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tobre 1837, comparées à celles de l'année précédente, un déficit de 2,097,295 liv. sterl. Ce déficit était considérable, mais il s'expliquait sans peine par cette stagnation industrielle et commerciale, conséquence inévitable et de la crise américaine et d'une extravagante manie de spéculations que la multitude de banques dont l'Angleterre était couverte n'avait que trop secondée.

CHAPITRE XI.

ETATS-UNIS De l'Amérique DU NORD. Annulation d'une résolution antérieure du Sénat, qui blâmait la conduite du président Jackson. - Bill relatif à la circulaire du pouvoir exécutif sur le paiement des terres publiques. Refus d'autoriser le président à user de représailles contre le Mexique. Reconnaissance de l'indépendance du Texas. Pétitions Dépouillement des votes donnés pour

contre l'esclavage.

- Incident.

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la présidence et la vice-présidence. Installation de M. Van Buren comme président des Etats-Unis. Troubles à New-York. Crise com

-

merciale et financière. — Les banques suspendent tout paiement en espèces. Convocation d'une session extraordinaire du Congrés. — Mesures financières du Gouvernement fédéral. Message du président au Congrés, à l'ouverture de la session extraordinaire. Election du président de la Chambre des représentans et d'un imprimeur du Congrés. - Proposition d'organiser une administration spéciale pour la recette et la distribution des deniers publics. Bill relatif à une émission de bons du tré– Bill tendant à ajourner la distribution aux Etats du dernier quart de la réserve du trésor. Bill autorisant le Gouvernement à retirer les fonds publics des banques qui les avaient en dépôt.

sor.

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Question d'une

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Banque des Etats-Unis.-Clôture de la session extraordinaire du Congrès. Elections dans divers Etats de l'Union. Alton, contre les adversaires de l'esclavage. générale pour l'abolition de l'esclavage. Message adressé par le président au Congrès, à l'ouverture de sa session ordinaire. Rapport du secrétaire du trésor au Congrès. - Rapport du ministre de la guerre. Débat orageux sur la question de l'esclavage.

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MEXIQUE. Retour du général Santa-Ana au Mexique. Bustamente est élu président de la république. Manifeste du nouveau président. Troubles dans la Californie. Marche ordinaire des insurrections. Troubles à San-Luis-de-Potosi, et à Santa-Fé, dans le nouveau Mexique. - Affaires du Texas. Relations du Mexique avec les Etats-Unis. Réclamations de la France.

RÉPUBLIQUE DE L'AMÉRIQUE CENTRALE. Communication entre l'Atlantique et la mer Pacifique. Invasion du choléra. COLOMBIE, Message adressé par le président Santander au Congrés de la Nouvelle-Grenade, à l'ouverture de sa session. Le docteur Marquez est élu à la présidence de cette république. Adhésion définitive de la

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Nouvelle-Grenade, de Vénézuela et de l'Equateur à la convention sur le partage de la dette colombienne. Budget des dépenses de Vénézuela.

Négociations de cette république avec l'Espagne. Démission du président de Vénézuela. - Il est remplacé par le général Soublette. CHILI. PÉROU. BOLIVIE. BUENOS AYRES. Résumé des réformes opérées au Chili depuis 1850, sous l'administration de Diego Portalės. — Rivalité de cet homme d'Etat et du général Santa-Cruz, devenu protecteur de la confédération péru-bolivienne. Décret du général Santa Cruz qui dé

ration péru-bolivienne.

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clare les côtes du Chili en état de blocus. — Constitution de la ConfédéLa république argentine déclare la guerre à la Le Gouvernement péruvien prépare une expédition Mesures de rigueur contre les condamnés politiques. — Défaite des insurchefs de l'insurrec

Confédération.
contre le Chili.
Insurrection d'une partie du corps expéditionnaire.
Assassinat de Diego Portalės. Supplice des
Honneurs rendus à la mémoire de Portalės.

gés. tion.

Débarquement de

l'armée chilienne au Pérou. Elle entre à Arequipa, où elle établit un gouvernement provisoire pour ce pays. — Le général chilien est forcé de conclure un traité de paix avec le général Santa-Cruz.— Conditions de ce traité. Le Gouvernement chilien refuse de le ratifier et décide que la guerre contre le Pérou sera continuée. Traité de commerce entre la Bolivie et la France. Etat des choses dans la république argentine URAGUAY. Guerre civile.

lative.
de l'armée.

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BRÉSIL. Discours prononcé par le régent à l'ouverture de la session légisChangement de ministère. Loi tendant à l'augmentation Etat de l'insurrection dans la province de Rio-Grande. - Démission du régent. Clôture de la session législative. Insurrec

tion à Bahia.

ÉTATS-UNIS DE L'AMÉRIQUE DU NORD.

On peut se rappeler que le Sénat, à l'occasion des fonds du Gouvernement dont le président Jackson avait retiré le dépôt à la banque des Etats-Unis, vota, le 28 mars 1854, une résolution portant que, dans cette circonstance, le président s'était arrogé une autorité et un pouvoir que non seulement la constitution et les lois ne lui conféraient pas, mais qui étaient en contradiction avec elles. Cette résolution avait été régulièrement inscrite sur les registres da Sénat. Le président fut très sensible à cette censure, et, depuis, ses amis firent à diverses reprises les plus grands efforts pour en obtenir l'an

nulation. Les dernières élections ayant donné la majorité au parti Jackson dans le Sénat, il obtint enfin ce qu'il désirait : après un débat très vif, l'assemblée prit, à la majorité de 24 voix contre 19, la décision suivante: « L'ancienne résolution du 28 mars 1834 sera effacée des registres de la Chambre, et à cet effet, le secrétaire du Sénat apportera, au jour fixé, le registre manuscrit de la session de 1855 à 1834; en présence du Sénat, il entourera de lignes noires cette résolution, et il écrira en travers, en grosses lettres, les mots suivants : effacé par ordre du Sénat, le 16 janvier, dans l'année de notre Seigneur 1857. »

Cette résolution, qui fut immédiatement exécutée, produisit une grande sensation dans le Congrès et dans le pays. On s'accordait, en général, à blâmer tous ces actes comme irréguliers et comme peu judicieux. Quoique l'on pût dire que la résolution du 28 mars 1854 n'avait été qu'un témoignage d'inimitié contre le président Jackson, l'assemblée qui l'avait adoptée était dans son droit, comme il était du droit d'une autre assemblée d'adopter une résolution contraire, mais non d'annuler la première. Aucune puissance ne pouvait faire que la conduite du président Jackson n'eût pas encouru le blâme du Sénat en 1834. Au reste, malgré ce vote rétroactif et réactionnaire en sa faveur, le président devait plus d'une fois encore se trouver en dissentiment avec le Congrès dans la session actuelle.

Il ne manquait pas de voix aux Etats-Unis pour attribuer en grande partie aux mesures financières du président la crise commerciale que ce pays subissait en ce moment, et parmi ces mesures la circulaire du Trésor ordonnant de ne recevoir que des espèces en paiement des terres publiques, était généralement considérée comme une des plus funestes. En conséquence, un bill pour annuler cette circulaire fut proposé dans le Sénat, où il passa à une très grande majorité; il fut égale.ment adopté par la Chambre des représentans, mais le président refusa de lui donner sa sanction.

Les Etats-Unis avaient à réclamer du Gouvernement mexicain des indemnités pécuniaires, dont celui-ci ne contestait pas le principe, bien qu'il ne se pressât pas d'en admettre l'application. Mais aussi combien le Mexique n'avait-il pas à se plaindre de l'intervention du cabinet de Washington dans les affaires du Texas, du mépris des traités, de la violation de son territoire, des secours de toutes sortes fournis aux insurgés! Cependant, c'est le président Jackson qui voulait prendre l'initiative des hostilités contre le Mexique. Suivant un message, qu'il adressa le 6 février au Sénat, le caractère des insultes reçues par plusieurs Américains dont les propriétés n'avaient pas été respectées, le pavillon des Etats-Unis outragé, et enfin la conduite récente du ministre extraordinaire du Mexique, auraient justifié aux yeux de tous les peuples une déclaration de guerre immédiate. Toutefois, pensant qu'une nation forte et généreuse ne devait jamais recourir à ce remède avant d'avoir épuisé tous les moyens de conciliation, le président se bornait à engager le Sénat à autoriser, par un decret, toutes représailles et l'emploi des forces navales des Etats-Unis pour les appuyer au besoin, dans le cas où le Gouvernement mexicain refuserait d'arranger à l'amiable les difficultés existantes, après une nouvelle demande qui lui serait adressée d'un des vaisseaux de ligne des Etats-Unis, stationnés sur les côtes du Mexique. Le comité des relations extérieures du Sénat, auquel ce message fut renvoyé, ne s'exprima pas, dans son rapport, autrement que le président Jackson, sur la gravité des torts du Mexique, et sur la néces sité où seraient les Etats-Unis, si une nouvelle demande de satisfaction ne produisait aucun résultat, d'obtenir cette satisfaction, soit par la guerre, soit par des représailles. Néanmoins l'autorisation réclamée dans ce double but ne fut pas accordée dès à présent.

Quant au Texas, dont les insurgés purent considérer ce message comme un dernier effort tenté en leur faveur par le pré.. sident Jackson avant de se dessaisir du pouvoir, le Congrès,

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