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neur de la première division militaire, n'en exerce point en ce moment les fonctions, parce qu'aux termes de l'ordon nance du 4 septembre dernier, qui n'a fait que renouveler les anciens usages du royaume, les gouverneurs ne peuvent exercer la charge dont ils ont le titre qu'en vertu d'ordres spéciaux, qui limitent la durée de leur mission. Ainsi c'est M. le général Despinois qui est toujours chargé du commandement de la division.

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On dit que le Roi vient de conférer le titre de duchesse à Me, la marquise de Tourzel, ancienne gouvernante des enfans de France, qui suivit ses augustes élèves dans la prison, n'en fut arrachée que par la violence, et fut enfermée à la Force avec la princesse de Lamballe. Ses principes et sa conduite lui ont proeuré le double honneur d'être emprisonnée ou exilée sous les factieux et sous les usurpateurs, et en même temps d'être toujours respectée.

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-La garde royale augmente tous les jours. Il arrive sans cesse des détachemens destinés à en compléter les cadres. On exerce fréquemment les soldats. Les officiers les quittent peu. On dit que dernièrement des grenadiers, qu'on avoit voula séduire, ont arrêté et livré les agitateurs,

-S. M. a fait don d'une somme de 24,000 francs, prise sur sa cassette, aux habitans de deux villages d'Alsace, qui ont été incendiés dans la dernière campagne, et M. le préfet du Bas-Rhin a proposé une souscription en faveur de ces habitans,, dont la situation est déplorable, et qui n'ont point mé rité leur sort. Le tableau de leurs pertes émeut la pitie en leur faveur.

·Les casernes du Mont-Blanc et de la rue Verte, qui 'étoient occupées par un régiment anglois, ont été évacuées par ce corps, qui a pris la route du nord.

L'installation de la cour prevétale à eu lieu à Paris avec les cérémonies d'usage. M. le marquis de Messey, prevot, M. Chrétien de Poly, président, ent prononcé des discours analogues à la circonstance.

Par une ordonnance du 6 janvier, le roi de Prusse a renouvelé son édit, du 20 octobre 1798, qui défend les sociétés secrètes, comme nuisibles et propres à entretenir de la fermen

tation. Ce monarque vient de reculer l'époque de l'établissement du régime constitutionnel, à cause d'une certaine agitatation, qui feroit craindre que cette mesure ne fut funeste à la tranquillité. Le grand-duc de Bade a pris la même me,

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Les 22, 23, 24 et 25 janvier, il y a eu comité secret pour1 la discussion sur le rapport de M. Chifflet, relativement aux dotations du clergé. Personne n'a contesté ce principe, qu'il étoit instant de rendre au clergé la faculté de posséder. On ne s'est presque divisé que sur la question de savoir si l'autorisation royale seroit nécessaire pour l'acceptation des donations. Dans la première séance, on a entendu MM. Cardonnel et d'Andigné, qui ont parlé en faveur du projet, et ont rejeté toute espèce de limitation. Le premier, après avoir présenté le tableau du dépouillement du clergé, a examiné si le elergé pouvoit recevoir, et a résolu cette question à l'affirmative. Il s'est prononcé contre le terme de vingt années, marqué dans le projet, attendu que le législateur est toujours là, soit pour suspendre la faculté d'acquérir, si l'on s'apercevoit, contre toutes les probabilités, qu'elle devint dangereuse, soit pour arrêter les abus. Il a proposé de plus d'ajouter au projet nn article qui autorise les restitutions volontaires des biens provenans du clergé et non vendus, qui se trouveroient entre fes mains de détenteurs bien intentionnés, par exemple, des rentes. M. Cardonnel souhaiteroit de plus que les curés ne fissent pas partie du bureau diocésain. Le discours de ce dé→ puté annonce à la fois et la connoissance de la matière, des vues sages et religieuses qui font honneur à sa sagacité. M. d'Andigné a voté entièrement pour le projet, et a seule→ ment développé de nouveaux motifs. Il a remarqué que nulle part, avant cette époque, le clergé n'avoit été réduit à être salarié. Dans tous les Etats, le clergé avoit autrefois une exis tence politique et des fonds assurés. En Angleterre même, dans cette terre classique de la philosophie, dans cette contrée d'out nous sont venues tant de doctrines nouvelles, le alergé est non-seulement propriétaire, mais il a ses priviléges, et forme un corps dans l'Etat. Les évêques anglicans

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siégent au parlement. La constitution angloise n'en est pas réputée pour cela moins libérale, et l'existence politique du clergé n'a ni troublé la tranquillité de l'Etat, ni blessé les droits de la nation. Toutefois ce n'est point ce qu'on demande. pour le clergé françois. On ne cherche qu'à lui rendre le droit de propriété, droit qu'il a dans tous les Etats environnans, et dont nous ne voyons pas qu'ils s'en trouvent plus mal. C'est au contraire en ce moment un moyen pour soulager le trésor d'une dépense considérable. Que sont devenues, a dít l'orateur en finissant, ces ressources inépuisables de l'Etat, ce patrimoine des pauvres, ces substitutions ouvertes à toutes les classes du peuple François? Ces immenses trésors ont disparu; ils se sont écoulés ainsi que l'eau des torrens. La suite des générations se ressentira des malheurs que nous avons éprouvés. Le temps seul peut y remédier. Mais c'est à nous de poser le principe réparateur que le temps développera. Ainsi sur le déclin de l'âge, la sagesse du père de famille plante l'arbre tardif dont sa postérité recueillera les fruits. Rendons au Dieu de nos pères, à ce Dieu dont la protection avoit porté si haut la gloire du nom fançois et la prospérité, de ce royaume, rendons à nos églises ce que la nature donne au dernier être de la société, le droit de recevoir, d'acheter, de posséder. C'est une expiation que réclament et qu'attendent les ombres indignées de ces anciens fondateurs dont la dépouille mortelle repose encore autour de ces églises qu'ils avoient dotées. MM. Voisin de Gartempe et de Serre ont combattu le projet. MM. Beugnot, Pasquier et Becquey ont soutenu la nécessité de l'intervention du gouvernement. MM. Duplessis-Grenedan, Piet, Chifflet, Hyde de Neuville et Pardessus ont réclamé la plus grande latitude dans les donations. Enfin, l'assemblée a décidé que l'intervention de l'autorité royale ne seroit point nécessaire pour les donations au-dessous. de 1000 fr.; mais qu'elle seroit requise au-delà, et que le bureau seroit formé de l'évêque et d'ecclésiastiques nommés par le Roi. Il y a eu une discussion sur la quotité de la portion disponible à fixer dans les donations, et on a fini par s'en tenir à l'avis de la commission. Il a été aussi arrêté que le bénéficier qui seroit confesseur du donateur, ne pourra jouir personnellement de l'effet de la libéralité. Le projet ainsi modifié a été adopté à la majorité de 189 voix contre 113. Il sera porté dans quelques jours à la chambre des pairs,

PROSPECTUS.

COURS DE PRONES en forme d'instructions familières, sur la Re ligion, les Commandemens de Dieu et de l'Eglise, les Péchés capitaux, les Sacremens, la Prière, la Gráce, etc., et sur les principaux devoirs du christianisme.

Le but de cet ouvrage est d'instruire le commun des fidèles sur les devoirs de la morale chrétienne. C'est un cours suivi de prônes sur, les commandemens de Dieu et de l'Eglise, les péchés capitaux, les sacremens, la prière, la grâce, etc. etc. Les prêtres, auxquels il est spécialement destiné, et les parens chrétiens y trouveront des instructions simples, mais solides; le style en est clair, les preuves et les développemens faciles à saisir. Elles sont présentées de manière à convaincre et persuader. On n'y trouve pas de grands mouvemens oratoires; ce genre de discours ne les comporte pas; mais on éprouve à la lecture une chaleur douce, tempérée, et par suite plus durable. Au reste, pour fixer le jugement qu'on doit porter de cet ouvrage, il suf-' fira, je pense, de prévenir que le rédacteur, quoique distingué par un vrai mérite, une piété éminente, et la haute confiance dont l'ont ho-" noré deux prélats (1), l'ornement et la gloire de l'église gallicane, n'en que le secrétaire, je dirois presque le copiste.

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Ces discours sont le fruit des lumières, de l'expérience et du zèle de plus de deux cents ecclésiastiques, dont grand nombre sont connus par les places éminentes qu'ils ont occupées dans l'église de France, et les services qu'ils lui ont rendus. Arrachés à leur patrie, réunis en Allemagne, ces vrais confesseurs de la foi ont consacré les jours douloureux de leur exil à étudier, dans des conférences publiques, l'art difficile d'instruire le peuple de ses devoirs religieux, et de lui en inspirer l'amour et la pratique. Mettant en commun leurs connoissances et leurs réflexions, ils ont rassemblé les matériaux, tracé les plans, dé terminé l'ordre de ces instructions. Voilà l'occupation, pendant plusieurs années, de ces hommes vénérables que la France abusée avoit chassés de son sein; voilà les vrais auteurs de cet ouvrage.

L'éditeur n'a d'autre mérite, en donnant ce recueil au public, que de seconder les vues désintéressées de ces vrais amis de la religion, et de remplir un acte de justice, dont il s'est cru solidaire par suite de l'affection et du respect qu'il a toujours porté au pasteur (2) éclairé et modeste qui a présidé ces conférences.

(1) M. de Pressy, évêque de Boulogne-sur-Mer, et M. Asseline

son successeur.

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(2) M. Cossart, ancien supérieur d'un séminaire de Paris, et ensuite euré dans le dioecse de Boulogne, mort près Munster.

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Cet ouvrage, maintenant sous presse chez Adrien LE CLERÉ, primeur de N. S. P. le Pape, quai des Augustins, no. 35, paroîtra à la fin d'avril prochain, en 2 vol. in-12, beau papier, beaux caraċtères. Le prix des deux volumes sera de 6 fr. brochés, et franc de port, 8 fr.

Les personnes qui s'engagerónt de suite à en prendré un exemplaire ne le paieront que 5 fr. ; elles ne seront terúés de payer l'ouvrage que lorsqu'il paroîtra.

Celles qui s'engageront pour douze exemplaires, outre la renrise d'un franc, auront le tréizième gratis.

Celles qui s'engageront pour cinquante exemplaires et au-dessus, et qui les pateroient d'avance, auront une remise de 2 fr. par exemplaire, un treizième en sus par douzaine, et l'emballage gratis,

Les inscriptions ne seront reçues que jusqu'au 3r mars. Passé ce temps, il n'en sera plus reçu qu'au prix de 6 fr. et sans (reizième. Il faut avoir soin d'affranchir les lettres et l'argent.

Les frais d'emballage et le port sont à la charge des demandeurs. Les ecclésiastiques qui se sont déjà abonnés en Allemagne, et qui ont payé leur abonnement égal au prix indiqué ci-dessus, sont priés de faire connoître leur titre, en écrivant, franc de port, à la même adresse. On désire en être instruit ayant le 1er, avril prochain.

AVIS.

L'augmentation que les journaux viennent d'éprouver dans les im→ pôts et rétributions dont ils sont chargés, nous force à faire quelques changemens dans le prix. Les autres journaux ont porté leur abonne ment à 72 francs. Nous n'augmenterons le nôtre que de 3 franes pour Fannée entière; ayant même égard à la situation de la plupart des ecclésiastiques, et voulant leur donner une preuve de notre désintéressement, nous n'ajouterons qu'un fránc à l'abonnement de six mois, et nous laisserons celui de trois mois tel qu'il est. Nous espérons que nos abonnés verront dans la modicité de oes prix une preuve du désir que nous avons de concilier leurs intérêts avec les nôtres.

Ainsi les abonnemens seront à l'avenir de 28 fr. pour l'année, de 15 fr. pour six mois, et de 8 fr. pötir trois mois.

Les personnes dont l'abonnement expire le 12 février prochain, invitées à le renouveler, pour éviter tout retard ou interruption.

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Les Abonnés qui nous avoient envoyé le prix de leurs souscriptions avant l'impôt mis sur les journaux, sont invités à nous faire pässer le surplus à la prénière vöcasion

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