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BULLETIN OFFICIEL DES ADJUDICATIONS ADMINISTRATIVES.

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Fournitures des Administrations et des Etablissements publics à Paris et dans les départements.

Adjudications nouvelles.

TRAVAUX.

PARIS ET DÉPARTEMENT DE LA SEine.

PALAIS-DE-JUSTICE.

ment des engagements qu'il aurait contractés. Ce certificat ne pourra avoir plus de deux ans de date; il devra avoir été visé par l'ingénieur en chef, directeur des ponts-et-chaussées du département, dans la quinzaine qui précèdera l'adjudicacion.

ROUTE DÉPARTEMENTALE N° 25.

Le samedi 16 juin prochain, à deux heures après

Le mercredi 20 juin prochain, à une heure aprèsmidi, il sera procédé publiquement, à l'Hôtol-deVille, par le préfet de la Seine en conseil de pré-midi, il sera procédé, en Conseil de Préfecture et en fecture, en présence de MM. Duc et Dommey, architectes, demeurant, le premier, rue du MarchéSaint-Honoré, no 4, le deuxième, rue Serpente, 16, à l'adjudication au rabais sur séries de prix, et sur soumissions cachetées, des travaux à exécuter au Palais-de-Justice, pour la construction de six chambres civiles du tribunal de première instance.

Ces travaux, évalués ensemble, en totalité, à la somme de 1,074,,331 fr. 13 c. seront adjugés séparément en sept lots et de la manière ci-dessous.

1er lot. Terrasse et maçonnerie, 553,228 fr. 33 c. Cautionnement, 55,000 fr.

2e lot. Charpente, 93,527 fr. 08 c. ment, 9,300 fr.

-

Cautionne

3 lot. Couverture et Plomberie, 30,192 fr. 19 c. Cautionnement, 3,000 fr.

4e lot. Fontainerie, 12,451 fr. 18 c.

nement, 1,200 fr.

- Caution

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7 lot. Peinture et Vitrerie, 1,336 fr. 46 c. Cautionnement, 8,100 fr.

Chaque concurrent devra accompagner sa soumission:

1. D'un récépissé constatant le versement préalable fait à la caisse des dépôts et consignations de la somme indiquée pour chacun des lots ci-dessus, à titre de cautionnement provisoire.

2o D'un certificat de capacité délivré par un ingénieur des ponts et chaussées, ou par un architecte en chef sous les ordres duquel le soumissionnaire aura été employé.

Ce certificat ne poura avoir plus d'une année de date. Il devra, en outre, avoir été visé spécialement pour la présente adjudication, par l'un des architectes directeurs des travaux, et porter, en conséquence, la date du visa de cet architecte.

Les minutes des plans, devis et cahier des charges sont déposés au bureau des travaux d'architecture, à l'Hôtel-de-Ville, et seront communiqués tous les jours, depuis midi jusqu'à quatre heures, les jours fériés exceptés, aux entrepreneurs qui voudront ee prendre connaissance.

ROUTE DÉPARTEMENTALE N° 43.

Le samedi 16 juin prochain, à deux heures après midi, il sera procédé, en Conseil de Préfecture et en présence de l'ingénieur en chef directeur des pontset-chaussées du département, à l'adjudication au rabais, par votes de soumissions cachetées, des travaux de pavage et d'empierrement à exécuter sur la route départementale n° 43, dans la côte de Fontenay-sous-Bois.

Le plan, les profils, le devis, l'avant-métré, l'analyse des prix et le détail estimatif des travaux montant à 44,090 fr. y compris une somme à valoir pour dépenses diverses et imprévues, sont déposés au bureau des ponts et chaussées de la Préfecture, Hôtelde-Ville de Paris, où l'on pourra en prendre connaissance tous les jours (le dimanche excepté), de midi à quatre heures.

Chaque soumissionnaire sera tenu de fournir : 1. Un certificat constatant sa capacité: 2o Le certificat de dépôt à la caisse de dépôts et consignations d'une somme de 3,000 fr.

Le dépôt de l'adjudicataire formera son cautionnements jusqu'à due concurrence.

Le certificat de capacité contiendra l'indication des travaux exécutés ou suivis par le suomissionnaire, ainsi que la justification de l'accomplisse

présence de l'ingénieur en chef directeur des pontset-chaussées du département, à l'adjudication au rabais, par voie de soumissions cachetées, des travaux de pavage et d'empierrement à exécuter sur la route départementale, no 23, entre Noisy-le-Sec et Romainville.

Le plan, le devis, i'avant-métré, l'analyse des prix et le détail estimatif dos traavaux montant à 36,000 frs. y compris une somme à valoir pour dépenses diverses et imprevues. sont déposés au bureau des ponts et chaussées de la Préfecture, Hôtel-de-Ville à Paris, où l'on pourra en prendre connaissance tous les jours (le dimanche excepté), de midi à quatre heures.

Chaque soumissionnaire sera tenu de fournir: 1° Un certificat constatant sa capacité;

2o Le certificat de dépôt à la caisse des dépôts et consignations d'une somme de 2,000 fr.

Le dépôt de l'adjudicataire formera son cautionnement jusqu'à due concurrence.

Le certificat de capacité contiendra l'indication des travaux exécutés ou suivis par le souumissionnaire, ainsi que la justification de l'accomplissement des engagements qu'il aurait contractés. Ce certificat ne pourra avoir plus de deux ans de date; il devra avoir été visé par l'ingénieur en chef directeur des ponts et chaussées du département, dans la quinzaine qui précèdera l'adjudication.

PORT DE LA RAPÉE.

Le mercrdi 13 juin prochain, à deux heures'après midi, il sera procédé, en Conseil de Préfecture et en présence de l'ingénieur en chef du service de la navigation à l'intérieur de Paris, à l'adjudication au rabais, par voie de soumissions cachetées, des travaux de pavage à exécuter sur le port de la Rapée.

Les plans, devis, avant-métré, analyse des prix et l'estimation des travaux montant à 60,000 fr. y compris une somme à valoir pour dépenses diverses et imprevues, sont déposés au bureau des ponts et chaussées de la Préfecture, Hótəl-de-Ville de Paris, où l'on pourra en prendre connoissance tous les jours, le dimanche excepté, de midi à quatre heures. Chaque soumissionnaire sera tenu de fournir : 1° Un certificat constatant sa capacité; 2o Le certificat de dépôt d'une somme de 3,000 fr. à la caisse des dépôts et consignation. Le dépôt de l'adjudicataire formera son cautionnement jusqu'à due concurrence.

Le certificat de capacité contiendra l'indication des travaux exécutés ou suivis par le soumissionnaire, ainsi que la justification de l'acɔomplissement des engagements qu'il aurait contractés. Ce certificat ne pourra avoir plus de deux ans de date; il devra avoir été visé dans la quinzaine qui précédera l'adjudication, par M. Michal, ingénieur en chef directeur de la Navigation à l'intérieur de Paris.

ADMINISTRATION GÉNÉRALE DE L'ASSISTANCE PUBLIQUE.

TRAVAUX DE BATIMENTS.

A exécuter à l'hospice de la Vieillesse-Femmes. 1o Ravalement d'un partie du bâtiment de l'ancienne Force, agrandissement des baies croisées, démolition d'un mur de refand et abaissement d'un plancher;

2° Assainissement des salles du rez-de-chaussée d'une partie du bâtiment Saint-Charles et du bâtiment Saint-Vincent de Paul;

3° Peinture et badigeon pour appropriation des salles du bâtiment de la Vierge, du bâtiment

Saint Vincent de Paul et des corridors du bâtiment Mazarin;

4o Etablissement de croisées aux bâtiments SaintVincent de Paul et Sainte-Madeleine;

3 Carrelage pour réparation dans les dortoirs, chambres et corridors de divers bâtiments. Le lundi 25 juin 1839, à une heure après-midi, il sera procédé publiquement, à l'Hotel-de-Ville, par M, le préfet de la Seine, en conseil de prefecture, et en présence de M. Huvé, architecte, à l'adjudication au rabais et sur soumissions cachetées, des travaux de diverses natures à exécuter à l'Hospice de la Vieillesse-Femmes, et divisés en cinq lots, comme il suit, savoir:

Mises à prix:

1er lot. Diverses natures dans le bâtiment de l'ancienne Force, 12,307 fr. 95. Cautionnement, 1,500 fr. 2. lot. Diverses natures, dans les bâtiments Saint-Charles et Saint-Vincent de Paul, 10,024 fr. 44 c. Cautionnement, 1,500 fr.

--

3 lot.-Peinture et badigeon dans diverses localités, 8,008 fr. 56 c.-Cautionnement, 900 fr.

4 lot. Diverses natures dans les bâtiments Saint-Vincent de Paul et Sainte-Madeleine, 4,860 fr. 59 c.

5o Carelage dans diverses localités, 4,002 fr. 50 c. -Cautionnement, 500 fr.

NOTA. Seront seuls admis à l'ajudication des travaux ci-dessus, savoir:

Pour le 1er lot, les entrepreneurs de maçonnerie, charpente ou serrurerie ;

- Le 2 lot, les entrepreneurs de maçonnerie ou

menuiserie;

Le 3 lot, les entrepreneurs de peinture;

Le 4 lot, les entrepreneurs de menuiserie ou serrurerie;

Et pour les lot, les entrepreneurs de carrelage.

Chaque concurrent devra accompagner sa soumission, sous peine de nullité:

1o D'un récépissé constatant le versement préalable, fait à la caisse de l'administration, du cautienement provisoire exigé par l'une des clauses du cahier des charges et énoncé ci-dessus pour chaque lot.

Ce versement devra être opéré la veille ou au plus tard le jour de l'adjudication, de dix a onze heures du matin.

2o D'un certificat de capacité délivré par un ingénieur des ponts et chaussées, ou par un architecte en chef attaché aux travaux publics, sous les ordres duquel le soumissionnaire aura été employé. Ce certificat, qui ne pourra pas avoir plus d'un an de date, devra en outre, sous peine d'être rejeté, avoir été visé spécialement par M. Huve architecte de l'administration, demeurant rue du Helder, n. 15.

5o D'une patente d'entrepreneur spécial selon la nature des travaux du lot soumissionné.

NOTA. Les entrepreneurs devront présenterhuit jours au moins avant l'ad judication, leur certificat de capacité au visa de M. Huve, architecte qui y constatera la date dudit visa.

Les entrepreneurs pourront se présenter tous les jours, au bureau du secrétariat de l'administracion générale de l'Assistance publique, rue Neuve Notre Dame, n. 2, depuis dix heures jusqu'à trois, pour ! prendre connaissance'des devis et cahiers des charges relatifs aux travaux sommairement indiqués dans la présente affiche.

Seine et Marne.

NAVIGATION DE LA SEINE.

1er section. De Nogent-sur-Seine à Paris. Le préfet du département de Seine-et-Marne, Fait savoir que le samedi 25 juin 1849, à midi, il procédéra, en Conseil de préfecture, à Melun, salle des adjudications publiques, assisté de M. l'ingénieur en chef de la première section de la Seine, et suivant les formes prescrites par les ordonnances

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La liquidation des chemins de for, pour la 2 quinzaine de mai, qui a eu lieu au cominencement de cette semaine, s'est faite avec un calme et une facilité qui formaient un contraste frappant avec l'agitation et les inquiétudes de la liquidation de la rente. On évalue a plus de 42 millions le moutant total de toutes les différences qui ont été perdues sur la rente par les spéculateurs à la hausse, et l'on a craint un moment qu'une grande partie de ces différences ne fût pas payée, parce que beaucoup de haussiers avaient perdu des sommes bien supérieures à leurs prévisions. Nous avons dit la semaine dernière que le syndicat des agents de change, dans le but de faciliter cette liquidation, avait ouvert des négociations avec la Banque de France, pour en obtenir une avance de 12 millions sur dépôts de rentes. Mais cet arrangement n'a pas été conclu. Le syndicat hésitait à donner la garantie que la Banque exigeait de lui, mais on aurait facilement trouvé Inoyen de vaincre cette difficulté, si quelques gros vendeurs qui avaient jeté l'alarme en réfusant de reporter leurs rentes, et qui avaient menacé de livrer leurs titres, ne s'étaient pas décidés à accepter les reports, dès qu'ils ont eu connaissance des négociations entamées avec la Banque. Cette circonstance a facilité beaucoup la liquidation. Les agents de change out consenti à faire des reports pour leurs clients les plus solides, et ont impitoyablement liquidé tous les autres, de manière à limiter considérablement les affaires engagées pour fin juin. Enfin, lorsqu'est arrivé le jour fatal des paiements de cette liquidation orageuse, ils se sont effectués moins inal qu'on ne l'avait craint. Les pertes qu'ont fait éprouver aux agents de change les clients qui n'ont pas payé ou qui n'ont donné qu'une partie de leurs différences, s'élèvent dit-on à environ 1,800,000 fr. Un seul agent à perdu 450,000 f., et deux autres ont perdu chacun 250,000 fr. Le parquet a d'ailleurs parfaitement supporté cette liquidation désastreuse; mais depuis le commencement du mois il a restreint de plus en plus les nouvelles opérations. Chaque agent de change exige maintenant de fortes couvertures pour opérer à découvert, et il a cherché surtout à faire liquider ceux qui se sont fait reporter pour la fin de juin.

On a vu le mois dernier que les violentes oscillations de la rente avaient produit des mouvements presque analogues sur les actions de chemins de fer. Les meilleures lignes avaient été entraînées forcément. Mais comme la spéculation était fort restreinte sur ces valeurs, elles ont fléchi moins rapidement, et elles se maintiennent depuis le commencement du mois, sans aucune

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Les devis et autres pièces composant les projets de ces travaux sont déposés à la préfecture, à Melun niqués aux entrepreneurs, tous les jours de dix à (bureau des travaux public), où ils seront commuquatre heures, exceptés les dimanches et les fétes. Le concurrent produira à l'appui de sa soumission:

1° Un certificat constatant sa capacité: ce certificat ne devra pas avoir plus d'un an de date et devra être visé par M. l'ingénieur en chef;

2. Et un acte régulier ou au moins une promesse valable de cautionnement.

CAUTIONNEMENT.

Le montant du cautionnement à déposer est fixé à 900 fr. pour le ter lot, et à 1,000 pour le second. Il pourra être mobilier ou immobilier à volonté du soumissionnaire des valeurs mobilières nc

variation sensible. Les porteurs d'actions se sont laissé effrayer dans les premiers moments de la baisses de la rente, mais ceux qui n'ont pas vendu leurs titres commencent à reconnaître que les cours sont maintenant bien au-dessous de la valeur réelle, et ils se décident à garder leurs titres. Il est probable qu'ils voudront bientôt profiter des bas cours pour opérer de nouveaux placements de fonds. Nous avons vu ces joursci à la Bourse plusieurs capitalistes qui nous exprimaient leur découragement à l'occasion des mouvements rapides de hausse et de baisse qu'éprouve la rente depuis quelque temps. Si ces osciliations peuvent profiter à quelques spécula teurs, elles sont très fâcheuses pour celui qui veut faire un placement sérieux, et qui, après avoir acheté de la rente, voit chaque jour son capital augmenter ou diminuer dans une proportion considérable. Le peu de changements des cours sur les chemins de fer est de nature à attirer les capitaux sur ces valeurs, dont on peut d'ailleurs calculer maintenant le revenu probable d'une manière plus précise. Il suffit de comparer les recettes des compagnies exploitantes pendant les premiers mois de cette année avec les années 4848 et 1847, pour reconnaître qu'il y a progrès dans le trafic de toutes les lignes, et que l'année 1849 pourra produire des résultais avantageux aux actionnaires.

L'année 1849 présente aussi un grand avantage pour les chemins de fer, non-seulement sur l'année de 1848, qui se trouvait dans des conditions tout à fait exceptionnelles, mais même sur l'année 1847. C'est que la principale cause qui, en 1847, faisait fléchir les actions de chemins de fer était la perspective des appels de fonds multipliés qui efirayait les spéculateurs. Mais, la place se dégage peu à peu de ces versements. Le Nord vient d'appeler 35 fr. du 1 au 20 juillet. La compagnie de Strasbourg fait également un appel de fonds à la même échéance, et un 2 versement de 25 fr du 4er au 20 octobre. A la fin de cette année, il ne restera plus que trois compagnies dont les actions n'auront pas été libérées, savoir :

Orléans à Bordeaux, qui n'a encore appelé que 175 fr. et qui fera faire tout au plus un versement de 25 fr. avant la fin de l'année.

Paris à Strasbourg, sur lequel on aura payé 300 fr..

Et Tours à Nantes qui aura fait payer 300 fr. Ainsi, la place n'aura plus à payer que 405 millions pour libérer les actions de toutes les compagnies existantes. On voit que nous sommes bien loin de 1847, où l'on comptait encore pour plus de 500 millions de versements à opérer

Il serait à désirer que les administrateurs des compagnies s'entendissent pour répartir ces derniers versements, de manière à ne pas fatiguer inutilement la place par des appels de fonds si

pourront être que des effets publics ayant cours sur place.

L'adjudicataire pourra se cautionner lui-même. Dans la promesse de cautionnement à fournir, on devra indiquer avec détail l'objet mobilier et immobilier qu'on sera dans l'intention d'affecter, et faire connaitre en outre si l'immeuble offert est libre de toute bypothèque, ou si, malgré les hypothèques qui le grèveraient, il présente encore une valeur double du cautionnement demandé.

Si c'est un tiers qui se présente pour caution de l'adjudicataire, il devra élire domicila dans une des communes de l'arrondissement de l'ingénieur chargé de surveiller les travaux.

L'adjudication dont il s'agit ne sera définitive qu'après qu'elle aura été aprouvée par M. le ministre de travanx publics.

multanés. La compagnie de Strasbourg, par exemple, aurait pu éviter d'appeler les 25 fr. à la date qui avait été choisie antérieurement par la compagnie du Nord. Cette union est dans l'intérêt de tous, et les compagnies doivent déjà à leur isolement une grande partie des embarras qu'elles ont eu tant de peine à surmonter.

Le Nord et Strasbourg n'ont éprouvé aucune variation sensible depuis l'annonce de leur appel de fonds. Ces deux lignes sont même fort bien tenues, et il s'est fait d'assez forte achats au comptant.

Il y a, en ce moment, une tendance marquée à la hausse sur l'Orléans, mais il n'existe aucune spéculation depuis longtemps sur cette ligne. Toutes les affaires se traitent au comptant.

La baisse semble arrêtée sur les actions de Marseille et la rive gauche de Versailles. Ce n'est pas que l'on ait plus de confiance dans ces deux entreprises, mais la plupart des porteurs d'actions les ont payées beaucoup plus chères, et ils hésitent à réaliser leurs pertes; ils se bercent de l'espoir que les cours ne peuvent pas tomber beaucoup plus bas, et qu'une combinaison quelconque pourra les sau er de leur ruine.

Le 3 p. 400 a repris au comptant, du jeudi 31 mai au jeudi 7 juin de 52 50 à 53 90. Il reste à 50 90 coupon détaché, c'est seulement 10 c. de baisse depuis jeudi dernier.

Le 5 p. 100 a monté de 84 25 à 84; il reste à 81 50, en hausse de 25 c.

La Banque a monté de 2,165 à 2,250, elle reste à 2,485, en hausse de 20 fr.

Les actions d'Orléans ont monté de 730 à 760 f.; elles restent à 755, en hausse de 25 fr.

Rouen a monté de 495 à 540, et reste en hausse de 5 fr.

Le Havre a baissé de 5 fr., à 215. Marseille n'a pas varié du cours de 185 fr. Strasbourg à Bâle a monté de 95 à 400 fr., et reste à 98 75, en hausse de 3 fr. 75.

Bordeaux a monté de 397 50 à 400 fr., en hausse de 2 fr. 50.

Le Nord a fléchi de 407 50 à 400 fr, et est revenu à 406 25.

Paris à Strasbourg a fléchi de 355 à 353 75 et reste à 357 50, en hausse de 2 50.

Nantes a fait 305 et 310 et reste à 305. Dieppe a fléchi de 5 à 465. Saint-Germain a fléchi de 30 à 370; Versailles (R. D) de 10 à 175 et la Gauche de 5 à 155.

Bourse du samedi 2 juin. La liquidation des chemins de fer s'est assez bien faite parce que toutes les lignes de chemins de fer sont en hausse. Le Nord a monté de 2 50 à 410; Strasbourg de 2 50 à 357 50; Orléans de 10 à 740; Rouen de 2 50 à 497 50; Bâle de 5 à 100; Bordeaux de 2 50 à 400. Le Havre est coté sans changement à 250; Versailles (R. D.) à 185, la Gauche à 160; Nantes

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Les autres lignes n'ont pas eu de changements.
Mercredi 6 juin.-Bourse faible mais sans affaires
et sans variations. Le Nord baisse de 1 25 à 407;
Vierzon de 12 50 à 272; le Havre de 2 50 à 245
Bordeaux de 250 à 400 Bâle a monté de 1 25 à
98 75. Les autres lignes sans variations.
Jeudi 7 juin -Les cours étaient encore un peu
en baisse mais sans affaires. Le Nerd a fléchi de
4 25 à 406 25; Nantes de 2 50 à 305. Orléans de
5 à 755; Vierzon de 2 50 à 270; Versailles (R.D)
de 2 50 à 175. Strasbourg a monté de 1 25 à 357 50.
Bourse du vendredi 8 juin. - Lesopérations de
la Bourse ont été plus nulles que jamais. Les
fonds publics étaient en baisse par suite des
craintes soulevées par les affaires de Rome. Les

-

chemins de fer ont suivi naturellement la tendance du cours de la rente.

Le 3 p. 100 a fléchi de 4 30 à 49 60; le 5 p. 100 de 1 à 80 50; la banque de 40 à 2,475; Orléans de 45 à 740; Rouen de 7 50 à 492 50; le Havre de 5 à 240; Versailles (R. D.) de 4 25 à 173 75; Marseille de 10 à 175; Bâle de 1 25 à 97 50; le Nord de 5 à 401 25; Vierzon de 2 50 à 267 50; Nantes de 4 25 à 303 75; Strasbourg de 357 à 353 75; Montereau de 20 à 140.1 Versailles (R. G.) était comme hier à 455; Bordeaux à 400; Dieppe à 165.

Le Directeur, J. MIRĖS.

COURS DES ACTIONS ET OBLIGATIONS DES CHEMINS DE FER, DU 2 AU 8 JUIN 1849.

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janv. 1849. VERSAILLES (r. dr.). 185
VERSAILLES (r. g.
350 (1) 3 fr. 25 p. an. janv. 1849. STRASBOURG à BALE 100
tout. 42 fr. 80 p. un an. janv. 1849. PARIS à ORLEANS (7) 740
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inars 1849. ROUEN au HAVRE.. 250
janv. 1848. AvIGN. à MARSEILLE 185 ·
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janv. 1849. DU CENTRE......
MONTPELL. à CETTE
janv. 1847. MULHOUSE & THANN.
avril 1846. ST-ETIENNE A LYON

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janv. 1848. NORD......

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1er avril 1849 BOULOGNE à AMIENS
janv. 1847. MONTER. & TROYES.

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janv. 1848. ORLÉANS à BORD... 400
DIEPPE et FECAMP.170

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janv. 1849. PARIS à STRASBOURG 357 50 356 25 360
juin 1849. TOURS à NANTES.... 305

sept. 1847. PARIS à LYON (cerl.)
janv. 1849. GRAND'-COMBE....
janv. 1847. NAPLES ȧ CASTELL..
janv. 1849. ANVERS à GAND....

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360

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DES COMPAGNIES (1).

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(1) Le surplus (150 fr.) a été fourni par l'Etat, qui a prêté 12,600,000 fr. à la Compagnie. — (3) Pendant la durée des travaux.
pour partie 70 kil.). Le surplus, 99 ans. (6) Nouvelles. - (7) Ex-intérêts. — (8) En sus des intérêts à 4 0 0.―(9) Jouissance de septembre.
COURS DES ACTIONS DES HAUTS-FOURNEAUX, MINES, CHARBONNAGES, etc., etc.
Actions babituellement cotées DERNIER Cote du samedi 2||Charbonnages Azincourt..................
Forges de la Dordogne.................
à la Bourse de Paris.
au vend. 8 juin.
Forges, fonderies et houillères de

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(5) Perpétuelle

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Imprimerie BLONDEAU, 32, rue du Petit-Carreau.

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JOURNAL DES CHEMINS DE FER

DES MINES ET DES TRAVAUX PUBLICS.

BULLETIN GÉNÉRAL D'ADJUDICATIONS ADMINISTRATIVES.

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FONDÉ EN 1842.

PARAISSANT LES SAMEDIS, BUREAUX ET ADMINISTRATION. rue Richelieu, 95.

PRIX DES INSERTIONS: Dans le corps du journal 1 fr. 25 c. la ligne.

A la feuille d'annonces, 1 fr. la ligne

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L'ADMINISTRATION se charge de veiller aux intérêts de ses abonnés, de les représenter dans les assemblées des sociétés dont ils sont actionnaires, de les éclairer sur la marche et la direction des affaires dans lesquelles ils sont engagés et de les renseigner sur la valeur réelle des titres qu'ils possèdent; enfin de les guider d'une manière sûre et positive sur tous les placements de fonds. L'administration se charge aussi de l'Achat et de la Vente des actions, des Versements a faire, des Intérêts et Dividendes à recevoir et de toute négociation de Titres de Chemins de fer.

SOMMAIRE. Revenus probables des chemins concédés en 1844 et 1845. Chemin de fer de Paris à Lyon. - Chronique des chemins de fer. - Industrie pratique. Situation de la Banque de France. Lettre Exposition made M. Milleret, ancien député. -- Exposition machine. Mines. - Chemins de fer étranger. BulleCorrespondance. Nouvelles diverses. Départs. Recettes. tin des métaux. Bourse - Bulletin des adjudications.

nonces.

et tableaux..

An

ni

Revenus probables des chemins de fer concédés en 1844 et 1945. Notre numéro du 28 avril dernier contenait une appréciation des revenus probables des principaux chemins concédés en 1844 et 1845. A ces deux époques, il était bien difficile de déterminer, même approximativement, quels pourraient être les bénéfices des voies ferrées qu'on voulait établir et pour lesquelles il n'existait encore ni études complètes, même de tracés arrêtés. Si des erreurs capitales ont été faites sous le rapport des frais d'établisssement, il était inévitable que des erreurs tout aussi importantes fussent commises, quand aux frais d'exploitation, car pour apprécier sainement cette seconde nature de frais, l'expérience est un régulateur absolument nécessaire. Si à toutes ces causes d'erreurs, on ajoute les aveugles excitations de la fièvre industrielle qui entraînèrent les compagnies à demander à tout prix les concessions les plus onéreuses, sans se rendre compte des frais d'établissement et des frais d'exploitation, sans s'enquérir de l'avenir réservé à certaines lignes, en un mot, comme si les affaires de chemins de fer constituaient des opérations momentanées, à courte échéance, et non des opérations durables et à long terme, on comprendra combien ces contrats, qu'on appelle des lois de concessions,

doivent receler d'erreurs essentielles, sou-
vent même des erreurs telles qu'elles peuvent
vicier radicalement l'acte qui en est entaché.
La question de l'examen de ces lois, au
point de vue judiciaire, aura son jour. Lors-
que les préoccupations politiques auront cessé
d'absorber l'attention publique, il faudra bien
qu'on examine, dans tous leurs détails, ces
graves questions qui touchent aux intérêts de

NOMS

DES CHEMINS.
Centre.....

Revenus

Lon- CAPITAL Dépenses bruis

gueur

de

la ligne.
229 k.
Orléans à Bordeaux 520
Nord (1).........
Paris à Strasbourg. 680
Tours à Nantes.... 192

582

tant de citoyens et de la solution desquelles dépendent peut-être l'avenir des chemins de fer français. En attendant nous croyons devoir répondre à quelques objections qui nous ont été adressées à propos de notre tableau des revenus effectifs des grandes lignes concédées en 1844 et 1845. Nous reproduisons ce tableau, parce qu'il est indispensable que le lecteur l'ait sous les yeux.

Fais d'exploitation par kilomètre.

par
par
SOCIAL. kilomèt. kilomèt.
53,000,000 140,000 20,000 65 0/0
65,000,000 125,000 18,000 70 0/0
193,000,000 331,000 38,000 45 0/0
125,000,000 190,000 27,000 50 0/0
40,000,000 205,000 23,750 55 0/0

Il nous a été adressé deux observations re-
lativement à ce tableau. On a prétendu :
1° Que rien n'établissait que les frais d'ex-
ploitation dépasseraient le chiffre prévu par
la loi de concession ;

2. Que l'Etat n'a pas le droit de modifier
les contrats passés entre lui et les com-
pagnies.

A la première observation, nous répondrons, que déjà le chemin du Centre est en exploitation, et qu'on a pu constater que les 10,000 fr. par kilomètre, prévus dans les évaluations pour frais d'exploitation, étaient dépassés. Quelles que soient les économies qu'on pourra réaliser par la suite, ces frais ne descendront jamais au-dessous de 13,000 fr. par kilomètre. L'exploitation du chemin de Strasbourg à Bâle, depuis longtemps en pleine activité, ne coûte pas moins de 13,000 fr. pour une recette de 17,000 fr. par kilomètre. Et certes, aucune administration de chemin de fer n'est organisée sur des bases plus économiques.

Quant à la seconde observation, nous ne pouvons que renvoyer ceux qui lui attribuent quelque valeur, aux publications déjà faites

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13,000 1,400 5,600 4 0/0
12,500 2,500 3,000 2 1/2 0/0
17,100 3,300 17,60 8 3/4 0/0
13,500 1,900 11,600 6 0/0
13,000 3,000 7,750 3 7/8 0/0

Au cours du jour.

6 0/0
3 0/0
6 1/4 0/0
8 0/0
8 1/2 0/0

par nous sur la nécessité d'apporter des mo-
fications aux actes de concession des chemins
de Tours à Nantes, et d'Orléans à Bordeaux.
et le devoir de sauver, par de sages et loyales
Nous persistons à croire que l'Etat a le droit
modifications à ces contrats, des entreprises
taux considérables.
d'intérêt général où sont engagés des capi-

Nous ajouterons que dès l'instant que les un contrat, aucune loi ne s'oppose à ces modeux parties seront d'accord pour modifier difications.

En rappelant, comme nous le faisons souvent, les avantages et les inconvénients des nous n'obéissons à aucune pensée qui ne soit placements sur les actions de chemins de fer, extrêmement favorable à ces entreprises. Il est évident qu'un moment viendra où la révision des lois de concession sera absolument nécessaire, et nous avons voulu, en faisant ressortir l'énormité des erreurs commises dans mettre les administrateurs en demeure de les actes de concession de certaines lignes, poursuivre le redressement de ces erreurs et rappeler à l'Etat qu'il doit tôt ou tard les réparer.

Pour l'intelligence complète du tableau cidessus, nous croyons devoir faire observer que les cours étaient plus élevés le 28 avril dernier qu'ils ne le sont aujourd'hui.

A insi le centre était à 360 fr. et il est descendu à 285 fr; l'Orléans à Bordeaux ètait à 412 fr. 50, il n'est plus qu'à 400 fr.; le Nord de 450 est tombé à 400 fr.; Paris à Strasbourg était coté à 373 75; il n'est plus qu'à 352 50; enfin Tours à Nantes coté alors 323 75 se soutient difficilement à 300 fr. Il résulte de cette dépréciation, que les revenus qui, aux cours du 28 avril, devaient être évalués ainsi qu'il suit:

de Nuits, dans laquelle le chemin est horizon-
tal et dont la nature est tellement mauvaise,
que, depuis 6 ans que les travaux sont coin-
mencés, on n'a pu encore retenir les talus.

vèrent un large viaduc pour placer la station à six mètres en remblais. Depuis, la gare a été déplacée, et on a abandonné le malencontreux viaduc qui restera comme un monument de l'opiniâtreté routinière de ceux de Messieurs les ingénieurs des ponts-et-chaussées que le contact de l'industrie n'a pas un peu corrigés.

Ainsi les gares n'ont pas été placées d'une manière plus intelligente que le tracé général.

Le chemin est ainsi tracé de Dijon à Chagny; arrivé là, l'ingénieur a le malheur d'être forcé de faire une rampe de cinq millimètres par mètre, sous peine d'une tranchée de 1 millimètres de mètre cube, il en reste une de La gare de Châlons n'a pas été plus heu500,000 mètres, c'est raisonnable. Ainsi, jus- reuse. La ville possédant un très beau basqu'à ce point, voilà des populations sacrifiées, sin servant de gare aux bateaux et dont l'imdes masses énormes de terrassements exé-portance se serait accrue du voisinage du cutées dans de mauvais terrain, des millions chemin de fer pour tous les rapports de celuidépensés pour l'amour orthodoxe de la ligne ci avec la navigation de la Haute-Saône et du . Centre à 6 p. 100; Orléans à Bordeaux 3 droite, et toute cela en pure perte, car voilà canal du Rhône au Rhin et du canal du centre, p. 100; Nord 6 1/4; Paris à Strasbourg 8 p. le tracé gâté par une affreuse rampe de 5 mil- on ne trouva rien de mieux que de combler 100; Tours à Nantes 5 1/2 p. 100, sont sen- limètres. Vous me diriez peut-être que l'ingé- le bassin et d'installer le chemin de fer à sa siblement modifiés et donnent aux cours ac-nieur, se voyant forcé d'adopter sur un point place. Pour arriver là on a fait une courbe de tuels pour le Centre 7 1/4 p. 100; pour de son tracé une rampe de 5 millim., eût pu rebroussement. Orléans à Bordeaux 3 1/8 p. 100; pour le en profiter pour admettre partout cette incliNord 7 1/6 p. 100; pour Paris a Strasbourg naison, diminuer ses terrassements, consoli8 1/2 p. 100; pour Tours à Nantes 6 1/4, der son chemin, et se rapprocher des popup. 100. lations. Mais, les travaux commencés à Dijon, en janvier 1843, ne le furent à Chagny qu'en avril 1844; on ne pouvait donc savoir en 1843, la forme de terrain qu'on rencontrerait à Chagny, en 1844. Quelques personnes, il est vrai, trouveront étrange qu'une petite ligne de 72 à 75 kilomètres n'ait pas été étudiée avec ensemble, que cette étude devait durer deux ou trois mois au plus, et qu'avec un peu de prévoyance on eût évité bien des fautes dans le tracé, nous répondrons à ces personnes que leur prétention est au moins indiscrète. L'ingénieur nous paraît avoir connu à l'avance sa rampe de Chagny, mais nous pensons que, jusqu'au moment où il a dû l'aborder de face, il a rejeté loin de sa pensée cet objet de répulsion.

Chemin de fer de Paris à Lyon.

(Section de Lyon à Chalons.)

Les exemples, les faits, sont le genre de preuves les plus frappants qui puissent être employés; le chemin de fer de Dijon à Chȧlons est un de ceux qui peuvent nous donner le plus d'arguments contre l'exécution par l'Etat.

Dans ce malheureux chemin, car nous pouvons l'appeler ainsi, toutes les fautes ont été accumulées.

Et d'abord, la route de Dijon à Châlons est bordée de localités importantes par leur population et leur commerce; il suffit de dire que là sont tous les plus fameux crus de Bour- Voilà pour le tracé général; nous ne somgogne; il était très facile de suivre de très mes pas plus heureux pour la position des près la route et de desservir toutes ces loca- gares les plus importantes. A Dijon, il paraislités qui donnent lieu à une circulation très sait naturel de se placer dans la position la active. M. Polonceau, l'habile ingénieur qui plus convenable pour se raccorder avec le avait étudié le premier tracé, l'avait ainsi tracé venant de Paris, sauf à faire faire quelcompris. ques pas de plus aux voyageurs. Nous arriMais l'ingénieur qui fut chargé de l'exécu-vons au sommet d'un bastion sur un rempart tion, M. Paraudier, dans son enthousiasme pour la ligne droite, se jeta dans la plaine à 1 kilomètre et plus, de tout lieu habité; un autre tracé qui eût satisfait les besoins des populations, eût dérangé la beauté des alignements; on devine qui fut sacrifié. Il est vrai qu'on donna un autre prétexte, on craignait, dit-on, de traverser les vignobles, mais on n'eût traversé que les qualités inférieures, et pour ne pas arracher quelques pieds de vigne, on prive toute la côte de l'usage du chemin de fer.

et dans une position si disgracieuse qu'il est
fortement question de démolir le fameux via-
duc de la porte d'Ouche dont la première
pierre fut solennellement posée en 1843, par
le duc de Nemours. Ajoutons que la position
de la gare actuelle a rendu si difficile le tracé
de la ligne de Paris à Dijon, que l'augmenta-
tion de dépense qui en est résulté pour cette
ligne est de plus de 1 million de francs.

Dans l'exécution, même imprévoyance. Le rail de 30 kilogr. était généralement regardé comme insuffisant par tous les ingénieurs de chemins de fer, la compagnie de Rouen en adoptant celui de 38 kil., venait d'ouvrir la voie aux améliorations. On adopte pour la ligne de Dijon à Châlons le rail de 30 kil., de telle sorte que lorsque la compagnie du chemin de Paris à Lyon reprit le tronçon, elle se vit dans la necessité de mettre au rebut, pour ainsi dire, et de sacrifier aux voies de service et de terrassement environ 75 kilom. de double voie.

C'était une énorme dépréciation portant sur une valeur de cinq à six millions, indépendamment de la dépense de déplacement et de repose d'une très grande partie des voies.

L'exécution des travaux de construction fut aussi déplorable; tous les devis ayant été faits d'une manière complètement erronée, pas un entrepreneur ne put terminer son entreprise. Des indemnités nombreuses payées, des travaux en régie exécutés à grands frais, des dépenses imprévues, augmentèrent de 50 p. 100 le prix des travaux comparativement aux estimations. Le résultat de toutes ces erreurs fut une excessive lenteur dans les travaux; ce n'était qu'abandon et reprise de chantiers; le temps se passa en installations successives, et le chemin commencé en janvier 1843, n'est pas encore terminé. Il ne présente cependant aucun travail dont l'exécution eût dem ndé plus de quinze à dix-huit mois en des mains habiles et bien rétribuées.

La seconde gare importante est celle de Beaune : Le chemin de fer arrive près de la ville au niveau du terrain, et à la rencontre Dans cette triste affaire, l'administration Voilà donc le tracé lancé dans la plaine, de voies de communications importantes; n'a même pas à donner pour prétexte l'inpeut-être le grave inconvénient de marcher puis le terrain s'infléchit jusqu'à une petite ri- suffisance des crédits, car jamais, dans audans un désert sera-t-il compensé par une vière sur laquelle passe le chemin de fer à cune année, les crédits votés n'ont été absorexcessive économie de construction. Point du sept ou huit mètres de hauteur. Il était na- bés; les entraves continuelles que les formes tout, le désert est légèrement ondulé, et l'in- turel de placer la station à niveau, d'autant administratives apportent à l'exécution rapide génieur, admirateur exclusif et rigide de la plus que Beaune est une ville essentiellement de toute entreprise, le défaut de surveillance ligne droite, aussi bien en profil qu'en plan, commerçante, et que les principaux trans- ou plutôt l'insuffisance complète, en fait d'aftrouve encore le moyen de faire des déblais ports à faire seront des transports de mar-faires de chemins de fer, de l'ancien conseil et des remblais très considérables; nous cite-chandises. Eh bien! malgré toutes les re- général des ponts-et-chaussées; le manque rons, par exemple, une énorme tranchée près montrances, messieurs les ingénieurs éle- d'expérience des ingénieurs qui, quoique

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