Page images
PDF
EPUB

365.

Sme ANNÉE.

SAMEDI 20 JANVIER 1849.

JOURNAL DES CHEMINS DE FER

DES MINES ET DES TRAVAUX PUBLICS.

BULLETIN GÉNÉRAL D'ADJUDICATIONS ADMINISTRATIVES.

[blocks in formation]

LADMINISTRATION se charge de veiller aux intérêts de ses abonnés, de les représenter dans les assemblées des sociétés dont ils sont actionnaires, de les éclairer riche et la direction des affaires dans lesquelles ils sont engagés et de les renseigner sur la valeur réelle des titres qu'ils possèdent; enfin, de les guider d'une s positive sur tous les placements de fonds.

SOMMAIRE.

longtemps est inscrit dans nos codes. L'État, | suspensions de payement ont plongés dans à son tour, voulant intéresser toutes les par- une affreuse détresse. es par l'Etat aux Compagnies de chemins -Les chemins de fer en 1848 (2 article). ties du corps social au maintien de l'ordre et de 1849. Chemin de Tours à Nantes. Rap-de la paix intérieure, a fait peser sur les at a fassemblée générale. Chronique des communes la réparation des dégâts contre de fer.— Société des mines de zine de Stol-les propriétés commis sur l'étendue de leur -INDUSTRIE PRATIQUE. Sur une note de M. ative à une dispositions vicieuse des wa- territoire, et qu'elles n'ont pas empêchés. De demins de fer, et aux moyen de la corriger. là est sortie la loi sur la responsabilité des

are des chemins en fonte de fer. - METAL

De l'influence de l'humidité sur les allures des max. Chemins de fer étrangers.

Bourse et tableaux.

[ocr errors]

communes.

Mais cette loi, excellente dans son esprit de la situation des Banques Belges.-Mines. et dans ses résultats, en ce qu'elle prévient DENGE. — Banque de France - Banque les troubles et séditions dans les petites locaherre-Nouvelles diverses.- Correspondance. Buletin des fers. Recettes. Départs.lités, et engage l'autorité municipale à réprimer vigoureusement ce qu'on appelait dans l'ancien langage les émotions populaires, est administration du JOURNAL DES impuissante lorsqu'il s'agit d'apprécier le KINS DE FER croit utile, au com- dommage causé par une de ces grandes comment de l'année, d'adresser aux motions politiques qui, parties du cœur stipaux négociants de France les pre-même de la France, se propagent jusqu'à numéros de l'année 1849, afin de ses extrémités.

Cependant il y a en dommage causé, il y a donc lieu à une réparation pécuniaire Qui doit cette réparation? Etat ou les communes? Bien que la seconde de ces opinions ne soit pas soutenable, il paraît qu'il y a controverse, et en définitive, personne ne s'occupe d'une solution, et il se pourrait faire que les compagnies fussent privées de l'indemnité à laquelle elles peuvent si légitimement prétendre.

Un pareil précédent serait très-grave. Si le principe tutélaire de la responsabilité de l'État n'existait pas, la propriété foncière et industrielle serait frappée de mort. Qu'on ne trouve pas cette conclusion trop rigoureuse. Si aux chances naturelles de perte et dépérissement, si aux accidents et aux éventualités de toute espèce qui foat du placement La révolution de février, outre les consé- industriel quelque chose d'aléatoire et d'inquences désastreuses qu'elle a eues pour la certain, il fallait ajouter l'éventualité de la fortune du pays, a amené des désastres par-destruction, de l'anéantissement partiel ou ticuliers, des dévastations partielles, dont les total de la propriété, sans réparation possicompagnies de chemins de fer ont été les ble et sans recours, il ne se trouverait plus principales victimes. Saint-Germain, Ver- dans la France entière cent hommes assez , a besoin de donner tous les ren-sailles (rive droite), Rouen, le Havre, fous pour confier leur fortune, leur avenir, sements et toutes les garanties dési- Dieppe et le Nord ont vu leurs lignes en- celui de leurs enfants, à un hasard plus vaaranties et renseignements qui vahies, leurs rails brisés ou arrachés, leurs riable encore qu'un coup de dé, puisqu'il offrielevat jamais défaut aux abonnés du stations détruites, leurs pouts incendiés, et rait toutes les possibilités de perte, n'ayant ULL DES CHEMINS DE FER. finalement leur exploitation interrompue. presque aucune chance de gain.

aître l'esprit de son Journal et les aires dont il s'occupe habituellement. rusisterous pas sur l'importance publication au moment où les de reprennent, et où l'industrie, por rappeler complétement à elle les ca

[blocks in formation]

Ainsi, d'une part, interruption de recettes, L'intérêt général, la bonne foi et la sécude l'autre, dépenses imprévues: voilà le ré- rité des transactions culent qu'il n'en soit sultat de ces dévastations. Les compagnies pas ainsi. Le moment est venu de faire droit se sont trouvées dans l'impossibilité de payer aux justes griefs des compagnies. La quesl'intérêt de leurs actions et de leurs obligation que soulève cette réclamation n'est pas tions; des lignes jusqu'alors productives se nouvelle, et sa solution a été, dans tous les sont trouvées en déficit, et ce n'est pas, en pays, et, en France, sous tous les gouvernedéfinitive, sur la compagnie, être purement ments, conforme au bon sens, à la justice et moral, qu'est retombe le préjudice, mais bien sur une foule d'actionnaires, petits capitalistes, vivant deleur modique revenu, et que ces

à

la loi.

Mais y a-t-il lieu d'invoquer la responsabilité des communes ou celles de l'État ? Faut

RECETTES.

il actionner le trésor public, ou la ville de sens que les compagnies de chemins de fer ne Voici quelles sont, d'après M. Passy, les ↑ Paris, la ville de Rouen, les communes de la peuvent se protéger efficacement elles-mêmes, prévisions du budget de 1849: Chapelle-Saint-Denis, a'Asnières de Cour- et qu'elles ne peuvent se substituer au gou bevoie, de Triel, etc., etc.? Il suffit de vernement, pour faire des règlements de po- Contributions directes ordinaires... fr. poser cette question pour la résoudre. fice, ordonner des mouvements de troupes,etc. Impôts et revenus indirects......... # D'ailleurs, à qui incombe réellement la Il est donc absolument nécessaire que l'Etat Produits accidentels ou extraordinai responsabilité de ces désastres? Qui pouvait au contraire se substitue en certains cas aur res.. les empêcher? Les communes ou le gouver-compagnies elles-mêmes pour les sauvegar-Fonds d'amortissement.. nement? der dans leur intérêt d'existence; d'où l'on

Les chemins de fer en 1848.
(2o article.)

Domaines et forêts.....

Dette publique...........

DÉPENSES.

Remboursements aux caisses d'épar

gne...

Dotations..
Guerre et marine.
Travaux publics...

[ocr errors]
[ocr errors]

426,040,014 749,025,000

33,311,896

3

91,292,234

138,834,363

1,438,503,007

43,000,000 1,395,503,007 fr. 455,396,736

$38,000,000

7,858,770

486,243,460

193,809,390

Dépenses administratives des minis-
tères....
Frais de régie et de perception.....
Restitution, non-valeurs et primes...

265,824,068

156,522,509

73,496,340

1,677,151,331

Les crédits supplémentaires ne sont pas compris dans ce calcul.

Est-la faute des communes, est-ce la faute tire cette conséquence naturelle qu'il leur D'où il faut déduire, sur l'impôt du de la ville de Paris, si le gouvernement pro- doit indemnité pour les faits résultant de sa sel visoire, n'écoutant que les premières inspira- négligence, de ses fautes ou de sa faiblesse. tions d'une multitude irritée, a éloigné de Paris Nous nous bornons aujourd'hui à poser ces l'armée qui devait les défendre, et tellement dé-questions, à en faire comprendre l'imporgarni les départements environnants, que les tance, et nous y reviendrons en détail, quand plus déplorables désordres aient pu s'y com- elles seront opportunes et susceptibles de remettre impunément ? L'Assemblée nationale cevoir une solution qui concilie la justice et a déclaré que le gouvernement provisoire l'intérêt public. avait bien mérité de la patrie, et nous ne prétendons pas dire le contraire; en abandonnant une partie du territoire à toute l'effervescence des passions populaires, le gouvernement provisoire obéissait à un intérêt Nous continuons le cours de nos appréciaqui, d'ordinaire, prime les intérêts privés, à tions sur les résultats industriels de l'année un intérêt politique. Qu'il ait bien ou mal agi, qui vient de s'écouler; nous ne termila question n'est pas là; seulement, il est nerons pas aujourd'hui cette intéressante clair que les intérêts matériels sacrifiés ont revue; nous n'avons pu compléter encore les droit d'exercer leur recours contre l'intérêt documents qui nous permettront d'apprécier politique. Or, qui représente l'intérêt poli-la situation de certaines compagnies ainsi tique ? L'État, le gouvernement, par consé- que leurs dividendes probables. Mais, nous quent, le trésor public. le répétons aujourd'hui, ces prévisions, fondées sur des calculs sincères et, sinon mathéLorsque, il y a un an, à pareille époque, nous avions matiquement exacts, du moins très-proches l'honneur de vous rendre compte de notre gestion pende la vérité, ne sont que d'utiles renseigne-dant l'année qui venait de s'écouler, nous vous annonments que nous voulons fournir à nos lec-cions que toutes nos mesures étaient prises pour terminer la pose de la voie entre Tours et Saumur au mois de teurs, et n'ont rien d'officiel. mai dernier, et pour livrer aussitôt, après à l'exploita tion cette première partie de notre ligne; et cependan blic du transport des marchandises a commencé sur c'est le 20 de ce mois seulement que le service pu cette section.

On ne peut soutenir qu'il ait dépendu de la commune d'Asnières, par exemple, d'empêcher l'incendie du pont du chemin de fer; et on comprend aussi qu'il y aurait folie à réclamer de cette petite commune une indemnité de près de 2 millions de francs. Ici, l'absurdité du résultat dénonce l'inapplicabilité du principe.

Au reste, il y a des précédents en cette matière. En 1830, le gouvernement nouveau n'hésita pas à faire payer par l'Etat les désastres provenant du fait de la révolution des trois jours; et deux mois plus tard, le gouvernement belge prit sur lui de réparer les dommages résultant de la révolution de septembre. C'est qu'en effet il appartient à la politique de réparer le mal que la politique a fait.

Mais nous irons plus loin: la législation, loin d'être favorable à notre thèse, lui fûtelle contraire, nous soutiendrions alors que la législation devrait être modifiée, en ce qui

concerne les chemins de fer.

En effet, les chemins de fer ne sont pas des propriétés privées dans l'acception pure et simple; c'est une nature de propriété mixte, où ce qui est d'utilité générale et ce qui est d'intérêt particulier se confondent à chaque instant. Les chemins de fer sont, après tout, les grandes routes de l'État; et, quel que soit le mode de construction ou d'exploitation que l'Etat ait cru devoir adopter, il n'en reste pas moins le souverain régulateur et en quelque sorte le tuteur des voies ferrées.

CHEMIN DE FER DE PARIS A ROUEN.

Les recettes totales se sont élevées à 3,693,716 79 pour les six mois accomplis le 31 décembre dernier. Les dépenses n'ayant pu être exactement évaluées, nous ne pouvons avoir qu'une idée approximative du dividende à répartir pour le deuxième semestre, et qui s'élèvera à environ 16 fr., qui, joints aux 8 fr. 80 du premier semestre, donneront une répartition totale d'environ 25 fr. par action.

CHEMIN DE PARIS A SAINT-GERMAIN.

chemin de fer de Tours à Nantes.
(Séance du 27 décembre 1848.)

Rapport du Conseil d'administration.
MESSIEURS,

C'est qu'alors, Messieurs, nous étions loin de prévoi les graves, événements qui se sont accomplis deu: tain temps l'essor des entreprises industrielles, ralen mois plus tard, et sont venus arrêter pendant un cer tir la circulation des capitaux, porter le trouble, enfin dans les fortunes particulières, aussi bien que dans l

fortune publique.

ment atteinte; frappée comme toutes les autres par le L'industrie des chemins de fer fut alors particulière causes générales d'embarras financiers et de discrédit elle eut, en outre, à lutter contre le système qui voulait faire de l'Etat l'entrepreneur général de tous le Cette Compagnie, qui a supporté des désas-grands travaux industriels. Le gouvernement provi tres si considérables, présente, malgré ses soire, proclaman tle droit pour l'Etat de racheter tou malheurs, un résultat qui nous paraît extra-l'Assemblée nationale un projet de décret fixant le pri tes les concessions de chemins de fer, présentait ordinaire. Quoique l'incendie de ses ponts qui serait accordé à chaque compagnie, en compensa et l'interruption de son service aient dû avoir tion de la propriété qu'on lui arrachait.

[blocks in formation]

A l'occasion de ces appréciations, nous rappelons à ceux de nos confrères de la presse quotidienne qui veulent bien les reproduire les actionnaires de la Compagnie, quel que fut le nom Nous avons convoqué à bref délai la réunion de tou d'après nous, que nous nous estimerons tou- bre d'actions que chacun d'eux possédât, et le 2 jui Parmi les obligations que l'État contracte jours heureux de pouvoir leur être utile, sans dernier, nous avons appelé cette assemblée extraordinair tacitement, et pour ainsi dire sans s'en aper-autre condition de leur part que celle de vou-à se prononcer sur le projet de loi soumis à l'Assen cevoir, figure l'engagement naturel de veiller toir bien indiquer avec exactitude la source blée nationale. Lui rappelant les termes du bail pass à leur sûreté, de les garantir des dommages à laquelle ils prennent leurs informations. entre notre Compagnie et l'Etat, nous n'avons pas de peine à établir devant elle combien était inique, causés par la violence; car il tombe sous le notre égard particulièrement, les conditions du proj

JOURNAL DES CHEMINS DE FER.

S nous le

travaux d'ensablement et de pose de la
avons également éprouvées dans des voyages d'essai, et
nous croyons qu'elles peuvent avantageusement soute-
Il en est de même de tout notre matériel roulant, qui
nir la coinparaison avec toutes les autres lignes de fer.
commodité pour le service, et de confortable en ce qui
a été etabli dans les meilleures conditions de solidité, de
concerne les voitures de voyageurs.

de lei. Nous lui avons dit que, déjà admis à présenter bien moins graves qu'ils ne l'eussent été en tout autre des observations au comité des finances de l'Assemblée temps. En effet, pendant cette année, le défaut de circus nationale, nous avons énergiquement protesté contre lation des voyageurs et la stagnation complète des afcette valation du centrat et contre l'iniquité des con-faires commerciales ont considérablement diminué les dets proposées. Nous lui avons demandé si nous de-recettes des chemins de fer en pleine activité, et nous persévérer dans cette voie, et nous l'avons priée, aurions été loin de réaliser celles sur lesquelles nous ladie etait son intention, de désigner quelques-uns de avons le droit de compter dans les temps ordinaires. Une plus grande activité dans nos travaux nous eat, Nous espérons que ceux d'entre vous qui, bientôt, se membres pour nous aider de leurs concours. Alumanité, l'assemblée repoussa les conditions d'un autre côté, obligés à effectuer l'appel de fonds dé de Fatal determinées par le projet du gouvernement, 40 francs que nous vous avions annoncé l'année der-pourront en juger par eux-mêmes, approuveront la constructeurs. el elle cho sit dans son sein, parmi les actionnaires por-nière, et que leur ralentissement nous a permis de ré-justice que nous rendons ici à nos ingénieurs et à nos Ils apprécieront aussi, comme elles le méritent, la leurs de titres de la constitution de la Société, cinq duire, pour cette année, à 25 fr. par action. Nous vous disions tout à l'heure, Messieurs, que l'excommissares qu'elle adjoignit au conseil d'administration pour défendre les droits de la Compagnie, et ploitation, pour le transport des marchandises, a com-bonté de notre voie et la parfaite exécution des travaux dealer offie eusement les nouvelles conditions du ra- mencé le 20 de ce mois, entre Tours et Saumur. Nous confiés à l'Etat. chat qui pourraient être proposées par le gouverne- avions demandé, dès le 24 novembre dernier, à M. le ministre des travaux publics, l'autorisation d'ouvrir siDés le lendemain, vos commissaires se réunirent à multanément les deux services de voyageurs et de marnoo, et après étre tombés d'accord sur les conditions chandises dans les premiers jours de ce mois; mais c'est moyennant lesquelles seulement, et sauf votre appro-le 16 seulement que Messieurs les ingénieurs de l'Etat batan alérieure, il était possible d'admettre le rachat ont été mis à même de procéder à la réception de nos du demin par l'Etat, nous parûmes ensemble devant travaux, et ils ont jugé ne devoir autoriser, pour le mole coté des travaux publics de l'Assemblée natio- ment, que le transport des marchandises, jusqu'à ce que male, et MM. vos commissaires combattirent devant lui, le passage des trains eût pleinement démontré que la avec tant d'énergie que de succès, les conditions voie était suffisamment assise, pour ne laisser craindre aucun dérangement. spolatrices du projet de loi.

Es demontrerent, comme nous l'avions déjà fait, et aver les chiffres à l'appui de leurs dires, que la Société stat dans de bonnes conditions d'existence, que son avenir etait assuré, et que si l'Etat voulait se mettre en san lieu et place, ce ne pourrait être qu'en allouant aux actaires la représentation, en rentes, de la somme qui avaient versée.

Cobservations furent favorablement accueillies par Le comité.

La ligne de Tours à Nantes mérite d'être citée sous ce double rapport, autant que pour la richesse et la beauté du pays qu'elle traverse, et ne pourra manquer d'attirer Les bâtiments des stations, déjà terminés, se font reun nombreux concours de voyageurs. marquer par une parfaite appropriation aux besoins du service et par une rare élégance.

Nous n'avons à regretter que les dispositions adoptées pour la gare de Tours, dans laquelle le service des pas avec toute la facilité désirable. Cette gare, étant de deux compagnies de Bordeaux et de Nantes ne se fera celles dites à rebroussement, occasionne une grande perte de temps en obligeant à faire passer toutes les voitures d'une ligne sur l'autre, au moyen de plaques tournantes.

Bientôt cette certitude sera acquise, et nous obtiendrons l'autorisation de transporter les voyageurs. La distance entre Tours et Saumur est de 64 kilomèPour diminuer autant que possible, en ce qui contres, et la circulation entre ces deux villes est considérablé, tant en voyageurs qu'en marchandises. Le seul nous avons sollicite du gouvernement la construction transport des bestiaux nous garantit, à cette époque de cerce le service des marchandises, ce grave inconvénient, année, des recettes satisfaisantes. Nous sommes parfaitement en mesure, tant par l'or-d'une voie de raccordement, en dehors de la gare de ganisation de notre personnel que par l'importance de Tours, entre les lignes d'Orléans, de Bordeaux et de Nantes. notre matériel, de satisfaire aux besoins du service, quelle que soit son activité.

[ocr errors]

Les autres compagnies de chemins de fer avaient été car nous appelées devant les comités de l'Assemblée Nous avons apporté la plus sévère attention dans le natale; toutes, même celles que leur position partieuère pouvait rendre moins difficiles sur les conditions choix du personnel chargé de l'exploitation de cette première section. Nous l'avons composé, presque en totalite, de rachat, avaient repoussé celles du projet. Linion publique elle-même, instruite par les ob- et surtout pour les emplois supérieurs, d'hommes exerhons que nous avions publiées et par la discus-cés par une longue pratique, dans d'autres compagnies du projet dans les journaux, s'était prononcée; et de chemins de fer, et dont l'expérince nous sera d'une les premiers jours de juillet, ce projet succombant grande utilité pour aplanir les difficultés inséparables Sa reprobation unanime de tous les hommes qui d'un début. quelque sentiment du droit et de l'équité, vous assurés de ne pas être dépouillés de votre pro

[ocr errors]

Mais, depuis le 24 février, des mois s'étaient écoulés plant lesquels nous avions du faire face journellement cgagements que nous avions contractes envers nos Praisseurs et à la paye de nos ouvriers. Nous avions bos ressources s'épuiser graduellement et menacer de devenir insuffisantes, ainsi que nous l'avions annoncé 3 fassemblée extraordinaire du 2 juin, en lui exposant les motifs qui nous avaient déterminés à vous adresser an appel de fonds pour cette époque, appel de fonds que 6- domes ajourner, conformément à l'opinion unanimement manifestée par les actionnaires présents, jusqu'au moment où la question du rachat des chemins de fer aurait été résolue.

La diminution progressive de nos ressources finanCeres nous avait obligés à restreindre nos dépenses, talentissant, autant que possible, les livraisons que The divers fournisseurs de matériel avaient à nous Aure

Quant à notre matériel, nous possédons sur la ligne,
18 locomotives à voyageurs,

6 id. à marchandises,
13 tenders,

6 voitures de 1re classe,

id. mixtes de 1' et de 2 classe,
de 2o classe,

2

17.

id.

12

id. de 3 classe,

Et 240 wagons divers.

Nous recevrons avant la fin de janvier

4 voitures de 1e classe,

23

id. mixtes,

6 id.

de 3 classe,

Et 46 wagons.

Nous avons, de plus, complétement terminés, et à notre disposition, dans les ateliers de M. A. Koechlin et C, à Mulhouse :

8 locomotives à voyageurs,

1 id. à marchandises.
14 tenders.

Et en construction dans les mêmes ateliers :
7 locomotives à marchandises,

et 8 tenders.

Notre confiance dans la prochaine exécution de ce travail par l'État repose principalement sur ce que cette voie de raccordement fait partie intégrante du projet présenté par M. l'ingénieur chargé des travaux de la gare de Tours, projet approuvé par le conseil général des ponts et chaussées.

Aux termes du cahier des charges annexé au bail qui disposée de manière à pouvoir servir à la fois au chemin nous a été concédé par l'Etat, la station de Tours a été de fer de Tours à Nantes, et à celui d'Orléans à Bordeaux. Les bâtiments destinés à servir de magasins pour les marchandises, de remise pour le matériel, et d'ateliers, ont été construits pour les besoins de chacune des deux Compagnies, de chaque côté de la voie de fer, mais il n'existe qu'une seule gare pour les voyageurs.

Afin d'éviter les difficultés qui auraient pu résulter de la présence dans cette gare d'un double personnel, et surtout afin de réduire les frais d'exploitation, nous avons passé avec la Compagnie du chemin de fer d'Orléans à Bordeaux un traité par lequel cette Compagnie se charge du service des voyageurs dans la gare de Tours, à frais communs, entre elle et nous.

Ce surcroît de travail ne nécessitera qu'une augmentation insignifiante dans le nombre de ses employés, et nous réaliserons ainsi une notable économie.

Cependant nous avons voulu réserver notre liberté pour l'avenir, dans le cas où il résulterait de ce traité quelques inconvénients imprévus, et il n'a été rendu obligatoire que pour une année.

Déjà depuis les premiers jours de ce mois, nous avons commencé la pose de la voie entre Saumur et Angers. Sur les 43 kilomètres qui séparent ces deux villes, l'Etat nous en a livré 23; le surplus sera terminé au commencement de février, à l'exception d'un tunnel de 100 mètres de longueur environ, situé à l'entrée de la ville d'Angers, mais dont l'achèvement pourra avoir lieu Les terrassements de la gare d'Angers sont à peu près terminés, ainsi que ceux qui la relient au pont de Bouchemaine.

Ce pont, entièrement fermé depuis un mois, est décintré; il sera bientôt achevé.

fan autre côté, un de nos entrepreneurs, celui qui
t chargé du premier travail à exécuter sur la ligne,
Nous avions annoncé précédemment, Messieurs, avoir
et sans lequel la pose de la voie de fer ne pouvait être
encée, c'est-à-dire de la fourniture et de l'épan- traité avec MM. Koechlin et C, pour la fourniture de
dage du ballast, n'exécutait pas ses obligations envers la 54 locomotives et de 54 tenders; mais depuis que les re-
Compagnie, et ce défaut d'exécution de sa part ame-tards apportés par l'Etat dans l'exécution des travaux
it, entre lui et nous, des contestations judiciaires dont à sa charge, nous ont démontré que la mise en exploi-sans obstruer la voie.
solution fut, d'un commun accord, soumise à la déci- tation de la partie de la ligne comprise entre la Maine
et Nantes ne pourrait pas avoir lieu avant la fin de
d'un tribunal arbitral.
Les travaux de cet entrepreneur, déjà depuis long-l'année 1850, nous avons jugé inutile de nous charger,
, et malgré toutes nos réclamations, très-lentement à l'avance d'un aussi grand nombre de locomotives, et
ts, furent forcément interrompus jusqu'à ce que nous avons retranché de notre marché :
titres eussent prononcé, et cela, pendant les plus
jours de l'année, pendant la saison la plus favora
ble Cette interruption dans l'ensablement, jointe à l'o-
in de restreindre, autant que possible, nos dé-
pas jusqu'à ce que notre position financière se fut
loce, occasionna, dans la pose de la voie et dans
Nous avons ainsi retardé, jusqu'à l'époque où elle
abaraison du matériel, un retard de plusieurs mois,
Cest ainsi, Messieurs, que l'ouverture de l'exploita-nous sera profitable, une dépense de 870,821 fr. 05 c.
Lo, qui, d'après nos prévisions devait avoir lieu au
as de mai dernier, a été retardée jusqu'à ce mo-
Mais les inconvénients résultant de ce retard furent

10 locomotives à voyageurs,

2. id. à marchandises,.
Et 19 tenders.

De plus, nous avons rétrocédé au prix coûtant, au
chemin de fer de Montpellier à Nîmes, deux locomotives
à marchandises avec leurs tenders.

Il y a un an, nous vous disions que nous avions été parfaitement satisfaits des essais subis par deux de nos locomotives sur le chemin de fer d'Orléans et du Centre. Depuis lors, nous en avons employé plusieurs pour nos

Au delà de la Maine, jusqu'à Ingrandes, limites du département de Maine-et-Loire, le tracé de la voie, après de longues discussions, a été définitivement arrêté au printemps dernier, et l'exécution des terrasseest énergiquement poussée sur toute cette longeur. ments, entrepris aussitôt après la décision du ministre,

Tous les travaux d'art et les bâtiments sont à faire. Dans le département de la Loire-Inférieure, jusqu'aux abords de Nantes, et à l'exception de la station d'Ancenis, dont le projet n'est pas encore approuvé, les bâtiments, travaux d'art et de terrassements sont fort avancés.

[ocr errors]

Malgré toutes nos réclamations, il a été décidé que la | vions, nous étions menacés d'une perte considérable gare de Nantes serait établie dans la prairie de Mau- sur la réalisation de 1,233,109 fr. 32 c. de bons que ves en amont de cette ville; et la question de l'embran- renfermait votre portefeuille. chement devant la ralier au port maritime a été réservée. Nous persévérons à croire que le projet de gare en contact immédiat avec le port est préférable, et nous ne doutons pas que bientôt là ville de Nantes ne se réunisse à nous pour obtenir la prompte exécution de l'embranchement qui devra faire disparaître les inconvénients résultant de la distance qui sépare la gare du chemin de fer du port maritime.

On vient de commencer le vaste remblai qui doit suffisamment exhausser, pour la rendre insubmersible, la partie de la prairie de Mauves que doivent occuper la gare et ses nombreux bâtiments.

Cependant, Messieurs, cette perte ne figure que pour une somme de 34,230 fr. 22 c. dans les comptes de l'exercice expiré le 30 septembre dernier; et elle sera réduite à moins de 100,000 francs dans le cours du présent exercice, ainsi que nous allons le démontrer, en vous donnant le détail de l'emploi de ces bons: 39,650 fr. 32 c. ont éte encaissés ou placés au pair. 357,000 » ont été convertis en emprunt national cinq pour cent,et laissent une perte momentanée de 33,624 fr. 82 c., qui sera plus que couverte par une inscription de 2,552 fr. de rente cinq pour cent qui doit nous être remise, en vertu du décret voté par l'Assemblée nationale, le 24 novembre dernier.

Les projets de ces bâtiments sont encore à l'étude. En supposant que l'exécution en soit commencée au printemps prochain, elle ne pourra être assez avancée avant deux ans pour permettre l'ouverture de l'exploi-354,375 tation sur ce point. Le même délai sera nécessaire à l'achèvement des travaux de l'Etat entre la Maine et Ingrandes.

482,175

» ont été convertis en rente trois pour
cent à 35 francs, et seront ramenés au
cours de 46 fr. 40 c., en vertu de la
même loi.

Cette opération se soldera sans perte.
» ont été négociés à différents cours, pour
satisfaire aux engagements de la Com-
pagnie, et laissant une
perte de....
32 dont il faut déduire le

.....

l'escompte à cinq pour cent, pour les jours restant à courir jusqu'à l'échéance des bons que la Compagnie aurait dù négocier en tout état de cause, pour subvenir à ses besoins, ci..

L'activité et la bonne direction imprimées aux travaux de pose de la voie par l'ingénieur que nous avons depuis quelques mois chargé de ce service, et le zèle des agents placés sous ses ordres, nous donnent tout lieu de compter que nous aurons atteint Angers avec une première voie de fer au mois d'avril prochain; mais 1,233, 209 nous devons regretter vivement que l'Etat n'ait pas en-montant de core entrepris la construction des gares de cette ville et de Saumur, non plus que celle de la plupart des stations entre ces deux points. Il en résultera pour nous l'obligation d'établir des bâtiments provisoires pour les besoins du service, comme déjà nous l'avons fait à Saumur. Nous espérons que l'Etat nous indemnisera de Reste donc..... cette dépense à laquelle nous sommes obligés de conde perte sur laquelle divers fournissentir pour satisfaire à la juste impatience des popula-seurs ont supporté, ci..... tions qui réclament la prompte ouverture de la ligne et, pour ne pas laisser improductives les dépenses que nous avons faites jusqu'à ce jour.

Nous avons maintenant, Messieurs, à vous entretenir de la position financière de la Compagnie et des diverses phases qu'elle a traversées depuis votre dernière réunion.

Le 17 décembre dernier, nous vous soumettions, et vous approuviez les comptes de l'Exercice expiré le 30 septembre précédent.

Ces comptes présentaient un solde à nouveau de

8,138,658 fr. 51 c., composé, savoir: Du cautionnement fourni à l'État par la Compagnie...

Des cautionnements de divers.. Des fonds disponibles et débiteurs divers.

Total égal......

3,000,000

[ocr errors]

Ce qui la réduit à.

......

fr. 44,272 25

[blocks in formation]

3,963 32 340,398 93

vers et main-d'œu

vre

39,703 33 100,663 60

qui, joints aux 33,624 fr. 82 c. de perte sur les con-
versions en emprunt national, donne le chiffre total de
134,330 fr. 22 c., portés dans la situation financière,
au 30 septembre 1848.

Mais, comme nous l'avons dit plus haut, cette perte
se trouvera réduite à moins de 100,000 fr. par la vente
des 2,552 fr. de rente 5 pour cent, auxquels nous avons
droit, en vertu du même décret, en date du 21 novem-

bre dernier, et dont le produit figurera dans les comptes

que nous vous présenterons l'année prochaine, au cré-
dit du compte intérêts et commissions.

Nous n'avons vendu nos buns du Trésor et les rentes

10 Les frais du personnel des ingénieurs, et dépenses diverses de ce service..

2° Du matériel roulant...

3o Du matériel fixe...

703,950 *

1,221,775

43,144 11 1,968,849 11

4,453,181 9

36,200 79 2,110,162 38

2,215,020

68,657 42
30-Du compte rendu du bureau cen-
tral des ingénieurs, comprenant les frais
du personnel, et dépenses diverses....
4°-Du compte de l'exploitation, com-
prenant:

Les frais du personnel et dépenses
diverses pour l'organisation de ce ser-
vice..

5o- Du compte des frais d'adminis

37,080 reçues en échange, que lorsque nous y avons été abso-
lument contraints par des payements que nous ne pou-tration, comprenant :
vions retarder plus longtemps sans danger.

5,101,578 51

[merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small]

Nous espérons, Messieurs, que vous vous féliciterez avec nous de n'avoir pas éprouvé, au milieu des bouleversements financiers qui ont suivi la révolution de février, une perte plus considérable sur un portefeuille renfermant alors pour plus de 2 millions de

valeurs

[blocks in formation]

Vous voyez, Messieurs, que nous avions partagé entre l'Etat et les particuliers les capitaux disponibles de la Société. Nous retirions, il est vrai, des fonds confiés Mais aussi nous devons ajouter que cette perte aurait à l'Etat, un intérêt moins élevé que celui obtenu des été nulle si le gouvernement nous eût alors, comme il maisons de banque dont nous prenions le papier à l'es-le, fait aujourd'hui loyalement, remboursé aussitôt qu'elles nous étaient dues, les sommes auxquelles nous compte; mais vous ne pouviez pas avoir oublié combien, à cette époque, les placements en bons du Trésor avions droit sur le cautionnement déposé par nous en semblaient présenter de garanties, et nous aurions cru espèces dans la Caisse des dépôts et consignations, au ne pas agir dans l'intérêt de la Compagnie, en n'em-lieu d'en retarder la remise par tous les moyens en son ployant pas de cette manière une partie des fonds dont pouvoir. la gestion nous était confiée.

Au 1,500,000 fr. que nous reçûmes à ce titre, vint Cependant les événements sont venus bouleverser enfin se joindre le produit du versement de 25 fr. par toutes les prévisions, et tandis que le papier de ban-action, provisoirement suspendu, jusqu'après le retrait que dont nous étions porteurs a été intégralement payé, du projet de loi sur le rachat des chemins de fer. que les 400,000 francs de billets de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans ont été, après un court délai, remboursés en capital et intérêts, l'Etat, ne remplissant pas ses engagements,prorogeait de six mois le payement des bons du Trésor.

Il en résulte un énorme discrédit sur cette valeur, et en présence des besoins financiers que nous éprou

Ce versement s'est opéré aussi bien que les circons-
tances nous permettaient de l'espérer. Il est effectué
aujourd'hui sur plus des trois quarts des actions.
La situation financière qui vous a été distribuée, et
qui sera joint au présent rapport, vous rappelle que le
solde à nouveau, au 1er octobre 1847, était, suivant les
comptes approuvés par vous l'année

10 L'allocation annuelle aux administrateurs......

31,411

4,408

100,000 n

226,472

2o Les frais d'ad-
ministration cen-
trale de Paris et du
bureau de Londres. 126,472 01
60-Du compte d'intérêts dès actions,
comprenant:

10 Portion payée du solde, restant
dù sur les intérêts échus, du 18 dé-
cembre 1845 au 17 décembre 1846..
20 Portion payée sur les intérêts
échus, du 18 décembre 1846 au 17
juin 1847......

30 Portion payée sur les intérêts
échus, du 5 juin au 4 décembre 1847.
40 Portion payée sur les intérêts
échus du 5 décembre 1847 au 4 juin
1848......

7-Du compte des propriétés....
Total....

8,970

21,270

299,884

195,484 5,764 7,461,766

[blocks in formation]

Ce solde disponible est composé de : 1 Cautionnement...........

2- Espèces et valeurs diverses...

trosieme versement.

[ocr errors]

Total égal.....

1,500,000

1849) le payement d'un versement que les circulation, et ont occasionné des frais de travaux de la Société rendaient nécessaire. réparation importants. D'après les réclama1,030,510 67 C'est à l'aide de combinaisons financières, tions adressées au gouvernement pour la ré2,520,510 67 au nombre desquelles on doit signaler en paration de ces dommages, des ingénieurs Depuis l'époque à laquelle cette situation a été arré-première ligne l'arrangement conclu avec le ont été chargés d'en faire la constatation; ce tée, pos avons eu à subvenir à la continuation de nos depses. Nous en avons trouvé les moyens dans un gouvernement pour le remboursement de travail, commencé sous la commission exéDe versement de 300,000 fr. sur notre cautionne- ses avances, que l'on a pu ajourner ainsi la cutive, s'est continué sous le ministère de M. peat et dans les fonds provenant de la continuation du réalisation de cette partie du fonds social. Dufaure, et n'est pas encore terminé. D'après Au milieu des circonstances difficiles que les déclarations faites mercredi dernier à la Nous avons encore droit à recevoir de l'Etat, dès aupard'hui, 900,000 fr. sur notre cautionnement, et des nous venons de traverser, la Compagnie du tribune de l'Assemblée nationale par le miartonnaires en retard, le solde du troisième verse- chemin de fer du Nord ne s'est pas laissé nistre de l'intérieur, sur l'interpellation de décourager; elle a, pendant l'année 1848, M. Clément Thomas, il parait qu'un travail Gerformement au désir exprimé dans la dernière assemi annuelle, nous soumettons aujourd'hui à votre poussé ses travaux avec assez d'activité pour d'ensemble sera présenté à la sanction de dberation la proposition de nommer une commission de que les embranchements de Lille à Calais et l'Assemblée pour fixer les indemnités dues tres membres, chargée de vérifier l'exactitude des à Dunkerque, d'une longueur de 140 kilo- par suite des événements de février et de temples que nous devons vous présenter à la fin de mètres, aient été ouverts en septembre der-juin. Cette réparation, qui est conforme aux aque exercice. Cette commission sera nommée chaannée, à la majorité des voix, par l'assemblée géné-nier et pour que l'on soit en mesure de met- précédents établis dans tous les pays, et contre en exploitation, dès février prochain, la sacrés particulièrement en France et en Belportion de l'embranchement de Saint-Quen-gique par les votes des Assemblées, à la suite tin comprise entre Compiègne et Noyon. de la révolution de 1830, permettra de comElle a, en outre, dans l'intervalle d'avril bler le déficit occasionné aux deux Compa1848 à janvier 1849, payé à ses actionnai- gnies de Saint-Germain et de Versailles par res sur les produits de son exploitation, l'année calamiteuse de 1848. 20 fr. 95 c. d'intérêts et de dividende par action.

rs, et les membres sortants seront rééligibles.

de inset pièces à l'appui.

Elle ser appelée à vous soumettre un rapport sur la Veration à laquelle elle se sera livrée avant votre Panuelle, des comptes de l'exercice expiré, et Cete année, comme l'année dernière, nous avons mis eres de la Societé à la disposition de ceux d'entre 16541 ont désiré en prendre connaissance, avant de war entendre le compte-rendu soumis à votre approAval de terminer, nous avons à vous faire part de lan donnée au mois d'août dernier, par M. Baeres, de ses fonctions d'administrateur de la

[blocks in formation]

Chemin de fer du Nord. Companie des chemins de fer du Nord vient 4 un appel de 25 fr. par action dont ferment devra s'effectuer du 17 au 28 ciner.

tappel n'est, à vrai dire, que le comat de l'appel de 75 fr. qui avait été dya quinze mois, en novembre 1847, at le payement devait s'effectuer du 20

tier au 5 mars 1848.

[blocks in formation]

C'était pour deux entreprises comme celleslà dont le capital est très limité, une rude épreuve à subir. Leur bonne constitution en a heureusement triomphé. Elles rentrent cettes de décembre dernier et de janvier couaujourd'hui dans leur état normal, et les rerant permettent de constater un progrès dans cette direction qui dépasse ce que l'on pouvait attendre, vu surtout la situation encore difficile des affaires.

Le mois de décembre dernier a produit

66,540,896 f. 19 c. une recette :

Le capital social, les
emprunts, etc., se sont
élevés en total à....... 63,651,549 83
Différence... 2,889,346 36

Sur Versailles de...
Sur St-Germain de

64,432 fr. 70 c. 51,898 30 116.331 >>>

En décembre 1847 cette recette avait été:
Sur Versailles de...
Sur St-Germain de

62,806 fr. 35 c. 53,932 40 116,738 75

Les deux premières semaines de janvier donnent en 1849:

Sur Versailles....
Sur St-Germain..

32,338 fr. 15 c. 26,767 55 59,105 70

Cette différence aurait été facilement couverte, si l'Etat avait consenti à payer à la La revolution de février est venue, comme pour les désastres qu'elle a éprouvés dans les Compagnie 1,500,000 francs d'indemnité dates l'indiquent, arrêter presque com- premiers jours de la révolution de février ement ce versement; sur les 400,000 (voir l'article spécial sur cette question en ions qui forment le capital social, 90 à tête de notre numéro de ce jour); et à lui 0000 seulement avaient répondu à cet ap- prêter, en outre, une somme de 1,500,000 pour faciliter les opérations de la So-francs, ensemble 3 millions. Ses demandes et pour ménager en même temps les n'ayant pas été accueillies, la Compagnie se curces des actionnaires, l'appel fut ré-voit dans la nécessité d'émettre un emprunt 50 fr. par action après les événements de pareille somme. Il faut remarquer que ces dean. Afin d'égaliser la situation de tous ressources nouvelles, n'étant que la repro-respondantes avaient produit: actionnaires, des reconnaissances de duction de l'emprunt voté en 1847 et non Str. ont été remises à ceux qui avaient versé complétement réalisé, ne changeront pas senfr. Ces reconnaissances, portant intérêt à siblement la situation financière de la Comdepuis le 1er juillet 1848, sont admipagnie. jourd'hui en payement du versement 25 fr. à effectuer en février prochain (1). e versement, qui, ainsi que nous venons de dire, n'est en réalité que le complémat de celui appelé en novembre 1847, liberen les actions jusqu'à concurrence de

[blocks in formation]
« PreviousContinue »