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bras oisifs, l'Etat de nos finances engagea l'Assemblée constituante à décréter des réductions considérables, qui ont porté sur l'achèvement des routes, l'entretien et les dotations spéciales affectées aux réparations des principales rivières et des ports maritimes.

Nos 4,800 kilomètres de canaux ont eu à supporter des réductions analogues.

Les deux nouveaux canaux même, commencés suivant un décret de l'Assemblée, le premier entre Nogent et Marcilly, le second dérivé de la Sauldre pour l'assainissement de la Sologne, ont été interrompus faute de crédits, quoique le but eût été d'offrir aux ouvriers un salaire assuré. Cependant, deux des lignes les plus importantes n'ont pas été abandonnées, et touchent presque à leur fin; ce sont le canal de la Marne au Rhin et le canal latéral à la Garonne.

Quant aux chemins de fer exécutés par l'Etat, on avait déjà dépensé, au 31 décembre 1847, les lignes construites, près de 800 millions.

D'après les évaluations des ingénieurs, il resterait encore à dépenser, pour les terminer, uno somme de 330 millions. La crise financière a forcé de réduire successivement cette somme jusqu'à 46 millions.

Le réseau du Nord a été accru, au mois de mars, d'une section comprise entre Creil et Noyon.

Le chemin qui borde la rive gauche de la Loire a été prolongé jusqu'à Saumur.

Dans les chemins du Centre, on s'est avancé jusqu'à Nérondes.

Sur la grande ligne entre Paris et Marseille, la section de Marseille à Avignon est ouverte. L'Etat administre provisoirement cette ligne, dont la compagnie concessionnaire a été légalement dépossédée.

D'Avignon à Lyon, aucun travail n'a éte entrepris. Entre Lyon et Paris, l'Etat a repris la conconcession qu'il avait faite le 20 décembre 1845. De Paris à Tonnerre et de Dijon à Châlons-sur Saône, la voie de fer va être ouverte dans quelques semaines. Pour combler les lacunes de Tonnerre à Dijon et de Châlon à Lyon, il faut encore près de deux ans de travaux non interrompus.

Les contrées de l'Ouest n'ont obtenu qu'un seul tracé, celui qui joindra la capitale avec la ville de Rennes. La tête de cette ligne était l'un des deux chemins de Versailles; la loi du 24 avril rattache au chemin de la rive gauche les travaux complètement terminés entre Versailles et Chartres. Le transport des voyageurs commencera au 10 juillet, et dans huit mois le point extrême pourra être porté à la Loupe, et ouvrir ainsi un accès à la population du département de l'Orne.

L'exploitation des mines et celle des usines métallurgiques ont, malgré la crise commerciale do 4818, fait quelques progrès.

45 concessions nouvelles de mines ont été données, c'est-à-dire autant que dans les trois années précédentes réunies. Depuis le 4 janvier 1849 jusqu'au 19 mai, 10 autres concessions ont été accordées.

Les permissions d'usines ont suivi le même progrès. En 1847, il en avait été accordé 36; pour 1848 on en compte 55; enfin 19 depuis le 1er janvier.

La carte géologique proprement dite est achevée et publiée.

Le crédit proposé au budget de l'exercice 4819, pour l'organisation d'un service hydraulique, ayant pour but le desséchement des terres insalubres, n'ayant pas été admis, l'administration a dû nécessairement se borner à orga

niser un service spécial dans un certain nombre de départements où les conseils-généraux avaient donné leur approbation à cette mesure. L'industrie des bâtiments civils, qui occupe un grand nombre d'ouvriers et d'artistes, a souffert de notre état de crise.

L'Assemblée nationale s'est bornée à voter les crédits nécessaires à l'achèvement des constructions déjà entreprises depuis plusieurs années; aussi les travaux ont-ils été repris à la SainteChapelle, à l'Ecole des Mines, à la bibliothèque Sainte-Geneviève, à l'Ecole Polytecanique, à l'Ecole Vétérinaire de Lyon, etc., etc.

Le gouvernement a pensé qu'il serait digne de la République d'achever le palais du Louvre, où seraient réunies toutes nos richesses littéraires et artistiques, il en fait la demande à l'Assemblée nationale. Cette demande a été l'objet des études d'une commission qui n'a pas achevé son travail Cette question Importante sera de nouveau soumise à l'Assemblée.

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Le bilan financier de la ville de Paris, en

1848, présente une augmentation dans les dépenses et une diminution dans les recettes; mais l'emprunt de 25 millions, qui a produit une somme effective de 27 millions, a plusque rétabli l'équilibre dans la caisse municipale. D'après l'exposé ci-dessous, la différence entre les recettes définitives et les dépenses définitives est de 34 millions. Le 23 février 1848, la ville avait au trésor une somme de 17 millions, destinée à solder certains services, et dont par conséquent l'emploi était fait. La ville a disposé de cette somme pour les besoins du moment, et a dû plus tard la remplacer. En diminuant les 34 millions de déficit, de ces 17 millions, il restait seulement un déficit de 17 millions, et en soldant ces 17 millions à l'aide de l'emprunt de 27 millions, il reste à l'actif de la caisse une somme de 10 millions.

Certes, une situation aussi bonne justifie pleinement la faveur dont jouissent les obligations de la Ville. Les capitalistes l'ont pensé comme nous, puisque la baisse qui a récemment affecté toutes les valeurs, et notamment la rente 5 p. 100, qui de 90 fr. est tombée à 80 fr. 50, n'a fait éprouver aux obligations de la Ville que 2 1/2 à 3 p. 100 de baisse.

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50,000 4,561,800 12,255,848

98,442

Centimes communaux

Octrois

24,693

Halles et marchées Poids publics et mesu

2,000

rage

271,000 172,682

Grande et petite voiries Etabliss. hydrauliques 74,419 Caisse de Poissy

246,000

402,075

1,095,000

916,472

42,000

204,594

4,040,000

904,412

Entrepôts

463,000

433,991

Location

d'emplace

ment sur la voie pu

2,503,306

blique

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Loyers de propriétés

300

communales

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Expéditions d'actes

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43,200

Taxe des inhumations

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650

Concessions de ter

rains dans les cime

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1,118,900 | nement appréciée. Nous ne prévoyons pas un mouvement analogue à celui qui éleva les actions du chemin d'Orléans à 1,400 fr. Mais nous sommes convaincus que l'ouverture de la ligne sera suivie d'une hausse prononcée, et cela d'abord parceque le chemin vaut mieux que le cours actuel des actions, ensuite parce que la section qui va être exploitée part de Paris, traverse un pays riche, industrieux et populeux, que dès lors les produits de cette section seront considérables. Or, lorsque l'expérience aura démontré que les évaluations faites par l'Etat, sont non-seulement réalisées, mais probablement dépassées, une réaction favorable à cette valeur est inévitable.

14,600

2,000 7,500

202,900 33,400

DÉPENSES

présumées.

DÉPENSES définitives.

aux mairies

Dette municipale

4,643,355

4,692,077

à l'Hôtel-de-Ville.

2,694,500 658,700

Etat civil

46,000

Contribution foncière

88,500

46,000 127,005

à l'état-major de

la garde nation.

Prélèvement au profit

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dans diff. postes. Habillement de la garde nationale. Citoyens armés à l'Hôtel-de-Ville. Indemnités aux citoyens de service à la police.

4,800 41,600

3,999,690 3,766,000 96,500

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987,323 Chronique des Chemins de Fer. 2,837,249 Chemin du Nord.- La compagnie vient 294,058 334,932 de faire un appel de fonds de 55 fr. Il ne restera plus à effectuer, pour que l'action soit 386,370 386,700 complètement libérée, qu'un versement de 490,690 309,102 40 fr. La compagnie annonce également que désormais les actionnaires pourront déposer 6,390,980 7,678,902 leurs titres au porteur et recevoir des certificats nominatifs, moyennant une rétribution 326,794 269,676 de 10 c. par action pour toute la durée du 115,550 119,030 dépôt. Beaucoup d'actionnaires ont jugé 12,540 cette mesure utile, et pour en profiter ils se 29,490 sont empressés de libérer leurs actions. 277,500 488,000 Chemin de Paris à Strasbourg. L'ouver7,656,890 7,950,141 ture annoncée depuis longtemps aura décidément lieu du 17 au 20 courant. On n'exploitera d'abord que la section de Paris à Meaux. Quinze jours après la seconde section de Meaux à Eperney sera livrée à la circulation. La ville de Meaux prépare une fête pour le jour de l'inauguration. Elle donnera un bal magnifique et un repas splendide où circuleront les vins de champagne les plus exquis, offerts par les propriétaires eux-inêmes, et par les néogciants de ce chef-lieu d'un des centres vinicoles les plus renommés.

10,443,232 10,540,402

9,280,900

11,051,937 12,293,679

56,711,788 69,696,859 12,985,071 8,278,045

Différence totale 24,263,416

Le 23 février 1848, la Ville avait au Trésor une somme de 47 millions, destinée à solder certains services aux travaux, et dont, par consé quent, l'emploi était fait. Comme on a touché à cette somme pour les besoins du moment, il a fallu, et pour la remplacer, et pour solder la différence en moins des produits de 1848, et en prévision des dépenses de 1849, contracter un emprunt de 25 millions

DÉPENSES HORS DU BUDGET EN 1848. Dépenses des ateliers na

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Quelques actionnaires nous demandent quelle est notre opinion sur les résultats probables de l'exploitation partielle du chemin. Nous ne pouvons que rappeler à leur souvenir ce qui s'est passé pour les chemins de Paris à Orléans et du Nord. Le premier était fortement déprécié avant l'ouverture. Il atteignait difficilement le pair. Mais dès le début de l'exploitation, une hausse énorme se manifesta et les cours s'élevèrent progressivement, et sans aucune espèce de réaction, jusqu'en mars 1845, époque à laquelle ils atteignirent le prix de 1430 francs. Le chemin du Nord suivit une marche contraire. Avant l'exploitation, les actions étaient estimées à un taux fort élevé, puisqu'elles atteignirent 643,200 940 fr. sans que personne ait pu se rendre compte des éléments d'un cours aussi exagéré. L'exploitation démontra qu'on s'était trompé et les actions baissèrent successivement et se rapprochèrent du pair.

Quant au chemin de Paris à Strasbourg nous pensons qu'un mouvement favorable aura lieu dans le cours des actions, car la valeur effective de ce chemin n'a pas été sai

Chemin de fer de Marseille à Avignon. -L'assemblée générale qui devait avoir lieu le 14 mai dernier, n'a réuni qu'un trop petit nombre d'actionnaires pour qu'elle pût se constituer. Une nouvelle convocation sera faite incessamment, mais le conseil d'administration, pour éviter de multiplier ces réunions, se propose de faire coïncider la nouvelle réunion avec l'assemblée extraordinaire que rendra inévitablement nécessaire le résultat, quelqu'il soit, de la négociation qui se poursuit avec le gouvernement.

Chemin de fer de Versailles (rive gauche). - L'entrée de M. Dufaure au ministère est pour cette compagnie une circonstance heureuse. On sait que ce fut sur le rapport de M. Dufaure qu'un prêt de cinq millions fut accordé au chemin de la rive gauche. Ce ministre s'est toujours montré bienveillant pour cette ligne, et jamais moment ne fut plus opportun pour solliciter, soit le rachat à un prix équitable, soit le rapport de la loi qui menace d'expropriation les malheureux actionnaires de la rive gauche.

Si les administrateurs avaient le même intérêt que les actionnaires, ils saisiraient l'heureuse occasion qui s'offre d'elle-même, et ils auraient déjà fait des démarches pour conjurer la ruine de leurs actionnaires. Ñous ne comprenons pas que ceux-ci soient assez débonnnaires pour laisser la gestion de leurs affaires, sur la foi de promesses chimériques, à des hommes qui ne songent qu'à s'assurer une meilleure position, dussent en souffrir les intérêts qui leur sont confiés. Un seul fait devrait suffire à éclairer les actionnaires de Versailles (rive gauche). A l'époque où les bruits de conciliation avec la rive droite, en mars 1849, avaient pris une certaine consistance, les actions de la rive gauche montèrent à 220 f. C'était là un thermomètre infaillible, et dont les actionnaires de la rive gauche se repentiront longtemps de n'avoir pas suivi les indications.

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peler aux actionnaires que lorsque la révolution de Février éclata, beaucoup d'entre eux ne s'étaient pas encore présentés pour recevoir le premier et le deuxième dividendes qui étaient échus. Les embarras produits par la crise politique ne permirent pas à la compagnie de continuer les paiements. Elle dut, en conséquence, faire figurer dans ses créances actives le montant des dividendes non payés. Ce sont ces dividendes arriérés qu'elle acquitte aujourd'hui. Quant au troisième dividende, représenté par des reconnaissances de liquidation, l'époque de son remboursement n'est pas encore connue.

Chemin de fer de Paris à Lyon. Le message du président annonce que de Paris à Tonnerre et de Dijon à Châlon-sur-Saône, la voie de fer sera ouverte dans quelques semaines. Il ajoute que pour combler les lacunes de Tonnerre à Dijon et de Châlons à Lyon, il faut encore plus de deux ans de travaux non interrompus.

Chemin de fer de Versailles à Chartres. Le transport des voyageurs commencera, selon le message au 10 juillet, et il faudrahuit mois avant que le point extrême puisse être porté à La Loupe, et que l'accès du chemin soit ouvert à la population de l'Orne.

dividende, attendu que les recettes dépas-
saient enfin les dépenses. M. Reid a annoncé
que les frais d'exploitation des deux lignes,
y compris les frais nécessités par le transport
des voyageurs, des marchandises, et la taxe
au gouvernement, s'élevaient seulement à 42
p. 100 des recettes. Il reste donc un excé-
dent de 58 p. 100. Il y a là de quoi satisfaire
en partie les espérances des actionnaires.

Ces administrateurs anglais sont MM Hope, Mils, Strahan et Arnold.

des actionnaires.

DE L'AMÉLIORATION ET DE L'ACHÈVEMENT DES

CHEMINS De fer.
Au Rédacteur.

Monsieur,

Létang, 20 mai 1849.

En publiant, en 1845, ma cinquième brochure sur l'établissement des chemins de fer en France, j'annonçais que pour la dernière fois je traitais ces graves questions. Les personnes qui ont pris la peine de lire mes écrits, et les lettres qui, à dijournal, surtout au moment de la crise sur les verses reprises, ont été insérées dans votre actions industrielles, ont pu juger si j'avais bien étudié la matière, si j'avais jugé sainement les vices du système adopté par l'administration, et enfin si mes tristes prévisions se sont réalisées.

Mais si nous croyons devoir nous abstenir de toute réflexion sur le compte des nouveaux administrateurs, nous ne pouvons garder le silence sur une mesure aussi grave que celle de la déchéance prononcée sans avis préalable, sans publication des numéros, sans mise en demeure, et en se fondant tuation de cette compagnie va bientôt selifieraient d'abusif et de léonin; nous le diChemin de fer de Charleroy. La si- purement et simplement sur l'article 8 des statuts, article que les tribunaux français quadessiner nettement. Nous n'osons pas espérer qui ce soit à l'avantage des actionnai-trateurs français en se retirant et en laissani sons avec une profonde douleur, les adminisres, qui se sont imposés depuis si longtemps comme adieu aux actionnaires qui leur avaient d'onéreux sacrifices, et nous prévoyons pour confié leurs capitaux, une déchéance qui les eux, au contraire, une ruine certaine. Nous n'avons jamais dissimulé combien cette affaire ruine, font planer sur leur compte les soupprésentait peu de chances d'avenir, at- Cons les plus graves, et laissent supposer à tous tendu que les administrateurs étaient, à tort qu'ils veulent échapper à la responsabilité de ou à raison, nous ne voulons pas l'examiner, leurs actes, en frappant de nullité le droit déconsidérés aux yeux des actionnaires et que ceux-ci ne voulaient plus leur confier de nouveaux fonds; dès lors, l'œuvre ne pouvait être achevée et une liquidation était inévitable, liquidation nécessairement désastreuse, car on ne pouvait échapper aux termes rigoureux du cahier des charges qui prononce la déchéance dans le cas où le chemin ne erait pas achevé à l'époque déterminée. C'est Chemin de fer du Centre. La baisse dans ces circonstances que les actionnaires considérable qui a atteint cette valeurs a ont eu la pensée de se réunir, pour prendre en jeté l'effroi dans l'esprit des actionnaires. commun quelques mesures conservatoires. Une assemblée a été provoquée par l'un d'eux Nous avons voulu savoir, si quelque cause et cette semaine elle a eu lieu. Ils ont décidé sérieuse avait pu motiver ce mouvement. Nous avons acquis la preuve que rien ne le que les administrateurs français du chemin justifiait. La seule chose qui puisse l'avoir de Charleroy qui ont donné leur démission, devaient être maintenus jusqu'à ce que les provoqué est la réalisation de 1,500 ac difficultés soulevées fussent résolues, afin tions du Centre opérée par un capitaliste qui s'est trouvé dans la nécessité de se défaire de que ceux-ci ne pussent se dérober à la resces valeurs. Il est encore vrai qu'un éboule-ponsabilité, que, selon les actionnaires, ils ont encourue; de leur côté, les administrament a eu lieu, mais cet éboulement n'a aucune gravité. Survenu dans la section nou-teurs français qui ont participé généralement velle, livrée à la circulation de Nérondes à à l'administration du chemin depuis sa fondaNevers, l'affaissement dont il s'agit a été si tion persistent néanmoins à se retirer et cèpeu considérable qu'il n'a pas même inter-dent leurs places à des administrateurs anrompu le service. Les ingénieurs, le préfet du glais, qui imposent pour condition de leur département se sont transportés sur les lieux entrée, la déchéance de tous les actionnaires et le dommage a été promptement réparé. qui n'auraient pas fait le septième versement. Il paraît que cette exigence de la part des Chemins de fer de Rouen et du Havre.- nouveaux administrateurs est presque exécuUne réunion officieuse d'actionnaires des che- tée, car nous lisons dans l'annonce publiée min de Rouen et du Havre a eu lieu à Lon- pour la prochaine assemblée des actionnaires, dres le 6 juin, à la Taverne de Londres: qui aura lieu le 25 courant : « Seront seuls Cette réunion était provoquée par les admi-admis les actionnaires ayant fait leur seprateurs français cux-mêmes qui, en présence de la dépréciation qui a atteint les chemins de fer anglais, ont pensé qu'il était né cessaire de faire connaître la situation des chemins français, et en particulier celle des chemins de Rouen et du Havre, afin, de constater combien cette situation était, sous tous les rapports, meilleure que celle des chemins anglais. M. Charles Laffitte a déclaré que les pertes provenant de l'exploitation de la ligne du Havre s'étaient élevées à 216,000 fr., mais qu'on avait déjà comblé cette perte, et que la compagnie avait encore quatre mois devant elle pour opérer des recettes suffisant à la distribution d'un

«tième versement. » La déchéance serait

servations et mes avis accueillis par le gouverneN'ayant pas eu la satisfaction de voir mes obment, je me tenais renfermé dans ma retraite et dans le silence, lorsque dans l'état de crise épouet celle des chemins de fer en particulier, vous vantable où se trouve jetée l'industrie en général, avez bien voulu vous souvenir de mes travaux, me presser de traiter de nouveau ces graves questions, et d'indiquer les moyens de venir en aide aux compagnies des chemins de fer.

Je regarde comme un devoir, Monsieur, de répondre à votre appel; seulement je prierai vos lecteurs, en se rappelant la justesse de mes anpositions nouvelles. Eh! mon dieu! pourquoi lireciens avis, d'avoir quelque égard pour mes prorais-je vanité de mes prévisions? Je n'avais d'autre mérite que de m'appuyer sur des principes incontestables, de n'avoir été animé par aucun esprit de parti, de corporation, et de n'avoir été dirigé par aucun intérêt personnel.

Je le dis donc avec un profond regret, si mes donc de fait prononcée d'ors et déjà, puis-rait depuis cinq ou six ans de toutes les grandes avis eussent été écoutés en 1838, la France jouiqu'on exclut les actionnaires qui n'ont pas lignes qui doivent sillonner son territoire. fait le septième versement de l'assemblée dans laquelle leur sort doit êtredécidé.

Voici, du reste, les noms des administrateurs anglais qui entreraient au conseil; leurs noms mettront nos lecteurs à même de juger s'il leur paraît sage de leur confier des fonds qu'ils ont refusés aux administrateurs primitifs; dans une appréciation de personnes, nous devons nous abstenir de toute réflexion, et nous livrons les noms à la publicité, en laissant à chacun le soin de décider s'ils méritent la confiance générale.

Avant d'entrer en matière, je crois nécessaire de retracer mes propositions.

Dans mes brochures, je disais que confier les projets et l'exécution de ces grands travaux à la corporation des ponts-et-chaussées, après la triste expérience de ses excessives dépenses et de ses fautes énormes, lors de la construction des canaux de 1824, des ports de Caen, de Saint-Malo, des canaux latéraux à la Marne, à la Garonne, etc., etc., c'était livrer le trésor public à la merci d'hommes de grande science, sans doute, mais qui ne connaissent ni le prix du temps, ni la valeur de l'argent; à la merci d'hommes pleins d'honneur

et de délicatesse, mais qui sacrifient tout à l'art et à des expériences ruineuses; à la merci d'hommes supérieurs, sans aucun doute, mais qui, pour se créer une réputation, au lieu de décrire une courbe qui éviterait de grandes difficultés, ne manqueront pas d'établir le tracé en ligne droite, afin d'avoir à dresser un viaduc sur une vallée profonde, et à percer une montagne par un tunnel, au risque d'augmenter la dépense de 5 à 6 millions.

Voyez, par exemple, la simplicité de l'embarcadère du chemin de fer d'Orléans et le luxe de celui de Strasbourg; c'est qu'en France le luxe est un objet de première nécessité, tout pauvre que l'on soit; le nécessaire et l'utile viennent quand ils peuvent.

A ce sujet, je répéterai le mot si juste et si vrai d'un homme d'Etat distingué, qui a fondé le crédit public en France; le baron Louis répétait souvent: Nos ingénieurs ont dix fois plus de talents el d'instruction qu'il n'est nécessaire, mais ils sont organisés de manière qu'ils ne peuvent faire que le mal, et empêcher tout le bien, et si l'Angleterre et les Etats-Unis d'Amérique voyent leur industrie si prospère et si avancée, c'est qu'ils n'ont pas de corporation, ni de corps privilégié des ponts-et-chaussées. »

En établissant, dans chacune de mes publicacations, la situation du Trésor, et l'augmentation constante des découverts, malgré l'accroissement continu des recettes, je disais qu'un Etat qui, au bout de trente ans de paix, loin de rembourser ses dettes, et de former une réserve, marchait sans cesse de déficit en déficit, courait droit à un précipice, et se trouverait, dans un cas donné, hors d'état d'employer les forces du pays, puisqu'il se privait de toutes ses ressources finan

cières.

Je disais que notre industrie, et notre agriculture bien plus encore, manquaient de capitaux; que la France, sans compromettre le développement de son commerce maritime, de ses manufactures, de ses travaux publics, ne pouvait consacrer au delà de 100 millions annuellement à la construction de ses lignes de chemins de fer, et que lui demander 3 ou 400 millions c'était vouloir l'impossible, et amener une castatrophe. J'ajoutais qu'il fallait appeler à notre aide les capitaux étrangers, en leur donnant toute sécurité, toute garantie, et en leur présentant une chance de plus value. Par cette combinaison, on affermissait la paix à l'extérieur, et l'on appelait des capitaux qui venaient vivifier le sol et l'industrie du pays.

Je disais enfin que ce que j'écrivais, que ce que je demandais, n'était dicté que par l'amour profond que je porte à mon pays, à sa grandeur, à sa puissance, et que ce que je proposais alors, je le proposerais sous tous les gouvernements, qu'ils fussent absolus, constitutionnels ou républicains. Tels sont, Monsieur, les principes qui ont servi de base à mes travaux, et sur lesquels j'ai appuyé toutes mes propositions.

Aujourd'hui, il s'agit de réparer le mal causé par les fautes de l'administration, les folles entreprises de 1846, et les suites de la révolution de Février; c'est là le but que je m'efforcerai d'atteindre, mais, auparavant, je dois expliquer comment j'entends procéder.

prospère et garanti par la tranquillité, le travail,
et des recettes abondantes et certaines.
Avant d'aborder la question des chemins de
fer, je dois donc indiquer les mesures qu'il est
indispensable de prendre pour assurer:

1. L'ordre public et le règne des lois, et en
même temps la dignité et le respect de la France
à l'étranger (4);

simples bâtiments d'exploitation on a fait des monuments publics, on aurait abaissé les frais d'établissement de ces lignes à un prix assez bas d'être une cause de ruine pour les actionnaires. pour que l'exploitation fût fructueuse au lieu

L'emploi des courbes à faibles rayons, qui, extérieur et le passage des convois, à une vitesse moyennant un déversement convenable du rail a peu près constante, ne présentent aucun dan2. Le maintien du crédit public, et l'établisse-ger, est un élément d'économie qui doit complément de recettes qui soient en rapport avec les ter l'emploi de pentes fortes. Dans ces conditions dépenses et les charges énormes qui pèsent sur le de construction, la plupart des chemins d'emTrésor; branchement pourront être établis en France à raison de 100,000 à 130,000 fr. par kilomètre de chemin à une voie, y compris les évitements nécessaires à l'exploitation.

3 Après cela, je présenterai les moyens que je
croirai propres à garantir l'existence des compa-
gnies des chemins de fer, et à faciliter le prompt
achèvement des grandes lignes.

L'examen et la solution de ces questions amène-
ront nécessairement une série de lettres que je
vous prierai d'insérer dans votre journal, si vous
le trouvez convenable.
Agréez, etc.

J. MILLERET, ancien député.

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Sur les grandes lignes, où l'importance des services à desservir, le nombre des convois à faire circuler, font une loi de la grande vitesse, l'admission des pentes rapides présente des difficulmier but à atteindre est le transport à bon martés; mais dans les lignes secondaires où le preché, où la grande vitesse n'est pas indispensable, l'économie de construction est une nécessité impérieuse.

Co prix peut se décomposer ainsi :
Voies principales et d'évitement,

mètre

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Matériel et stations
Frais généraux

Total

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430,000 fr.

Nous avons supposé la longueur des voies d'évitement égale au cinquième de la longueur du chemin, ce qui est assez considérable. Le chiffre de 20,000 fr. pour le matériel et les stations est suffisant pour un trafic important. C'est à peu près ce qui a été dépensé pour le chemin de Montereau, dont les stations ne sont pas sans luxe.

Le chiffre de 10,000 fr. pour les terrains est largement suffisant; il suppose au prix moyen des terrains une largeur moyenne d'occupation de 20 mètres. Le chemin de Montereau, dont les acquisitions de terrains ont été faites pour deux voies, a dépensé 22,000 fr. par kilomètre.

A ce chiffre de 130,000 fr. par kilomètre que nous regardons comme pouvant subir des réductions, et qui cependant comprend l'établissement d'une voie capable de supporter les plus lourdes machines, si on compare le prix d'établissement de quelques lignes secondaires dont les produits ne convrent pas les frais, on trouve des différenees considérables

...

Ainsi, le chemin de Dieppe a coûté par kilomètre... 500,000 fr. L'embranchem. de Dunkerque. 245,000 de Calais..... 233,000 de Saint-Quentin.. 225,000 240,000 300,000

d'Amiens à Boulogne...

Si l'on examine attentivement le profil en long
de la plupart de nos lignes secondaires, on verra
que l'admission de pentes et de rampes de quinze
à vingt millimètres par mètre aurait permis de
réduire des trois quarts aux quatre cinquièmes le Le chemin de Montereau....
cube des terrassements, qu'en même temps on
eût pu éviter la plus grande partie des travaux
d'art, presque tous ceux qui sont destinés au
passage des routes et chemins en dessus et en
dessous des chemins de fer. Les ouvrages desti-
nés au passage des rivières sont les seuls sur les-
quels l'économie eût été moins importante. L'a-
chat des terrains eût aussi présenté des réduc-
tions très considérables, puisque la largeur des
occupations varie directement avec la hauteur des
déblais et des remblais, et que les indemnités
sont aussi proportionnelles aux dépréciations que
peuvent causer le voisinage de grands terrasse-
ments. Si à ces économies on eût ajouté celles
que l'on pouvait faire sur la construction des
stations et des gares, dont souvent au lieu de

de Strasbourg à Bale... 310,000
Ce dernier chemin, pour rester dans des con-
ditions de pentes et de courbes très favorables,
s'est éloigné des populations, et par conséquent
des recettes.

Dans un Etat bien ordonné, tout se lie, tout (1) Tout en recevant avec reconnaissance les coms'enchaîne, et toutes les questions sont subordon- munications de M. Milleret, communications que le nées les unes aux autres. L'industrie des chemins nom, la position et les connaissances spéciales de de fer, comme toutes les industries, et le com- notre honorable correspondant rendent extrêmemerce de la France, ne peuvent prospérer qu'à ment précieuses, nous n'en réservons pas moins la l'abri du règne des lois, du maintien de l'ordre spécialité de notre journal ne nous permet de traiter liberté de nos appréciations. Nous ajouterons que la public et de la paix extérieure; le crédit des par-les questions politiques qu'incidemment, et lors ticuliers et des compagnies industrielles ne peut qu'elles se rattachent étroitement aux questions in

se

soutenir qu'autant que le crédit de l'Etat est dustrielles.

Toutes les lignes que nous venons de citer sont écrasées par leur capital; celles qui dépendent d'une ligne principale, comme les embranchements de Dunkerque, Calais et St-Quentin, grèvent cette ligne príncipale, et diminuent ses revenus. Les autres ne rapportent rien ou peu à leurs actionnaires, et leurs produits suffisent à peine à couvrir l'intérêt des emprunts que la plupart ont dà faire. Maintenant ces chemins non-seulement ont à supporter un lourd capital, mais pour plusieurs, des frais d'entretien qui ne sont pas en rapport avec le trafic.

En présence du prix d'établissement des chemins que nous venons de citer, et de la faiblesse de leur trafic, dont malheureusement l'augmentation est plus que problématique, on doit reconnaître qu'il est de toute nécessité que le système de construction des voies secondaires soit radicalement changé. Les compagnies qui, aux termes de la loi de 1842, doivent être chargées de ces

ce qui fait craindre qu'il ne soit difficile d'établir
là une exploitation avantageuse.
D'autres travaux d'exploration pratiqués au sud
de la concession de Villebois n'ont pas encore at-
teint le prolongement de la couche de minerai de
fer oolithique, qu'on y exploite aussi à la base du
premier étage du terrain jurassique.

lignes, comprendront facilement que c'est par la
plus stricte économie qu'elles pourront seule-
ment réussir. L'expérience a montré que sur ces
lignes, le revenu brut atteignait difficilement
plus de 45,000 fr. par kilomètre, et le revenu
net plus de 7 à 8,000 fr. Tout chemin qui cou-
tera plus de 100 à 130,000 fr., sera donc une
mauvaise spéculation en général. Nous appelons Allier. Des travaux de recherches assez dé-
sur ce point l'attention tres sérieuse des compa- veloppés ont été entrepris sur la haute butte por-
gnies chargées de la construction d'embranche-phyrique dite montagne Rouge, dans la commune
ments, nous sommes certain que notre appel sera d'Isserpent, où le minerai de fer oxydé rouge se
entendu.
présente en veines et en petits filons qui ont été
autrefois exploités pour un haut fourneau existant
à Ferrières; on ne sait pas encore s'il sera pos-
sible d'en reprendre l'exploitation. On a poursuivi
avec activité l'exploration des gites de minerai
de fer du Puy-Saint-Léon et de Châtelperon: les
résultats obtenus ont été satisfaisants. Une de-
mande en concession a été formée par la compa-
gnie du Creusot, qui s'est livrée à cette expio-
ration.

Ardèche. Des travaux de recherches exécutés dans le Vallat de Montgros, sur les territoires des communes de Banne et de Saint-Paul-leJeane, y ont fait découvrir deux couches de minerai de fer appartenant au terrain du trias, comme celles des environs de Bordezac et du Travers, dans le département du Gard. La couche principale a 1 m. 10 c. de puisssance moyenne. plusieurs demandes en concession ont été for

L'administration ne s'opposera-t-elle pas à cette nouvelle voie que nous indiquons comme branche de salut à l'industrie des chemins de fer? Nous osons à peine l'espérer. Les cahiers de charge imposent aux compagnies l'approbation de leurs projets par les ponts-et-chaussées, et en présence de ce corps savant, mais peu industriel, nous craignons bien de voir renouveler l'application de cet axiome pratique que trop souvent la lettre tue. L'administration tient en ses mains l'avenir des chemins de fer, si elle ne s'oppose pas à l'utilisation des progrès rapides que l'industrie a réalisés dans les moyens mécaniques, nous pouvons espérer un beau développement de nos voies de communication; sinon nous devons nous résoudre à n'avoir que quelques rares chemins dont le caractère monumental pourra bien, dans l'avenir, donner une haute idée de la science de nos ingénieurs, mais qui manquant des annexes indis-mées. pensables à leur complète utilisation, priveront le pays de la juste indemnité de ses sacrifices. L'Etat doit lui-même construire à ses frais de nouvelles voies, et tout récemment quelques-unes ont été votées auxquelles tout ce que nous avons dit peut s'appliquer. Nous appelons l'attention des législateurs sur les devis et les projets qui leur seront présentés pour ces lignes, qu'ils ne se bornent pas à une simple inspection de pièces, qu'ils s'assurent que les dépenses proposées sont indispensables et que lorsque la justification n'en sera pas complète, ils taillent largement; nous sommes convaincus que pour de mêmes longueurs de chemins ils grèveront de moitié moins le budget, ou que, pour les mêmes dépenses, ils doteront le pays de lignes deux fois plus longues. Ils pourront aussi obtenir souvent un résultat encore plus avantageux, celui de faire des dépenses productives, tandis que jusqu'à présent l'argent dépensé par l'État ne trouvera généralement de compensation que celle très indirecte de l'augmentation générale des recettes de l'impôt.

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On a continué les travaux entrepris dans la cemmune de Saint-Priest, près de Privas, pour l'exploration de deux couches de minerai de fer correspondantes à celles qu'on exploite dans la concession de Veyras. Ces couches paraissent aussi susceptibles d'être exploitées utilement. Plusieurs

demandes en concession été formées.

D'autres travaux ont été pratiqués au nord de la concession de Veyras; mais ils n'ont, jffsqu'à présent fait découvrir en cet endroit aucun gite de minerai de fer de quelque importance.

Bouches-du-Rhone. - Les gites des Baux et de Maussane ont été l'objet de quelques travaux qui ont démontré que ces gites sont fort puissants; malheureusement le minerai est trop alumineux pour être traité seul.

Cantal. Des recherches ont été entreprises à Fond-de-Viale, dans la commune de Molèdes, sur des filons de fer oxyde hydraté qui se trouvent dans le terrain primordial, et qui paraissent susceptibles d'être exploités utilement. Cette exploration a été faite par la compagnie qui a le projet d'établir des hauts-fournaux au coke sur les mines de houille de Brassac.

D'autres recherches ont fait découvrir, dans la commune de Beaulieu, des gites de minerai de fer qui paraissent aussi susceptibles d'une exploitation avantageuse.

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Corse. On a poursuivi avec succès les travaux d'exploration entrepris sur les gites de fer oxydulé de Farinole et d'Olmeta, arrondissement de Bastia, qui paraissent devoir être très productifs. L'instruction de la demande qui a été formée pour la consession de ces gites est très avancée.

de Veuxaulles sur la couche de minerai de fer oolithique qui occupe le bas de l'étage jurassique moyen. Il a été reconnu que cette couche, interrompue par de nombreuses failles, reprend cependant une allure plus régulière sur les confins du département de la Haute-Marne.

Gard.-On a entrepris, dans la concession des mines de houille de Pigère, des recherches de minerai de fer carbonate lithoïde qui, jusqu'à présent, n'ont fait découvrir que des rognons de ce minerai.

Des recherches ont été exécutées dans la commune de Palières, sur un amas de fer hydroxydé qui est compris dans un grès quartzeux, au voisinage d'un filon de pyrite de fer exploité pour couperose. Cet amas a une puissance de plus de 10 mètres; le minerai en a été traité, pour essai, dans l'usine d'Alais, et les résultats oni paru satisfaisants.

Des explorations ont été faites en plusieurs points de la vallée de Ganière sur une couche de minerai de hydroxydé, analogue à celle que l'on exploite dans les concessions de Bordezac et du Travers, et située pareillement dans le terrain de trias. Cette couche a 4 m.30 c. de puissance; un autre, qui n'a que 0 m. 30 c., se trouve à § ou 5 mètres au-dessous.

On a pratiqué des recherches dans la commune de Saint-Jean-de-Valeriscle, sur des amas de fer hydroxydé, enclavés dans des calcaires du terrain liasique et qui paraissent de nature à être exploités utilement. Les minerais provenant de ces recherches ont été traités pour essai à l'usine d'Alais.

On s'est livré, dans la concession des mines de houille de Combredonde, à des explorations sur des gites de fer carbonaté, qui se trouvent en amas dans un poudingue occupant la base du terrain houiller. Ces giles ont été exploités autrefois, car on a rencontré d'anciens travaux, et il y a lieu d'espérer qu'ils pourront être encore pro

ductifs.

Jura.-Des recherches ont été exécutées dans

la commune de Pagney, canton de Gendrey, arrondissement de Dole, sur une couche de minerai de fer oolithique située à la base da terrain jurassique, et qui est le prolongement de celle qu'on exploite dans la concession d'Ougney. On a reconnu, par ces recherches, que la couche explorée a une puissance moyenne de 3 mètres, mais que le minerai n'est pas aussi riche que celui d'Ougney. Toutefois, on peut encore espérer une exploitation utile.

D'autres travaux d'exploration ont été pratiqués sur une couche de minerai de fer oolithique qui occupe le même niveau géologique dans la commune de Toulouse, canton de Sellières, arrondissement de Lons-le-Saulnier, et qui est le prolongement de celle qu'on exploite dans les conche explorée a une puissance moyenne dem. cessions voisines de Fangy et de Monay. La cou65 c., et, quoique le minerai en soit moins riche qu'à Monay, elle pourrait cependant être exploitée utilement.

On a entrepris des recherches de minerai de fer en grains dans la partie de la forêt de Chaux Côte-d'Or. On a commencé les recherches à qui s'étend sur le territoire des communes de Nolay, arrondissement de Beaune, sur une cou- Courtefontaine et de Rans, canton de Dampierre, che de minerai de fer hydroxydé en roche, située arrondissement de Dôle. Bien que le sol de la foà la base du terrain liasique, immédiatement au- rêt de Chaux soit constitué par le terrain tertiaire dessous du calcaire à gryphées arquées, tout supérieur, qui renferme les gites de minerai en comme le minerai qu'on exploite depuis long-grains de la Haute-Saône et de la Côte-d'Or, ces temps à Chalencey (Saône-et-Loire). Cette couche recherches n'ont fait découvrir jusqu'à présent a 0 m. 60 c. de puissance moyenne. Une demande aucun gite exploitable. en concession a été formée.

D'autres travaux de recherches ont été exécutés dans les communes de Montigny-sur-Aube et

Lot-et-Garonne. - De nombreux travaux de recherches, exécutés sur les gites de minerai de fer hydroxydé qui se trouvent dans un đẻ.

J

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