retiraient mécontens, et, suivant l'expression de Virgile, ils haïssaient l'antre de la sibylle :

Inconsulti abeunt, sedemque odêre sibyllæ... Que eroit on que représente cette allégorie ? tout simplement les auteurs des feuilles périodiques. Ils notent du fond de leur cabinet les événemens, les écrits et les hommes. Leurs feuilles se dispersent; personne ne prend soin de les rassembler. La plupart de ceux qui lisent leurs noms sur ces tablettes de la critique, croient avoir le droit de s'en offenser, et ils haissent l'antre de la sibylle. Il est donc hien clair que les Grecs et les

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La séance publique de l'académie, qui aura ex-belle fustitution ait été enveloppée avec tant d'au clusivement pour objet la distribution du prix, se tres dans les ravages de la barbarie puisqu'il n'en tiendra jeudi prochain 21 de ce mois, dans la salle est plus question dans l'histoire depuis le quade l'état-civil, à l'hôtel-de-ville. Elle sera présidée trième siècle jusqu'au dix-septième, où elle fut repar M. le comte de Laurencin..

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Il existait auprès de Cumes et sur les bords de l'Averne, une sibylle, dont l'unique occupation était d'écrire sur des feuilles légères, des remarques et des noms. Retirée dans le creux d'un rocher elle y composait ses oracles en silence; elle en prenait un soin extrême. Mais à l'instant où la porte de son antre venait à s'ouvrir, le vent emportait et dispersait ces feuilles, rapidis ludibria ventis. La sibylle les laissait errer saus chercher à les ressaisir, et elle n'essayait jamais de les remettre ensemble,

Nunquam deinde cavo volitantia prendere saxo, Nec revocare situs, aut jungere carmina curat. Ceux qui venaient la consulter, trouvaient rare ment dans ces feuilles éparses ce qu'ils désiraient

nouvelée des Grecs.

Qu'on se garde bien de rire de cette interprétation; elle est appuyée sur un passage très-clair de Varron. Ce grave et docte écrivain a compté jusqu'à dix sibylles. L'une, dit-il, s'occupait de philosophie: c'était celle de Samos. Une autre prédisait les événemens politiques: c'était celle d'Erytrée. La Delphique rendait ses oracles pour les poètes, et la Phrygienne, pour les théâtres, Ne reconnaît-on pas là les divers journaux, philosophiques, politiques et littéraires Enfin, ce qui rend cette opinion incoutestable, c'est un dernier trait, et le voici: Aucune des, sibylles n'eut droit à l'immortalité. Sur quoi je signe. L.

Avis. Le public attend avec un juste empressement un ouvrage précieux pour nos contrées, et intéressant pour l'histoire générale, l'histoire des Campagnes de Lyon, en 1814 et 1815, ou Mémoires sur les principaux événemens militaires et politiques qui se sont passés à Lyon et dans quelques contrées de l'est et du midi de la France, à l'occasion de la restauration de la monarchie, pour servir à l'histoire gé nérale du temps présent, PAR M: GUERRE.

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DEMANDE EN CONCESSION DE MINE.

Déjà plusieurs fragmeus de cet écrit ont été lus entière au dévouement et à la fermeté de MM. les à l'académie royale de cette ville, et dans peu maires, et qui nous annonce comme prochain le de jours l'impression en sera achevée. Cet ou- moment où il n'y aura plus pour tous les Français vrage comprend particulièrement la Campagne qu'une seule religion politique, si l'on peut s'exdu maréchal Augereau en 1814, celles de M.gr primer ainsi, celle d'une confiance aveugle dans le duc d'Angoulême, et ensuite de M. le maréchalun souverain que nos vœux ont appelé le Désiré, Suchet en 1815, dans les rapports qu'elles ont et que la postérité appellera le Sage! eus avec la ville de Lyon. La première est trèsimparfaitement connue par quelques traits épars qu'on en trouve dans les journaux ou dans la Campagne de 1814, par M. Alphonse de Beauchamp, et dans la Campagne de Paris, par M. Giraud. La troisième l'est encore moins. La seconde a été tout récemment le sujet d'une brochure de M. Suleau, dont les journaux de Paris, du 10 et du 11 décembre, ont donné des extraits. On aimera à comparer sur les événemens de cette seconde époque deux compositions nées si loin l'une de l'autre. Chargés depuis long-temps de l'impression de l'écrit de M. Guerre, nous avons cru qu'il était de notre devoir de l'annoncer, pour que le public s'assure que l'auteur Lyonnais n'a pu emprunter aucun secours de celui de Paris.

Le Conseiller-d'état, préfet du département du Rhône, Fait savoir que les sieurs Claude Guyonnet, proprié taire, demeurant aux Sauvages; Simon Dutel, marchand, à Joux-sur-Tarare; et Barthelemi Dufez, propriétaire, demeurant au Valetier, susdite commune de Joux, ont formé la demande en concession de la mine de plomb sulfuré argentifère, qu'ils ont découverte dans leurs fonds au susdit lieu du Valetier, commune de Joux, arrondissement de Villefranche.

La concession qu'ils demandent, d'après le plan joint à leur pétition, et déposé à la préfecture, serait limitée depuis la Croix de Cieux jusqu'au ravin Valetier; depuis au midi, par le chemin vicinal allant de Violay à Tarare, ledit ravin, par le ruisseau de la Roche-sur-Joux, jusqu'au hameau Chadier; au levant, par le chemin vicinal partant dudit ruisseau, et allant se joindre au chemia de Tarare à Joux, en passant devant la maison du domaine Olivier, et ensuite, devant celle du domaine Lauversin; au nord, par le chemin de Tarare à Joux, depuis la jonction de celui de Lauversin jusqu'au ruisseau ou ravin dit la Goutte-Pimpia; au couchant, par ledit ravin de la

Cieux, point de départ. La surface serait d'ua kilomètre de l'origine de la Goutte-Pimpia, et allant à la Croix de carré et soixante-quinze hectares.

Les affiches de cette demande seront faites en la ma

nière accoutumée, pendant quatre mois consécutifs, dans le chef-lieu de département et d'arrondissement, dans la commune de Joux, où la mine est située, et où se trouve le domicile de deux des demandeurs, et dans celle des

Sauvages, lieu du domicile du sieur Claude Guyonnet

troisième demandeur.

Elles seront de plus insérées dans le Journal du département, et les publications auront lieu devant la porte des maisons communes et des églises paroissiales et consistoriales, à l'issue de l'office, un jour de dimanche et au moins une fois par mois, pendant la durée des affiches.

M. le conseiller d'état, préfet, a déjà commencé la tournée générale qu'il se propose de faire dans le département. Il a visité les cantons de Limonest, d'Anse, de Villefranche, de Belle-Goutte-Pimpia, et ensuite par une ligne droite partant ville, de Beaujeu et de Neuville. MM. les maires de toutes les communes rurales s'étaient réunis au chef-lieu du canton. F a reçu d'eux des renseignemens précis sur les divers objets qui pouvaient intéresser leur commune, et il les a entretenus lui-même des moyens de surveillance et de précaution que les circonstances peuvent exiger. Ha eu occasion de s'apercevoir par lui-même, ainsi que par les rapports de MM. les maires, quels progrès satisfaisans l'opinion publique avait faits dans les campagnes. La grande publicité donnée aux lois du 27 octobre et du y novembre, l'affiche à la porte des églises paroissiales des jugemens rendus par les tribunaux en matière de délits MM. les maires de Lyon, de Villefranche, de Joux et politiques, la surveillance exercée à l'égard des des Sauvages, chargés desdites affiches et publications hommes suspects et dangereux, mais sur-tout le en transmettront les certificats en due forme, à la prézèle infatigable de MM. les maires, ont contribuéfecture, aussitôt que les quatre mois seront expirés. à amener cet heureux résultat. Dans les diverses communes que M. le préfet a parcourues, il a eu occasion de recueillir les témoignages les moins équivoques du dévouement des habitans à l'auguste monarque que la Providence nous a rendu. Dans les villes, et même dans les campagnes, les fenêtres étaient parées de drapeaux blancs aux armes de France, et les cris de vive le roi! était dans toutes les bouches, comme le sentiment qui les inspirait est dans tous les cours. Celles de ces communes même dont quelques agitateurs avaient vainement tâché de faire suspecter le dévouement, se sont distinguées par un élan et par des acclámations unanimes. Heureuse victoire remportée Sur l'esprit d'anarchie et de faction, due tout

Ceux qui auraient à s'opposer à la demande desdits sieurs Guyonnet, Dutel et Dufez, ou à se pourvoir eu concurrence, sont invités à le faire pendant le cours des mande, dans le délai du mois qui suivra la clôture des quatre mois susdits, attendu qu'il sera statué sur la deaffiches et publications.

Il est déclaré que les sieurs Guyonnet, Dutel et Dufez ont offert de payer aux propriétaires des terrains, une rente annuelle de dix centimes par hectare de surface, sur toute l'étendue de la concession qui leur sera accor dée; en conséquence, lesdits propriétiares des terrainsdans le cours des quatre mois, à défaut de quoi, lear sont interpellés d'adresser leurs réclamations à cet égard, silence sera regardé comme une adhésion formelle de leur part..

Fait à Lyon, le 14 septembre 1815.

Le Comte CHABROLS

CHAMBRE DES PAIRS.

Séance du 9 décembre.

Discours de S. Exc. le ministre de la guerre, en présentant le projet de loi sur les cours prévôtales.

Messieurs, la Charte constitutionnelle, dans l'article même où elle interdit l'erection de toutes commissions et tribunaux extraordinaires, déclare expressément que les juridictions prévôtales ne sont pas comprises sous cette dénomination, et qu'elles pourront être rétablies si les circonstances les font regarder comme nécessaires.

A l'époque où cet acte précieux nous fut donné, personne n'aurait pu croire que cette disposition dût recevoir une application si prochaine.

flammer une province, il n'est point de bon citoyen qui ne renonce volontiers pour quelque temps: aux garanties des formes ordinaires de la justice, afin d'obtenir les autres garanties dont le besoin se fait plus vivement semir, celles de son existence, de l'existence de sa famille, de l'existence de sa patrie.

Les deux chambres ont parfaitement senti la név cessité de cette répression rapide des délits contre l'ordre public; et en adoptant, en réclamant en quelque sorte le préambule de la loi sur les actes séditieux, elles ont, pour ainsi dire, adopté d'avance la création des tribunaux chargés d'appliquer une partie de ses dispositions.

Cependant cette juridiction nécessaire aurait pu Après vingt ans d'efforts inouis et de souffrances devenir dangereuse, si l'on n'avait procédé avec cruelles, la France reposait sous le Gouverne- prudence à son organisation; aussi Sa Majesté ament le plus régulier et le plus doux; libre de t-elle voulu que l'on mit la plus grande maturité toute entrave, l'industrie prenait un essor éton-à en tracer le plan, et à en poser les bases. Des nant; surpris en quelque sorte d'une tranquillité dont ils avaient presque perdu le souvenir, les bons citoyens ne songeaient qu'à réparer les effets de nos désastres; et si des regrets, des passions haineuses subsistaient encore, ce n'était que dans des cœurs avilis qui préfèrent leur fortune à leur patrie, et à qui la paix et l'ordre sont odieux pour peu qu'ils leur paraissent devoir ralentir la rapidité de leur élévation.

Malheureusement des sentimens méprisables excitent quelquefois une activité extraordinaire, et notre destinée a voulu que le petit nombre de ceux qui en étaient animés l'emportassent un instant sur l'immense majorité de la nation pénétrée d'a

mour et de confiance dans son Roi.

hommes expérimentés s'en sont occupés sous les yeux des ministres. On a recueilli tout ce que les ordonnances de nos Rois, rédigées par les plus célèbres de nos anciens magistrats, contenaient d'applicable à l'ordre actuel. Si, par rapport à la compétence, les circonstances où nous vivons ont obligé d'étendre un peu les attributions des cours prévôtales, on a eu cependant le plus grand soin de se maintenir dans de justes bornes, Parmi les crimes contre l'Etat et l'ordre public, mentionnés dans le Code pénal et dans la loi sur les actes séditieux, on ne leur a soumis que ceux qui, par la violence dont ils sont accompagnés, ou par les suites qu'ils peuvent avoir, exigent une punition prompte, en même temps que, par leur notoDes suggestions perfides, des bruits absurdes riété, ils se prêtent à une instruction sommaire. ont préparé les voies. L'homme qui avait abdiqué On a soigneusement écarté ceux qui par leur na le pouvoir, a paru inopinément pour le ressaisir, et ture secrète ou par leurs ramifications étendues, le court intervalle de quelques semaines a vu naître veulent être recherchés avec toutes les précautions des maux que des siècles entiers répareront à peine. de la justice ordinaire. Le projet, rédigé d'aprèsDe ces maux, le plus grand peut-être, celui ces principes, et porté à la chambre des députés, qui empêchera le plus long-temps de remédier a éprouvé dans les bureaux quelques modifications aux autres, a été le réveil de toutes les haiues, de auxquelles S. M. a donné son assentiment, parce toutes les passions. Les temps les plus affreux de qu'elle a reconu qu'elles tendaient toutes à rassula révolution ont semblé renaître ; et si le prompt rer les bons citoyens, et à rendre plus manifeste retour du souverain légitime n'a pas laissé le temps aux yeux de chacun, le soin que l'on veut pren d'en renouveler tous les forfaits, il n'a pu cepen-dre de ne jamais compromettre l'innocence. Ainsi dant en éteindre subitement toutes les fureurs. Du sang a été versé dans plusieurs provinces; l'action des lois les plus bienfaisantes a été interrompue; le monarque a été pour ainsi dire insulté dans son propre palais; il a fallu faire des lois Nous ne croyons pas nécessaire, Messieurs, də expresses pour des délits qu'aucun législateur, au- vous développer avec détail les motifs particuliers cun code n'avaient pu prévoir. Déjà, Messieurs, de chaque article; ils vous sont déjà connus par ees lois ont justifié par leurs effets l'empressement la discussion publique qui a eu lieu dans l'autre que vous avez mis à les adopter; mais pour qu'elles chambre; et d'ailleurs ils n'auraient pas échappé remplissent complètement leur but, il est néces-à votre sagacité. Qu'il nous suffise de dire que saire que l'application s'en fasse avec la même par-tout l'on a eu en vue d'arrêter le bras des face énergie qui les a dictées; la justice doit proportion- tieux au moment même où ils le lèveront, et d'emBer sa vigueur à celle du crime; et lorsqu'un jour pêcher toutefois qu'aucun citoyen paisible n'ait à de retard peut mettre l'autorité légale hors d'état souffrir de ces extrêmes précautions prises en fad'étouffer une émeute; lorsqu'une émeute peut en- veur de la paix: c'était un milieu difficile à tenis

amendé, le projet a été adopté par la chambre des députés, on peut presque dire à l'unanimité des voix, et c'est dans cet état que le Roi nous a ordonné de vous le présenter.

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CHAMBRE DES DÉPUTÉS.

Séance du 11 decembre. L'ordre du jour appelle la discussion du projet de loi présenté le 50 novembre par S. Exc. le comte Dubouchage, ministre secrétaire-d'état au département de la marine et des colonies, et qui a pour objet de proroger le sursis relatif aux dettes des colons de Saint-Domingue.

y

Le gouvernement a reçu des dépêches de sir Georges Cockburn, de Sainte-Helene, datées du 25 octobre. 11 était arrivé le 15. Toutes les personnes qu'il y conduisait sont en bonne santé corporellement, mais bien malades de cœur de leur expédition. (Moniteur.) Du 5.

On dit que la maison du lieutenant du gouverneur de File Sainte-Hélène, placée sur le haut de la montague appelée Longwood a paru trop petite à celui dont elle doit être la résidence future. Mais la cause réelle du dégoût qu'il en éprouve est probablement moins sa petitesse que sa position. Elle est tellement située que personne ne

M. Mousnier Buisson, au nom de la commis-peut en approcher ni en sortir sans être vu. Les sion centrale, fait à la chambre un rapport détaillé, et conclut à l'adoption du projet de loi sans amendemens ni modifications.

M. le président annonce que la discussion est ouverte sur le projet de loi.

Aucun membre ne demande la parole.

compagnons de son voyage sont fachés au fond du cœur de leur expédition, et plusieurs, à ce qu'on suppose, deraanderont la permission de revenir en Europe. Les dépêches de Sainte-Hélène ont été. apportées par le Redpole qui avait accompagné le Northumberland. (Moniteur.)

Rome, 29 novembre.

Il paraît que l'intention du gouvernement au

Le projet est mis aux voix et adopté à l'unanimité. M. le président. Malgré l'unanimité qui vient de se déclarer pour le projet de loi, vos règle-trichien est non-seulement de maintenir la supmens veulent qu'il soit procédé au scrutin.

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On procède à l'appel nominal.

En voici le résultat. Il y a eu 265 votans; 262 boules blanches et 3 noires.

M. le président proclame l'adoption du projet.

Faris, 11 décembre.

Hier, dans l'après-midi, malgré les efforts du maire et dela gendarmerie de la Villette, il s'était rassemblé plusieurs personnes, patineurs et autres, sur le bassin du canal de l'Ourq, qui n'était encore que légèrement pris. La glace s'est rompue sous les pieds de quatre soldats anglais qui se trouyaient parmi les promeneurs. Tous les assistans se sont aussitôt empressés pour les secourir. On en a sauvé trois, mais le quatrième a péri.

Une ordonnance du roi de Bavière porte que, dans l'espace de trois aus, à compter de 1816, toutes les maisons communes et les églises doivent être pourvues de paratonnères aux frais des communes. (Moniteur.) C'est vendredi prochain que la cour de cassation jugera le pourvoi de M. de Lavalette.

Les Anglais ont offert de prêter de l'argent au S. Père; mais on dit qu'ils demandent en garantie de tenir garnison à Civita- Vecchia, Il est bien sûr que le gouvernement n'acceptera pas des offres aussi contraires à la dignité de sa puissance.

(L'Aristarque.)

NOUVELLES ETRANGERES.

Londres, 2 décembre.

Nous recevons par le paquebot de la Corogne des nouvelles des décisions de la cour instituée depuis peu par le roi. Ruiz Padron, ecclésiastique, qui fit un discours brillant et solide dans les cortès pour l'abolition de l'inquisition, a été condamné à un emprisonnement perpétuel. Martinez de la Rosa, aussi membre des cortès, à dix ans de travaux forcés, el Lopez, appelé généralement El Coja de Malaga, à deux années; mais par une grâce spéciale, il a pu s'en racheler en payant une amende.

pression des évêchés qui a eu lieu dans les derniers temps, mais il sollicite encore près du saintpère la suppression de plusieurs siéges, qui sont maintenant vacans. La cour d'Autriche éprouve dans ce projet quelque résistance de la part de la cour de Rome.

-Deux auditeurs sacrés sont partis pour Venise. On croit qu'ils sont chargés de remettre une note, relative aux temples ouverts en faveur du culte réformé. (Moniteur.).

Nouveau et vaste magasin de librairie, à l'usage de MM. les étrangers, et amateurs de la ville et du dehors, situé rue des Missionnaires ou du Garet, attenant à l'hôtel du Nord et près le Grand-Théatre, maison de M. Tarpan.

d'abonnement à la lecture des livres dans tous les genres, Dans ce local il vient d'être organisé un grand Cabinet tant pour la ville, la campagne que le dehors, jusqu'à vingt lieues.

L'abonnement se souscrit à l'année, pour 6 mois, 3 mois, au mois et au volume, selon le désir de l'amateur. On y trouve tous les ouvrages traitant de la révolution française, depuis 1789, ainsi que ceux particuliers aux malheurs arrivés à l'illustre famille des Bourbons.

On y trouve de plus les nouveautés politiques sur les affaires du temps, et les ouvrages nouveaux sur différens sujets, lesquels sont compris dans l'abonnement en s'abonnant par trois mois, six mois et à l'année.

Chez CHAMBET, libraire, rue Lafont, n.o 2. Bonaparte à Lyon, ou mon rêve de la nuit du 9 au 10 mars dernier, en cinq actes; scènes burlesques, prélude d'une grande tragédie, par l'Idiot le visionnaire.

Cette pièce n'a été représentée qu'une seule fois par des arlequins de passage, auxquels se sont joints les pasquins de la cité.

Effets publics, du 11 décembre. Cing pour cent consolidés, jouiss. du 22 sept. 58 f. 60. Actions de la banque, jouiss. du 1er juillef. 10401. Obligations du trésor. Pour cent, perte par an, 8.

De l'imprimerie de J. B. KINDELEM, rue de l'Archevêché.

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JOURNAL

DU DÉPARTEMENT DU RHÔNE

CONTENANT

A

Les Actes Administratifs et les Nouvelles Politiques et Littéraires.

TIMBREE

Observations météorologiques. Hier 18, à sept heures et demie du matin, le thermomètre marquait 1/2 degré au-dessus de o; à midi, 3 deg. 1/2; à sept heures du soir, I degré 1/2 au-dessus de o. Aujourd'hui 19, à sept heures et demie du matin, il marquait 2 degrés au-dessus de o.

AVIS.

Une lettre de S. Exc. le ministre de l'intérieur abolissant l'usage d'abonner les communes aux journaux et autres feuilles périodiques, nous invitons MM. les Maires des communes du département du Rhône, qui désireront de renouveler en leur nom leur abonnement au Journal de Lyon, de nous adresser leur demande avant le r.er janvier prochain, pour ne point éprouver d'interruption dans l'envoi de cette fouille.

que

causer une dilatation par laquelle sont soulevés les corps qui s'y trouvent engagés, et que d'un autre côté, l'effet du froid est de diminuer ensuite le volume des eaux qui coulent sous la surface glacée; de sorte qu'il est à craindre des masses telles que des bateaux chargés ne crêvent par leur propre poids les glaces qui les enchaînent, et ne soient engloutis. C'est ce qui est arrivé. Huit bateaux se sont affaissés et ont été bientôt recouverts par les glaçons qui s'amoncelaient par-dessus. Ils étaient chargés de sel, de blé, de haricots, etc. Des précautions ont été prises pour garantir d'un semblable malheur à l'avenir. Le plus sûr, lorsque le froid menace de glacer la rivière, c'est de décharger les bateaux pleins de grains et autres semblables denrées qui courent un risque imminent de périr sans ressource, non-seulement par un accident tel que celui que nous signalons, mais plus encore, au moment de la débâcle, par le Dimanche dernier, les prières de quarante heu-choc des glaçons et par l'inondation, dont aucune res pour le Roi et pour la France, ont été faites avec solennité dans l'église de St - Polycarpe. M. Bonnevie, chanoine de l'église primatiale de St-Jean, a prêché sur les effets et les causes de la révolution. La foule des fidèles accourus à cette touchante cérémonie était telle, qu'elle refluait par les portes du temple. Quand la voix de l'orateur s'est fait entendre, le plus religieux silence a régné dans cet auditoire nombreux, sur lequel le tableau de uos malheurs et des causes qui les ont amenés, a produit la plus vive sensation. Nous donnerons peut-être l'analyse de ce discours qui est plein de vérités frappantes que les Français ne doivent jamais oublier.

Lyon, 18 décembre.

- Hier matin, le corps de troupes autrichiennes qui était resté sous les ordres de M. le général de Latour, pour former la garnison de Lyon, est sorti de cette ville se dirigeant vers le Rhin. Le service de la place se fait actuellement par la garde nationale, dont le zèle et l'activité méritent les plus grands éloges.

précaution ne peut quelquefois maîtriser la fui eur

GARDE NATIONALE DE LYON.

Ordre du jour du 14 décembre 1815.
Au moment où les troupes étrangères quittent
notre ville, je dois témoigner à la garde nationale
combien je suis satisfait de son exactitude à faire
le service, du zèle infatigable avec lequel elle a
toujours. répondu à l'appel de l'Autorité, et de
son bou esprit..

Je ne doute pas que rendue à elle-mème, elle
ne redouble d'activité; je dois y compter, comme
elle peut compter sur mes soins à lui procurer tout
ce qui peut soulager son service.

Tout particulier faisant le service de la garde nationale, sera tenu de le faire dans la compagnie du lieu de son domicile.

MM. les officiers de tous grades, y compris les sergens, qui changeront de quartier, resteront attachés à leur compagnie.

Tout particulier faisant son service dans la comUn fâcheux accident, arrivé la semaine der-pagnie où se trouve son magasin, ou atelier, est nière sur la Saône, faubourg Serein, a occupé et tenu de changer de compagnie, en se faisaut insaffligé le public. On avait négligé de briser la glace crire dans la compagnie de son domicile. à mesure qu'elle se formait autour des bateaux stationnés dans le port: précaution nécessaire, parce que, d'un côté, l'effet de la congélation est de

Tout particulier qui change de quartier, doit se faire iuscrire de suite dans la compagnie de son arrondissement, en prendre le certificat qu'il pro

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