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marque à cet égard la plus grande inégalité entre les départements. La Seine-Inférieure représente exacte

çons, et 1,058,480 filles : c'est 1 élève sur 10 habitants, mieux qu'en France. Les pays allemands de la monarchie sont, à cet égard, les plus avancés. La Hongrie, si elle était comprise dans. le calcul, rendrait la proportion moins favorable.

Sur la Grande-Bretagne, nous ne trouvons pas de données postérieures à 1835. A cette époque, après un mouvement de progrès très remarquable, les écoles primaires étaient fréquentées en Angleterre (avec la principauté de Galles) par 1,794,640 enfants, ce qui faisait de la population; la proportion était à peu près la même en Irlande; mais elle est moins favorable en Écosse, où règnent cependant beaucoup de lumières. Le total était de près de 3 millions d'enfants.

La Russie ne peut guère figurer ici que pour former contraste, puisque le total des élèves de tous les genres d'établissements soumis au ministre de l'instruction publique n'était, en 1844, d'après une source officielle, que de 172,335. Hâtons-nous toutefois de rappeler qu'en 1830 il était encore au-dessous de 80,000, et en 1824 au-dessous de 70,000. De plus, 60,568 individus recevaient, en 1842, l'instruction de l'Église grecque. Il y faut ajouter les enfants qui fréquentent les écoles catholiques et protestantes, enfin ceux qui reçoivent l'instruction élémentaire dans les écoles fondées, par la haute sollicitude de l'empereur, en faveur des paysans de la couronne, et dépendant du ministère des domaines de l'empire. Le total des élèves ne nous est point connu ; nous savons seulement qu'il existait, en 1844, 447 écoles de district, 1,070 écoles paroissiales ou élémentaires, 2,732 du clergé, et 607 pensionnats particuliers: total à nous connu, 4,856 écoles. Nous établirons par conjecture le nombre des élèves; mais peut-être restons-nous au-dessous de la réalité en le portant à 250,000, Pologne et Finlande non comprises. Cela ne ferait encore que 1 élève d'écoles primaires et intermédiaires sur 200 habitants. Heureusement le progrès est rapide. C'est au clergé à y pousser plus qu'il n'a fait jusqu'ici. Il a une grande tâche à remplir, et l'on doit croire qu'il voudra s'en montrer digne. Nous réservons pour un autre ouvrage le développement de cette idée.

Il existe déjà quelques écoles en Grèce vers 1840, on y comp

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ment cette moyenne; c'est le quinzième des départements ci-après dans lesquels, eu égard à la population, on trouve le plus d'élèves dans les écoles:

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Haut-Rhin'.

Haute-Saône..

77,247 élèves sur 444,603 habitants: soit le 6°.

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68,052

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La plupart de ces départements appartiennent, le lecteur l'a déjà remarqué, au nord ou à l'est de la France, contrées qu'on ne voit point figurer dans la liste suivante des départements dans lesquels, au contraire, on compte le moins d'élèves, et qui appartiennent, soit au midi, soit au centre, soit à l'ouest.

tait 115 écoles élémentaires avec 10,770 élèves, et 250 écoles supérieures, avec 7,870: total, 363 écoles avec 18,340 élèves.

(1) Les deux départements du Rhin, ainsi que celui de la Moselle, avaient le moins à gagner à la loi nouvelle : dès 1817, on y trouvait élève sur 14 habitants, quand il y en avait 1 sur 23 dans l'académie de Paris, et 1 sur 567 dans celle de Rennes (? en 1832, 1 sur 109; et dans l'académie de Clermont 1 sur 112). Voir le Manuel général de l'instruction primaire (officiel), 1833, T. II, p. 204.

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11,708 élèves sur 311,361 habitants: soit le 28.

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Par cela même que certains départements restent tant au-dessous, non-seulement du maximum que représentent la Meurthe, le Bas-Rhin, le HautRhin, etc., mais de la moyenne, 1 élève sur 11 habitants, on peut juger que le total de 3,161,297 écoliers primaires est encore insuffisant. En thèse générale, tous les enfants de six à quinze ans, et, dans les villes, les enfants de six à treize, sauf un petit nombre d'exceptions, sont dans le cas de fréquenter ces sortes d'écoles : or, nous avons vu, T. Ier, qu'au sein d'une population de 32 ¦ millions d'âmes (celle de 1832), il existait près de 5 millions d'enfants de l'âge de six à quinze aus; actuellement, il y en a plus de 5,500.000.

p.

322,

Toutefois, dans les rapports officiels, ce n'est pas l'âge de six à quinze ans, mais celui de six à treize qu'on désigne pour fournir la population des écoles

primaires; et voici ce qu'on lit à ce sujet dans le dernier publié :

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Les enfants ayant de six à treize ans, et qui semblent, par leur âge, appartenir à l'instruction primaire, dit M. de Salvandy, forment, pour tout le royaume, un total de 5,100,562. Entre ce chiffre et celui des élèves présents dans les écoles, qui est de 3,164,297, la différence est de 1,936,265, c'est-àdire, de près de 2 millions, ou des de la totalité. Doit-on penser que cette portion si nombreuse de la jeunesse demeure privée de tout enseignement? Certes, il serait fort affligeant que l'œuvre ne fût pas plus aváncée; mais il ne faut pas s'attendre que jamais tõus les enfants compris dans les limites d'âge indiquées plus haut aillent en même temps s'asseoir sur les banes des écoles. Dans la réalité, l'enseignement primaire ne dure pour personne huit années consécutives : les notions dont il se compose s'acquièrent dans un plus court espace de temps. L'âge de six ans est ordinairement considéré comme l'époque où commence le cours des études primaires; il arrive néanmoins très souvent, surtout dans les communes rurales, que les enfants ne sont envoyés à l'école qu'à sept, huit et mème neuf ans. Dans les villes, au contraire, où l'instruction est moins retardée, elle s'achève communément avant treize ans, parce que beaucoup de parents pauvres ont hâte de placer leurs enfants dans les établissements industriels, où leur travail est rétribué... Pour arriver à une exacte fixation du con

(1) En Prusse, comme nous l'avons vu, de

840,601.

tingent normal des écoles primaires, il faudrait rétrécir le cercle des années qui doivent le composer. Si, par exemple, au lieu de compter comme destinés aux écoles tous les enfants qui ont six, sept, huit, et jusqu'à treize ans, on ne faisait que le relevé de huit à treize ans, ou de neuf à quatorze, on n'aurait plus qu'un total d'environ 3,850,000 individus. Entre ce chiffre et celui de la population des écoles, la différence n'est que d'un peu plus de 600,000. J'ai tout lieu de croire que tel est à peu près le nombre des enfants qui sont restés jusqu'ici étrangers au bienfait de l'instruction primaire. ›

Ce serait on ne peut plus rassurant, et nous aimons à nous associer à cette espérance d'un ministre plein de lumières et animé du plus noble zèle. Mais quand même ce chiffre serait trop réduit, quand même près d'un million d'enfants resteraient encore étrangers aux écoles, quel heureux contraste cet état de choses ne forme-t-il pas avec l'époque antérieure à la révolution de 1830, et quels fruits heureux ne fait-il pas espérer pour l'avenir!

Dans le moment actuel, il serait peut-être prématuré de vouloir examiner quel effet il produit sur la moralité publique, principal but de tous les efforts. Il n'y a pas assez longtemps que l'expérience est commencée. Au demeurant, nous reviendrons sur cette question avant de finir le présent volume.

En 1843, 2,400,468 élèves payaient la rétribution mensuelle; 763,829 étaient admis gratuitement dans les écoles.

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