Page images
PDF
EPUB

CHAPITRE VI.

SOMMAIRE DU CHAPITRE VI.

Instructions données à sir Hudson Lowe à l'égard de Napo

léon. - Somme allouée par le gouvernement anglais pour

-

les dépenses de l'ex-empereur.

de sa table.

[ocr errors]

Plaintes sur l'insuffisance Examen de ces plaintes.

pose de satisfaire à ses dépenses.

Napoléon pro

Vente de son argente

rie. Son but est de donner une fausse idée de l'état où

il est réduit.

Preuve qu'il avait alors une forte somme d'argent dans ses coffres. La maison en bois construite

en Angleterre pour Buonaparte est transportée à SainteHélène. Entrevue de Napoléon et de sir Hudson Lowe lors de l'arrivée de cette maison. Retards dans sa con

[ocr errors]

struction.

[ocr errors]

Lorsqu'elle est terminée, la mauvaise santé

de Buonaparte l'empêche de l'habiter.

[ocr errors]

Règlement par lequel un officier anglais doit accompagner Napoléon dans ses courses à cheval; - il y trouve un grand sujet de déplaisir. Les habitans de Longwood ont, à l'insu du gouverneur, une libre communication avec l'Europe. — Règlement concernant les rapports de Napoléon avec les habitans de Sainte-Hélène. Réflexions générales sur les disputes élevées entre Napoléon et sir Hudson Lowe.

CHAPITRE VI.

AVANT d'entrer dans la rapide discussion que les bornes de cet ouvrage nous imposent, sur la conduite du nouveau gouverneur envers Napoléon, il est nécessaire de faire connaître quelles étaient les instructions que sir Hudson Lowe avait reçues 'du

gouvernement anglais, à l'égard de la détention de l'ex-empereur.

Downing-Street, 12 septembre 1816.

« Vous observerez que le désir du gouvernement de sa majesté est d'accorder au général Buonaparte tout ce qui peut être compatible avec la sûreté de sa personne. Votre soin continuel doit être d'empêcher qu'il ne puisse trouver aucun moyen de s'échapper, ou de communiquer avec qui que ce soit, excepté par votre canal; ces points était assurés, tous les moyens

d'amusement ou de distraction propres à réconcilier Buonaparte avec son exil, peuvent être permis. >>

Quelques semaines après, le secrétaire d'état écrivit, dans le même but, la lettre suivante à sir Hudson Lowe:

26 octobre 1816.

« A l'égard du général Buonaparte, je érois inutile de vous donner de plus amples instructions; je suis persuadé que votre propre penchant vous portera à prévenir les désirs de son altesse royale le prince régent, et à avoir de l'indulgence pour les effets qu'un changement de situation si subit ne peut manquer de produire sur une personne d'un caractère aussi irritable. Toutefois, vous ne souffrirez pas que votre générosité envers lui change rien aux règlemens qui ont été établis pour prévenir sa fuite, ou que vous pourriez, à l'avenir, juger nécessaires pour la plus grande sûreté de sa personne. »>

le

Le principe juste et honorable, avoué ici par gouvernement, est évident; mais c'était une tâche difficile et des plus délicates que celle qui imposait à sir Hud

son Lowe de tenir étroitement prisonnier l'homme qui peut-être, de tous ses semblables, était le plus impatient du joug, et, en même temps, de le traiter avec une bienveillante délicatesse qui lui déguisât à lui-même sa position, si elle ne pouvait l'y réconcilier. Si Hudson Lowe échoua dans cette tentative; on peut objecter en sa faveur que peu de personnes eussent pu réussir. Aussi les plaintes de Napoléon contre le gouverneur furent-elles amères et bruyantes.

y

Le premier grief des hôtes de Longwood portait sur le revenu assigné pour leurs dépenses par le gouvernement anglais, revenu qu'ils trouvaient insuffisant pour leurs besoins. Ceci n'était pas un point sur lequel Napoléon jugeât convenable d'exprimer, quant à lui-même, ses sentimens. Son attention était, en apparence, fixée sur des concessions relatives à certaines règles d'étiquette, qui pussent le faire sortir de cette condition si importune pour lui, et dans laquelle il ne pouvait avouer qu'il fût tombé, celle de prisonnier de guerre. Néanmoins, le thème de l'insuffisance des fonds alloués fut d'autant moins

« PreviousContinue »