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sitôt

blications.

fois justes, brillantes et heureuses, écrit dans un chargés desdites affiches et publications, en transmetstyle pûr, élégant et noble, et prononcé avec ce tront les certificats en due forme à la préfecture, auscharme de débit, cette fleur de bon ton qui dis-raient à s'opposer à cette demande, ou à se pourvoir en que les quatre mois seront expires. Ceux qui autingue les gentilshommes français et qui rappelle concurrence, sont invités à le faire pendant le cours des ces temps où nos neurons et nos sociétés savantes quatre mois susdits, attendu qu'il y sera statué dans le comptaient au nombre de leurs membres les Ni- délai du mois qui suivra la clôture des affiches et puvernais et les Boulers. Il est beau de voir un colonel figurer aus dignement à la tête d'un corps et le sieur Chevelu, ont offert de payer aux propriétai Il est déclaré que la dame Riche, les mariés Magnin académique, qu'à la tête de son régiment. L. res des terrains une rente annuelle de six centimes par Jeudi 21 décembre, on a procédé à l'inaugu-hectare de surface, sur toute l'étendue de la concession ration du buste de S. M. Louis XVIII dans la salle qui leur sera accordée en conséquence, lesdits propriéde la Bourse, au palais de St-Pierre. La céré- taires de terrains sont interpellés d'adresser leurs réclamonie s'est faite aux cris partant du cœur, et défaut de quor leur silence sera regardé comme une mations à cet égard dans le cours des quatre mois, à mille fois répétés de vive le Roi. M. Frossart, adhésion formelle de leur part. syndic des agens de change, a prononcé un fort Fait à Lyon, le 9 octobre 1815. beau discours analogue à la circonstance, et plein des plus nobles sentimens de patriotisme et d'attachement à l'auguste famille des Bourbons. Nous espérons donner au prochain numéro des fragmens de ce discours, digues d'être connus du public.

:

Le comte CHABROL.

AVIS.

Vente de côtes et caboches de tabac pour étre exportées à l'étranger.

Le 25 du mois de janvier prochain, heure de DEMANDE EN CONCESSION DE MINE. midi, il sera procédé, dans une des salles de la Le conseiller-d'état, préfet du département du Rhône, manufacture royale des tabacs de Lyon, en Fait savoir que la dame Anne Riche, femme indépen- présence de M. le conseiller-d'état, Préfet du dédante du sieur Vincent, rentière, demeurant à Joux;partement, ou de son délégué, à la vente et adju le sieur Henri Magnin, notaire royal, et de son auto-dication, au plus offrant et dernier enchérisseur, rité la dame Marie-Pierrette-Fortunée Vincent son épouse, et à charge d'exportation à l'étranger, des matièaussi demeurant en ladite commune de Joux, et le sieur Michel Chevelu fils, propriétaire et négociant à Lyon, res ci-après désignées, et déposées dans les may demeurant grande rue Mercière, ont formé la demande gasius de la manufacture; savoir : en concession d'une mine de plomb sulfuré argentifère, découverte dans des fonds à eux maintenant apparte-feuilles de tabac indigène; nant, situés au quartier de Boussivre, susdite commune de Joux.

D'après le plan joint à leur pétition et déposé à la préfecture, la concession qu'ils demandent serait limitée, au midi, par le ruisseau de Boussivre, à partir de la jonction avec le ravin Violay jusqu'au moulin Berthier, et ensuite jusqu'à une borne placée à huit cents mètres au-dessous dudit moulin, sur le cours du même ruisseau; au levant, par une ligne droite, allant de ladite borne à la maison du domaine Olivier; au nord, par le sommet de la côte des bois de la Thessonnière et de la Voiturine, depuis la maison du domaine Olivier 'jusqu'à la borne située à deux cent trente mètres de la Croix-de-Cieux, sur le chemin de ladite Croix à Joux; au couchant et au nord, par ledit chemin, depuis la borne jusqu'à la Croix-de-Cieux; ensuite par le chemin de Tarare à Violay, depuis la Croix-de-Cieux jusqu'à une borne placée à huit cents mètres de ladite Croix, et depuis cette borne, au couchant, par le même chemin jusqu'à la jonction au ravin Violay, et ensuite par le meme ravin, jusqu'à la jonction au ruisseau de Boussivre, point de départ.

La surface de cette concession serait de quatre kilomètres carrés cent vingt-huit ares.

Les affiches de cette demande seront faites en la manière accoutumée pendant quatre mois consécutifs, dans le chef-lieu du département et d'arrondissement, dans la commune de Joux la mine est située, et où se

trouve le domicile de la dame Riche et des mariés Magnin, et à Lyon demeure le sieur Chevelu. Elles seront de plus insérées dans le journal du département.

Soixante mille kilogrammes côtes provenant de

Sept mille kilogrammes caboches provenant da feuilles de tabac indigène.

On pourra prendre connaissance du cahier des charges contenant les clauses et conditions de l'adjudication, tous les jours, depuis nent heures du matin jusqu'à quatre heures de l'après-midi, daus les bureaux du directeur des contributions iudirectes, rue Boissac, n.o 6, et dans ceux du régisseur de la manufacture royale des tabacs, à ladite manufacture.

Fait à Lyon, le 14 décembre 1815.

Le directeur des contributions indirectes,

ROME.
Préfet du département du Rhône.
Vu et approuvé par nous conseiller - d'état,
Lyon, le 14 décembre 1815.

Le Comte CHABROL

INTÉRIEUR.

Paris, 17 décembre.

On continue, au premier conseil de guerre permanent de la première division militaire, l'instruction du procès du général Drouot; et ap second conseil, celle du général Debelle.

On a baptisé hier, à l'hôtel de S. Exc. l'amLes publications de la susdite demande auront lieu bassadeur de Russie, un enfant de M. le lieutedevant la porte des maisons communes et des églises parois.nant-général Jomini. S. M. l'empereur Alexandre siales et consistoriales, à l'issue de l'office, un jour de tême, en se faisant représenter à cet effet par a daigné tenir cet enfant sur les fonds de bapsou ministre. On a remarqué dans cette céré

dimanche, et au moins une fois par mois, pendant la

durée des affiches.

MM. les maires, de Lyon, de Villefranche et de Joux,

monie une réunion de presque tous les cultes toujours le même intérêt, et les tristes pages do chrétiens, et l'on pourrait en quelque sorte la l'histoire de ces temps malheureux retraceront le considérer comme une preuve de la tolérance souvenir de la profonde douleur dont votre sépa religieuse qui domine aujourd'hui. En effet, l'il-ration a pénétré le meilleur des rois. Soyez son lustre parrain professe la religion grecque; son représentant et la mère sont catholiques romains; enfin le père et l'enfant sont protestans. Du 18.

Mad. de Lavalette est parvenue, ce matin, jusque dans la salle des maréchaux. Lors du passage du Roi, elle s'est jetée à ses pieds pour implorer la grâce de son mari; mais S. M., quoique vivement émue, n'a point accédé à sa demande.

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interprête auprès de vos concitoyens : dites-leur que S. M. leur offre, au nom de la patrie, et en son nom, les tristes et dernières assurances de ses regrets et de son amour.

> De nouveaux devoirs vous sont imposés; rem⚫ plissez-les avec le même zèle, la même loyauté qui vous ont toujours distingués; cherchez, dans votre constance à les remplir, et même dans la pensée, que le pénible sacrifice qui vous est demandé, concourt à sauver la France, un adoucissement à la cruelle séparation exigée de vous par une invincible fatalité.

On lit dans le numéro du 29 novembre d'un journal de Venise, intitulé Notizie del Mundo: « Un anglais a découvert à Smyrne un manuscrit grec de la plus haute antiquité. Il l'a acheté à un très-bas prix, d'un juif qui n'en connaissait pas la valeur. Ce manuscrit, sur parchemin, était en partie mangé par les vers et tombait presque par lambeaux, de manière qu'il a fallu les plus grandes précautions pour le conserver. Il a été transporté à Londres ; et le savant Israéli, ayant reconnu quelques vers d'Homère, l'a examiné avec la plus grande attention. Il est resté convaincu que ce manuscrit était un poème d'Homère dout le sujet est lié à celui de l'Iliade. Le style le plus grand rapport avec celui de ce poème im-habitans du département du Bas-Rhin, sur la mortel. >>

(L'Aristarque)

Strasbourg, 13 décembre.

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On a publié à Landau la lettre suivante de S. Exc. le ministre sécrétaire d'état de l'intérieur, datée de Paris le 26 novembre, et adressée à M. le

maire de cette ville.

« Vous connaissez sans doute le traité conclu à Paris entre le Roi et les puissances alliées: il est la suite de la criminelle conspiration qui a conduit l'usurpateur en France. Quelque pénibles qu'en soient les conditions, le Roi a ordonné de le siguer, pour mettre un terme aux calamités de toute espèce qui accablaient notre patrie. Par ce traité, la France cède quatre places aux alliés: votre ville est une de ces places.

» J'ai l'honneur, Monsieur, de vous offrir l'hommage de ma considération la plus distinguée. » Signé, le comte VAUBLANC. » Cette place n'était pas encore occupée hier par les troupes des puissances alliées. MM. les généraux baron de Wimpfen et de Mazzuchelli s'étaient rendus de leur personne à Landau le 9; mais on croyait qu'ils reviendraient à Wissembourg et Haguenau. Dès le 7 de ce mois, le feld-maréchallieutenant baron de Wimpfen avait publié la proclamation suivante en langue allemande : Aux

rive gauche de la Lauter.

« Séparés de la France par le traité de Paris du 20 novembre dernier, déliés de vos sermens par S. M. le Roi de France même, vous passez sous la domination de S. M. l'empereur d'Autriche. Co passage ne saurait vous être douloureux; allemands devenez allemands; ne renoncez jamais à ce cad'origine par votre langue et vos mœurs, vous reractère ! rivalisez de vertus et de dévouement avec les peuples heureux sous le doux sceptre de l'Autriche; que votre conduite soit calme et sans excès, qu'on doit s'y attendre. Sous peu de jours, l'administration civile autrichienne sera établie.

ainsi

L'occupation militaire que j'effectue au nom de S. M. l'empereur d'Autriche, ne doit point augmenter vos charges, mais elle les diminuera bientôt de beaucoup.

» Donné à notre quartier-général du corps autrichien, 7 décembre 1815.

le

« Signé, le baron de WIMPFEN. »

NOUVELLES ÉTRANGÈRES.
Londres, 11 décembre.

» Je remplis, Monsieur, un devoir bien douloureux, en vous priant de préparer vos concitoyens au triste sacrifice qu'ils sont forcés de faire. Le Roi m'ordonne de vous dire quelle a été sa profonde affliction, quand il a vu qu'une impérieuse nécessité le contraignait à vous séparer de sa grande famille. Témoin des événemens, vous avez pu les juger, vous avez vu quel honteux abandon des drapeaux de la patrie nous a conduits sur le Les lettres des ports continuent à nous apporbord d'un abime, et vous avez dû pressentir qu'onter les plus affligeans détails des côtes. Les vaisne pouvait la sauver sans des sacrifices. De tous les maux dont la trahison vient d'accabler S. M.; il n'en est pas de plus dur pour elle que l'ordre qu'elle me donne aujourd'hui. Le lien qui vous unissait à la Frauce est rompu; mais l'affection de S. M. pour vous subsistera toujours. Elle n'oubliera jamais les preuves de fidélité que vous lui avez données: ses descendans vous conserveront

seaux étrangers ont particulièrement souffert, parce qu'ils connaissent moins bien la côte et les bancs. On ne se souvient point d'avoir jamais entendu parler de tant de naufrages.

Bonaparte n'a point envoyé une senle lettre en Europe par le vaisseau arrivé de Ste-Hélène, et n'a point voulu permettre qu'aucune des personnes qui l'accompagnent, écrivit ; en sorte

(4)

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qu'on ne connaît pas d'après elles leur situation
ni ce qu'elles pensent. On a soigneusement con-
servé des copies de toutes les conversations politi
ques de Bonaparte dans sa traversée; il s'est ex-
primé avec beaucoup de liberté sur le caractère et
les projets de tous les potentats et de leurs miuis-
tres. Ces copies, qu'on regarde comme importan
tes, sont entre les mains des ministres. Selon Bo-
la confédération des alliés était sur le
naparte
point de se rompre ; et s'il eût gagné la bataille
de Waterloo, elle aurait été dissoute en deux fois
vingt-quatre heures. Au passage de la ligne, la cé-
rémonie d'usage a eu lieu: Bonaparte a donné
aux marins qui out représenté Neptune et son cor-
tége, cent doubles napoléons, et chaque personne
de sa suite un double napoléon.

Du 12.

Du 13.

réunis. Ainsi, malgré tous nos efforts et tous nos articles, malgré leur brillante parure et leurs titres brillans, tous ces almanachs et chansonniers des dames, des demoiselles, des belles, des grâces et de l'amour, seront réduits

à envier le succès de deux misérables almanachs, où il n'y a assurément ni frais d'esprit, ni luxe de typographie. Ces vers musqués, cette prose quintessenciée, ces jolies vignettes, ces gravures, ces reliùres, ces dorures, ces couvertures magnifiques, le cèderont à une chanson gothi que recouverte d'un méchant papier gris aussi beau que celui sur lequel elle est imprimée, et aux oracles des sorciers de Liége; tant il est vrai que, sur un bel esprit qui veut lire des couplets galans, des vers de sociétés ment accolés des roses à peine écloses, des grâces qui littéraires ou d'almanachs dans lesquels sont heureusemarchent sur des traces, et des fleurs et des pleurs, et des zéphirs et des soupirs, il y a cent bonnes gens qui préfèrent de beaucoup des prédictions claires et précises sur la pluie et le beau temps, et l'indication des jours heureux où l'on peut entreprendre ses voyages et couper ses ongles.

pas

Mais, puisqu'il faut remplir ma tâche et dire quelque Un papier ministériel dit que, d'après ce que disent les personnes qui se prétendent bien infor- chose sur tous ces almanachs, voyons en quoi ils se mées de ce qui concerne le traité relatif aux îles ressemblent, en quoi ils diffèrent. D'abord ils ont une Ioniennes, il y aurait des articles secrets par les partie commune, la plus essentielle sans contredit, égale calendrier. Ils apprendront tous aux dames et aux quels il serait interdit à l'Angleterre d'intervenirement bonne dans tous, et à l'abri de la critique, c'est dans les guerres que la Russie et l'Autriche pour demoiselles, aux grâces et aux belles, ce que M. Jourdain raient avoir avec la Sublime Porte. On prétend voulait tant apprendre de son maître de philosophie, et ce qui lui faisait estimer si fort un almanach: quand il y que les îles Ioniennes sont le prix de la complaia de la lune et quand il n'y en a point. La plupart associent sance de la Grande-Bretagne sur cet article. pareillement à l'art de la poésie ceux du dessin et de la (Moniteur.) gravure, dont le luxe est un peu plus facile à prodiguer les lecteurs, Je m'aperçois que j'imite, je ne dirai que celui de l'esprit et de l'imagination. mais les possesseurs d'almanachs, qui ne s'occupent point des vers. Qu'en dirai-je, en effet? Irai-je déterrer quelque pièce un peu moins mauvaise? Mais le poète un même d'être un peu distingué de cette foule obscure peu moins médiocre auquel elle appartient rougirait dans laquelle l'éditeur l'avait confondu. Quelques-uns de ces almanachs, parmi tant de couplets, d'épitres, de et ils la choisissent ordinairement tellement maniérée, chansons et de madrigaux, admettent un peu de prose, tellement symétrique, tellement vide de sens, qu'a moins d'une assez grande, attention, on la prendrait encore pour des vers d'almanachs. Cependant il faut que je dise, pour n'avoir plus rien sur la conscience, qu'on L. ne peut offrir en étrennes des bijous plus jolis que les de l'amour et des belles. du roi, des muses, almanachs et chansonniers des dames, des demoiselles,

Quatorze bâtimens de transport chargés de brique, bois de charpente, et autres matériaux proà la construction, mettront incessamment à pres la voile pour l'île Ste-Hélène,

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Le roi d'Espagne a, dit-on, fait de sérieuses remontrances au gouvernement anglais sur la liberté avec laquelle les feuilles anglaises s'expriment sur sa conduite. Nous apprenons maintenant des proen outre, " que ce document contient positions diamétralement opposées aux intérêts comme aux désirs des sujets de la Grande-Bretagne.

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Il est arrivé des feuilles de Montréal jusqu'au 1.er novembre, et de New York, à une date 7 très-récente. Une de ces dernières feuilles, du novembre, invite tout frauc américain « à n'acheter et à ne porter aucun ouvrage de Manchester, ni d'aucune autre manufacture anglaise. >>

(Journal du Commerce.)

VARIÉTÉS.

Almanach des Dames, petit Almanach des Dames,
Almanach des Muses, Chansonnier du Roi, Chan-
sonnier des Demoiselles, Chansonnier des Belles,
Chansonnier de l'Amour et des Graces (1).

Il ne manque, je crois, à cette collection d'almanachs, que celui du Messager - Boiteux et celui de Matthieu Laensberg, mathématicien, autrement dit l'Almanach de Liége. Ceux-là ne demandent point nos éloges et ne redoutent point nos critiques; ils ont sur le Pont-dePierre, sur les quais, dans les places publiques et les des prôneurs dont les bruyantes annonces ont une toute autre influence que les extraits les plus ingénieux, les traits les plus fins et les plus délicats de tous les journalistes (1) Chez Bettend, libraire, rue Mercière, n.o 49.

rues,

Avis aux Amateurs des prodiges de la nature. Il est arrivé dans cette ville la plus petite personne de l'Europe. Elle n'a que 29 pouces, et est âgée de 22 ans; elle est telle qu'il n'en a jamais paru dans cette ville elle danse, et parle deux sortes de langues; elle a 6 pouces de moins que mademoiselle Nanette, connue dans cette ville.

Un petit homme très-curieux, âgé de 41 ans, ayant 36 pouces de hauteur, parlant quatre sortes de langues, le même qui fut présenté dans un pâté sur la table de S. M. Louis XVI, en 1788.

Les personnes ou sociétés qui désireront les faire venir chez elles, voudront bien faire avertir; ils se font voir dans un magasin, quai St-Antoine, n. 23, depuis une heure jusqu'à huit.

Effets publics, du 18 décembre.
Cinq pour cent consolidés, jouiss. du 22 sept. 61 f. 50 c.
Actions de la banque, jouiss. du 1er juillet. 1062 f. 50c.
Obligations du trésor. Pour cent, perte par an. 7.
De l'imprimerie de J. B. KINDELEM, rue de l'Archevêché,

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V

Les Actes Administratifs et les Nouvelles Politiques et Littéraires.

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Lyon, 25 décembre.

puissiez-vous, du haut d'un trône que la justice et la bienveillance environnent, lire dans nos transports l'expression de notre amour et de notre

Un nombreux concours de fidèles s'est rendu dans les églises de Lyon, pour assister à la messe de minuit. Une décence religieuse a par-tout pré-fidélité, Ils sont pour nous un devoir sacré ; vos sidé à la cérémonie, et l'ordre le plus parfait a régué dans tous les quartiers de la ville.

bienfaits out su le convertir en un sentiment que nos cœurs conserveront à jamais.

» Déjà, Siré, Votre Majesté, infatigable dans ses soins paternels, a pourvu à la prospérité Discours prononcé par M. FROSSARD, chevalier de la Légion d'honneur, syndic des agens-de-d'une ville fidelle et long-temps malheureuse, ent change de la place de Lyon, tant au nom de plaçant à sa tête un gouverneur non moins illustré son corps, que de celui des courtiers en soie Par ses services que par l'éclat du nom de ses -et en marchandises; à l'occasion de l'inqu-aleux ; des magistrats, que leur intégrité et leurs guration du buste de Sa Majesté, dans la talens nous avaient appris à chérir, et qui s'hosalle de la Bourse, le 21 décembre 1815, en porent un chef devancé par la renommée de ses vertus et du plus noble caractère; un préfet, - présence de Mgr. le Gouverneur, et des autorités civiles, militaires et judiciaires de la que des vertus héréditaires attachent au service de Votre Majesté.

méme ville.

MONSEIGNEUR ET MESSIEURS,

Un usage antique et révéré par nos pères, avait, dans nos murs, consacré à nos Rois un hommage annuel. Le 21 décembre de chaque année, fête de St. Thomas, l'orateur choisi pour célébrer l'installation de nos magistrats, se tournant vers le portrait de Sa Majesté, placé sous un dais, adressait au Roi les voeux de ses fidèles Lyonnais. C'est ce même jour que les corps réunis des agensde-change et courtiers de la place de Lyon, célèbrent à leur tour, en décorant la salle de la bourse, de l'image auguste de Louis-le-Désiré. Tel serait, sans doute, le discours que lui eût adressé l'orateur lyonnais dont nous osons nous rendre l'interprête

Souverain chéri, que le Roi des Rois daigne rendre à la France, au retour duquel il attacha la paix, le bonheur et les espérances de l'Europe entière; prince dont les malheurs et les vertus rendront la mémoire immortelle ; vous qui n'avez cessé de faire du bonheur de vos fidèles sujets Pobjet constant de vos veilles et de vos méditafions; vous dont l'inappréciable bonté nous prépare, ainsi qu'à nos neveux, l'oubli des maux, Sous lesquels nous avons gémi si long-temps;

» Une profonde estime, un respect mérité, depuis longtemps étaient acquis aux citoyens sages et éclairés auxquels vous avez confié les intérêts de la cité. Vos regards, Sire, ont répandu la vie et l'amour qu'inspire la magnanimité de votre ame; ils ont donné un libre essor à des sentimens qui, long temps étouffés, n'en ont acquis que plus d'énergie: l'émulation du devoir a

ranimé tous les esprits; une police vigilante surveille les intérêts de l'état, cherche à éventer les complots, à prévenir le crime et la nécessité de punir. :

» Sous un commandant respecté et bien digne. de l'être, une jeunesse ardente, amie de l'ordre dont les pères ou les parens ont déjà versé leur sang pour la cause de leur Roi, partage le désir de rivaliser avec eux de zèle et d'amour. Ils sont Français, Sire, et ce titre suffit pour garantir à Votre Majesté, leur dévouement, leur courage et leur obéissance.

>> Dépositaires assidus des intérêts des commercans d'une ville aussi célèbre par son antiquité que par l'étendue de son commerce, nous ne craignons pas, Sire, d'implorer en vain lá protection de Votre Majesté, si nécessaire à leurs travaux les succès de leur industrie l'étendue'

des relations que nos négocians entretiennent parmi toutes les nations, leurs lumières, leur activité, la probité dont ils s'honorent, n'ont pu échapper aux regards attentifs de Votre Majesté. Une classe de citoyens voués aux progrès des arts; qui unit tous les peuples par le lien de leurs besoins réciproques; qui, même dans les orages de la guerre, entretient entr'eux une union dont l'humanité s'honore, réclame votre appui et vos bienfaits. Pourrait-elle ne pas devenir l'objet particulier de la bienveillance de Votre Majesté? Elle daigne l'étendre, sans exception, sur tous les Français qui ont le bonheur de vivre sous ses lois, et de reconnaître un père tendre dans le Monarque auquel ils ont juré d'être fidèles.

> VIVE LE ROI! VIVENT LES BOURBONS!»

Jugement rendu par le Conseil de discipline de la Garde nationale. Séance du 9 novembre 1815.

Déplagne (André), commis terreur de livres Déplagne ( André), commis teneur de livres chez M. Robert, rue Pêcherie, n.° 46, d'après les différens jugemens rendus contre lui, a été condamné, pour la dernière fois, à huit jours de salle de discipline, à être désarmé, dégradé dégradé, déclaré indigne de faire partie de la Garde nationale, et mis sous la surveillance de la police. Le présent jugement imprimé et affiché à ses

frais.

Le Colonel-Commandant,
DE CHAMBOST.

NOTE OFFICIELLE.

Le sieur Chamans de Lavalette, condamné à mort, s'est évadé le 20 décembre au soir; il doit être arrêté par-tout où il serait retrouvé. Voici son signalement : Chamans de Lavalette (Marie), agé de 45 ans, né à Paris, département de la Seine, taille d'un mètre soixantesix centimètres (cing, pieds un ponce et demi), cheveux et sourcils grisaillés, front haut et chauve, yeux bruns, nez un peu gros et court, serré des narrines, bouche moyenne, menton rond, visage rond, et gravé de petite vérole.

INTÉRIEUR. Paris, 21 décembre. Les barrières ont été fermées, hier à dix heures du soir, par suite de l'évasion de M. de Lavalette; les voitures publiques et particulières n'ont pu sortir que ce matin à huit heures.

Voici les détails que nous nous sommes procurés sur cette évasion:

se retirait ordinairement lorsque son épouse était avec lui. Hier, au moment où Mad. de Lavalette devait quitter la prison, elle fit prendre ses vêtemens à son mari.

Sous ce costume, et soutenu par sa fille et la bonne, M. de Lavalette se présenta à la grille à huit heures du soir. Il boitait un peu, imitant ainsi la démarche de son épouse, et tenait son mouchoir sur les yeux. Les employés de la prison, accoutumés à voir sortir tous les jours ces trois personnes, n'eurent aucun soupçou.

Quelque temps après, les guichetiers vinrent dans la chambre de M. de Lavalette, pour y faire la visite ordinaire; Mad. de Lavalette, restée dans un coin, s'occupait à lire une lettre. Le guichetier la reconnaissant, s'écrie: Où est donc M. de Lavalette! Il est parti, répondit-elle avec calme, et elle continua sa lecture.

On a fait de suite de nombreuses perquisitions. S. Exc. Mgr. le ministre de la police générale et M. le préfet de police se sont, dit-on, rendus à la. Conciergerie: tous les employés ont été interrogés; l'arrestation du concierge a été ordonnée et des estafettes sont parties dans toutes les directions.

Le Journal du Lis assure que c'était aujourd'hui devait avoir lieu l'exécution de M. de Lavalette. que

-Le général Cambronne est débarqué à Calais le 16 de ce mois; il en est parti le 18 pour Paris, il doit être jugé. On a remarqué qu'il porte au sourcil gauche une profonde cicatrice d'une blessure qu'il a reçue à Waterloo

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(L'Aristarque.)

Quelques journaux anglais témoignent de l'inquiétude de voir les Français se réfugier aux EtatsUnis; ils voudraient qu'on les empêchât de s'y retirer: ils craignent que leur présence et la hame qu'ils portent à l'Angleterre, ne deviennent nuisibles à cette puissance. N'est-ce pas avoir un peu trop peur de son ombre?

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Landis la Gazette de Florence repousse comme absurde le projet attribué à l'Angleterre, de devenir une puissance d'Italie, on apprend qu'une fregate anglaise a encore débarqué tout récemment à Gênes plusieurs centaines d'ouvriers et plusieurs millions en argent, pour augmenter les fortifications de cette place que leurs troupes occupent toujours. (Journal du Commerce.)

VARIÉTÉS.

Analyse du discours prononcé par M. le comte de Laurencin, à la séance tenue par l'ucadémie de Lyon pour la distribution du prix extraordinaire, de poésie.

Avant et depuis la condamnation de M. de Lavalette, son épouse se rendait tous les jours, de deax à trois heures, à la Conciergerie. Elle restait avec son mari jusqu'au soir. Hier elle y vint dans L'éloquence, cet art de raisonner d'une manière une chaise à porteur; dont son état de souffrance persuasive et convaincante, semble régner dans l'obligeait de se servir depuis quelque temps. Elle son véritable domaine, lorsqu'on la considère au était vêtue d'une large douillette, et portait un milieu de ces associations savantes qui s'occupent chapeau couvert d'un long voile. Sa fille, âgée spécialement des progrès et du perfectionnement de douze ans et une bonne l'accompagnaient. Le de nos connaissances littéraires. C'est là que l'oraguichetier commis à la garde de M. de Lavalette } } teur doit employer une diction presqué poétique,

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