directeurs de correspondance, est nommé secrétaire de la même administration.

Un journal annonce que le nombre des administra— teurs près les directions générales doit être réduit de moitié. Le banquier anglois Baring vient d'arriver à Paris. On croit que ce voyage est relatif à une opération de finances d'une haute importance,

Une souscription a été ouverte, à Metz, parmi les officiers de la place pour venir au secours des pauvres. Elle produit 5400 fr.

Les officiers des corps en garnison à Orléans ont fait, à l'occasion du 21 janvier, une collecte pour les pauvres. Elle a produit 500 fr., et de plus les moyens de distribuer quatre mille rations de pain.

-Le tribunal de première instance de Nimes a condamné à deux ans de prison et à 1000 fr. d'amende, Pierre Campredon, convaincu d'avoir, en feignant de demander l'aumône, répandu de nouvelles fausses et tendant à ébranler la fidélité des François,

-Deux chefs d'attroupemens dans l'Arriége, dont le délit avoit été porté successivement à divers tribunaux, ont été condamnés, par la cour royale de Toulouse, à trois mois d'emprisonnement et 50 fr. d'amende,

Les séances de la diète de Francfort ont recommencé le 13 janvier.

Le roi de Portugal a fait occuper, par des troupes envoyées du Brésil, la rive orientale de la Plata. Une procla mation du général de ces troupes aux habitans leur annonce que cette mesure a été prise de concert avec la cour d'Espagne. Plusieurs révoquent en doute ce fait. Cependant Montevidéo est occupé par les troupes portugaises. Les indépendans se préparent, dit-on, à soutenir la guerre,

CHAMBRE DES PAIRS.

Le 23 janvier, après la lecture du procès-verbal, M. le président à fait agréer à la chambre l'hommage fait par M. Cauchy, son secrétaire et garde des archives, d'un poème latin sur la violation et le rétablissement des tombes royales de Saint-Denis. L'ordre du jour appeloit, 1°. la discussion en assemblée générale du projet de loi sur la liberté indivi

duelle, examiné dans les bureaux avant la séance; 2°. le rapport de la commission spéciale chargée d'examiner le projet sur les élections. Les ministre et commissaires du Roi ont été introduits. Un membre a proposé d'ajourner la délibé ration du premier projet jusqu'après la discussion de la loi sur la liberté de la presse. Un autre a demandé qu'on s'oc cupât de suite de la loi sur les élections, et cette demande, appuyée par un grand nombre de pairs, a été adoptée. M. le comte de Lally-Tollendal, rapporteur de la commission, a fait en conséquence son rapport, et il a conclu à l'adoption pure et simple du projet. Plusieurs membres vouloient que Pon attendit l'impression de ce rapport pour commencer la discussion; mais la chambre, consultée sur ce point, a arrêté d'ouvrir la discussion de suite. Deux pairs ont été entendus, l'un pour, l'autre contre le projet. Les orateurs inserits pour parler contre, sont: MM. le marquis de Raigecourt, le duc de Brissac, le vicomte de Montmorency, le marquis d'Orvilliers, le marquis de Rougé, le duc de FitzJames, le comte Jules de Polignac, le comte de Saint-Roman, le duc de la Trémoille, le duc de Valentinois. Les orateurs inscrits pour, sont: MM. le duc de la Rochefoucauld, le comte Lauriston, le duc de la Vauguyon, le comte Molé, le comte Boissy d'Anglas, le duc de Broglie, le comte Barbé-Marbois, le comte Maleville, le duc de Choiseul, le comte d'Aguesseau, le duc de Raguse.

CHAMBRE DES DÉPUTÉS.

Le 22 janvier, M. Royer-Collard, un des vice-présidens, a présidé la séance. Après un rapport sur quelques pétitions, M. le vice-président a donné lecture à la chambre d'une lettre du ministre de l'intérieur, qui fait part de l'ordon nance de S. M. du 27 novembre dernier, sur la répartition des départemens en séries. Le ministre invite le président à faire tirer les séries au sort. M. de Sainte-Aldegonde demande que le tirage soit fait par le doyen d'âge. Cette proposition n'est point appuyée. Les cinq premières lettres de l'alphabet, tracées sur des boules, sont jetées dans une urne. M. le président procède au tirage. L'assemblée attend avec une attention marquée le résultat que le sort doit amener. La lettre C

E;

sort la première, puis dans l'ordre suivant, les lettres D, B, A. Ainsi les départemens dont les députations seront renouvelées en 1817, sont : les Hautes-Alpes, la Côte-d'Or, la Creuze, la Dordogne, le Gers, l'Hérault, l'Ille et Vilaine, la Lozère, l'Indre et Loire, le Loiret, la Meuse, l'Oise, l'Orne, le Haut-Rhin, le Rhône, la Seine et les Deux-Sèvres. Une autre lettre de M. le ministre de l'intérieur invite la chambre a procéder à l'élection des cinq candidats entre lesquels S. M. choisira le président qui doit remplacer M. Pasquier, appelé à d'autres fonctions. On s'occupe sur-le-champ de cette opération. L'appel et le réappel étant terminés, le dé pouillement des scrutins a éte fait par seize scrutateurs nommés au sort. Il y avoit 195 votans; la majorité absolue étoit de 98. Au premier tour de scrutin, M. de Serre a eu 112 voix; M. Ravez 99, M. Bellart 97, M. Faget de Baure 90, M. de Villèle 85, M. Royer-Collard 82, M. de Bonald 75, M. Corbière 72, M. de Trinquelague 61, etc. MM. de Serre et Ravez ont seuls la majorité absolue, et sont proelamés premier et second candidats. On procède à un second tour de scrutin, qui a donné 113 voix à M. Faget de Baure, 112 à M. Bellart, 101 à M. Royer-Collard, 80 à M. de Vil lèle, 74 à M. de Bonald, 70 à M. Corbière. Les trois premiers sont déclarés candidats. M. le vice-président annonce que la commission du budget fera son rapport vendredi. La discussion sur les journaux commencera samedi.

Le jeudi 23, la chambre s'est réunie dans les bureaux pour l'examen des projets apportés le lundi précédent à la chambre par M. le ministre de l'intérieur.

Ordonnance du Roi du 19 janvier 1817.

Louis, etc.

Nous étant convaincu des inconvéniens que présente la réunion des fonctions de ministre de la justice avec celle de président de la chambre des pairs pour la présentation et le soutien des lois aux deux chambres,

Nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit :

Le baron Pasquier, ministre d'Etat, président de la chambre des députés, est nommé garde des sceaux, ministre de la justice.

M. l'abbé (Théophile) Jarry, ancien chanoine et archidiacre de Liége, a adressé an souverain Pontife une lettre de félicitation sur sa rentrée dans ses Etats et sur son rétablissement dans tous ses domaines. Cette lettre est écrite en la tin et avec une élégance de style qui prouve que l'auteur a suivi le précepte d'Horace, et qu'il a lu et étudié les ouvrages des anciens. Mais ce qui est plus précieux encore que cette pureté de langage, c'est la pureté de sentimens de M. l'abbéJarry, c'est son attachement à l'Eglise mère d'où nous tenons le bienfait de la foi, c'est son respect pour le Pontife assis dans la chaire de Pierre, et chargé par Jésus-Christ de paître ses agneaux et ses brebis. M. l'abbé Jarry n'est point de ces frondeurs de l'autorité du saint Siége qui, dans ces derniers temps, en ont conspiré l'abaissement; il applaudit même au rétablissement du pouvoir temporel du chef de PEglise, et il y voit avec raison un rempart pour le spirituel. En même temps, M. l'abbé Jarry a fait hommage au saint Père de plusieurs ouvrages qu'il a successivement publiés, du Rétablissement de l'empire germanique tel qu'il étoit avant 1799, Discours sur la catastrophe du 20 mars et le retour du Roi; Dissertation sur l'épiscopat de saint Pierre à Antioche; Examen d'une dissertation sur la mitigation de la peine des damnés; Oraison funèbre du cardinal de la Rochefoucauld; écrits dont nous avons fait connoître les trois premiers. S. S., par un bref tre-sflätteur, du 29 juin 1816, a témoigné à M. Fabbé Jarry combien elle étoit sensible à son hommage et satisfaite de ses sentimens. Ce bref a été imprimé à Falaise à la suite de l'écrit adressé par l'auteur à S. S.

Manuel du Pénitent, ou Motifs de contrition réduits en actes pour en faciliter la pratique, avec une conduite pour la confession (1).

Le refroidissement de la piété rend aujourd'hui plus nécessaire que jamais la publication des livres qui en rappellent les maximes et qui en inculquent les sentimens. Les hommes livrés aux erreurs de l'esprit et accoutumés aux mouvemens

(1) Petit in-12; prix, 1 fr, et 1 fr. 50 cent. franc de port. A Paris, chez Blaise; et au bureau du Journal.

désordonnés du cœur, ne trouvent point en eux, même lorsqu'ils veulent revenir à Dieu, ces pensées de foi, d'amour de Dieu, de douleur de leurs fautes qui opéreroient un changement de vie. Ces pensées sont trop loin de leurs anciennes habitudes, et il faut que des lectures, des exhortations, des prières assidues renouvellent le fond de leur ame, et y fassent germer d'autres sentimens. Il faut guider leur ignorance, éclairer leurs ténèbres, soutenir leur foiblesse. C'est à cela. que sont destinés plusieurs des écrits que l'on met ordinairement entre les mains des fidèles, et c'est ce que s'est proposé entr'autres l'auteur du Manuel du Pénitent. Il lui a paru que les motifs de contrition n'étoient point assez développés dans les livres publiés jusqu'ici. Les prêtres n'ont pas toujours le temps, dans le tribunal de la pénitence, d'y exhorter suffisamment les fidèles, et ceux-ci, par ignorance ou par légè reté, ne réfléchissent point assez sur les dispositions qu'ils doivent apporter à ce sacrement. Les uns et les autres trouveront ici un secours dont ils sont redevables à la piété de l'auteur. Les motifs de contrition et les dispositions pour recevoir la grâce de la justification y sont réduits en acies. On explique les qualités que doit avoir la contrition; on trace un modèle d'examen de conscience; le tout entremêlé d'actes et de prières propres à faire naître dans l'esprit du pécheur les sentimens dont il doit être pénétré.

M. l'évêque d'Amiens a autorisé l'impression de ce livre. Fuisse l'esprit de charité qui l'a dicté passer dans l'ame des lecteurs, et puisse Dieu bénir ce qui n'a été écrit que pour sa gloire! C'est le vœu du modeste et vertueux auteur, qui n'a pas voulu publier son nom, et nous croyons qu'il y a tout lieu d'espérer que ce souhait ne restera pas sans effet.

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