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Une suggestion sans conditions pour l'ouverture de négociations n'est pas une offre de paix. La prétendue proposition, dépourvue de substance et de précision, mise en circulation par le Gouvernement Impérial, ̄ apparaît moins comme une offre de paix que comme une manoeuvre de guerre.

du

Elle est basée sur la méconnaissance systématique caractère de la lutte dans le passé, dans le présent et dans l'avenir.

Pour le passé, la note allemande ignore les faits, les dates, les chiffres qui établissent que la guerre a été voulue, provoquée et déclarée par l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie.

A La Haye, c'est le délégué allemand qui avait refusé toute proposition de désarmement. En juillet 1914, c'est l'AutricheHongrie qui, après avoir adressé à la Serbie un ultimatum sans precédént, lui a déclaré la guerre, malgré les satisfactions immédiatement obtenues. Les Empires du Centre ont alors repoussé toutes les tentatives faites par l'Entente pour assurer à un conflit local une solution pacifique. L'offre de conférence de l'Angleterre, la proposition française de commission internationale, la demande d'arbitrage de l'Empereur de Russie à l'Empereur d'Allemagne, l'entente réalisée par la Russie et l'Autriche-Hongrie la veille du conflit,-tous ces efforts ont été laissés par l'Allemagne sans réponse ou sans suite. La Belgique a été envahie par un Empire qui avait garanti sa neutralité et qui n'a pas craint de proclamer lui-même que les traités étaient des "chiffons de papier" et que "nécessité n'a pas de loi."

Pour le présent, les prétendues offres de l'Allemagne s'appuient sur une "carte de guerre" uniquement européenne qui n'exprime que l'apparence extérieure et passagère de la situation, non la force réelle des adversaires. Une paix conclue en partant de ces données serait à l'avantage unique des agresseurs, qui, ayant cru atteindre leur but en deux mois, s'aperçoivent après deux ans qu'ils ne l'atteindront jamais.

Pour l'avenir, les ruines causées par la declaration de guerre allemande, les attentats innombrables commis par l'Allemagne et ses alliés contre les belligérants et contre les neutres exigent des sanctions, des réparations et des garanties: l'Allemagne élude les unes et les autres.

En réalité, l'ouverture faite par les Puissances centrales n'est qu'une tentative calculée en vue d'agir sur l'évolution de la guerre et d'imposer finalement une paix allemande. Elle a pour objet de troubler l'opinion dans les pays alliés. Cette opinion, malgré tous les sacrifices consentis, a déjà répondu avec une fermeté admirable et dénoncé le vide de la déclaration ennemie.

Elle veut raffermir l'opinion publique de l'Allemagne et de ses alliés, si gravement éprouvés déjà par leurs pertes, usés par le resserrement économique et écrasés par l'effort suprême qui est exigé de leurs peuples.

Elle cherche à tromper, à intimider l'opinion publique des pays neutres, fixée depuis longtemps sur les responsabilités initiales, éclairée sur les responsabilités présentes, et trop clairvoyants pour favoriser les desseins de l'Allemagne en abandonnant la défense des libertés humaines.

Elle tente enfin de justifier d'avance aux yeux du monde de nouveaux crimes: guerre sous-marine, déportations, travaux et enrôlements forcés de nationaux contre leur propre pays, violations de neutralité.

C'est en pleine conscience de la gravité, mais aussi des nécessités de l'heure, que les Gouvernements alliés, étroitement unis entre eux, et en parfaite communion avec leurs peuples, se refusent à faire état d'une proposition sans sincérité et sans portée.

Ils affirment une fois de plus qu'il n'y a pas de paix possible. tant que ne seront-pas assurées la réparation des droits et des libertés violées, la reconnaissance du principe des nationalités et de la libre existence des petits États; tant que n'est pas certain un règlement de nature à supprimer définitivement les causes qui depuis si longtemps ont menacé les nations et à donner les seules garanties efficaces pour la sécurité du monde.

Les Puissances alliées tiennent, en terminant, à exposer les considérations suivantes, qui font ressortir la situation particulière où se trouve la Belgique après deux ans et demi de guerre :

En vertu des traités internationaux signés par cinq Grandes Puissances de l'Europe, au nombre desquelles figurait l'Allemagne, la Belgique jouissait avant la guerre d'un statut spécial, qui rendait son territoire inviolable et la mettait ellemême sous la garantie des Puissances, à l'abri des conflits européens. La Belgique a, cependant, au mépris de ces traités, subi, la première, l'agression de l'Allemagne. C'est pourquoi le Gouvernement belge estime nécessaire de préciser le but que la Belgique n'a jamais cessé de poursuivre, en combattant, à côté des Puissances de l'Entente, pour la cause du droit et de la justice.

La Belgique a toujours observé scrupuleusement les devoirs que lui imposait sa neutralité. Elle a pris les armes pour défendre son indépendance et sa neutralité violées par l'Allemagne et pour rester fidèle à ses obligations internationales. Le 4 août, au Reichstag, le Chancelier a reconnu que cette agression constituait une injustice contraire au droit des gens et il s'est engagé, au nom de l'Allemagne, à la réparer.

Depuis deux ans et demi cette injustice a été cruellement aggravée par des pratiques de guerre et d'occupation qui ont épuisé les ressources du pays, ruiné ses industries, dévasté ses villes et ses villages, multiplié les massacres, les exécutions et les emprisonnements; et, au moment où l'Allemagne parle au

monde de paix et d'humanité, elle déporte et réduit à la servitude des citoyens belges par milliers.

La Belgique avant la guerre n'aspirait qu'à vivre en bon accord avec tous ses voisins. Son Roi et son Gouvernement n'ont qu'un but: le rétablissement de la paix et du droit. Mais ils ne veulent que d'une paix qui assurerait à leur pays des réparations légitimes, des garanties et des sécurités pour l'avenir. Le 30 décembre, 1916.

EXCHANGE OF NOTES between Great Britain and Brazil relative to the Denunciation by the Brazilian Government of the Extradition Treaty between the two Countries, signed at Rio de Janeiro, November 13, 1872.*-London, March 14/18, 1913.

(No. 1.)—Brazilian Chargé d'Affaires to the Secretary of State for Foreign Affairs.

M. LE MINISTRE,

Brazilian Legation, London,

March 14, 1913.

By order of my Government, in accordance with Article 12 of the Law No. 2416 of the 24th June, 1911, I have the honour to formally notify to Your Excellency in the name of the Government of Brazil, from this date, the denunciation of the Extradition Treaty between Brazil and the United Kingdom of Great Britain, signed November 13th, 1872, at Rio de Janeiro.

In so doing my Government is exercising the right reserved to it by Article 17 of the same Treaty.

The Most Honourable

I avail, etc.,

Ad. GUERRA DUVAL.

Sir Edward Grey, Bart., K.G., M.P.

(No. 2.) The Secretary of State for Foreign Affairs to the Brazilian Chargé d'Affaires.

SIR,

Foreign Office, March 18, 1913.

I have the honour to acknowledge the receipt of your note of the 14th instant, notifying in the name of the Brazilian

* Vol. LXII, page 267.

Government, the denunciation of the Treaty of Extradition between this country and Brazil.

The Treaty in question will accordingly cease and determine on the 14th September next.

M. A. Guerra Duval.

I have, etc.,

E. GREY.

WITHDRAWALS* of British Colonies, &c., from the Treaty of Commerce between Great Britain and Costa Rica.-Signed at San José, November 27, 1849.t

[blocks in formation]

WITHDRAWALS

of British Colonies, &c., from the Treaties of Commerce between Great Britain and Denmark.-Signed at London, February 13, 1660-1, § and Copenhagen, July 11, 1670.||

[blocks in formation]

CONVENTION between Great Britain and Denmark renewing for a further period of five years the Arbitration Convention of October 25, 1905.—London, May 3, 1916.*

[Ratifications exchanged at London, July 31, 1916.]

His Majesty the King of the United Kingdom of Great Britain and Ireland and of the British Dominions beyond the Seas, Emperor of India, and His Majesty the King of Denmark, signatories of the Convention for the pacific settlement of international disputes, concluded at The Hague on the 29th July, 1899; †

Taking into consideration that by Article 19 of that Convention the High Contracting Parties have reserved to themselves the right of concluding Agreements, with a view to referring to arbitration all questions which they shall consider possible to submit to such treatment,

Have named as their Plenipotentiaries :

His Majesty the King of the United Kingdom of Great Britain and Ireland and of the British Dominions beyond the Seas, Emperor of India: the Right Honourable Sir Edward Grey, a Baronet of the United Kingdom, a Member of Parliament, His Majesty's Principal Secretary of State for Foreign Affairs; and

His Majesty the King of Denmark: Monsieur Henrik de Grevenkop-Castenskiold, His Chamberlain and Envoy Extraordinary and Minister Plenipotentiary at the Court of His Britannic Majesty;

Who, after having communicated to each other their respective full powers, found in good and due form, have agreed as follows: :

ART. I. The High Contracting Parties hereby undertake to renew for a further period of 5 years, dating from the 4th May next, the Convention signed at London on the 25th October, 1905, for the settlement by arbitration of certain classes of questions which may arise between the two Govern

ments.

II. The present Convention shall be ratified, and the ratifications exchanged at London as soon as possible. Done in duplicate at London the 3rd day of May, 1916. (L.S.) E. GREY.

(L.S.)

H. GREVENKOP-CASTENSKIOLD.

Treaty Series, No. 3 (1916). † Vol. XCI, page 970.

Signed also in the Danish language.
Vol. XCVIII, page 44.

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